Récit de la course : Trail du Pays Welche 2008, par seapen

L'auteur : seapen

La course : Trail du Pays Welche

Date : 13/7/2008

Lieu : Orbey (Haut-Rhin)

Affichage : 1548 vues

Distance : 43km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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Un vrai trail (48kms, 2000 +)

Je n'envisage pas de sorties en compèt à court terme. Je me repose de ces 15 jours dans le sud. mais déjà la sortie de récup. s'impose : 01h 15 mn entièrement sur herbe. ça va bien. Excellentes sensations qui m'amène  3 jours + tard à courir sur 19 kms plat avec ajouté au niveau des derniers kms une petite digression de 250+ et 250- qui ajoute 7 bornes au total. Un parcours qui fait partie des meubles ainsi rajeuni et réactualisé.

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Je me préoccupe du calendrier. Pas grand chose dans le secteur sinon des petits parcours assez éloignés.

Je retiens cependant un trail que j'ai déjà couru 2 fois auparavant dans les environs de la capitale jurassienne. Je vais finir pas y jeter mon dévolu quand je remarque un prospectus dans mon "fouillis course à pied" annonçant le 13 juillet 2008 le trail du pays de welche.

Génial ! Un 43 kms annoncé avec 1800+. ça m'irait bien ça. Et tout de suite, ça me convient parfaitement ça. Et c'est la chasse aux renseignements auprès des organisateurs. Tout se passe dans la semaine qui le précède qui me voit confirmer ma récup et la transformer en entraînement, 01 h 15 entièrement sur herbe avec faux plat et petits raidillons courts et une sortie 3 jours avant le jour J avec deux dénivellés sur sentiers et chemins de 01h 30. Je termine cet entraînement en plein "boost", aurais pu continuer plus long mais décide de m'arrêter. Sage décision. Il faut savoir arrêter son entraînement alors que l'envie vous pousse à aller plus loin. Ainsi petit à petit j'emmagasine de l'énergie tout en m'entraînant.

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Je me sens particulièrement bien. De plus l' essai d'un nouvelle paire de trail s'est revélée particulièrement concluante. J'ai fait le bon choix. Je ne les sens pas aux pieds et ne sens pas mes pieds quand je les chausse. l'idéal ! quoi...

Mais la préocupation de ce week-end est la météo. Des zones de précipitations affectent sérieusement la région et il se pourrait que le dimanche voie des averses avec éclaircies. Au mieux. Ce devrait être un vrai souci mais j'ai mis des oeillères tant que des éléments aggravants ne sont pas annoncés. no problème. Pourtant les sommets vosgiens sont réputés pour leur météo capricieuse et leur crêtes sont soumises à des intempéries spectaculaires alors que plus bas dans la vallée tout est presque calme. J'attendrai le dernier moment. Pas d'autre chose à envisager jusque là.

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J'envisage de pratiquer le camping ou la chambre d'hôtes, ce n'est pas ce qui manque dans le coin, pour la nuit qui précède mais le temps incertain m'amène à entrevoir le départ très très tôt le matin de la course.

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Ainsi une nuit courte entrecoupée de réveils réguliers (fins de cycle), mon plein de sommeil étant atteint, me permet de constater ou plutôt d'écouter la pluie tomber sans discontinuer. "j'm'en fiche". Je pense simplement qu'il y a bien longtemps que je n'ai pas couru sous la pluie.

Une bonne partie de mon temps a été passé à faire l'inventaire de mon équipement. J'envisage de ressortir en cas de mauvais temps un sac 20l avec de l'espace pour "caser" des vêtements et babioles nécessaires que j'avais utilisé lors de mes 3 journées lors du Verdon Trail Aventure des 28 29 30 juin 2001 et leur distance respective de 30, 46 et 38 kms avec un cumul de + de 10000 m de dénivelée (ou dénivelé, c'est comme vous voulez). Un sac qui balottait en permanence dans le haut du dos avec le remuage constant du liquide dans la poche prévue. Pas confortable. J'opte maintenant pour une poche ceinture bas-du-dos qui fait corps et qui se fait oublier mais limitée pour le port d'accessoires.

De toute façon cette distance et ce dénivelé sont importants pour moi et l'objectif est de "faire de l'endurance". Alors si ça tourne à la randonnée sportive et bien tant mieux je m'en accommoderai.

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Puis vient le moment de la sonnerire du réveil : 03 h 50 mn. Dingue ! non ? La sonnerie ne me surprend pas puisque je suis déjà réveillé. Si... et je me lève très facilement. Ah ! quand on est motivé ...

3/4 d'heure me sépare du départ en voiture pour un voyage qui va durer deux bonnes heures. La préparation est au top et tout se passe comme prévu.

La pluie n'a pas cessé et nous traversons des paysages que nous ne distinguons en rien puisqu'il fait nuit et qu'il pleut. Mes essuies glace neufs fonctionnent mal et laissent des traces juste là où il ne faut pas sur le pare brise. Certainement un essuie glace Kleenex que l'on utilise qu'une seule fois.

Bref je m'en accommode. Et comme nous nous dirigeons dans le sens du temps il fait jour de plus en plus mais quand même avec retardement vu le plafond nuageux très bas et très épais assombrissant ces heures matinales.

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Enfin arrivé sur le parking à deux pas des installations d'accueil et lieu de départ et d'arrivée. Une petite heure pour prendre le pouls de l'ambiance, jauger les gens présents, organisateurs, coureurs, les épier afin de déceler leur sentiment quant à cette épreuve qui m'attend. Il continue à pleuvoir doucement et à ce moment rien ne laisse envisager une accalmie. Je les observe et aussi leur équipement. Je constate qu'il en sont au même point que moi. On est tous un peu dans l'expectative.

Je ne vois pas qu'ils s'échauffent et pendant ce temps je ne me dégourdis pas. J'en ai conscience mais me sens souple. Les premiers kms serviront à ça même s'ils s'avèrent déjà grimpants.

Pendant deux secondes exactement je me sens au bord de l'énervement mais encore assez éloigné tout de même quand le moment crucial est venu de choisir l'équipement, j'hésite encore et le temps est venu de faire un choix, c'est terrible car des gouttes de pluie tombent toujours très légérement. A cette heure avancée, euh... si on peut dire, il est 07h 30, on aurait pu penser une amélioration.

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Mon choix est fait, j'opte pour la ceinture et je porterai un longue manche plus une veste légère. Le minimun pour affronter ce qui pourrait être terrible après 4 heures de course et pourrait me surprendre sur les lieux les plus élevés aux environs de 1300 m d'altitude. Pas très élevé mais le profil géographique est tel qu'il s'ouvre bien aux forces des éléments naturels, précipitations, vents et alors dans ce cas vêtu d'un seul caleçon tout là haut, c'est l'enfer.

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L'organisateur nous demande de nous présenter sur la ligne et nous pointe. A ce moment de la course je ne suis pas encore perdu, c'est déjà ça. Il nous annonce des petits changements dans le circuit, en effet quelque autorité est intervenue et a imposé un changement de parcours, sur la fin ? du côté de la montée du lac blanc ? peu importe... Bof ce n'est pas grave on ajoute juste à la distance quelques kms et un peu de dénivelé. Bonne poire on fait bonne figure. Question d'adaptation. C'est comme quand il fait beau, vous courez et vlan une violente averse de grêle. On ne sent rien du tout, Il ne fallait pas venir, un point c'est tout. Non. En fin de compte ça ne se passe pas comme ça. On le prend simplement comme une info et l'intégrons dans notre tactique de course. C'est juste un élément nouveau dont il faut tenir compte.

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Donc 47-48 kms et un peu plus de 2000+.

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C'est tout simplement pour moi la deuxième course la plus longue que j'aie jamais faite sans tenir compte des ces trois jours dans le Verdon en 2001. Et le plus important dénivellé sur une seule course. Zut je n'avais pas réalisé en m'inscrivant. Mais comme je l'expliquais dans un de mes récits précédents, c'est le petit ordinateur dans mon cerveau qui dans ces moments là prend le pouvoir de décider et alors je n'ai qu'à m'exécuter et à constater. Il suffit qu'il soit bien approvisionné en bonnes données et justes informations... et là c'est mézigue qui fournit.

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Donc nous voilà partis. Tiens il ne pleut plus et le plafond toujours imperméable aux rayons lumineux conforte la relative fraîcheur mais c'est sans compter le corps qui commence à s'activer sérieusement. Résultat, au bout de quelques kms d'ascension il fait chaud sous la veste alors on aère comme on peut. Et je n'ai pas la possibilité de l'enlever et la ranger dans un petit coin de mon équipement car pas de place. Je supporte donc et aviserai s'il le faut.

Un bon dénivellé de plusieurs centaines de mètres sont abordés sur un rythme prudent avec le souci d'avancer.

Ensuite une pente descendante nous amène sur la deuxième partie montante. C'est là que j'interviens auprès d'un orienteur après avoir constaté que le ciel s'est dégagé, les nuages plus hauts en altitude ne sont plus les mêmes et des trouées nous font voir le bleu du ciel. Je lui propose de prendre en charge mon vêtement. Il accepte volontiers. Je me sens désormais mieux dans mon Helly Hansen confortable et chaud qui ne m'a jamais fait défaut. C'est le genre de vêtement qui vous fait toute la vie, même quand il est "crevé" on ne veut pas s'en débarrasser.

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Les centaines de mètres de dénivelés s'additionnent et je n'en ressens pas vraiment la dureté. Tant que j'avance ainsi sur le circuit c'est tout bon. Les chemins et sentiers sont idéals offrant des difficultés qui par moments se renforcent. Le sol est bien sûr mouillé mais stable sous la semelle. Sans problème particulier on progresse et lorsque ça se complique ce n'est que par moments pour un temps assez court ce qui rend la course plaisante.

Le premier point d'eau est atteint et l'objectif est maintenant le 1er ravito complet. Deux sont prévus qui me servent de répère dans la progression générale.

Après plus de 7 kms il se présente et c'est l'occasion de faire le point, assez rapidement puisque tout va pour le mieux. Mais je prévois les quelques 18 kms suivants, toute la partie avec dénivelés successifs et passage à proximité des trois lacs, qui me séparent du prochain. C'est important d'y arriver en bon état pour la phase finale. C'est à ce moment mon état d'esprit.

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Dès le départ courir dans cette nature se révèle un vrai régal. Les lieux sont remarquables et c'en est magique. Aborder depuis les plaines couvertes de vignobles les monts qui les bordent et les comtempler est une chose, se risquer sur les premiers versants est déjà ennivrant, pénétrer dans les vallées et passer de l'une à l'autre vous donne l'impression de posséder enfin les massifs et bien non vous pouvez obtenir plus encore il faut encore basculer de l'autre côté, s'éloigner des vallées pour être enfin au coeur de ceux-ci et c'est justement là que les traces que nous empruntons nous amènent.

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C'est un livre d'images, paysages de contes dont les pages tournées vous font découvrir toujours plus. Et là on se sent très profond dans un autre monde au rythme hors du temps. Les animaux domestiques, vaches, chevaux adoptent des attitudes inhabituelles à nos yeux, tellement au ralenti, extrêmement calmes.

Donc c'est un bonheur de dévaler les pentes herbeuses avec vue sur celles d'en face où l'on peut voir le sillon des coureurs en avance et qui nous indiquent ainsi là où nous courrons après avoir traversé le hameau constitué de quelques maisons en contrebas et s'être rafraîchi à la fontaine en son centre.

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Les monts et vallons constituent donc le terrain apprécié de nos foulées. Elles nous amènent toujours plus haut en continuant la série de dénivelés positifs et négatifs. Le paysage change forcément et devient plus montagneux ce qui ajoute au charme.

Ainsi nous avons quitté les bas de la vallée au climat et pentes douces pour atteindre les hauts que l'on sent plus rudes aux roches qui s'affrontent.

Le temps s'est stabilisé et le fond de l'air frais se fait sentir sur le torse à la limite du froid. L'effort répété depuis de longs moments puise lentement les réserves et rend plus sensible l'organisme mais la chaudière continue de fonctionner à fond sans défaillance.

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Nous voici aux abords du premier lac, celui des truites. belle surprise. Nous nous éloignons vite à l'assaut de la prochaine montée pour redescendre et atteindre le deuxième lac, le noir, impressionnant. Le sentier tortueux semé s'embûches que l'on grimpe somme toute aisément nous amène tout au dessus et permet de le jauger du haut. Fascinant. j'imagine un saut de l'ange pour un interminable plongeon et voit ses eaux s'ouvrir pour m'engloutir jusque dans ses tréfonds. brrrr.... Cette plaque métallique réflète à peine la lumière des rayons qui peinent à l'atteindre tellement elle est encaissée... presque somptueux. J'ai bien fait de venir.

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La forme est toujours là et la fatique normale accumulée ne se fait pas encore sentir. J'ai le sentiment que j'en suis à la moitié. Je m'installe dans le temps ce qui me permet de bien gérer.

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Le troisième lac se présente dans toute sa particularité simplement parce que les lacs se suivent et ne se ressemblent pas. Il est tout blanc. Je pense alors que le constraste est tel d'avec celui qui le précéde fait que... ou alors l'hiver il retiens mieux la neige que l'autre... Bref ! encore une occasion de s'en mettre plein la vue. C'est géant. Je prends vraiment "mes pieds" (oui, quand on fait de la course à pied, c'est comme ça que l'on dit). La pente s'endurcit sérieusement dans ce sentier que l'on devine à peine au travers de roches, elle nous amène au sommet du parcours. Ce n'est que rochers et... rochers  ; Il faut s'aider ainsi des mains. Un dernier effort que j'effectue sans trop de peine. J'imagine alors la situation en cas de mauvais temps, terrible (je dois aimer ce mot, celà fait trois fois que je l'utilise). Difficilement gérable en tout cas et sûrement trop éprouvant. Ce temps idéal, c'est une chance, mais je l'ai mérité après tout, je suis parti quand même dans la nuit noire très tôt pour un long voyage sous une pluie pas des plus gaies avec en sus des essuies glaces pourris...

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A partir de cet instant nous abordons de longues descentes puisque le dénivelé général sera dorénavant négatif. Le gros effort est fait mais la fatigue commence sérieusement à se faire sentir. Elle est insidieuse et s'installe doucement sans vous prévenir. elle a pris discrètement possession de vous.

Bientôt au terme de la deuxième partie et son ravitaillement. L'idée de celui-ci masque la sensation du corps éprouvé et c'est une satisfaction  de rejoindre les quelques coureurs qui s'y ravitaillent.

J'accuse quand même salement le coup surtout lorsque la réponse à ma question m'atteint durement, il reste 17 kms. A ce moment de dureté de la course, ça fait mal. Je m'imagine continuer dans cet état et "ça bloque". La deuxième féminine et son accompagnateur avec qui j'ai eu l'occasion de "yoyoter" arrivent, 30 secondes d'arrêt pour eux et ils repartent. Il me faut 3 minutes, carrément refermé sur moi-même pour revenir à la normale. ça va mieux surtout que j'observe la même réaction chez deux coureurs qui viennent d'arriver. J'en profite vraiment pour récupérer, 5 bonnes minutes pour bien appréhender cet élément incourtournable qu'il reste 17 kms ...

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Le démarrage du ravito est duraille mais assez vite je trouve mon rythme et suis réconforté. J'oublie totalement le chrono, les kilomètres et me concentre sur la course, mes foulées, le terrain. J'essaye d'être réceptif à ce qui m'entoure et arrive à courir sereinement. Mes muscles fontionnent bien, je suis ravi que mes pieds me portent (ah!... le bon choix de chaussure) si bien et ai de bonnes sensations vue la distance déjà parcourue.

Ma progression est sans faille au fil de ces paysages qui s'adoucissent le long des chemins où une rencontre s'avère charmante. En plein passage une belle vache toute orangée posée sur tout son plein le bouche. Hésitation, approche, interrogation mais la placidité de celle-ci est telle qu'elle ne bouge pas. D'accord, c'est moi qui me desserre. Peu de place pour circuler, je la frôle de quelques centimètres. Elle ne daigne même pas tourner la tête couronnée de ses belles cornes. Un monument, je vous dis et à ce moment plus végétal qu'animal. Elle imposera à tous les coureurs de la contourner, une "chiante" je vous le dis. (non... je ne suis pas macho..., de toute façon si ça avait été un taurillon on aurait été obligé de contourner toute la pâture, alors?!... on aurait pu tout aussi bien pratiquer le saut de vache comme chez les ethnies Hamar ou Bana de la vallée du l'Omo en Ethiopie, rite initiatique du grand passage de l'adolescence vers le monde adulte, mais c'était trop risqué. Et pour devenir adulte... je le suis depuis l'âge de trois ans)

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Mine de rien à ainsi se détendre on sort de la dureté de la course, les kms défilent, quelques passages pentus moins longs pour les grimpants et me voilà comme projeté en avant par d' heureuses infos, renseignements pris aux différents points d'eau, ce, à trois reprises, toujours l'agréabble surprise de m'entendre dire qu'il ne reste qu'un nombre moins important que je l'imaginais de kms. Ainsi rapidement j'atteins la dernière côte marquante mais relativement courte de la tour de Faudé. Mais en bas de celle-ci au lieu de partir tout droit dans la pente, perdu dans mes pensées je fonce à droite, heureusement le coureur qui suit m'interpelle et me remet sur le bon chemin. Lors de l'ascension tout va bien et le moral me permet même de nous encourager moi et un coureur accompagnateur pour nous donner du coeur à l'ouvrage.

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La côte s'est bien négociée et la descente de même, nous voilà dans les derniers kms, renseignés par des orienteurs, 4kms. C'est presque l'euphorie car je devine la partie grosso modo faux plat descendant sur terrain très correct. Ce qui n'empêche pas de me "planter" une seconde fois. Sur un chemin large et régulier j'avance reperdu dans mes pensées mais bien concentré sur mes foulées. J'entends brusquement crier derrière moi, mon suiveur, 60 mètres derrière, tout en virant brusquement sur la droite m'indique par là même le chemin à suivre et hop! demi tour, 60 mètres aller retour. Celà ne m'affecte pas et m'amuse même au vu de la course dans son ensemble qui se termine presque à la fête. J'en profite pour remercier "les ceux's" qui m'ont remis dans le droit chemin. (encore un peu, je tournais à la délinquance).

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4 kms de petit bonheur à fouler un terrain de plus en plus confort. il fait un peu chaud et lourd, nous avons vraiment quitté les sommets et on sent l'atmosphère de la cité au loin annoncée par des habitations qui se répèrent de plus en plus souvent.

Le sol foulé finit par être de tout confort, c'est un matelas moelleux fait de déchets végétaux qui amortissent bien pour le plus grand bonheur des pieds et articulations.

A ce stade j'apprécie grandement et voilà l'aire d'arrivée qui fonce sur moi tellement elle ne se laissait peu deviner. D'un seul coup l'arche est passée et je suis exposé pleinement à la petite foule stationnée à l'arrivée, brouhaha, commentaire du speaker, applaudissements, je fais le plein d'énergie positive et lève les bras en signe de victoire.

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Ravitaillements, échanges de propos entre coureurs, douches et consultation des résultats seront l'essentiel de mes occupations d'après course. Les différences GPS sur la distance restent significatives et s'arrêtent sur celle de 47-48 kms pour un dénivelé confirmé de + de 2000m. J'ai réussi une bonne course qui se révèle superbe. Elle fait l'unanimité tant pas son tracé, son profil, ses terrains changeants aux difficultés variées. Tout, il y a a tout dans cette course ce qu'on désire trouver sur une telle distance. Le top de sa catégorie. Enfin !... pour moi..  qui ne suit qu'un quidam qui donne son avis parce que rien ne m'en empêche mais vous n'êtes pas obligé d'en tenir compte... Ne nous fâchons pas s'il vous plaît... oui. d'accord,... Je suis tout à fait d'accord avec vous.

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Bon trève de... Merci aux organisateurs et bénévoles. Un trail magnifique parfaitement balisé, très bien encadré par les nombreux bénévoles toujours souriants et infaillibles à leur poste, aux nombreux points d'eau rajoutés à ceux prévus initialement. (je suis adepte des nombreux points d'eau qui bénéficient surtout aux profondeurs du classement. Pourquoi porter 2 kgs d'eau dans le dos alors que les premiers se contentent de leur petite gourdette de 7.5 cl et ne sont ainsi pas pénalisés comme le sont les assoifés qui se déshydratent because leur organisme qui ne veut pas fonctionner comme ceux des super champions).

Merci et à l'année prochaine. Euh... s'il fait beau ou si je me suis super équipé d'ici là.

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Maintenant repos. c'est promis. ... jusqu'à dans quinze jours. je crois que nos amis suisses jurassiens organisent une course d'enfer (il fait toujours très chaud à cette date).

 

 
 

4 commentaires

Commentaire de philtraverses posté le 17-07-2008 à 17:23:00

salut

je ne te connais pas mais j'aime bien ton récit.

Mention spéciale pour le "quidam qui donne son avis parce que rien ne m'en empêche mais vous n'êtes pas obligé d'en tenir compte... Ne nous fâchons pas s'il vous plaît... oui. d'accord,... Je suis tout à fait d'accord avec vous."

Je vois que tu as assimilé le style kikouresque qui font que toute personne non autorisée qui ne fait pas partie du noyau dur doit entourer son discours de ce type de précautions oratoires à peine d'être renvoyée manu militari dans ses buts

Mais ce n'est que mon avis..

Commentaire de seapen posté le 21-07-2008 à 09:13:00

Style Kikouesque : Style de prévenance dont le but est de tuer dans l'oeuf ou d'éviter ou d'esquiver s'il est trop tard la réaction provenant d'un interprétation dû à un sentiment paranoiaque né d'une volonté de défendre très fort son territoire (si j'ai bien reçu (compris) le message de ton com. L'arbalète.)
Mais dans ce récit ce n'est pas le cas. C'est juste un peu d'humour (j'ai la prétention d'en semé un peu dans mes récits) gratuit qui s'adresse à tout "lecteur sans arrière pensées". Désolé je ne rejoindrai pas ton bataillon, j'ai déjà fait mon service armé mais je te rassure ce n'est nullement une manière de me positionner.

Commentaire de Eric Kb posté le 21-07-2008 à 21:35:00

Bravo Seapen !

Pour cette course rondement menée !

Pour ce récit bien résumé de ton parcours ( j'ai vécu mon enfance dans cette région et j'ai bien reconnu les lacs et parcours que tu décris )

L'an prochain je m'organise pour le faire alors n'hésitons pas à se contacter à ce moment là !!!

Sportivement,

Eric

Commentaire de ours_des_alpes posté le 11-08-2008 à 18:02:00

Beau résumé !

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

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