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Championnat d'Europe de Course de Montagne 2007 - Cauterets
avec 1 kivaoù, 1 récit pour 2007
thunder a écrit:D'après les infos que j'ai eu (et je découvre peu à peu le monde des courses montagnes) :
Pour participer, il fallait participer à la sélection et être sélectionné. Titi et Chantaln'y sont pas allé donc elles ne seront pas sur la course élite, par contre sur la course open on peut faire des suppositions
Le plus simple serait que les intéressées se manifestent
Sinon bravo à Marie (mais qui c'est celle là encore )
Il paraitrait selon les milieux autorisés à supposer que sa sélection ne serait pas étrangère à une certaine soupe d'ortie avalée la veille au soir dans un gite recommandé par une certaine Titifb .
L'agence kikourou va lancer une enquête sur cette nouvelle méthode révolutionnaire de doping à base de bonne bouffe et de bonne humeur qui fait le tour des élites kikouresques
thunder_meu_c'est_pas_bientôt_fini_d'écrire_des_conneries
thunder a écrit:C'est quoi les masters?
thunder_qui_essaye_de_comprendre
pinston a écrit: Mais ça vaut pas Maitre Kikoureur ...
pinston a écrit:Et ça commence à quel age master ??
titifb a écrit:Salut Marie 69 !
Voici le récit que j'ai fait de cette course l'an dernier :
DIMANCHE 9 JUILLET 2006
Cauterets (Hautes Pyrénées)
(Soleil, chaleur)
Challenge du Lys
Nous commençons notre échauffement dans les rues encore ensommeillées de la plus ancienne cité thermale des Pyrénées. Programme de la journée, le 1er Challenge du Lys; Il s'agit d'une course de montagne, en montée uniquement qui s'inscrit dans la préparation du Championnat d'Europe WMRA 2007. En effet, la ville de Cauterets est candidate à cette organisation. Le parcours ne présente pas de réelles difficultés techniques et a été spécialement étudié pour répondre en tous points aux exigences imposées par les instances nationales et internationales. Le dénivelé est relativement constant et représente 14%. Pour les féminines, la course se décline sur 9,820 km (dixit mon GPS) et 1020 m de dénivellation. Le retour se fera par télésiège et télécabine.
Nous retrouvons nos futures adversaires sur le parvis de l'Office du Tourisme, et à 8 h15 embarquons dans la navette qui doit nous mener au départ de la course des féminines sur le plateau du Cambasque à 1280 m. J'ai assuré à Chantal (Baillon) qu'elle allait gagner. Elle m'écoute d'une oreille, mais doute quand même un peu car elle s'est blessée, le mois dernier. Mais elle a un bon kiné en la personne de mon frère Pierre, qui lui a prodigué des soins attentifs et quotidiens.
A 9 heures pétantes, sous l'œil des officiels et des caméras, nous nous élançons. Le peloton n'est pas très fourni, mais la qualité est bien là, et les 4 premières me le font savoir très vite : Chantal est partie sur les chapeaux de baskets, suivie comme son ombre par Céline Lafaye, Béatrice Fanget et Christine Poyet. Je reste au contact pendant les deux premiers kilomètres, et puis les choses sérieuses commencent dès le début du chemin. Je passe la tête haute devant le caméraman qui déroule son film. Je ne tiens pas à apparaître défaite pour mes nombreux fans (humour !!!) qui bien installés face à l'écran géant devant la mairie, suivent haletants nos véloces foulées qui nous mèneront, en principe, sur les Crêtes du Lys à 2305m. Très vite pourtant, je ne peux suivre le rythme de la locomotive bleue qui mène grand train. Je suis (des yeux !) la progression de Chantal qui paraît fort à l'aise et discute avec Céline !!! Quand je pense que j'arrive à peine à respirer...J'ai la bouche grande ouverte comme un poisson hors de l'eau, je ne pourrais articuler aucun mot, même sous la torture !
Le parcours permet de suivre longtemps du regard l'avance de mes adversaires, ce que je ne me prive pas de faire...Il me faut attendre la remontée le long de la cascade pour les perdre de vue, et me faire rattraper par Christine Marsault du CA Parthenay. Bonne joueuse je l'encourage (mais en tentant de résister !) et m'accroche à sa foulée régulière pendant quelques minutes mais je m'étouffe et mes oreilles bourdonnent.Je renonce à ma 5e place la mort dans l'âme ! Je me retourne et aperçois en contrebas, à un ou deux lacets, un maillot rouge du club de Tarbes venu en force. Pas question de céder sous la pression des locales ! Je me relance et serre les dents (euh, c'est plus dur de respirer du coup..). Ah, enfin du réconfort, Jean-Pierre Florence, notre logeur du Gîte Beau Soleil est là qui m'encourage "Allez la gazelle bleue". La gazelle en question, c'est moi ? Eh beh, elle a du plomb dans l'aile, dans la cuisse plutôt...C'est gentil à lui d'être venu jusqu'ici pour nous soutenir, même si je n'ai qu'une phrase pour le remercier à ce moment-là : "Je suis morte". Propos recueilli par la caméra qui guette la pauvre coureuse poitrinaire que je suis. Crânement, j'essaye de me redresser, histoire de retrouver une certaine dignité. Histoire aussi que les bénévoles de la Croix Rouge qui pourraient regarder l'écran de télé ne déclenchent pas les secours en montagne et m'envoient l'hélicoptère ! Je tiens à arriver au sommet sur mes deux jambes…
Enfin un ravitaillement ! L'hyperventilation et la sécheresse de l'air me collaient la langue au palais. Je n'avais plus de salive...Soif ! SOIF ! Je prends le temps de boire tranquillement car j'ai jeté un œil derrière moi et je ne vois plus rouge ! Une bonne chose. J'aperçois toujours, par contre, le maillot gris de mon adversaire de Parthenay, qui avance de sa foulée tranquille mais efficace. Je lui emboîte le pas, si je puis dire et la suis (à distance, malheureusement pour moi). Le paysage est superbe, j'ai le temps, c'est le bon côté des choses, d'admirer le panorama qui s'offre à moi. C'est sûr, à la vitesse où je cours, il n'est pas flou !!!
Refuge d'Ilhéou à 1988 m. Sous les encouragements nourris des randonneurs, et des bénévoles je retrouve un deuxième souffle et m'élance d'une foulée plus alerte sur la trace fraîche de Christine Marsault. Le cheminement est plus technique, aérien par endroits, et nous courons pendant quelques hectomètres sur du plat, voire sur un sentier étroit mais descendant. Je sens que je reprends du terrain, le moral revient... Pour peu de temps : nous devons poursuivre l'ascension vers le col d'Ilhéou à 2242 m où un contrôle de numéros de dossards nous attend; on contourne un cairn, virage à 180° et dans un air raréfié j'entends respirer très fort dans mon dos. Ca, c'est pas un souffle féminin. Je me retourne et m'écarte pour céder le passage (étroit) à Saïd Jandari le premier de la course des hommes, parti à 9 h, mais du village de Cauterets ! Je l'encourage, il ne me répond pas. Pas par dédain, mais c'est qu'il semble au bord de l'apoplexie (d'ailleurs il restera longtemps assis, la tête sur les genoux dès l'arrivée franchie). En effet, il a raison d'avoir mis le turbot, car moins d'une minute plus tard, le tandem des frères Burrier est sur mes talons ! Saïd leur résistera-t-il ? Réponse à l'arrivée !
La montée finale vers les Crêtes du Lys est synonyme de délivrance ! L'oxygène manque cruellement, des garçons me doublent sans un mot. Je commence à entendre des clameurs venus du sommet. Le micro égrène les numéros de dossards des valeureux coureurs qui franchissent la ligne d'arrivée. Un public nombreux s'est massé le long des derniers 200 m. La télévision est là qui filme nos ultimes efforts. Sous le regard de tant de monde, je ne peux me permettre de marcher, pourtant mes semelles me semblent peser des tonnes, et j'ai un mal terrible à lever les genoux...Heureusement le cameraman filme l'interview d'Edouard Burrier (2e) et m'évite l'humiliation d'une arrivée...en vrac, toute dignité perdue ! Je ne me donnerai donc pas en spectacle devant des centaines de témoins ! D'autant que chaque coureur recevra le DVD de la course !
Chantal m'apprend, mais ça n'est pas une surprise, qu'elle a gagné, devant Céline Lafaye, Christine Poyet, Béatrice Fanget, et Christine Marsault que je n'ai pu rattraper malgré les efforts consentis dans la dernière partie du parcours. Les bénévoles nous réconfortent en nous offrant force ravitaillement : boissons, gâteaux, barres énergétiques...Quelques photos souvenirs plus tard, nous plongeons dans la descente grâce au télésiège et à la télécabine. Mais la journée n'est pas finie et les réjouissances ne font que commencer ! En effet, les organisateurs ont bien fait les choses et les pauvres coureurs fourbus que nous sommes, allons avoir droit à un réconfort de choix ! Direction les thermes César
pour un soin de remise en forme (j'en ai bien besoin !). Nous pénétrons dans un univers de plénitude, de confort, de détente et d'eau chaude soufrée ! Bien installée dans un bain bouillonnant, les yeux fermés, tandis que l'eau thermale me masse, me brasse grâce à une multitude de jets, je me délasse. Il s'en faut de peu que je ne m'endorme. Le meilleur moment de la journée. Merci les organisateurs, quelle bonne idée que ce soin...l'essayer, c'est l'adopter !
Un excellent souvenir... APRES !!!!
Shot with E5200 at 2007-07-02
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