Récit de la course : La Course pédestre de Balleroy - 14 km 2005, par Michel

L'auteur : Michel

La course : La Course pédestre de Balleroy - 14 km

Date : 19/6/2005

Lieu : Balleroy (Calvados)

Affichage : 1200 vues

Distance : 16km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Chaudes mais bonnes, les foulées !

Ca commence plutôt bien, belle journée, fête des pères, tout ça, tot ça. Le moral et le soleil sont au beau fixe.
Retrait des dossards. N°1, yes, yes ,yes. Et les gars, vous voulez un tuyau pour l’avoir celui là sans avoir gagner la course l’année précédente ? Facile, inscrivez-vous à l’avance et en plus ça fera plaisir aux organisateurs !
N’empêche que sur la ligne de départ, ça classe (mais ne place pas) son homme et comme me faisait remarquer le n°51 : « je n’ai pas ce numéro parce que c’est moi qui bois le plus ! »
OK, je suis démasqué ! Faut dire que je n’ai pas le physique d’un apollon et que sur la ligne de départ, il y a vraiment du beau monde, comme le champion de Normandie de Marathon…
L’organisateur vient nous expliquer deux-trois trucs, nous présenter quelques coureurs, convivial, impec.
Impec, tout le monde est chaud, très chaud, température extérieure supérieur à 30°C. Le Monsieur qui cause s’excuse par avance du manque possible de ravitos et va faire de son mieux pour nous en installer un deuxième. « Hein ! » , Un second, 16 kilo, 1 ravitaillement ? J’aurais dû me méfier ! Pas grave, j’habite pas loin dès que j’aurai 5 minutes, je ferais un crochet par la maison !
Ca y est, le départ est donné. Nous sommes une cinquantaine à nous élancer (Et les gars, vous aurez le droit de venir, l’année prochaine, on se la fera à plus)
C’est parti. Le château (du XVII) est là devant nous. Nous courons sur cette large avenue ensoleillée… Première descente, premières gouttes de sueur, et en bas il faut remonter !!! Ca y est, je suis trempé. Je viens de faire en gros 1 000 m et je rencontre une première difficulté ! Direction les étangs de Planquery. Le parcours est varié maintenant ça redescend ! Ah oui, vachement même ! C’est comment qu’on freine ?
Facile, en face, de l’autre côté, ça remonte ! et ça remonte beaucoup.Pour que les vaches me regardent passer aient le temps d’apprécier mon nouveau débardeur, je décide de marcher ! Pu… c’est la première fois que ça m’arrive. Bizarre mais là il fait vraiment trop chaud ; d’ailleurs nous sommes plusieurs à nous rendre compte que les vaches sont sensibles à l’aspect « couture » de la CAP ! Comment ? Il n’y a pas de vaches sur ce tronçon de parcours ! Pas grave, elles apprécieraient sûrement les nouveaux textiles !
Soudain, rencontre du premier type. Je vois quelqu’un venir à contre sens en m’interpellant : « T’arrêtes pas, cours, c’est dans la tête, allez, allez, reprends je vais t’arroser. Viens ! »Au début, ca surprend, mais une fois trampé, vous n’êtes pas obliger de me croire, mais ça refile la pêche. Cependant, je l’ai trouvé un peu dur lorsqu’il m’a dit de continuer sans m’arrêter Ceci dit, en terme d’encouragement, je lui décerne la médaille d’or.
Je reprends donc un bon petit rythme et ce malgré la côte qui se prolonge « Y sont du la rallonger pour la course ou bien elle s’est dilaté sous l’effet de la chaleur! Je sais pas, mais y’a un truc !»
Tiens, un motard ! Visiblement, il a fait un meilleur choix que moi au sujet du moyen de locomotion, mais pas de regret j’ai pas le permis ! Le premier ravitaillement est à mi-course et je ne vois rien venir. Ah si, un coureur, mais pas dans le bon sens.
« Bah alors, qu’est-ce que tu fais ?
- Surchauffe !
- OK, Pas kool. »
Je m’arrête et je lui propose de lui donner mon second tube de gel. Il n’en veut pas, il ne sent pas de reprendre tranquillement, il a les jambes qui tremblent, il va retourner voir l’arroseur pour se rafraîchir. Dommage.
Je reprends la course, il fait toujours aussi chaud, et ça monte toujours.
Splotch, splotch, splotch !!! Tiens, kesako ? A chaque foulée, j’entends « splotch ». Pas de cours d’eau, pas de rivières, pas de flaques d’eau , mais splotch, splotch, splotch ! Mais c’est bien sûr ! C’est le goudron qui fond ! et ça colle sous les chaussures. M’enfin !
Ca y est, j’arrive au premier ravitaillement ! Ambiance : café du commerce. 4-5 coureurs discutent en se désaltérant à moins que ça ne soit le contraire ! « Et les gars, ça fait une demi-heure que je vous cours après, j’arrive pas à vous rattraper ! Pas cool ! Vive les oasis !» Le profil du terrain restant le même, avant de repartir : REPRENDRE DES FORCES. Et je ne suis pas le seul à avoir cette philosophie. Ils repartent, et je décide de raccrocher les wagons. Y’a pas à dire, y’en a qui partent vite ! Moi, je fais un bout de chemin avec les autres, on marche, on cours, on parle : « Je vais me mettre à la marche à pied ! », « Moi, je reviendrais pas l‘année prochaine ! », tout ça, tout ça.
Tiens, un homme en bleu ! Sous ce climat, c’est sûrement un touareg ? Si, c’est le cas, il a un avantage ! Ah non, il n’a pas de chameau, pas de djellaba, c’est juste un coureur en bleu ! Sab’rappel quelque chose. Grand bonjour à l’équipe des bleus.
Allez, c’est la descente ! Enfin, un peu d’ombre. Même l’ombre est chaude ! :cry
Et ça descend, ça descend, tellement longtemps que je remarche (pardon le coach ) et je reprends (merci le coach ). Tien, à nouveau des encouragements, tout comme les points d’eau, ils sont rares, mais franchement les bien venus. A propos de bienvenue, que vois-je ?
Alors que je cours à coté d’un compagnon de sécheresse, un destroyer rouge arrive vers nous, des bras en sortent et s’agitent, des encouragements fusent à travers les arbres, mais, mais, c’est pour moi !!! Yes, yes, yes, vive la fête des pères, mon amie et ma fille arrivent toutes fraîches et souriantes, des encouragements plein la bouche et de l’eau pour la mienne ! Yes, mon compagnon accepte volontiers de trinquer en prenant également sa dose d’encouragements. (C’est mieux que du gel !)Quelle est bonne l’eau !!! De plus, ces porteuses d’eau et de sourires apportent une bonne nouvelle : Le circuit n’a pas été rallongé d’un kilo comme prévu initialement. Yes, je viens de gagner 4 minutes !!! (non, là je déconne ) Y’a pas, c’est chouette la C.A.P.
Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai ma moyenne à s’occuper ! Elle baisse… Oui, pas grave, objectif : Terminer. Et là, je n’est jamais été aussi prêt de la fin !
Sortie de la forêt, plus d’ombre et mer…
Le thermomètre est toujours à la hausse et moi, je suis en bas (Alt : 56). Il reste environ 2.5 km mais que la cote est belle ! Que vois-je à nouveau ? Mon coach et il remet ça ! Encouragements, conseils, eau, tout y est, vraiment génial… La cote est raide, merci au derniers encourageurs, au pompier qui sur son pas de porte donne l’eau à qui en veut, et moi j’en veux !
Final (Alt : 123), la famille est là, le coach que je ne connaît pas mais que je vais remercier avec des trémolos dans la gorge…
Résultat : 10 km/h de moyenne et bah je dis bravo et puis écoutez (lisez) ça. Vous avez vu le premier : champion de marathon. Ouai, ok, bah moi je suis trente deuxième, c’est mon meilleur classement !!!
En résumer, Petite course, par le nombre de coureurs, parcours difficile mais très beau et varier (des montés, des descentes, des champs, de la forêt, des vaches…), récompense sympa et pas banal (pot de terre, tombolas), parité dans les récompense homme-femme... Moi je dis Bravo.
Cette course à un énorme potentiel et pour l’année prochaine, ils ont promis de préparer plus de ravitos. A ce propos, celui de la fin était copieux….

A plus, bonnes foulées à vous


1 commentaire

Commentaire de Kiki14 posté le 26-06-2005 à 12:39:00

Salut Michel et bravo pour ton compte rendu....a quand la suite...A +

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