Récit de la course : Gran' TDA - Trail des Deux Amants - 55 km 2022, par Shoto

L'auteur : Shoto

La course : Gran' TDA - Trail des Deux Amants - 55 km

Date : 3/4/2022

Lieu : Pitres (Eure)

Affichage : 970 vues

Distance : 55km

Matos : Bâtons Black Diamond
Salomon Speed Cross 4 (chaussures)

Objectif : Balade

5 commentaires

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Grand trail des 2 Amants 55 km ... vive la Normandie !

Grand Trail des 2 Amants 2022 = 55 km

 

Je l’ai attendu 2 ans cette course !  Inscrit en 2020, report sur 2021 à cause du COVID … puis report sur 2022 toujours à cause COVID … mais arrive à point qui sait attendre quand on est passionné de trail et Kikou de surcroit ;)

 

Le Hic quand même est qu’en 2020, de mémoire, ce GTDA devait avoir lieu 3 semaines après l’ECOTRAIL 80 km qui lui aussi, à cause de ce satané méchant vilain virus ayant onctueusement enquiquiné toute l’humanité, a été reporté dans mon agenda de traileur sur l’exercice 2022. Cette année, je cours donc les 2 trails reportés … mais avec seulement 15 jours d’intervalle ! Horreur et damnation. J’aurais préféré plus de temps entre les 2 trails car je finis l’Ecotrail 80 km bien cramé et je mets bien 10 jours à m’en remettre.

 

Qu’à cela ne tienne et advienne que pourra, me voilà bien « pêchu » et déterminé sur la ligne de départ du GTDA 55 Bornes le dimanche 2 avril 2022 avec un thermomètre avoisinant les -2°C et sous un beau soleil bien frisqué.

Nous courons le même jour que le Marathon de Paris ! … mais les marathoniens sont plus de 40 000 partants ! Nous ne sommes que 300 environ sur le GTDA et nous allons bénéficier de plus de verdure et de dénivelé, 1 540 mètres précisément si j’en crois mon GPS de fin de trail.

Top départ 8h00 depuis le stade Municipal de Pitres dans l’Eure (27). Nous sommes en Normandie en bord de Seine à une centaine de kilomètres de la capitale parisienne bien chargée en marathoniens et je sais que les paysages et vues depuis les hauteurs sur les méandres du grand fleuve vont être sublimes, surtout sous le soleil ! J’en salive d’avance et j’ai d’ailleurs préparé aujourd’hui ma caméra portative pour ne pas en rater une miette et créer un beau film Youtube au montage (vidéo en cours de réalisation que je mettrai sur le site des Kikous).

Compte tenu de la GROSSE et ENORME claque que j’ai prise 2 semaines avant à l’Ecotrail de Paris sur 80 bornes (voir mon récit), je pars BEAUCOUP (vraiment beaucoup) moins vite … chat échaudé craint l’eau froide … et, tel un escargot au galop, je prends tout mon temps prenant bien soin de rester en fond de peloton quitte à subir ce petit bouchon et goulet d’étranglement arrivant après 5 mn de début de cavalcade trailique autour du stade municipal.

 

Nous longeons sur plusieurs kilomètres la Seine sur un petit chemin côtier de toute beauté, dépassant l’écluse d’Anfreville avant d’attaquer une sacrée 1ère côte ; un joli mur qui nous fait passer soudain d’une altitude de 0 mètres à environ 100 mètres d’altitude ! ce qui me chauffe gentiment les mollets ! Casse papatte celle-là !!! mais l’effort en vaut vraiment le coup car nous nous retrouvons vite sur les hauteurs de la Seine et la vue est comme prévu vraiment très sympa. Je suis surpris par les grosses suées que certains coureurs se prennent dans la grimpette et des essoufflements garantis … il semblerait que certains manquent de travail de dénivelé !

 

Le parcours aérien est à plusieurs endroits à flanc de coteau sur le GR2 (sauf erreur) ou en ligne de crête et le panorama sur le fleuve est vraiment bien dégagé et exceptionnel à admirer. Le problème est que l’on doit regarder où l’on met les pieds pour éviter que des racines ou des cailloux vous vautrent allègrement sur la terre ferme bien loin des paysages !

Les 9 premiers km, je vais naviguer ainsi en mode vidéo reporter en fond de peloton à prendre beaucoup de plaisir et à profiter du circuit et des belvédères.


11ème km, je suis doublé par un furieux ahanant dans la montée, équipé d’une simple gourde presque vide … c’est le 1er du TDA, la course de 25Km partie une demi-heure après nous. Le cardio du lascar frôle l’hypoxie à priori mais il tient la tête et a l’air d’avoir sacrément envie de gagner !  Le second passe 2 mn plus tard, beaucoup moins entamé visiblement, à la poursuite du fou furieux qui me fait penser au traileur américain Zach Miller.

Je décide de ranger la caméra déjà bien chargée en images vidéo et d’accélérer un peu le rythme. Arrêtons le tourisme ! Au boulot !


Une douleur à un os métatarsien sur l’avant du pied gauche ressentie après l’Ecotrail 80 km se réveille … aie aie aie … si loin de l’arrivée, cela fait psychoter ! … puis la douleur disparaitra aussi vite qu’elle est venue … revient ensuite une vilaine vieille douleur à un ligament de la hanche gauche d’insertion de la crête illiaque … idem … la douleur disparait … bizarre !

 

Aujourd’hui j’ai pris mes bâtons et attendu 10 bornes avant de les sortir. Je retrouve mes belles sensations batonnesques que j’aime et les quelques beaux murs sur la course, certes peu nombreux finalement mais bien sévères pour certains ne me feront pas regretter de les avoir emportés !

Je déroule gentiment jusqu’au 18ème km sans surchauffe et avec beaucoup de plaisir. Je double beaucoup de monde depuis que j’ai rangé ma caméra et j’ai l’impression d’évoluer dans mon caisson de coureurs. Les chemins sont variés alternant entre champs, petits villages, sentiers monotraces en forêts, sentes à flanc de collines avec vues sur la Seine, bref un paysage varié que j’aime particulièrement en trail. Nous ne sommes pas trop nombreux sur la course et les espaces se font assez vite. Également des bénévoles sympathiques, souriants et aux petits soins nous font bénéficier de leur bienveillance ! O joie :)


Des chevaux s’excitent à notre passage ... Mais qui sont ces dizaines d’humains d’Hurluberlus bizarrement vêtus qui courent en nous prenant en photos ?


Nous déboulons dans la cour d’un petit château disposant de belles statues et au détour d’un virage, nous tombons sur une grange annexe de la belle demeure faisant office de 1er ravito complet ! Pittoresque !  Nous sommes déjà donc au 18ème Km. Mon chrono indique 2h14mn … j’ai vraiment pris mon temps !

Une coureuse livide et tendue attend une évacuation, elle court courageusement depuis quelques kilomètres avec une belle entorse. Respect !

Remplissage des gourdes eau / coca, mes dieux Tucs et Banane sont de la partie et hop je repars en marchant tout en dégustant mes victuailles sur plusieurs centaines de mètres fidèle à mon habitude.


Belle descente caillouteuse ! … la traileuse devant moi glisse sur les fesses et tombe lourdement. Devant elle, un jeune barbu veut jouer les gaillards solidaires et se gaufre également en tombant fortement sur son bras droit. Je les aide à se relever mais le barbu semble avoir vraiment bien mal. Aie aie aie ! Grimaçant, il me dit qu’il s’était déjà blessé à l’épaule et que cette chute n’arrangera pas les choses … j’hésite à lui laisser mes bâtons mais comment utiliser des bâtons avec une épaule en vrac … je comprends vite que ma générosité serait un peu déplacée …

30 mètres plus bas, un gamin explose de rire car un autre traileur vient de chuter sur ce même passage délicat !!! Je lui fais remarquer gentiment que ce n’est pas très sympa de se moquer … son père prend sa défense en justifiant que c’est presque le 50ème traileur qui tombe au même endroit. Drôle de façon d’élever son gamin … joli manque d’empathie et de compassion.

 

Alors que nous déboulons d’un chemin forestier vers le 22ème Km, nous franchissons un mur bien âgé et écorné et nous tombons au cœur d’une vieille ruine d’une jolie abbaye aux majestueux arcboutants. Nous sommes dans une partie de l’Abbaye de Notre Dame de Fontaine Guérard. Perle de la vallée de l’Andelle, au cœur d’une nature bien verte et blottie au pied d’une source miraculeuse aux vertus guérisseuses, cette abbaye cistercienne de femmes semble avoir été oubliée par le temps. Un chef-d’œuvre de l’architecture gothique anglo-normande du début du XIII ème siècle qui fut fondé en 1190.

Je suis complètement sous le charme ainsi qu’un autre traileur et nous nous esclaffons devant la source qui glougloute au milieu d’un écrin de verdure bien calme. Coup de cœur !!! Merci l’Orga de nous faire passer dans un si bel endroit plein de calme et de charme !

La meute de traileurs crapahuteurs du 21ème siècle semble bien différente des processions de bonnes sœurs du moyen âge ! … choc des images et des perspectives !

 

Ravito d’eau et coca au 24ème Km. La température étant montée mais pas au plus chaud, je ne remplis pas mon camelbag et remplis uniquement mes flasques ventrales d’eau gazeuse et de coca. Je me sens toujours bien en jambes et d’attaque. Pas de baisse régime cardio. Et de bonnes sensations ! Je repars hardiment sans perdre de temps. Je vise maintenant le ravito du 45ème Km. Un coureur me demande à quelle distance se situe le prochain ravito. Je lui annonce un 45ème Km et me plante lamentablement dans le calcul des km nous restant à parcourir avant ce ravito en annonçant 7 petits km. Le type s’esclaffe car il comprend qu’il nous reste plutôt 17 bons km ! Il va falloir que je repasse mon bac pour apprendre à calculer ! … ou alors c’était un fantasme inconscient de vouloir raccourcir absolument le circuit !

 

Je suis légèrement étonné de ne pas voir de bip stations nous contrôlant les dossards à intervalles réguliers. Il semblerait que des bénévoles inscrivent en script sur leurs fiches nos numéros de dossards. Dommage, j’aurais bien aimé un livetrail délivrant des temps de passages précis, bien pratique pour mes analyses d’après courses.

 

Longue ligne droite en forêt sur plusieurs km à plat puis en descente … cela pourrait paraitre déprimant mais j’apprécie de dérouler ma foulée d’escargot sans forcer … ces km passent comme s’ils étaient donnés.


Remontée sur un chemin en limite de forêt, je tombe soudain sur un drôle de phénomène déguisé et maquillé, perché sur une licorne ballon ! La jeune femme klaxone à l’aide d’un machin type pouette pouette pour encourager les coureurs.

Je reconnais une Youtubeuse traileuse vidéaste amatrice dont je suis abonné. Son pseudo sur Youtube est Lilicorne et j’apprécie ses vidéos de trails et de courses un peu dégentées. Aujourd’hui elle ne court pas pour une fois et encourage les coureurs du GTDA 55. Elle semble épatée que je la reconnaisse. Je la filme en la félicitant pour ses vidéos. Rencontre sympathique au beau milieu de ce chouette trail normand !

Mon premier coup de mou arrivera vers le 30ème Km. Je commence un peu à faiblir et ralentis sans vraiment désespérer.

Mes ligaments des genoux chauffent un peu.

Je rentre gentiment dans le dur désormais, m’astreignant toujours à courir sur le plat et dans les descentes. Puis marcher dans les montées. Je me fais de plus en plus doubler. Il va falloir s’accrocher désormais et gérer ma souffrance comme je sais habituellement le faire. Léthargie moins prononcée que sur l’Ecotrail 80. Les espaces sont faits et mes lentes montées en forêts sont solitaires.

J’entends un coureur me rattraper en courant sur le plat alors que je trottine. Au moment où ce concurrent me dépasse, je suis surpris par l’impression visuelle personnelle de faible vitesse qu’il montre ! Je me rends compte alors que je cours encore moins vite que ce type qui avance à une allure d’escargot ! Je suis un escargot doublé par un autre escargot plus rapide !!! … pourtant, je n’ai pas d’ampoules, pas de douleurs exceptionnelles aux jambes et mes muscles répondent encore relativement bien.


Les descentes sont les moments les plus difficiles pour moi car j’ai mal à la nuque et j’ai l’impression de taper sur mes appuis.

J’attends le ravito du 45ème avec impatience tout en sachant qu’il restera 10 km tout de même après, avant de finir ce joli trail.

Enfin le voilà ce ravito ! …  5h39 de course … avec toujours des gentilles bénévoles très serviables qui me remplissent l’intégralité de mes poches à eau. – A défaut de Livetrail, je prends soin de passer un message à mon épouse pour la rassurer et je reste 10 bonnes minutes à me refaire la cerise, bien m’hydrater et m’alimenter pour mieux repartir pour le « sprint final ». Je suis toujours autant épaté par les effets des ravitos sur mon vieux corps et mon cerveau fatigué de traileur en souffrance. Le corps repart … mais l’allure n’est pas très rapide. Certains pressés d’en finir ont désormais accéléré. Je suis encore doublé sans tenter de m’accrocher, ce serait suicidaire.

 

Passages dans des villages sur des longues routes bitumées au soleil. Courir sur le bitume tape les articulations. Je me force à courir léger et aérien, ne pas m’arrêter et éviter de marcher même si l’envie est désormais parfois bien présente !
Go Go Go au mental ! je gère ma souffrance me disant que celle-ci n’est presque rien par rapport à ce que je vais encaisser dans 3 mois environ lors de mes prochains 90 km du Mont Blanc à Chamonix avec un bon 6 500 mètres de D+ !!! On relativise et on se motive comme on peut ! Il faut savoir prendre son temps comme dirait Bubulle.

 

Nous longeons une voie de chemin de fer à priori désaffectée pour remonter soudain dans un joli mur en biais sur une colline … à 5 Km de l’arrivée, cela pique fortement ! Je ne profite plus vraiment désormais de la vue bien dégagée contrairement à 2 parapentistes papottant gentiment en haut d’un belvédère. Nous replongeons dans la forêt, descentes plus ou moins abruptes, chemins en corniches.

Je vois soudain au loin un traileur visiblement aussi fatigué (si ce n’est plus !) que moi … j’ai l’impression d’être un animal blessé à la poursuite d’un autre animal plus blessé que moi … cela frise le cruel tragique ! J’optimise ma progression en utilisant mes bâtons, mes pas marchés sur les bosselettes alternant les trottements sur le plat et les descentes pour le rattraper.

 

Enfin la dernière descente annoncée par un bénévole ! Nous retrouvons le chemin pris à l’aller sur les 4 premiers km. Je sais où nous sommes et cela me redonne un regain d’énergie ! Je regarde ma montre. J’ai 6h50 de course dans les papattes et mon objectif perso de 7H30 de course me parait presque atteignable. J’avais envisagé et estimé un chrono entre 7H30 et 8H00.

Mon calcul perso me dit à cet instant que je vais avoir un chrono d’arrivée situé entre 7H40 et 7H45 de course.


Nous échangeons avec un autre frère de trail nous félicitant mutuellement de pouvoir finir ces derniers 4 kilomètres à plat en bord de Seine afin de terminer ce beau GTDA 55 ! Le gaillard a une foulée plus rapide que moi et je le laisse s’éloigner … au loin je le vois marcher de temps en temps pour repartir. J’ai décidé de ne pas marcher. Me forcer à courir jusqu’au bout et malgré cela … je n’arrive pas à le rattraper !  Des coureurs sentant l’écurie me doublent sans vergogne … les seuls que je double sont des marcheurs qui finissent le trail sans presque courir … comme quoi nous sommes tous bien entamés.

Dernier virage, nous entendons le bruit du Stade municipal de Pitres.

Applaudissements de fin de course par le public.

Nous entrons dans le gymnase où l’arche d’arrivée y est installée avec le ravito de fin de course. … Normal et logique en Normandie ; l’orga veut se préserver des risques de pluie ! … ;)   Pourtant nous n’avons pas subi une seule goutte de toute la course ! le climat était même fort agréable pour courir, frais et sec !

Je franchis la ligne d’arrivée avec la banane et beaucoup de plaisir en 7H31, ce chrono certes lent me satisfaisant parfaitement 15 jours après l’Ecotrail 80 de Paris.


Jolie médaille d’arrivée autour du cou, je suis épaté par l’organisation du GTDA qui n’a pas lésiné sur les cadeaux sur ce trail (très beau tee shirt technique bleu au retrait des dossards et non moins jolie médaille d’arrivée) … pour un coût d’inscription très modique et des ravitos bien achalandés ! … bien moins cher et bien mieux qu’à l’Ecotrail de Paris dont les organisateurs pourraient s’inspirer du trail des 2 amants selon mon humble avis ! certes, on ne finit pas ici en grimpant dans la majestueuse tour Eiffel mais la course vaut vraiment le coup avec ses belles vues sur la Seine et notamment son passage dans l’Abbaye cistercienne de Fontaine Guérard !

 

Me voilà donc FINISHER du GTDA 55 avec beaucoup de kiff trailique sur ce chouette trail normand. De bien belles images emmagasinées dans ma caméra portative, de beaux souvenirs dans la tête, ni blessure, ni grosses douleurs malgré mes souffrances de fin de trail … je suis heureux d’être venu et de finir ici à Pitres.

Et je recommande vivement ce trail très convivial aux kikous.

Il vaut vraiment le coup !

Prochain trail compétition = 90 km du Mont Blanc en juin … il va falloir que je monte sévèrement le niveau qualitatif et quantitatif de mon entrainement dans les prochains 3 mois ! … si je veux avoir le plaisir et la chance de finir cet ultra trail technique réputé très dur aux barrières horaires relativement serrées si je tiens compte de mon humble niveau de trail.

Mais d’abord, ne négligeons pas la récup post compétition ! … elle fait partie de l’entrainement.

Vive le TRAIL !

Shoto

 

 

5 commentaires

Commentaire de BouBou27 posté le 03-05-2022 à 13:56:46

Belle course en enchaînant après la STL !
Il y a une vidéo qq part ?

Commentaire de BouBou27 posté le 03-05-2022 à 14:30:56

Oops, je voulais dire l’ecotrail !

Commentaire de Shoto posté le 09-05-2022 à 22:42:32

Merci Boubou pour ton commentaire. Voici le lien vidéo sur le site Kikou = http://www.kikourou.net/videos/video.php?video=2564.
La Saintelion est une course dans ma To Do List .. mais jamais encore faite celle là ;-))

Commentaire de centori posté le 03-05-2022 à 14:19:55

bravo !

Commentaire de Shoto posté le 09-05-2022 à 22:38:47

Merci Centori :-))

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