titifb a écrit:Bon, vous boirez le calice jusqu'à la lie, vous l'aurez voulu ! Je vous livre ici le CR de ma rando au GRAND VEYMONT ! Dédicace spéciale pour Mister Corto et Miss Lola...
Lolarun a écrit:
La vilaine montagne au loin derrière , c'est le Grand Veymont, la pire ascension que l'on puisse imaginer (on peut l'attaquer côté isérois ou drômois), panorama apocalyptique au sommet, rien à voir..n'est ce pas Sylvie ????!
Rien à voir ? A vous de voir !
UNE RANDONNEE...SERVIE SUR (HAUT) UN PLATEAU !
Dimanche 22 Juillet 2007, dans le cadre de ma préparation pour les championnats de France de course de montagne, je m’offre la Traversée du Grand Veymont par l'arête Sud Est.
Accompagnée (entre autres) par mon ami le Kikoureur DéfiFranck, je quitte Pierrelatte dès potron-minet direction tout d'abord le Col du Rousset.
Situé à 1254 m c’est un des rares points de passage, avec le col de la Bataille permettant d'accéder au Sud-Vercors. Il relie précisément Die au sud à Vassieux au nord-ouest, par le biais d'un tunnel percé en 1979, d'une longueur de 769 m. Il remplace un précédent ouvrage datant de 1866 et parallèle à celui-ci. Le véritable col, au sommet de la crête surplombant le tunnel, se trouve pour sa part à 1367 m et est accessible à pied. Je l'ai d'ailleurs gravi en courant il y a quelques années à l'occasion d'une course pédestre : Le Challenge des Stations de la Drôme. Il accueille également une petite station de ski familiale, et est le départ de la Grande traversée du Vercors qui mène à Villard-de-Lans, en ski de fond l'hiver et en VTT l'été.
UNE JOURNEE DANS LE VERCORS
Nous basculons alors vers Saint Agnan, et à un kilomètre de la grotte de la Luire, tristement célèbre, nous empruntons l’étroite route forestière de la Coche que nous suivons sur 7 km. Petit rappel historique, car comment parler du Vercors sans faire allusion à la guerre et à la Résistance ? La Grotte de la Luire a servi d’hôpital improvisé pour le maquis. Le 27 juillet 1944, sans doute à cause d’une dénonciation, elle se retrouve cernée par les troupes de l’armée allemande. Les blessés intransportables sont fusillés sur place, l’équipe sanitaire et les malades sont conduits au hameau de Rousset, puis à Grenoble où les médecins et l’aumônier seront fusillés. 7 infirmières seront déportées. Les autres blessés seront exécutés dans un champ près du village...C'est vrai, on ne peut pas oublier que l'été 1944 a mis le feu au massif du Vercors, qui fut un bastion de la Résistance en France. Encerclé par les nazis et les miliciens, il devint un piège mortel pour les maquisards et les habitants. Plusieurs villages furent entièrement détruits et le Vercors en garde des traces indélébiles.
UNE RANDONNEE AU PAS DE COURSE !
Mais, revenons à notre randonnée ! Nous avons donc quitté la maison forestière de la Coche à 1365 m pour accéder au superbe plateau du Parc Régional Naturel du Vercors, site classé depuis plus de 30 ans.
Quant à la Réserve Naturelle des Hauts Plateaux avec ses 17 000 hectares, créée en 1985, elle demeure actuellement la plus grande de France. Située au pied du Grand Veymont (point culminant du Vercors : 2341m), elle abrite de nombreuses espèces remarquables que nous avons d’ailleurs remarqué ! Après 10 km de plat, fort heureusement à l'ombre de la forêt, nous parvenons enfin au pied du Grand Veymont.
Le sentier est escarpé, et..."Dré dans l'pentu" ! Par moment, la pente est si raide que nous sommes obligés d’y mettre les mains !
L’itinéraire louvoie entre d’énormes rochers que nous escaladons, mais rien d’insurmontable... Une longue crête ventée nous mène alors au sommet.
Franck qui monte ici pour la première fois découvre un paysage sublimé par des bouquetins qui se baladent tranquillement accrochés à la pente et nous regardent passer l’air circonspect. Le brouillard nous cache un panorama de toute beauté. Par temps clair, on peut apercevoir le Mont Blanc.
Heureusement, pendant que nous nous restaurerons à l’abri d’un muret de pierre opportunément dressé, il se dissipera peu à peu, nous offrant une vue à 360° à couper le souffle. Emergeant lentement des limbes de la brume, le Mont-Aiguille apparaît !
LE MONT AIGUILLE DANS LES NUAGES
Situé en Dauphiné, c'est un bastion avancé de la falaise orientale du Vercors, auquel il appartient géologiquement. Antoine de Ville en réalise la première ascension en juin 1492. L'alpinisme est donc né dans le Mont-Aiguille au XVe siècle...Les uns découvrent l’Amérique, les autres, les joies (et les difficultés) de la montagne. Après le réconfort d’un pique-nique 3 étoiles, nous nous lançons dans une descente extrêmement technique jusqu'au Pas de la Ville. Le sentier est délité, patiné par de très nombreux passages, et raviné par les pluies. D'ailleurs, nous porterons secours à une randonneuse qui chuta juste devant nous...
L'ALPINISME EST NE DANS LE VERCORS !
Le Pas de la Ville avec ses 1925 m peut être en soi un but de balade. Ce col est un haut lieu de la Résistance, et de nombreuses plaques, portant les noms des courageux qui se sont battus et ont péri ici, sont là pour nous inviter à nous souvenir. Nous retraversons le plateau au pas de course, c’est le cas de le dire, car nous nous mettons à courir…Pour le plaisir ! Au bilan de cette sortie dominicale : 5h20 de marche, près de 24 km, un dénivelé de plus de 1000m positif et négatif.
Franck-le-Chti qui n'a eu pour tout horizon vertical que les terrils du Nord avant d’arriver dans la Drôme, découvre, émerveillé, le Vercors.
Voyez, CA VAUT VRAIMENT PAS L'COUP !!! VIENDEZ PAS !
bravo pour tout
un habitué de villars de lans ,et de corrençon (pour le golf de montagne superbe)
parmi mes beaux souvenirs aussi les foulées blanches
et la GTV grande traversée du vercors à 2 en ski de fond