Personnellement, j'ai un peu des doutes sur l'idée de proprioception "à sec" (au sens de hors de la nature!).
Tu parles de courir en nature, si j'étais toi je l'envisagerais sous l'angle des conseils que tu donnerais à un débutant absolu en course à pied sur comment courir à pied.
Etape 1, mettre des chaussures et...
y aller!Etape 2 ? évidemment pas commencer par courir jusqu'à exploser...
progressivité.
Du coup mon conseil serait le plus évident commence par 1)
trouver un sentier, 2)
marcher dessus... ainsi tu vas habituer tes yeux, ton corps et
aussi tes chevilles à la pose des pieds en terrain irrégulier. Tu vas, très rapidement te faire une idée à toi, en fonction de toi, de où tu te la sentirais de courir et comment...
Courir en sentier, cela n'est pas une activité de la cheville isolée du reste... c'est un travail du corps, une certaine harmonie globale pour laquelle on n'est pas tous doué de la même façon, mais surtout on n'a pas tous la même expérience
Sur des sentiers, je pense à ma femme, la première fois qu'on est allé se balader ensemble... une citadine... j'ai dû lui expliquer que marcher et jouer au foot avec les cailloux c'était pas pareil, que les obstacles cela s'évitait... ben elle a compris... des années après, en fuyant un orage en montagne, on s'est fait rattraper par un groupe guidé par un guide... on a laissé passé, le vieux guide, en descente, en marchant quand il m'a dépassé... c’était humiliant
Ben pour le trail c'est pareil, cela s'apprend, mais globalement je dirais terrain, terrain, terrain
1) tu marches, et déjà en marchant tu vas travailler naturellement tout ce qui est pose de pied, cheville, core, etc. 2) petit à petit tu cours en sentier et 3) attention, pense à la progressivité
Courir sur route ou sur sentier cela ne demande pas la même attention, fraîcheur physique, etc. "l'accident" (comprendre chute ou entorse), c'est rarement un truc avec une causalité unique, et c'est rarement sans erreur d'évaluation... donc le jour où tu passes à la course en sentier, ben pense très bref (pour maximiser la fraîcheur et l'attention sur ce que tu fais), l'idéal cela serait une espèce de fractionné, des moment de quelques minutes en sentier
technique au milieu de longs moments de course sur chemins ou sentiers
faciles.
En gros les sentiers cela s'apprend sur les sentiers et pas en lisant, parce que ce sont des "pensées invisibles" : on ne sait pas vraiment tout ce que cela implique de poser son pied là ou là comme prise de décisions instantanées mais ton cerveau lui va y arriver tout seul... dès lors que tu le mettras dans les conditions réelles, avec progressivité.