Bonsoir à tous
Ben voilà j'ai fait avec mon copain Franck, la SaintExpress 2014 !
Un petit compte rendu de ma première expérience sur ce type de course. Pour des normands, ce n'est pas banal, surtout sur ce dénivelé. Bon, la pluie et la boue on connait, nous sommes même, à certaines périodes de l'année, producteurs !
23h01 : le départ est donné depuis Sainte Catherine. Nous nous positionnons dans le milieu du « troupeau » des "fous de la nuit".
00h39? – 11,44 kms (1h39? de course) : nous arrivons au premier ravitaillement avec une certaine euphorie (rassurez vous, juste passagère). Moment de soulagement et de réconfort avec une petite pensée pour mon épouse et deux amis (dont un kikou : Cormatess) qui, eux, sont partis depuis une quarantaine de minutes sur la 72.... Franck en profite pour faire son travail de reporter et de transmettre les infos en direct de la course aux amis restés en Normandie. On reste 5 minutes et c’est reparti pour le prochain ravito.
Franck me dit : pas de morceau de chocolat, prend une banane ! Au quatorzième kilomètre, c’est le couac ! Je ressens une douleur au genou. Dur, dur les appuis dans ces conditions. Il va devoir serrer les dents jusqu’au prochain ravito. Franck mène l’allure.
On cogite pas mal dans ces moments là. J’avais anticipé une éventuelle douleur au genou gauche (un peu récalcitrant ces temps-ci), mais là c’est le droit qui fait des siennes alors que le gauche, soit-disant malade, se porte comme un charme. J’avoue avoir pas mal douté compte tenu du kilométrage restant à couvrir : encore une fois, merci à Franck pour son soutien : « on commence ensemble, on fini ensemble ». C'est cela aussi l'esprit de la Saintélyon.
3h09? – 22,45 kms : Arrivée au ravito, non sans satisfaction ! Je me fait ausculter par un médecin pendant que Franck m’attend...
Mes premiers mots au médecin : « 1 – j’ai mal au genou externe droit, 2 – je n’abandonne pas, 3 – trouvez moi un truc pour continuer ». Je ne remercierais jamais assez les bénévoles et surtout cette jeune médecin, qui en pleine nuit aura tout fait pour je puisse continuer et zou, c’est reparti après 19 minutes d’arrêt et d’attente pour Franck (il aura sans doute mangé du chocolat derrière mon dos…)
Ravito à 04h50 et 32.84 kms de course : Franck poursuit son reportage avec son téléphone, tel un journaliste d’investigation : « ça pique les jambons ! »
Allez, on s’active, le genou tient bon (le remède semble faire effet, couplé avec un doliprane). On ne reste que quelques minutes, le temps de boire une soupe bien chaude. On sort du dernier ravito de « Chaponost » et on longe un lac. C’est bon, dernière ligne droite : on va y arriver.
Toujours avide de commentaire, Franck me dit : « Attention, suit le chemin, on ne traverse pas à la nage cette nuit, pas le temps ! » – pfff, il trouve encore le moyen de rigoler à cette heure de la nuit : trop fort le Franck !
38ème kilomètre : on se fait doubler dans la montée de l’Aqueduc par les premiers du 72, à fond dans cette montée ! puis descente des escaliers avant les quais de Lyon : mon genou droit flanche à nouveau. Le placébo du Médecin aura tenu tout même 24 kilomètres. On s’accroche, et les escaliers seront descendus… à l’envers !
43.800 kilomètres : reste 200 mètres à parcourir et Franck lâche : « je l’aime ce panneau » ! Il rigole encore, vraiment trop fort ou alors, il ne maîtrise plus son taux d’endorphine. Au passage du panneau 50 m, les copines et supportrices, la larme à l’œil, nous demandent de poser pour la photo.
Enfin après 6h45‘ et 44 kms :grand soulagement au moment de passer la ligne d’arrivée main dans la main dans le sas d’arrivée. Allez une petite dernière photo de la "didoune" de Franck qui aussi était là pour nous attendre.
Franck: « Grosse satisfaction et grand moment de camaraderie ! ».
Moi : « Finisher mais c’est l’enfer cette course de folie ».
Il n’y a plus qu’à attendre les trois copains…
Loin de la performance, nous avons seulement pris du plaisir : le but a été largement atteint. Et comme à son habitude, Franck me sort : "tu diras à ton épouse que lorsqu'elle fait du shopping, elle mets 4h, et que toi, pour avoir un t-shirt, tu auras mis 6h45" : déconcertant !
Un grand merci aux filles pour avoir été là à l’arrivée. Merci également à Gilles, resté en Normandie, qui aura joué à merveille le rôle de rédacteur en chef en suivant les infos de notre reporter Franck (un peu bavard tout de même !!!) et surtout merci aux organisateurs et bénévoles !
Ce qui validé : rendez vous est d’ores et déjà pris pour 2015, mais sur la mythique 72 kms.
Pour finir, la mémoire de Dominique, qui est parti la veille de la course pour son dernier voyage, nous aura accompagné et motivé pendant tout le parcours.