Récit de la course : Trail du Bouton d'or - 22 km 2009, par Mame

L'auteur : Mame

La course : Trail du Bouton d'or - 22 km

Date : 22/11/2009

Lieu : Ahuy (Côte-d'Or)

Affichage : 1758 vues

Distance : 22km

Objectif : Pas d'objectif

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Au bout, on dort (d'accord, elle est facile mais c'est la vérité)

La Deuxième édition du trail du Bouton D’Or est organisée par le foyer rural d’Ahuy et ses nombreux bénévoles dynamiques et motivés: 23 km a priori roulants, une moyenne supérieure à 12KM/H est envisageable. Cette épreuve clôt ma première année de Trail, je me dois de terminer sur une bonne impression. Ma stratégie est simple, suivre les premières  féminines jusqu’au 12ème km puis faire la course jusqu’à l’arrivée… Simple, non ?

   

6H30, je me lève, vite le nez à la fenêtre, je constate qu’il tombe des cordes (enfin des cordelettes, mais bon…) j’en prends un coup au moral : « bon sang, j’ai passé un temps fou à débarrasser mes ossoBucco de l’argile du dernier trail de la Madone… »

Déjeuner rapide, comme d’hab, je prépare mon sac in extremis alors que j’avais tout le samedi pour y penser : « dis donc , t’aurais pas vu mes chaussettes noires ? C’est bizarre, je les avais vu ici, elles ont disparu… ». La réponse à ma légitime interrogation est assez rock’n roll et renforce ma conviction qu’on n’est jamais mieux servi que par soi même. Bon trêve de plaisanterie, je ne dois pas disperser mon énergie et éteint délicatement la lumière de la chambre…

8H15 : enfin,  la voiture démarre direction Ahuy,  les essuie-glace s’activent…Mini Mame est déjà dans les starting Blocks : course jeunes, 3 km, la pression est là…

8H30 : arrivée à Ahuy, le départ est fixé à 9H00, il ne pleut pas mais la foule se presse vers les tentes de l’organisation. Pas de panique, les dossards sont déjà accrochés à nos maillots «  tu vois, j’ai rudement maitrisé l’affaire en retirant les dossards hier après-midi …».

Echauffement, histoire de constater que nous allons finir très sales. Le caractère roulant de l’épreuve en a pris un sérieux coup avec les intempéries des jours précédents… …Retour vers l’arche, je me place sur un talus afin d’observer, pas de kikous en vue ! Pourtant, MC 21 est là, tapis dans le peloton

 

9H00 pétantes (aïe mes oreilles ! trop près du revolver…) le gros peloton démarre tranquillement en descendant dans un bois de pins. Déjà le premier faux-plat montant (à travers champs, long, glissant) allonge le troupeau haletant… Bas côté, bordure de champ, ornière, partie centrale, that is the question ? Je me débrouille pas trop mal et remonte des places. J’aperçois une des féminines prétendantes à la victoire, ouais ééh ! Ma stratégie va fonctionner, j’observe, je me cale dans le sillage. Une autre de ces dames est un peu plus loin devant…Nous arrivons sur le plateau dans un bois, le 12 km part à gauche, le 23 à droite, salut les copains… J’entame un long faux plat descendant tout droit sur Messigny : 3km à près de 14km/h, pas de tempo chez les féminines…

A la sortie du village, nous attend une longue remontée à travers champs (3km), tout à découvert, le vent est défavorable, quelques gouttes… Le peloton s’est effiloché, les premiers sont encore visibles loin devant : dans un pré voisin, des chevaux s’excitent au passage des coureurs…Nous longeons une ferme isolée, le chemin tourne à angle droit et remonte de plus bel. Ornière, bas coté, partie centrale, that is the question ? C’est un peu plus dur, je m’accroche à la féminine ; quelques coureurs nous dépassent mais j’applique LA stratégie …

Nous attaquons la seule descente en monotrace, courte, un peu technique, suffisamment pour que je décroche un peu…Un long fond de combe, très embourbé : Ornière, bas coté, partie centrale, tapis de feuille, pas feuille, that is the question ? Les féminines sont toujours là, un peu devant, elles ne ralentissent toujours pas !!!! Une autre de ces dames revient de l’arrière en costaud, je m’écarte pour la laisser passer : houlà, cela sent la distribution de caramels !!! Attention les plombages !!!

Pour sortir de la combe, quelques passages en marchant ; Sur le plateau, ne musardons pas, une relance s’impose. «  Mais  où sont passées les gazelles ? ». Nous traversons rapidement une partie de village de Darois : un ptit ravito ici ne m’aurait pas déplu. Non ? Bon,  tant pis ! J’entame la longue descente en ligne droite : «  Ah, revoilà ces dames ! » .Je constate que je dois cependant relever la visière de ma casquette trempée pour les apercevoir. En fin stratège, de plus loin, j’ai une vue d’ensemble sur les combats ! Elles restent à une portée de fusil. Ma foulée est toujours gaillarde, çà va le faire…Je dois faire la course maintenant.

Bas de la descente, virage serré à droite et de nouveau un fond de combe embourbé : ornière, bas cotés, …. je n’ai plus du tout de bonne sensations dans ce changement de rythme ; on me double, j’essaie de limiter la casse. Un coureur au maillot vert fluo semble dans le même état que moi, il marche, je le double continuant mon effort…Finalement, je m’autorise quelques instants de marche. Une des féminines est un peu plus haut, mais mon point de mire s’éloigne peu à peu, je ne suis pas un tireur d’élite. ma stratégie  devrait nécessiter un recadrage car la relance sur le plateau est difficile, style patinage dans la semoule. Je retrouve une portion bitumée qui traverse un vallon avant de remonter tout droit sur le fort d’Hauteville : sur le versant opposé, les coureurs marchent sur la route ! « tu vas voir comme je vais les enrhumer ! » Finalement, j’aborde la montée, vent de trois quart défavorable et je marche…

 Relance inexistante, il me manque au moins deux km/h ; maintenant, c’est quasiment faux plat descendant tout le long ; nous contournons Hauteville par le périph, les coureurs sont disséminés tous les 50 mètres. Je me fais doubler une bonne vingtaine de fois, incapable de dépasser le 10km/h ; J’ai hâte d’en finir et cela n’en finit plus : les filles sont rhabillées et moi je patauge dans la gouillasse comme un canard…Enfin, la sono d’arrivée est audible, dernier kilomètre, je franchis la ligne en 2H06, bien loin des espérances initiales…

Vite, aller se changer à la voiture : j’ai eu la bonne idée d’emmener de l’eau chaude pour le décrassage : les mollets sont maculés de boue. Vite des vêtements secs, m…., j’ai oublié le pantalon…je réenfile le corsaire mouillé et crotté pour aller voir Minimame sur le podium des minimes.

Bon, après cela, après-midi pépère et SIESTE !

5 commentaires

Commentaire de fulgurex posté le 26-11-2009 à 16:56:00

bin dis donc! J'ai bien fait d'aller faire chauffer le bitume le samedi sous le soleil!
Mouais! A part suivre les filles, qu'est ce qui t'interesse dans la course à pieds, that is the question!
Merci pour ce CR bien plaisant à lire. L'habitude est prise?

Commentaire de fulgurex posté le 26-11-2009 à 16:59:00

Et j'ai oublié de féliciter mini Mame pour son podium. L'habitude est prise?

Commentaire de intuitiv posté le 26-11-2009 à 19:01:00

t'as l'air quand meme vachement a l'aise quand tu traque le gibier !!!
courageux le Mame et bravo au Mini Mame

Commentaire de le Styx posté le 27-11-2009 à 07:11:00

Ca y est, j'ai compris pour le logo Mame-sanglier ! T'es vachement (euh... porcinement) à l'aise en tout-terrain, surtout avec des gazelles en mire ! Bravo pour la course et le récit...

Commentaire de MC 21 posté le 30-11-2009 à 22:39:00

Plus j'avancais dans la lecture de ton CR et plus je me demandais comment a t-il pû être possible de ne pas se voir? that is the question ?
J'ai même assisté au podium des minimes sans me douter que j'avais minimame devant moi. En tous cas bravo à tous les deux, car c'était vraiment boueland. Et vivement les buffs!!!!!!!!!!!!

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