L'auteur : Papy
La course : Triathlon de l'Alpe d'Huez
Date : 29/7/2009
Lieu : Vaujany (Isère)
Affichage : 10479 vues
Distance : 140km
Objectif : Pas d'objectif
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9 autres récits :
BONJOUR,
Voici le récit de mon Triathlon LD de l'Alpe d'Huez,
ce 27 Juillet...
CR en plusieurs chapitre (IV)
f
Vous avez le film de sport+ edité par Triclair en fin de CR
Ce 31 Juillet 2009, j'écrivais :
Par une belle journée 2009 ensoleillée...
[I]TRIATHLON LD de l'Alpe d'Huez !
Salutatouss...
Angoisse (= vive anxiété) voilà un terme qui même s'il est trop fort (le sport n'est qu'un loisir) me va comme un gant avant de partir faire ce triathlon Longue Distance Cyrille Neveu de l'Alpe d'Huez. http://www.alpetriathlon.com/
Tout d'abord il y a cette légende du tour de france à se gravir. Or, de tout petit, j'ai toujours adoré ces monstres de cols. En effet, ayant habité à flanc de collines dans mon enfance, il fallait soit monter soit descendre en vélo. Du coup, je suis devenu plutôt grimpeur que rouleur.
Malgré cela je n'ai, en 2009, que 1250kms de vélo dans les papattes. Et même si je suis grimpeur, le doute s'installe. Celui ci sera transformé en anxiété lorsque, pour aller chercher le dossard et la chambre d'hotel, nous grimpons les 21 virages...
Je ne connaissais pas du tout ce col, hors tour de france à la télé.
Je suis bien servi ! J'ai même un sentiment de fatigue qui m'envahit à la vue de cyclistes scotchés dès les premières rampes.
Laurent Dumoulin (running3) s'est bien foutu de moi a ce moment là, arf...
Puis il y a la distance qui, si elle n'est pas monstrueuse, avec 3 cols au programme permet de classer la compétition dans les ultras.
J'ai ensuite de gros soucis d'asthmes depuis la mi-juillet et ce catastrophique triathlon des vieilles forges ou je finis quelques minutes devant la voiture balai.
(c'est à cause de Jacko qui me doublant m'a enrhumé et déclenché mon asthme !)
Pour finir, le départ natation est toujours calamiteux pour moi et malgré un échauffement impeccable au vieilles forges et un départ maitrisé, j'ai un passage plus ou moins long ou je panique avant de retrouver une sérénité à l'arrière du peloton.
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J'ai au moins gagné une chose en me levant ce 29 juillet au matin, c'est le beau temps. L'an dernier j'ai souffert sur mes 2 triathlons, Lusigny et Embrun, de pluie, de vent et même de grèle. Cette année, aux Vieilles Forges, pareil, du vent et de la pluie... Aujourd'hui, pour cette "Cyrille Neveu", il va faire beau, le plaisir, sauf grosse défaillance, devrait être au r/v !
Je suis venu avec Laurent Dumoulin (Running3), Jean Philippe Biechy (préparateur Epsin) et Steve Boittiaux tout 3 du Sézanne Triathlon. Nous sommes également avec les Free Iron Team, mais notre arrivée tardive empèchera les échanges.
Nous descendons en voiture et apprécions déjà les virages.
Certains commencent à avoir le mal de mer, en montagne, c'est dangereux.
Arrivée sur le plan d'eau, préparation, mise en place vélo, sac de transition, etc... nous voilà dans l'eau prêt au départ.
1/ La natation
2/ Vélo avant l'Alpe d'Huez
3/ Vélo dans l'Alpes d'Huez
4/ Le Semi Marathon
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1/ La natation
Le plan d'eau de Vaujany est en fait une retenue exclusivement dévouée à la production d'électricité. Aucun bateau ou humain n'est toléré dessus car cela serait trop dangereux. Pour la course, EDF accepte d'arréter sa production quelques heures.
Nous nageons donc dans une eau d'une exceptionnelle limpidité, très agréable au gout !
Le seul hic est sa température. Annoncée entre 15° et 17° habituellement chaque année, l'an dernier elle fut à 13° !
Nous avons de la chance cette année car quelques minutes avant le départ, la température est annoncée à 17° !!!
C'est toujours cela de pris.
J'ai quand même prévu large, car sous la combinaison je garde ma tenue vélo, haut et bas, mes manchettes, et un second bonnet de peur de me les "cailler".
En rentrant dans l'eau, une bonne surprise nous attend, le speaker n'avait pas menti, elle est très agréable.
Je ne peux pas m'échauffer, mais je vais tenter de faire comme lors de mes entrainements en rivière, cool et tranquille. Il est génant d'être bien dans l'eau à l'entrainement et de connaitre des soucis au départ.
La corne lance la course, je laisse les premiers partir et je m'élance à mon tour.
Comme d'habitude les premiers mêtres sont "facile".
Comme d'habitude je me dis que c'est bon, cette fois je suis dedans, cela va rouler.
Comme d'habitude je commence à avoir les épaules lourdes.
Comme d'habitude je me désynchronise un maximum.
Comme d'habitude je commence à manquer d'air.
Comme d'habitude je tente de me maitriser.
Comme d'habitude je me bagarre contre moi même.
Comme d'habitude je tente de respirer sur 2 mouvement pour me reprendre.
Comme d'habitude cela ne change rien.
Comme d'habitude je suis géné par chaque contact (quoique cela va mieux)
Comme d'habitude c'est bon, ça y est, je manque d'air.
Comme d'habitude j'attaque à la brasse !!!
"Ou suis je ?????????"
Le parcours fait 1km jusqu'à la bouée, 200m sur la gauche et 1km de retour.
Ce premier km va être une galère sans nom. Je n'ai plus d'épaule, j'ai mal au ventre, je me sens engoncé, j'ai mal à la tête, je... Je m'*mm*rd* comme un rat mort.
A ce moment là j'ai une pensée pour Tartarin et son aversion de la natation.
Je me raisonne et ne comprend toujours pas pourquoi à l'entrainement en rivière ou lac je m'amuse et là j'ai vraiment l'impression d'être à 2 doigts de la noyade.
Au bout de 7/800 metres j'ai un choc, je vois le canoé qui ferme la marche m'attendre.
D'accord, d'habitude je suis mauvais, mais je n'ai jamais fini dernier !
Je suis à 2 doigts de demander à grimper dans la barque, mais je me raisonne en pensant au soleil qui m'attend pour mon vélo. Même si je le fais tout seul, cela ira, je passerais un bon moment !!!
Alors je tente de me motiver... Pffff... Je n'avance quasiment à rien, si ce n'est que je navigue mieux que mes compagnons de BOP, fin de pack, et intègre un peloton au premier virage. Jusqu'à la seconde bouée je perds encore quelques mêtres mais je sens que cela revient. Il ne doit pas y avoir grand monde derrière moi au passage de la seconde bouée alors je tente de réintégrer le peloton devant moi...
Et...
...Les premiers sortent...
Comme d'habitude toutes les douleurs vont s'envoler.
Comme d'habitude je commence à trouver un rythme sympa.
Comme d'habitude je ne m'essoufle plus.
Comme d'habitude fini d'avoir les épaules lourdes et le torse engoncé. Ceux ne sont pas mes vetement sous la combinaison qui en sont la cause.
Comme d'habitude (ou presque) je fini serein, lucide et même avec une envie d'y retourner car, il faut le reconnaitre, nager dans ce lac, hormis mes soucis personnels, fut un plaisir de grande qualité !
Par contre contrairement à d'habitude ou j'ai du mal à suivre un peloton, je remonte !
Me voilà, titubant, sur le bord de l'eau, happé par les bénévoles.
J'arrive dans le parc et vois, ou plutôt, ne vois plus les vélos des autres concurrents. Je suis bien dans les derniers. Je n'arrive quand même pas à me calmer et j'ai du mal à mettre ma combinaison, mon gore tex et affaires de natation dans le sac de transition. Je tergiverse sur des choix déjà arbitrés avant la course, je perds du temps !
Durant mes réflexions, le speaker annonce qu'il ne reste plus que 10 concurrents dans l'eau, sur 650 au départ, cela me montre mon potentiel de progression dans cette discipline !
J'arrive à finir ma transition je sors du parc à vélo, grimpe sur la selle et... Voilà pas déjà qu'un avion me double ! Grrrrrrrrrrr... La dernière place va t elle déjà se jouer ???
L'Papy_kiva_nager_a_Sainte_Croix(04)_la_semaine_prochaine
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Par une belle journée 2009 ensoleillée...
[II] Tri LD de l'Alpe d'Huez
écrit aussi le 31 Juillet 2009
Je ne sais si pour tout le monde c'est pareil, mais autant à Embrun lorsque je reste après le triathlon, je suis très fatigué, autant là, étant rapidement redescendu à une altitude "normale" (80m), j'ai presque envie de repartir nager(sic) ce soir !
En tout cas, je pense bien prendre le vélo finalement pour les quelques jours de ouacances et refaire une sortie longue de CAP demain matin.
Reprenons le fil de cette course ou après avoir barboter de manière désordonnée, je me retrouve dans le parc à vélo...
(...)
Durant mes réflexions, le speaker annonce qu'il ne reste plus que 10 concurrents dans l'eau, sur 650 au départ, cela me montre mon potentiel de progression dans cette discipline !
J'arrive à finir ma transition je sors du parc à vélo, grimpe sur la selle et... Voilà pas déjà qu'un avion me double ! Grrrrrrrrrrr... La dernière place va t elle déjà se jouer ???
La déception du parc à vélo vide me laisse peu à peu au vu de mes jambes qui tournent bien. Mais je ne crois pas me souvenir être aussi mal sorti de la natation. Bien évidemment, mes amis sézannais qui avaient déjà réalisé ce parcours m'expliqueront que le niveau a explosé en 2 ans, mais quand même. Cette image de parc à vélo quasi vide m'obsèdera longtemps...
Le même parc, sans les vélos... Ouinnnnnnnn
Je rappelle l'équation qui se présente à moi.
J'ai 2 jambes qui n'ont que 1250kms au compteur de vélo en 2009.
Je n'ai aucun col depuis l'Izoard de l'Embrunman.
Pas suffisamment de sortie (2/3 ?) avec mes potes du "jard" derrière lesquels je tente de m'accrocher pour travailler musculairement.
Alors...
Comment monter 3 cols sans laisser trop de force et ne pas avoir à ramper lors du semi marathon à presque 1900m d'altitude ?
Comment grimper 3050D+ sur 113 kms (pas loin de 3%) sans "muscle vélo" ?
Coté positif, j'étais dans une région bosselée qui me permet sans trop chercher, à faire du 1%(*) de MY facilement, 2% en cherchant un peu voire 2,5%... (pas essayer de faire plus, mais probable). Le samedi avant, j'ai fait 1% sur 80kms, dont 25kms de plat à 34MY avant. Je fini à presque 29MY, avec une roue de plaine(11-23), sans trop forcer, l'optimisme est là...
Parcours samedi ici : http://www.openrunner.com/index.php?id=334924#
Pour le profil du parcours vélo du Triathlon de l'Alpe d'Huez, c'est là :
Sur Openrunner vous pouvez l'avoir ici : http://www.openrunner.com/index.php?id=215833
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2/ Vélo avant l'Alpe d'Huez
Nous voilà dans les 25kms de descentes dont je me rappelle qu'il me faut me détendre et surtout ne rien faire musculairement. J'ai bien tenté de suivre mon Flamand qui m'a enrhumé au départ, mais après l'avoir rattrapé dans la bosse avant la nationale, il file comme un avion.
Je fais tourner les jambes et prend plaisir à rouler relativement vite. 40kms/h, 50 voire plus... Je pense aux conseils de Cyrille Neveu, "pas trop emmancher sur cette portion facile, c'est trompeur". Il n'empèche je double... Enfin, je double... Ce n'est pas, non plus des cyclistes chevronnés, mais plutôt de ceux qui savent qu'ils finiront vers 20h, et qui se laissent aller dans la descente, bien droit pour éviter les courbatures, sans un coup de pédale.
Je joue un peu avec les camions que je salue. Cela me permet de profiter, quelques instants, de ceux qui roulent en protection des voitures. Ce n'est pas évident et tous les routiers ne sont pas obligatoirement sympas.
Nous voici à Séchilienne, les choses sérieuses vont commencer, le premier col, celui de l'Alpe du Grand Serre.
L'Alpe du Grand Serre - Col de la Morte (1370m), [Longueur: 14,5 kms (13,2 kms de montée - 1,3 kms de plat) Dénivelée: 1006 m % moyen: 7,4% %min-max: 3-8%]
Avant de monter, premier ravitaillement ou je remplis d'eau mon premier bidon déjà vide ! (Et 1 bidon de malto d'avalé, 1 !)
Dès les premières pentes je passe sur le 23, histoire d'être tranquille au début et surtout je "m'ordonne" de toujours rester en dedans.
Une étincelle me vient à l'esprit en repensant à Contador qui, lorsqu'il surveillait les Luxos, grimpait en danseuse avec "roue virevoltante". CAD avec la roue qui part à droite puis à gauche...
Il me souvient que c'était une technique que j'appréciais particulièrement gamin, mais que j'avais abandonné (peur du quolibet ?), en repédalant en vétéran.
Celle ci me revient instinctivement et instantanément je prend 1km/h sans forcer.
Je remonte de plus en plus de concurrent dont certains me paraissent déjà scotché au goudron. Je ne les imagine même pas dans l'Alpe d'Huez.
Sur mon profil j'ai bien 7% de MY dans ce col, mais cela se monte tranquillement, à l'aise et je prends un énorme plaisir !
Bien sur remonter des concurrents à la pelle c'est sympa, mais plus que cela, le soleil est présent, la montée est suffisamment ombragée, je bois bien, je me sens bien, que demande le peuple ?
On aimerait presque que cela ne s'arrète pas. Le plaisir à l'état pur...
Nous voilà au sommet, 40 kms d'avalés sans effort apparent, il faut que cela continue.
Nous sortons des bois et arrivons au ravitaillement. Il n'y a plus de bidon, les tables sont ravagés, j'ai un doute... Mon président, Franck, nous avait expliqué que le Tri de l'Alpe d'Huez, contrairement à d'autres, avait ses tables de ravitaillement pleines et que le coureur pouvait être confiant. Il est vrai qu'il est bien meilleur que moi et que, peut être, quand il passa la tornade n'avait pas encore sévi.
Les pauvres bénévoles qui se démenaient au maximum nous ont enjoint de répéter à Cyrille Neveu d'avoir plus de matériel l'an prochain.
Je le ferais dans un mail, une fois le soufflet post organisation retombé...
Dans la précipitation, la dame me saisit mes bidons et les remplis tous les 2 de poudre énergétique avant que j'ai eu le temps d'intervenir. Tant pis, je ne m'arroserais pas, je n'allais pas l'ennuyer avec mes petits détails. Déjà 3 bidons d'avalés, plus une bouteille que je me vide dans le dos après avoir ingurgiter suffisamment pour diluer mon estomac en prévision des 2 bidons d'énergie qui m'attendent.
Les premières rampes de la descente sont sympas, mais rapidement le pourcentage faiblit et je suis obligé de pédaler. J'ai rattrappé mon "copain" de natation qui relance fort. Je le suis a distance, le relais par instant et j'ai une surprise.
Au milieu d'une longue rampe je vois un peloton "pépère" à qui l'on doit bien rendre 10kms/h. Sur la gauche un "cul" sézannais !
C'est Steve qui est là, en train de dormir !
Je le rattrappe, une claque sur les fesses et un encouragement, j'ai l'impression de le surprendre dans son sommeil.
Vu la différence de vitesse, mon flamand tirant toujours gros devant, je ne pense pas revoir Steve de sitôt. Que nenni, quelques replat pris en danseuses me font lacher mon Flamand qui me reviendra dans les roues avec mon camarade. Belle surprise de voir Steve réveillé, je me dis qu'il va me pousser et surement me lacher dans le col d'Ornon au vu de son entrainement. Il doit d'ailleurs prendre son plaisir maintenant, car en CAP son entrainement est quasi inexistant.
Nous arrivons au 55èmekms, toujours aussi frais et je reprends 2 bouteilles d'eau. 1 pour me la verser dans le dos, l'autre pour remplir un bidon déjà fini. J'ai bu 4 bidons à ce moment là. Steve est toujours avec moi et nous reprenons la descente.
Je travaille énormément la relaxation à ce moment car, lucide, je sais qu'il reste encore plus de 60kms et 2 cols à avaler. Aucune douleur dans le dos et surtout j'ai l'impression de n'avoir pas encore utilisé de "puissance" musculaire pour grimper ou rouler.
Je n'ai pas encore eu les cuisses "brulantes"...
Tout en y réfléchissant j'arrive au ravito du 68èmekms ou je prends 2 bidons, 1 d'eau et 1 d'énergie. Le fond de la vallée est un four, magnifique, mais un four quand même, j'en suis à 6 bidons d'avalés. Je m'arrose avec une bouteille d'eau et me voilà reparti... Steve n'est pas loin, mais je ne le reverrais plus, il préfère rouler à son rythme et prendre plaisir.
Valbonnais, son église, sa boulangerie, ses champs, sa route, et... Le passage du défi de l'Oisans prevu le lendemain. Une pensée pour l'Blueb', qui doit leur faire la surprise, et au Castor, Boeuf et Souris qui sont sur la course...
Avec twitter c'est par ici => http://www.kikourou.net/calendrier/suivi.php?idcourse=26490
La route est belle et j'attends le col d'Ornon depuis un moment. Je continue mes remontées, par moment, comme quand j'ai doublé la féminine V4 qui gagnera dans sa catégorie, j'ai une réaction d'orgueil du doublé qui tombe quelques dents pour relancer devant moi. Mais rapidement, avec ma moulinette, je reprend les devant.
Surtout lorsque je vois certains tirer gros à ce moment de la course. Tourner les jambes, en force, à moins de 50 Tpm avec 2 cols à avaler est, AMHA, un suicide.
A moins que musculairement l'athlète soit doué pour cela... M'enfin, à 20kms/h et 50Tpm il doit rester beaucoup de braquet à utiliser.
Je continue à me demander quand le Col d'Ornon va commencer car je ne fait plus de danseuse depuis longtemps, les descentes soulageantes sont finis, je commence à avoir des fourmis à rester ainsi assis sur ma selle.
Il fait chaud et j'arrive au km76. J'ai un doute, on me confirme l'endroit et sur mon profil le col a débuté depuis plus de 6kms ! Cela ne m'empèche pas de me rafraichir et de remplir mon bidon vide... 7 bidons depuis le départ !
Je repars en me disant que plus que la pente, c'est la chaleur qui va nous tuer sur ces pentes.
le col d'Ornon [Pente moyenne : 3.9 % Distance: 14.42 km Altitude départ: 810 m Altitude top: 1373 m Dénivelée: 563m]
Effectivement, il n'est pas tuant et les portions que je croyais plane grace au vent dans le dos, étaient entre 2% et 4%. Nous voilà arrivé dans des portions supérieure à 6% et je remonte plus vite de nouveaux paquets de coureurs.
Il n'y a pas d'ombrage et la chaleur commence à créer de gros dégats dans le peloton.
Je suis heureux d'avoir ma tenue vélo et non ma tri-fonction, car mes épaules n'auraient pas aimé le soleil. Nul doute que quelques triathlètes du nord ont du sentir passer le soleil sur leur peau rouge, le soir... La biafine a du apaiser bien des douleurs...
De plus, garder mouiller mes vetements, grace aux bénévoles ou aux spectateurs, sera un leitmotiv qui m'emèchera un coup de chaud avant la grimpette finale.
[interlude Début]
Bruno... Arf...
Je ne sais plus, vous excuserez mon neurone fripé, a quel ravitaillement Bruno Régé-Turo nous a salué. Mais j'ai appris que pour ce bref moment d'encouragement, cette claque dans la main qui fait un bien fou, il aurait fait plus de 200kms à vélo.
Merci à lui, cela m'a remémoré Embrun 2008...
MERCI BRUNO (Photo à Embrun09)
Cela me permet de signaler au Lapin que j'espère que sa blessure sera guérie pour cette occasion car j'ai 90% de chance d'y amener mon fils la veille, et donc, si je trouve de quoi dormir, surement l'occasion de vous titiller tous les participants le lendemain sur l'Ironman !
[Interlude Fin]
Nous approchons du sommet, les pentes oscillent entre 6% et 8%, mais je ne force toujours pas. La roue virevoltante me permet dans les rares endroits difficile de passer rapidement sous le regard de plus en plus vide de ceux qui prennent un gros coup de chaleur.
La ravitaillement est là je reprends 2 bidons, m'arrose avec une bouteille et me voilà parti dans la descente. J'en suis à 9 bidons depuis le départ... Plus les bouteilles d'eau vidées ou avalées...
J'écoute les conseils de Cyril Neveu et je commence les étirements plus complètement que précédemment. Rapidement la pente augmente et de longues rampes me permettent d'atteindre plus de 77kms/h... Je fais gaffe au freinage, mais l'utilisation récente du scooter me donne plus d'aise dans ces descentes à vélo.
Je suis très surpris, hormis une douleur cervicale à cet instant précis à cause de la descente, je n'ai aucune courbature nulle part. Je n'en tire aucune conclusion autre que finalement, même avec des roues hyper-rigide (de chez inconfortable) le cadre CR1 filtre bien les chocs. Mon président me le confirmera au retour car il vient de changer son CR1 pour un pinarello en magnésium plus rigide mais moins confortable...
En dehors de cela, c'est quand même la surprise totale... Bien entendu, à aucun moment depuis le départ, je n'ai "emmanché". Jamais je n'ai tiré, c'est toujours le poids du corps qui m'a fait grimper, en technique "Contador" ou assis sur le bec de selle.
Bien sur la MY n'est pas extraordinaire, mais je remonte continuellement par dizaines de coureurs (3 cyclistes seulement me doubleront dont 1 seul que je ne rattraperais qu'en CAP) et, à l'arrivée, il y a encore 21kms de CAP !
Peut être aussi cette hydratation continuelle (9 bidons pour 86kms) qui peut paraitre énorme, mais qui me protègera du coup de chaud jusqu'à Bourg d'Oisans.
En tout cas je m'éclate en descente...
Tellement que ma technique de "l'économie" du derrière commence à avoir des effets pervers. En effet, pour amortir les chocs et reposer mon derrière, dans les descentes, je m'appuie les cuisses sur la selle. Mais comme les descentes sont longues, sur la fin de celle du Col d'Ornon, je commence à sentir un début d'échauffement dont j'aurais les stigmates dans la douche d'après course.
Une ampoule sur la cuisse ? Peut être pas jusque là, mais un échauffement du à des frottements répétés lors des secousses dans les descentes.
Nous voilà dans la vallée ou il nous reste un peu moins de 5kms pour attaquer le monstre de la journée. Je suis bien, je suis bien, je suis bien... Peut être la méthode coué lorsque je lève un peu la tête et aperçois, très très haut, quelques maisons ressemblant à celles de l'Alpes d'Huez.
Je mouline un max jusqu'au village aux pieds des rampes.
Me voilà au ravitaillement du 101ème km, je me jette une bouteille sur le paletot, reprend encore 2 bidons (11 bidons d'avalés sur 101kms) et pédale avec une autre bouteille que j'ingurgite lentement avant de finir le reste sur la figure...
J'ai été surpris d'arriver à chaque ravitaillement bidons finis. Il est vrai aussi que d'avoir le profil du parcours avec les ravitaillements et un compteur bien réglé m'ont permis de bien ajuster mes prises hydriques. En plus n'étant jamais à l'attaque, il est effectivement possible de prendre son temps à boire souvent !
Je sors du village , passe le pont, puis le control chronométrique et prend le virage à gauche... Et, Heu.... Comment ecrire... Gloupsssssss ??? Argh ? Au secours ???
La rampe de lancement de l'Alpe d'Huez est devant moi, la sourde angoisse qui montait en moi depuis la rentrée dans la vallée prend toute son ampleur... J'ai, pour la première fois, peur devant le début d'une bosse, je me sens tétanisé par l'imposante attaque du col. Pourquoi ? Comment ? Je ne sais pas, mais encore sur le plat, mes muscles d'une souplesse incroyable 30" auparavant, se sentent d'une lourdeur qui semblent m'ordonner de mettre pied à terre...
D'ou vient ce manque d'entrain, alors que rien que la vue d'un panneau "descente 10%" me donne envie d'habitude de sauter sur le premier vélo venu ???
Jamais je n'ai connu cela... Est ce mon manque d'entrainement qui psychiquement me cloue au sol ? La réalité du pourcentage ? La début réel de l'épreuve ? Les cyclistes dans la pente déjà scotché ??? What else ?
Je suis sonné par cela et surtout dans l'incompréhension totale. Vais je m'écrouler alors que je suis encore à plus de 25MY sur ces 100 premiers kms ???
L'Papy_kiha_mal_au_ventre_en_y_repensant
(*) 1% = 100D+ pour 10kms
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Par une belle journée 2009 ensoleillée...
[III] Tri LD de l'Alpe d'Huez
Ce 3 Aout j'écrivais :
Il fait encore chaud par endroit comme ce 29 juillet à l'Alpes d'Huez.
Tout le monde, ou presque, a entendu, vu, aperçu des vélos dans cette montée mythique, que ce soit en vrai ou, plus commun, à la télé lors de la classique étape finissant dans la station iséroise.
Je n'y avais jamais mis les pieds, mais rien que le fait que la patinoire en plein air tourne en ce jour, montre que les températures ne doivent que rarement rappeler la cote d'azur.
J'ai quand même apprecié l'aspect propre de la station, l'apparente organisation, et le domaine skiable s'offrant à la randonnée. Il est quand même un fait que même si la station, avec ses infrastructures sportives récentes, espère attirer des clubs en préparation pré-saison, elle a un handicap certain par rapport à des station style Font Romeu ou il existe des kms de "plat" à haute altitude. Ici il est quasi impossible de trouver 1km plat ou faire un exercice d'endurance ou de VMA...
C'est pourquoi, c'est le domaine privilégié des cyclistes, dormant souvent au pied du mythe et l'escaladant à la force des mollets. 800/jour d'après l'office du tourisme profitant d'un départ officieux le matin, officiel et chronométré tous les jeudi matin.
C'est vraiment un légende qui se dresse à la sortie de Bourg d'Oisans...
Mais au fait ???
Ou en étais je ?
Pas si loin si mon neurone fripé ne me laisse pas tomber ?
Reprenons...
(...)
Je sors du village , passe le pont, puis le controle chronométrique et prend le virage à gauche... Et, Heu.... Comment ecrire... Gloupsssssss ??? Argh ? Au secours ???
Regardez comment font les pros :
Voici 2 exemples de montée de cette ascension mythique par AMSTRONG et ULLRICH (40' pour monter !)
Autant le style d'Amstrong me va, autant le style d'Ullrich... Monter sur les prolongateurs est très impressionnant !
La rampe de lancement de l'Alpe d'Huez est devant moi, la sourde angoisse qui montait en moi depuis la rentrée dans la vallée prend toute son ampleur... J'ai, pour la première fois, peur devant le début d'une bosse, je me sens tétanisé par l'imposante attaque du col. Pourquoi ? Comment ? Je ne sais pas, mais encore sur le plat, mes muscles d'une souplesse incroyable 30" auparavant, se sentent d'une lourdeur qui semblent m'ordonner de mettre pied à terre...
Les premiers virages...
D'ou vient ce manque d'entrain, alors que rien que la vue d'un panneau "descente 10%" me donne envie d'habitude de sauter sur le premier vélo venu ???
Jamais je n'ai connu cela... Est ce mon manque d'entrainement qui psychiquement me cloue au sol ? La réalité du pourcentage ? La début réel de l'épreuve ? Les cyclistes dans la pente déjà scotché ??? What else ?
AU SECOURS !!!!
Je suis sonné par cela et surtout dans l'incompréhension totale. Vais je m'écrouler alors que je suis encore à plus de 25MY sur ces 100 premiers kms ???
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3/ Vélo dans l'Alpes d'Huez
Ca y est la pente s'élève, je tente de ne pas mettre "tout a gauche". Mais rapidement, mon 23 me semble court et malgré la pratique "Contador", je sens que je suis obligé musculairement de m'employer. Or je ne m'imagine pas passer en force ici et pouvoir courir 2 ou 3 heures la haut !
Des débuts de réponses me viennent alors à l'esprit sur mes doutes. En effet, autant à Embrun, après l'Izoard, il y a encore 80kms pour se refaire la santé, autant ici, sitôt en haut, éreinté, il faudra courir. Il semble que c'est cette inconnue là qui me bloque un peu...
En effet, ou que je recherche, je n'ai pas LU, VU, SU, ENTENDU ni VECU une telle expérience de manière approfondie. Les quelques copains déjà finisher ici ont été plus que succinct.
(et surtout bavard sur leurs difficultés à finir)
C'est bien beau de trouver une piste de réponse à ses questionnements, faudrait il encore que j'appuie un peu plus sur les pédales car le virage 21 est encore très loin !
Comme cela sera parmi les pentes les plus dures, je passe sur le 26 (je rappelle que j'ai un 39 devant) et bonne surprise... En danseuse, la roue virevoltante me permet de monter de nouveau sans effort. Re-bonne surprise, je double à nouveau...
Vouiméééééé, très mauvaise surprise, le compteur oscille entre 9 et 10 kms/h !
Cela me dérange un peu car cela veut dire que je vais faire du 8MY ??? Pour 13,8kms ?
Cela nous fait une montée en plus d'1h40' ??? Pfffff, je vais cramer sur ces pentes, surtout que le soleil est au zénith à l'heure ou j'attaque (14h30').
Le virage est en vue. Lors de la montée en voiture il m'avait déjà paru lointain. Comme c'est le passage le plus difficle jusqu'au virage 16, avant de se redresser au virage 4, je tempère ma déception en tentant de me concentrer sur le no-pain musculaire.
Je dois bien constater que cela marche bien, par contre, lorsque je me rassoit quelques mêtres, je sens bien qu'avec le 26, je pioche. Alors je décide 26 en danseuse et 29 assis en moulinette pour eviter les destructions musculaires.
Le virage arrive, avec son repos... J'adore grimper les cols qui virevire ainsi. Les passages les plus durs de l'Izoard, avec ses >11% au dessus de Brunissard me plaisent beaucoup, car je récupère vite dans ces replats. A contrario, j'ai bigrement coincé lors de ma seconde ascension du Ventoux par Bédouin car là, pas de repos avant le chalet Reynard.
Le n°20 est là, mais je reste concentré et bois goulument de l'inkosport à chaque fois.
Lorsque le virage est plus plat je repasse sur le 23 et j'attaque les pentes en moulinette à 16kms/h... Pas longtemps car en revenant sur le 26, la danseuse est rapidement obligatoire.
Le moral est en hausse car je passe les virage 19, 18 et 17 toujours sans souffrir, si ce n'est, peut être, de l'altitude. Musculairement je continue à ne pas piocher et j'ai l'impression que je pourrais tourner ainsi des heures, encore que l'ennui peut survenir tellement semble loin le prochain virage.
C'est bon je vois le virage 16 à l'horizon, le plus dur est passé sans ennui jusqu'à présent, je pense même accélérer par la suite. Je continue de remonter des cyclistes même s'ils sont moins nombreux.
Me voilà au ravitaillement, en 5 virage j'ai avalé plus d'1l d'eau et d'énergisant, c'est dingue la chaleur, les bénévoles sont en short et torse nue pour les hommes ou maillot pour les dames. Un de ceux ci se propose de me mouiller le dos et c'est une bouteille de plus d'1l qu'il me verse. J'apprécie le geste et reprend 2 bidons. Cela m'oblige a un peu de gymnastique sur le vélo, mais je suis encore lucide et peu atteint. J'ai déjà donc bu 13 bidons au 104ème km !!!
C'est reparti, la pente s'adoucit et passe sous les 10%/500m, je reprend une vitesse de 11/13 kms/h et l'espoir de faire un temps dans l'Alpe revient. Malheureusement ce retour de flamme existe car la pente descend même jusqu'à 7,2% et en arrivant sur le 4ème km cela repart au dessus des 8%.
Et cela sera fini, je ne passerais quasiment plus, sauf dans les virages, au dessus de 10kms/h. C'est assez incompréhensible car musculairement je ne force toujours pas. Malgré de la réserve non utilisé, je n'arrive pas à accélérer. Ecrasé de chaleur, je ne peux pas forcer pour avancer plus vite je laisse faire le poids de mon corps. Je rattrappe de moins en moins, mais je rattrappe encore et je me fixe comme objectif d'atteindre le village d'Huez, vu en voiture la veille et le matin même.
Ma lucidité est perdue, je ne me souviens plus exactement du passage des virages jusqu'au numéro 4. Je suis dans un brouillard qui me navre car je commence à me dire que la CAP à presque 1900m va être insurmontable. Je sais quand même que vers le virage 8/9 j'ai une bonne surprise car je ne pensais pas être si haut. Cela rebooste.
Des concurrents sont assis à l'ombre pour récupérer, mon bidon d'eau est quasiment bu et celui d'énergie à moitié.
Je réflechis intensément pour connaitre l'origine de ma lente descente aux enfers, douce, sans douleur et ne trouve pas le grain de sable sans lequel j'aurais peut être déjà été en haut. L'altitude peut etre y a sa place, car pour le reste, je suis "nickel chrome".
J'arrive au ravitaillement d'Huez sans m'être rendu compte que j'étais dans le village. Ma caboche doit chauffer dur ! Heureusement mon Buff Kikourou empèche la sueur de venir brouiller encore plus ma vue. Je récupère un nouveau bidon d'eau, il n'y a plus d'énergie.
J'en suis à 14,5 bidons pour 109kms, il me reste 1,5 bidons pour finir...
Qu'est ce qu'il m'arrive ???
Me voila dans la rampe qui arrive au virage 4, avec la seconde entrée de la station sur la droite et c'est terminé... Qu'est ce qui est terminé ?
Je ne remonte plus, j'en ai marre, je n'ai pas d'explication à ma panne et monter à 8kms/h me gave graaaaaaave comme écrirait les jeunes. Je déteste ne pas comprendre...
J'ai de supers jambes, mais je ne peux, ou ne veux(inconsciemment ?), m'arracher ce matin.
Et voilà que, au détour du virage 4, mon compteur me signale qu'il sait aussi afficher 7, voire 6 dans sa grande générosité. Ah non, mon égo se réveille, je me replace et voilà le 7 qui revient... Mouais... Effectivement je ne vois plus le 6, mais à 7kms/h voici un cycliste qui me double... Non mais, il n'a pas honte ? Grrrrrrrrr...
Je tente de m'accrocher et passe à... 8kms/h sur quelques mêtres pour rapidement revenir à 7... Je vois arriver le virage 1, c'est bientôt fini et je rage de finir aussi lentement. Je languis la CAP, même si je suis inquiet de mon manque d'énergie. Cela va t il influencer sur la suite de ma course. J'espère très fort que non...
Je crois qu'il ne nous reste plus que 500m avec un "coup de cul" lorsque j'aperçois, au loin dans un virage à gauche, le panneau de la flamme rouge. Il me reste plus d'un km avec un tour dans la station. Je suis effondré d'autant plus que je viens de trouver la raison de ma défaillance ainsi que l'erreur stratégique qui en est la cause.
J'ai une fringale !!!! Je deviens tout mou et malgré un pourcentage qui baisse sensiblement, je n'arrive plus à avancer. Je prend mon bidon d'énergisant, il est vide. Celui d'eau a encore une gorgée que j'engloutis.
Je suis "deg" comme écrirais les jeunes. Au ravitaillement de Bourg d'Oisans j'ai pris un gel que j'ai immédiatement... Heu... Mis dans ma poche ! Très intéressant, n'est il pas.
Après m'être affublé de noms d'oiseaux, je vois bien que je suis incapable, sans tomber, d'aller chercher ce gel. De plus, je n'ai pas tout mes sens bien réveillés et je garde le reste de lucidité pour arriver jusqu'au parc à vélo. Je continue donc dasn un état semi comateux...
M'y voici enfin !
L'arbitre me stoppe sur la ligne mais je manque de lui tomber dessus en descendant du vélo (elle était mignonne vous noterez quand même). Elle rigole avec son alter égo en me voyant tituber. Je n'arrive pas, au début, à diriger mon vélo par la selle. Je manque de m'étaler à 3 reprises lorsque je me rends compte que je ne sais pas ou est mon slot ?
En effet nous venons du parc à vélo dans la plaine et je n'avais pas repéré ou était mon slot en haut. Je ne comprends pas l'ordre utilisé et m'engage au hasard. Commençant de nouveau à paniquer, manquant de glucose pour mon pauvre neurone, j'interpelle un bénévole. Je dois répéter 3 fois mon numéro avant qu'il ne m'indique la direction avec un "regardez à droite".
Effectivement c'est à droite, mais loin, presque au bout de la rangée. J'ai les doigts trop tremblotant pour être efficace, je vois des étoiles et j'ai faim, grand faim.
Je n'arrive pas à metre mes chaussures de CAP, je suis obligé de mettre un genou à terre.
Je ne sais que décider pour les habites, casquettes ou autres accessoires, j'ai le cerveau au ralenti.
Et pourtant... J'ai quand même bu plus de 16 bidons !!!
Les chaussures enfin aux pieds, casquette Kikourou sur la tête, je pars vers la sortie et j'ai l'agréable surprise d'avoir des cuisses impeccable... Je vais pouvoir "lancer du gros"... Enfin... Si je me sors de cette fringale qui a failli m'envoyer brouter, une nouvelle fois, la qualité du tapis de sol du parc à vélo...
Banzaïïïï.....
L'Papy_ki_espère_pédaler_ou_courir_ce_dimanche_normalement...
PS : 2h CAP d'endurance en bosse ce dimanche, 35' natation ce soir et 3kms prévu demain...
La cure Alpe d'Huez a du bon, je me ferais presque Embrun si le triathlon n'était pas un sport cher !
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Par une belle journée 2009 ensoleillée...
[IV] Tri LD de l'Alpe d'Huez
Date: Fri, 07 Aug 2009 23:30:43 +0200 j'écrivais :
Bonjour,
enfin le dernier chapitre... )))))))
Polémique sur le nombre de bidons bu ?
Pas de souci, je les ai bien tous avalés, en y rajoutant des bouteilles d'eau dont je me suis régulièrement arrosé avec...
Au sujet de la "capacité" max théorique (0,6/0,8 l/h) j'ai déjà eu des dizaines d'exemples ou ce plafond fut crevé.
Il y a 2 paramètres (au moins) à gérer pour facilement atteindre 1l/h voire plus, l'osmolarité de l'estomac et les électrolytes du sang.
Lorsque vous buvez, si vous avez mal au ventre c'est que soit c'est trop concentré (>280mmol/l) soit c'est trop dilué, trop proche de l'eau pure.
C'est cette recherche permanente de la bonne concentration qu'il faut exercer, sachant qu'en mangeant solide on augmente cette concentration.
Les électrolytes, avec de la Vichy StYorre ou pas mal de boissons énergétiques du commerce, il y en a suffisamment, surtout pour des efforts <15h/20h.
Depuis 2001 et mon accident de déshydratation agravé, j'ai toujours été en dette hydrique, malgré des plafond avoisinnant 1l/h.
Mon cas n'étant pas une généralité, cette recherche n'étant pas prioritaire, je n'ai que peu fait part des exemples pré-cités, mais là, avec ces +8l en 5h20', je crève toutes mes estimations, et cela sans pisser !
Je dois également signaler qu'à chaque fois que mon estomac se signalait, quelques grosses gorgées d'eau ou de boisson énergétiques suffisaient à le calmer.
J'avais déjà remarqué, dans les années 90, qu'en vélo, un déficit hydrique me faisait mal comme lorsque l'on a faim, mais là, c'était criant.
Nous pourrons rediscutez de ces apports, tout en l'adaptant, bien sur, à chacun. Mais n'ayez pas de limites supérieures, surtout à presque 40°C comme sur certaines portions du parcours de ce triathlon LD de l'Alpe d'Huez.
Si vous glougloutez, très souvent, c'est un souci de concentration et non d'apport trop important, à vous de le corriger avec lucidité et discernement...
Pour le cas présent, mon erreur fut de ne pas suffisamment apporter de calories en vélo. Si cela avait été à pieds, je n'aurais point connu de fringale.
Erreur de débutant a écrit la Tortue, je corrigerais par erreur de lucidité emporté par l'euphorie d'arrivé clean au pieds de l'Alpes d'Huez !
Revenons à nos moutons et finissons ce fameux triathlon...
(...)
...Je continue donc dans un état semi comateux...
M'y voici enfin !
L'arbitre me stoppe sur la ligne mais je manque de lui tomber dessus en descendant du vélo (elle était mignonne vous noterez quand même). Elle rigole avec son alter égo en me voyant tituber. Je n'arrive pas, au début, à diriger mon vélo par la selle. Je manque de m'étaler à 3 reprises lorsque je me rends compte que je ne sais pas ou est mon slot ?
En effet nous venons du parc à vélo dans la plaine et je n'avais pas repéré ou était mon slot en haut. Je ne comprends pas l'ordre utilisé et m'engage au hasard. Commençant de nouveau à paniquer, manquant de glucose pour mon pauvre neurone, j'interpelle un bénévole. Je dois répéter 3 fois mon numéro avant qu'il ne m'indique la direction avec un "regardez à droite".
Effectivement c'est à droite, mais loin, presque au bout de la rangée. J'ai les doigts trop tremblotant pour être efficace, je vois des étoiles et j'ai faim, grand faim.
Je n'arrive pas à metre mes chaussures de CAP, je suis obligé de mettre un genou à terre.
Je ne sais que décider pour les habits, casquettes ou autres accessoires, j'ai le cerveau au ralenti.
Et pourtant... J'ai quand même bu plus de 16 bidons !!!
Les chaussures enfin aux pieds, casquette Kikourou sur la tête, je pars vers la sortie et j'ai l'agréable surprise d'avoir des cuisses impeccable... Je vais pouvoir "lancer du gros"... Enfin... Si je me sors de cette fringale qui a failli m'envoyer brouter, une nouvelle fois, la qualité du tapis de sol du parc à vélo...
Banzaïïïï.....
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4/ Le Semi Marathon (22,5kms)
Je suis encore dans le parc à vélo lorsque le speaker annonce que 280 vélo viennent de rentrer ! KOAAAA ? 280 ! Cela me fait plus de 350 vélo remonté par rapport aux nageurs de ce matin ! (en comptant les abandons avant l'alpe d'huez, sachant que seulement 577/650 arriveront en haut et 516 au bout de la CAP) Cela me rassure par rapport au temps perdu avec la fringale...
Dès la sortie du parc à vélo un ravitaillement se dresse et un jeune garçon me tend un gel. Signe du destin ?
Je le prends, l'engloutis, avale 2 verres plein de coca et dilue cela avec de l'eau.
Quelques difficultés pour finir ce verre me fait verser le 4ème sur la tête.
Ma casquette Kikourou sera trempée régulièrement.
Mes cuisses étant impec, je mance la machine...
Wouaouuu, je fonce à donf, mes cheveux au vent, ma vitesse enrhume les bénévoles...
Sauf que...
Sauf que...
Il n'y a que moi pour croire que je cours vite !
Rapidement 1,2,3 puis 4 coureurs me doublent, alors que je ne rattrappe que ceux qui marchent.
Et quand j'écris me doublent, je suis gentil(avec moi), car j'ai l'impression qu'ils vont "2 fois plus vite" que moi !
En effet, je me TRAINE !!!
Le parcours comporte une petite descente puis une cote en terre, un a/r sur bitume, une autre cote et enfin la descente sur l'arrivée... Enfin presque car une boucle de plus d'1km nous reste à faire pour 7,5kms par tour(http://www.openrunner.com/index.php?id=341113)
Le soleil tape dur, mon estomac ingère le gel et les cocas et le rythme est lent. Je ne panique pas car tous mes voyants sont au vert, mais je suis comme un conducteur qui appuie à fond sur l'accélérateur et qui sent un trou d'air... Rien ne vient.
Je rentre dans un faux rythme qui me permet de bien développer mes foulées. Je ne suis pas à l'arrache, bien au contraire, ma foulée est déliée, ample... MAIS lente !!!
D'autres concurrents me font "la peau" et j'ai presque envie d'entamer un débat poético-philosophique avec moi même tellement la conduite de ma course me laisse de temps libre.
Tant que l'essence n'arrivera pas dans le moteur, je serais lent.
Tiens, une descente, je lache un peu et remonte... 1 concurrent ! Yes c'est le premier qui n'est pas à l'arrêt !
Cela fait 1km que je cours et déjà je suis sec ! Il me tarde le prochain ravitaillement pour m'arroser généreusement. De l'ombre sous un petit pont et nous remontons... Je marche quelques dizaines de mêtres,comme en trail, me refais doubler et relance la machine ! Je maintiens ma place puis semble accélérer (en fait c'est les autres qui ralentissent dans la cote).
Le second ravitaillement est en vue, je me jette sur mon Coca, me remouille avec l'eau puis repars, le couteau entre les dents...
Nous continuons de grimper et relevant un peu ma casquette, j'aperçois une chevelure atypique non inconnue. Déjà, en vélo, j'avais vu la même chevelure particulière, mais en remontant le quidam, point n'était la personne voulue. D'autant plus que la dernière fois que nous avions couru ensemble, malgré une prestation correcte, il m'avait enrhumé (décidémment depuis que je suis au Sézanne Triathlon j'ai souvent la goutte au nez ! ) sur le duathlon de Sézanne.
Je rebaisse ma casquette et regarde mon compteur de vitesse. Il est plus en rapport avec celui des tours maintenant et effectivement je remonte de plus en plus de monde.
J'arrive au niveau de l'homme aperçu et effectivement c'est Jean Philippe Biéchy que je rattrappe. Une petite claque sur les fesses et un encouragement, car AMHA pour être là c'est qu'il y a eu défaillance. Il semble vraiment dans le dur à ce moment là, alors je ravale toute plaisanterie...
Au sommet, demi tour et son clin d'oeil me rassure, il a même le temps de me signaler Laurent Dumoulin à une portée de fusil. Laurent ??? Vouimééé surement avec un tour de plus ??? Ou alors c'est la grande hécatombe !
Je relance et atteint, AMHA, ma vitesse de pointe de la journée. 3ème ravitaillement et j'attaque gaillardement la cote principale. Je remonte vraiment bien et cela sans forcer outre mesure. La descente sera un plaisir mais toujours pas de Laurent...
Passage dans les "stands d'arrivée" avant la petite boucle supplémentaire, j'ai droit aux encouragements de Fan Club de Steve qui m'indique Laurent à quelques mêtres.
Effectivement je l'aperçois à 50m après un virage et je vais le suivre jusqu'au collier de passage ou je verrais bien qu'il a un tour d'avance. Un p'tit salut aux jeunes filles à chouchou et je relance jusqu'au 5ème ravitaillement. Je refuse un gel car maintenant je pense que Coca et eau me suffiront à terminer. J'aurais peut être du m'arroser plus...
Je rattrappe Laurent dans la montée en terre, le surprend avec la désormais traditionnelle claque sur les fesses. Une interrogation rauque sur mon n° de tour me laisse à penser qu'il n'est vraiment pas bien (il est encore capable de tourner le 10kms en 34'/35', que je le double est quand même anormal).
Je le distancerais assez rapidement. Il est encore avec moi au 6ème ravitaillement puis le lache "définitivement" dans la montée...
Je double également un troyen qui abandonne las de courir (trop de souci en vélo aussi) et vais faire mon demi tour. Au retour, je croise Laurent avec le Troyen en grande discussion puis Jean Philippe qui semble mieux même s'il n'accélère pas. 7ème ravitaillement toujours mon verre de Coca et celui d'eau, m'arrose mal et attaque la grande cote.
Je sens un coup de moins bien et pour garder le rythme il me faudrait accélérer. Si j'ai le désir de faire un temps "remarquable" il me faut maintenant m'accrocher et "attaquer" à presque mi-parcours.
Au contraire, je vais m'endormir. Dans le désir d'en garder sous la semelle, je monte tranquille, au rythme du peloton. Voilà que 2 torpilles me passe et je reconnais Laurent le ressucité avec le Troyen "PP". En fait Laurent s'était complètement assoupi sous la chaleur, ma claque sur les fesses et la discute avec "PP" l'ont remis sur les rails. C'est là aussi que l'Anglaise au beau sourire avec qui je jouais au Yoyo depuis un moment me double. Elle réussira le challenge de descendre sous les 2h en CAP... Elle !
Pour ma part c'était mon désir...
f
Je remonte bien dans les roues de Laurent, le taquine un peu, il relance à mon second passage au stand et nous nous retrouvons au lancer de chouchou ou il attrappe son dernier.
Nouvel échange avec le Steve's Fan Club et c'est l'arrivée pour Laurent et mon dernier tour...
J'ai de plus en plus chaud et je pense que j'ai perdu du temps sur ce tour lorsque j'aperçois... Une poubelle d'eau !!!
Une petite lumière dans ce qui me reste de lucidité s'allume et je me maudis à nouveau de ne pas avoir vu cet outil.
Je trempe la casquette et me voilà avec la tête au frais.
Toujours avec mon verre de coca et mon verre d'eau une dernière fois j'entame ce tour. Le temps est magnifique et je me fais plaisir. Dorénavant avec la tête plus au frais, je déguste les quelques kilomètres qu'il me reste. Chaque ravitaillement possède sa poubelle dans laquelle je trempe généreusement ma casquette. Je me sens de mieux en mieux mais, sans savoir pourquoi, je garde un faux rythme et prend le temps d'échanger.
Pourtant je continue à remonter et ma jolie Anglaise ne me prendra finalement qu'un peu plus de 20" sur 9kms. Mais je plane et n'ai plus aucune envie de me faire mal.
Un dernier sourire à Cathy (Chief of Steve's fan club), mon chouchou final, 80/120 concurrents remontés (suivant si les abandons, 61 en CAP, sont comptés) un joli sprint pour le plaisir et enfin quelques pas de dance en Moonwalk pour le speaker d'arrivée.
Je n'ai mal nul part, juste une fatigue générale, je suis aux anges, surtout au vu de ma condition physique du moment et de mon kilométrage vélo.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir sur une compétition. Non pas pour le résultat qui même s'il me fait finir dans le premier tiers des partants, n'est pas transcendant. C'est surtout pour le plaisir constant, hors quelques minutes en natation, que j'ai pris tout au long de la journée.
Un temps magnifique, une eau pure, une température de rêve, un parcours vélo sélectif et sympa, une montée de l'Alpe d'Huez digne de sa légende, une CAP hyper sympa avec des vues magnifique, tout cela couronné par une super organisation et quelques bénévoles de calibre.
Encore merci à ceux qui m'ont remplis les bidons, à celui qui m'a versé un litre d'eau sur mon dos au virage 16 de l'Alpe et au gamin qui m'a tendu le gel salvateur !
Un seul bémol, la prise en charge limite des "déshydratés" à l'arrivée. Je pense que j'enverrais un mot à ce sujet à l'organisation car en ces temps difficile pour eux (après le Mercantour) il vaut mieux prendre le maximum de précaution.
Heureusement, malgré quelques cas difficiles aperçus ça et là, il ne me semble pas qu'il y ait de conséquences facheuses.
Pour finir, voici quelques images tournées par des flamand ou néerlandais ou j'apparais sur la ligne d'arrivée http://www.youtube.com/watch?v=DuCE2MCTC2E
Cette damoiselle m'a simplement mis 15' dans la vue en natation que j'ai eu toutes les peines du monde à remonter. Elle fini quelques minutes (secondes) derrière moi.
Voici des images ou elle fait d'autres sports d'endurance.
http://www.youtube.com/watch?v=R4mW1I1AVlg
On semble y lire tous les plaisirs du sport sans se prendre la tête !
Un p'tit coucou aussi à Loic Mutel que je double sans le voir sur la CAP.
Il aura, parait il, bien souffert sur la fin. Avec Titof son pote du club Free Iron Team, ils connaissent quelques soucis stomacaux. AMHA, ils devraient trouver des pistes dans la réhydratation.
Voilà, le rideau est tombé sur cette 4ème édition du triathlon de l'Alpe d'Huez. Je n'ose imaginer la même compétition avec la grêle d'Embrun 2008, cela doit être encore plus terrible avec les massifs environnants( et avec une eau à 13°C !)
Je ne peux, aujourd'hui, que la recommander à tous, au même titre qu'Embrun. Bien évidemment, il n'y a pas la distance mythique de l'Ironman, mais vu le cadre, les distances permettent déjà de bien apprécier ce parcours mythique et de se frotter à l'un des géants du tour de france dans des conditions de "pré-fatigue" similaire. Cela avec peu de séquelles post course...
Embrun se profile, je n'y serais pas car depuis hier je sais que c'est Val d'Isère qui m'accueillera la semaine prochaine. Hors, il y a trop de col entre les 2 villes !
Mon fils est déçu, mais il a, comme moi même, Gerardmer a préparer !
Je lui ferais monter l'Iseran pour le consoler (ou tout du moins essayer...)
Je souhaite donc tous mes voeux de réussite à mes Zamis et camarades qui se présenteront au départ de l'Embrunman ce 15 Aout.
Je leur souhaite un temps magnifique, qui leur permettra de déguster, comme je l'ai fait, ce parcours magnifique.
M*rd* à vous tous...
L'Papy_pas_loin_de_chez_la_Tarine_dès_ce_samedi...
J'ai tellement aimé la montagne que nous sommes retourné à Val d'Isere en Vacances, la preuve en image (Cherchez le Kikou...) :
Photos en vrac...
Le film de ce triathlon sur Sport+ par TRICLAIR de Vélo Balai...
http://img151.imageshack.us/gal.php?g=ld11.jpg
http://img151.imageshack.us/slideshow/webplayer.php?id=ld11.jpg
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4 commentaires
Commentaire de Mustang posté le 12-09-2009 à 16:05:00
récit passionnant, très détaillé!! bravo!
Commentaire de philkikou posté le 12-09-2009 à 16:05:00
Des hauts et des bas...géré avec maitrise et humour...
bravo
Commentaire de gastéropode posté le 14-09-2009 à 22:25:00
Ce qui m'impressionne toujours dans tes compte-rendus, c'est la convivialité que tu vis dans la pratique de tes sports. Tu semble connaître, reconnaître tout le monde. CR très vivant comme d'habitude. L'aspect technique est présent également, et quelle condition physique: cela me laisse rêveur! clap!clap! j'avais déjà envie de faire ce triathlon, mais maintenant... comment je vais m'organiser?
Félicitation et merci
Commentaire de raspoutine 05 posté le 10-02-2010 à 00:10:00
Mais quelle performance et quel récit ! vivant, documenté et précis ! Un C.R. qui prolonge pour longtemps cette course épique dans la tête du lecteur. Un réel plaisir qui ne peut conduire qu'à une certitude. Il faudra bien aller voir sur place comment ça se passe.
Alors... Remerciements et félicitations à la puissance 21....
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