Récit de la course : BRM 1000 - Le 1000 du Sud 2018, par poucet

L'auteur : poucet

La course : BRM 1000 - Le 1000 du Sud

Date : 21/8/2018

Lieu : Carces (Var)

Affichage : 1593 vues

Distance : 1000km

Matos : Merckxx San Remo

Objectif : Terminer

6 commentaires

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1000 du Sud, version light obligée (Septembre 2018)

1000 du Sud, version light obligée ....


Le 1000 du Sud est une épreuve particulière, confidentielle dans sa communication et pourtant reconnue par tous les passionnés , aussi difficile qu'attachante. Apres 4 éditions au "palmarès" dont une première d'anthologie avec Bridou en chasseur de sanglier je n'y étais plus retournée depuis 2015 ... Dérouté l'an passé par les 50 bornes de gravel au menu et non compatible avec la première de l'Infernal 200 qui me faisait de l’œil en 2016.

Cette fois Sophie avait mis la barre encore un cran au dessus, avec plus de 20000D+ annoncés pour 1000 bornes et une organisation réduite au minimum afin de laisser souffler ses bénévoles, a réaliser en moins de 100 h. J'étais convaincu de pouvoir réaliser ce challenge en mode semi touriste, sur 4 jours, tranquillement, en dormant (un peu) la nuit et en roulant le jour, selon une méthode testée et approuvée sur le Born To Ride 2017 ... J'avais anticipé toute la préparation logistique en Juillet, conscient que se ne serait pas possible en Août avec le Trirhena en organisateur, le Grand Raid des Pyrénée en trailer et le Trail du Haut Koenigsbourg en bénévole / supporter ...

Tout était donc calé, hébergements réservés compris, pour rejoindre Bridou et Charle Labéo Lundi, en route pour la grande balade.

Il y a juste qu'entre une trace BTR et un parcours à Sophie il y a plus qu' un monde d'écart !!!! 
Je le savais évidemment mais j'ai surestimé mes forces physiques et mentales et je me suis rapidement rendu compte que mon plan de route était trop ambitieux ...

Camping de Cotignac, au départ ... 

Bridou et Thomas Dupin venu nous rendre une sympathique petite visite ...

Régis ... il va tout bouffer ...

C'est parti mon kiki ...

Mardi ce n’était que la mise en bouche et déjà j'ai du batailler pour arriver a St Martin d'Entraumes pas trop en retard. J'avais pourtant dans ma sacoche avant un cake salé et un gâteau de semoule, de quoi rester autonome et ne pas perdre de temps en pause ravito. D'ailleurs plusieurs costauds m'ont doublé et redoublé plusieurs fois dans la journée au fur et a mesure des pauses pizza et autres ... bières pour les allemands, comment font ils ??? 

Le 1000 du Sud c'est ça ...

Passage au Col St Leger ...

Je pensais pouvoir faire la descente gravel après St Leger de jour, je l'ai faite de nuit. Un peu l'enfer ce truc, les allemands y ont même explosé des bières dans leur sacoche !!! (pfff, quel gâchis). Et il restait encore les Gorges du Daluis a remonter pour rejoindre le Gite reservé à St Martin. Patrice Courel m'y attendait et nous avons partagé cette première nuit, courte mais tout confort et réparatrice ...

Costaud sur le vélo le Patrice ... Et hop, une calzone au petit déjeuner ...

Mercredi était la journée la plus difficile avec le Col des Champs, Allos, Vars, Isoard, Lautaret et Sarennes ... Même en partant à 4h30 du matin je n'y suis pas arrivé, j'ai touché mes limites et j'ai renoncé à monter Sarennes de nuit pour arriver a un horaire raisonnable a Bourg d'Oisans. Mais que cette journée a été magnifique ...

Le lever de soleil au Col des Champs, la rencontre inattendue de l'autre coté avec Daniel Hue qui nous guettait au bord de la route avec une thermos de café et quelques gâteries, la formidable dégringolade sur Barcelonnette, le final de Vars partagé avec Miss Sophie, la découverte du mythique Isoard (qu'est ce qu'il est dur celui là).

Lever de soleil au Col des Champs ...

Petit dej bis a Allos avec Daniel et Patrice ...

Col d'Allos ...

Rencontre avec Joseph, le dernier finisher du Trirhena, parti de Cotignac Lundi soir (deux horaires de départ étaient proposés)

Plongée sur Barcelonnette, sur les routes du DFU ...

St Paul sur Ubaye, dans la montée du Col de Vars ...

Je reconnais cette silhouette ...

Bravo Sophie ...

Bascule sur Vars ...

en sortant de Guillestre ...

Chateau Queyras, a l’embranchement vers le Col d'Isoard ..

Brunissard, on entre dans la légende ...

Casse Deserte, vraiment impressionnant ce passage ...

Longue descente sur Briançon ...

Après une petite galère pour traverser Briançon (la trace m'envoyait dans un sens interdit), le folklore de rentrer à vélo dans la galerie du Géant a la sortie de la ville et d'y confier mon Merckxx a la jolie de service a l'accueil. Le temps de faire quelques emplettes et d'enfourner le tout avant de me taper le Lautaret. Je craignais le pire mais finalement en attaquant vers 19h la circulation était assez calme et j'ai grimpé ce Lautaret avec plaisir.

Tant pis donc pour le redoutable Sarennes en nocturne et la validation du carton de route, j'ai préféré assurer mon petit confort au airbnb réservé à Bourg d'Oisans ... Marie Hélène était en plein dans les confitures de myrtilles et m'y attendais. Je devais avoir une drôle de tronche après cette dure journée ... Elle m'a dégoté un reste de salade dans le frigo et fait réchauffer une énorme assiette de bolognaises. Trop bien. Une bonne douche après ça et j'ai dormi comme un sac. Le lendemain à 4h30 j'avais juste a appuyer sur le bouton de la cafetière ...

La brioche et les confitures maison étaient délicieuses, cette journée du Jeudi ne pouvait pas mieux commencer. Je n'ai malheureusement rien vu de la montée en corniche vers Villard Notre Dame qui doit être magnifique, mais je l'ai bien senti ... Le plan c'était d'être en haut au lever du jour pour attaquer le partie gravel en sécurité. Et c'était génial, facile a rouler avec des vues extraordinaires, assurément l'un des meilleurs moment de ce 1000 du Sud ...

J'arrive au village ...

Le grand moment de mon épopée c'était là, sur ce bout de gravel, pourtant pas ma tasse de thé ... Magique ...

C'est pourtant ici que mon coupe vent fixé sur la sacoche s'est détaché pour aller s'enrouler autour de la cassette, bloquant le roue instantanément. Il m'aura fallu un bon quart d'heure pour arriver a dégager tout ça, petit coup au moral en prime et tristesse de perdre ce beau souvenir des Templiers 2016, complètement déchiqueté !!!

Le fameux Col de Solude ...

Le ciel était déjà menaçant au passage au Col de Solude, l'orage m'a finalement rattrapé dans le Col d'Ornon m'obligeant par deux fois a trouver des abris de fortune ...

Un arrêt pizza coca enfourné a Entraigues aura opportunément ranimé la flamme peu avant l’entame du terrible Parquetout ... comble de malchance mon dérailleur était déréglé, probablement suite a l'épisode précédent. La couronne de 32 ne passait plus. Evidemment mes tentatives de bidouillage n'ont rien arrangés et j'ai du me résoudre a escalader cet enfer a l'arrache, debout sur les pédales, jusqu'au sommet noyé dans le brouillard ... Par miracle je suis tombé là sur un Team so British dont le mécano a pu me remettre le truc en état en deux coups de cuillère à pot. Ouf ...

L'enfer du Parquetout ...

A nouveau j'ai pris cher dans la descente vers Corps, bien rincé en bas. Nouvelle pause en bas pour régonfler le moral en berne avec a nouveau la formule traditionnelle et reconfortante : pizza – coca – glace – café ... Las, en sortant de la gargotte la pluie redoublait et le ciel ne laissait rien presager de bon. J'ai laché dans la tête et pris la decision de zapper le Noyer et de tailler au plus court jusqu'à Rosans via le Festre, Veynes et Serres ....

Début du Col de Soubeyrand, me revoila sur le parcours "normal" ...

Le ciel s'est un peu arrangé en fin d’après midi, les messages et plaisanteries sur FB m'ont mis du baume au cœur et j'ai péniblement rejoins Buis les Baronies verss 22h, après avoir perdu bêtement la trace par manque d'attention ... je suis descendu trop bas sur St Jalle et il m'a fallu remonter tout le Col d'Ey avant de basculer enfin. Là j'ai fait le tour des popotes de la ville mais tous les cuistots avaient déjà bâchés !!! Même le Kebab local était fermé, quelle guigne ... Heureusement le gars de la Crêperie désolé de me voir aussi dépité m'a dépanné avec une baguette et quelques tranches d'un excellent jambon cru. Je me suis englouti tout ça dans ma chambre airbnb dont Claudine m'avait indiqué l'accès, a la sortie de Buis. Une bonne douche la dessus et direct dans les bras de Morphée le Poucet. Au petit matin j'étais juste un peu gêné d'enfiler des fringues aussi puantes pour aller prendre mon petit déjeuner ...

Ce Vendredi il ne restait donc plus qu'a renter à Cotignac, sur un parcours plus humain , avec une météo a nouveau souriante, vent dans le dos en prime. De bonnes sensations m'ont accompagnés tout au long de la journée, j'ai pris beaucoup de plaisir a vivre pleinement en prenant le temps de pauses confortables pour manger tranquillement et partager ce retour sur FB. 

Le Ventoux étaient investi par des hordes de hollandais, il y en avait partout, sur tous les versants, en montée comme en descente. Impression étrange d'être doublé par quelques molosses sur les premiers kilomètres au départ de Malaucène ... Mais finalement j'ai plutôt bien digéré cette ascension très irrégulière que je découvrais, simplement déçu de trouver les nuages et le froide a deux kilomètres du sommet ...

Je n'ai pas traîné la haut et j'ai plongé sur Sault ou je suis arrivé pile poil pour l'heure de l'entrecôte frites ... Quel pied !!!!

Le patron du bistrot voulait même m'offrir le cognac, mais j'ai décliné ...

Enfin dégagé le Mont Chauve ... tant pis, je n'y retourne pas ...

Je décline aussi ...

Les souvenirs d'une belle semaine de vacances printanières m'ont rattrapés aux passages de Banon et de St Etienne les Orgues, d'ou l'on apercevait le sommet dégagé de la Montagne de Lure qui m'avait glacé et fait souffrir sur le Trail de Haute Provence.

Bah non ...

Banon ...

Le Rocher d'Ongles ...

La Montagne de Lure ... 

St Etienne les Orgues ... si si ...

Sigonce ...

Rencontre surprise avec Alain Severin qui allait retrouver l'ami Patrice ...

Puis avec 3 courageux partis le Lundi soir et sur le point de boucler l'épopée dans les délais ... 

dont Philippe Merlin, déjà finisher du TriRhena quelques semaines plus tôt ...

Passé Oraison, le retour par le plateau de Valensole et le Lac de Ste Croix present un profil en dents de scie redoutable. Avec la fatigue accumulée le moindre talus prend des allures de montagne. Il faut souvent lever le cul, ce qui offre l'avantage de soulager la chose. Je suis plutôt blindé de ce coté, mais pour une fois il a pris cher le posterieur !!!

Enfin la dernière descente tant attendue et en bas la petite bifurcation vers le camping ou Pascal m'attend ... sacré perf du Bridou arrivé depuis belle lurette et qui avait eu le temps d'aller faire quelques emplettes au village, ce qui m'a valu de profiter d'un accueil “maison” réconfortant, digne d'une telle épopée. Bravo et merci Pascal.

Je n'aurai donc pas validé un 5ème 1000 du Sud et peu importe .... J'aurai vécu 4 jours intenses, une véritable aventure, un peu hors du temps. 
Cette épreuve sans fioriture imaginée et renouvelée sans cesse par Sophie est plus que jamais mythique. Pas d'embrouille, on sait ou l'on met ses roues quand on s'inscrit a un 1000 du Sud. Cette année j'y ai constaté et subi mes limites mais j'ai profité pourtant ... J'ai eu le plaisir de partager les préparatifs avec Pascal et Régis, de revoir la bas quelques copains, fidèles à Provence Randonneurs ...

Vive le 1000 du Sud, vive l'aventure a vélo, la vraie ... MERCI SOPHIE

album photos 1000 du Sud

PS : ces dernières j’avais fait deux 1000 du Sud dans la roue du Bridou, ou pas trop loin. Aujourd’hui je ne peux plus, il est trop fort, comme si le VieuxBridou, quoi qu’il en dise, avait trouvé une seconde jeunesse …

Je suis toujours à la traine, y compris dans les CR …

Pour celles et ceux qui ne l’auraient pas encore dévoré, je vous recommande le RECIT de mon ami Pascal, plus écorché vif que jamais et toujours aussi prolixe …

Magnifique Bridou !!!

PS 2 : je n'ai toujours pas nettoyé mon vélo. A la traîne encore !!!!

6 commentaires

Commentaire de novass396 posté le 11-09-2018 à 21:16:59

Quel reportage!On est gaté, merci.Faut quand meme avoir une sacree caisse ,je suis admiratif..
A ce propos ,quid de cette citroen ds corbillard a Cotignac ?
En tout cas ,Bravo et Respect

Commentaire de poucet posté le 11-09-2018 à 21:53:16

la DS c'est la voiture à Bernard, l'ami a Miss Sophie notre gentille organisatrice

Commentaire de philkikou posté le 11-09-2018 à 21:47:23

Chouette de la lecture.. je mets ton récit en liste d'attente, pas encore fini le long et passionnant récit de Bridou. A la vue des récits sur kikourou tu n'en es pas à ton coup d'essai sur cette épreuve, au moins la 4° participation ... à lire prochainement

Commentaire de LtBlueb posté le 11-09-2018 à 23:21:45

Ouaouuuhhhh 1000 bornes de velo en 4j ca en jette ! Respect

Commentaire de philkikou posté le 12-09-2018 à 22:11:38

Même avec de sorties de routes tu as dû avoir pas de kms et de D+ au compteur !!! déception compréhensible mais vu le menu plus que copieux c'est déjà une sacrée performance.. ! D'ailleurs ce type de parcours, peut-être un chouïa moins dur, me donne de plus en plus envie de partir en mode rando sur plusieurs jours... Avant ton récit lu celui de Bridou : après son arrêt blessure il est revenu vraiment costaud physiquement et mentalement, impressionnant en lisant son récit ! Rechargé les batteries et en route pour de nouvelles zaventures et défis Poucet ;-)

Commentaire de Philippe8474 posté le 14-09-2018 à 09:17:40

Je me répète un peu à chauqe commentaire, mais je reste abasourdi par ces distances en vélo. Et même si il y a dû avoir un petit shunt, un immense chapeau pour cette belle aventure!

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