Communauté des sports d'endurance

Samedi 15h : je m’en vais retirer mon dossard pour le Trailhounet (18km) au palais des congrès de Gruissan. Beaucoup de vent et un froid glacial.

Ma petite famille m’a accompagné pour l’occasion. Dimanche midi, ce sera repas au restaurant pour la Saint Valentin avec ma femme et mes deux filles.

J’en profite pour distribuer quelques flyers du challenge des trails du sud-ouest et pour saluer quelques collègues.

Je porterai le dossard 2153. Waou, il y a du monde !

Moi qui ai couru les éditions de 2007 et 2008, je suis surpris de l’engouement pour cette course.

Il faut dire que le parcours est magnifique, entre Clape et Méditerranée.

En plus, la course accède au TTN pour la première fois.

 

Dimanche matin 7h : réveil pas trop tôt, rien ne sert de se presser, le départ est à 8h45.

Je mange mon Gatosport, je bois un jus d’orange et un grand café.

Me voilà prêt !

8h20 : j’arrive sur place. Juste le temps de voir le départ du 50km.

Je pars m’échauffer pendant 20 bonnes minutes. Ca va partir très vite et il vaut mieux être un peu chaud.

8h45 : Pang ! enfin 3 2 1 partez, le pistolet est enrayé !

Et bien sûr ça part comme des lièvres. J’essaye de suivre. Vu le monde qu’il y a, je préfère partir devant et être dans un rythme élevé dès le début.

Après 2km et une courbe je compte les coureurs devant moi. Je suis 32^ème. Je me dis que c’est très bien et je maintien le rythme. D’autant que je connais très bien le parcours et que je sais qu’il y a le mur dans quelques hectomètres.

Ca y est, je viens de passer de 15km/h à … pas très vite. Je suis dans le mur. En haut, j’ai pas perdu de place. Je suis content de moi. Viens ensuite la portion très caillouteuse et assez technique en descente.

On a fait 5km, je suis à fond en pleine descente. Pan ! Un caillou me bloque au bout de la chaussure. Je suis déséquilibré et c’est le roulé boulé dans les cailloux. Heureusement, plus de peur que de mal. Mes gants sont foutus mais ils ont bien amortis le choc (ça saigne juste un peu en dessous). Ma cuisse me brule sur le côté. On verra bien à l’arrivée.

En tout cas, merci à tous les coureurs pour leur soutien et leur gentillesse. Super sympa. Ca fait plaisir.

Là, je ne sais plus trop combien je suis : 40^ème ? 45^ème ?

Bref, je continue. Vient la montée sur Notre Dame des Auzils puis la portion hyper caillouteuse et très technique. Je maintien toujours un rythme assez élevé.

Après le passage avec les cordes, je sais que la suite est très roulante.

J’ai des bonnes jambes, il reste environ 6km.

Je me dis que c’est le moment de tout donner.

Alors j’embraye. En bas, un signaleur m’indique que je suis 42^ème.

Ce sera à fond jusqu’au bout. Assez difficile à gérer, surtout lorsqu’on rejoint les coureurs du 23km pour terminer avec eux. Je double de partout, il y a beaucoup de monde. Je sais plus si je double du 23 ou du 18, peu importe je suis à fond de toute façon.

En plus, je vois le chrono qui indique un temps proche de 1h30 sur l’arrivée et je me dis que ça vaut le coup d’essayer de terminer en dessous.

Raté pour les 1h30 mais super content d’en finir en 1h32’ et en 36^ème position.

C’est ca que j’appelle me défoncer !

Prochain épisode : Trail du massif de FontFroide à Narbonne