La foulée Caturige est une course particulière pour moi. Depuis son apparition au calendrier en 2002, j'ai participé à chaque édition sauf une, en 2007, lorsque j'ai eu mal au genou après mon premier marathon.
Donc je me fais un plaisir d'aller à Chorges chaque année, pour compléter mes statistiques (!), mais surtout car j'apprécie cette épreuve que j'ai pu "apprivoiser" au fil des années.
Cette course, malgré seulement 12,5 km et environ 200m de dénivelée, est très exigeante: il y a plusieurs côtes, une grosse descente raide mais rapide, du plat sur bitume, mais surtout c'est l'enchainement de petites difficultés et de passages roulants qui use au fil des kilomètres.
Le dimanche 17 matin, je me rends à Chorges avec ma petite famille et mon compère Stéphane, qui récidive après la montée de Courbons.
Il fait très beau et l'échauffement est l'occasion de croiser et saluer bon nombre de coureurs locaux, car la foulée caturige est devenue une classique du printemps, malgré la concurrence au calendrier de la course des Vannades à Manosque depuis 2 ans.
Nouveauté: le départ est donné devant la mairie, soit quelques dizaines de mètres en plus, mais c'est mieux que d'avoir un virage serré au bout de 30 mètres comme les autres années!
9h30 : J'essaye de prendre un départ rapide, bien décidé à prendre quelques risques pour accrocher un bon wagon.
Au passage sous la RN, un rapide coup d'oeil aux concurrents qui m'entourent me fait comprendre que j'ai effectivement pris un départ rapide!
Comme chaque année, je reste tranquille dans la première montée sur bitume et je commence à produire mon effort dans le chemin plat qui nous emmène en direction de Chanteloube.
Mes sensations sont mitigées, mais je suis dans un bon rythme;
Je confirme sur la route qui s'élève maintenant, en dépassant 2 ou 3 concurrents.
La route se poursuit en chemin et ça continue de grimper. Sur cette côte, je trouve de bonnes sensations, ce qui me rassure car chaque année ce passage est le baromètre de ma performance finale.
Je double mon ami Pierre peu avant le ravitaillement et on s'encourage mutuellement.
Sur la partie en crête bien vallonnée, je reviens peu à peu sur un concurrent, que je dépasse dans la grande descente bien raide du 6ème kilomètre.
A la fin de la descente, on retrouve le bitume et c'est là que chaque année, j'ai un coup de "moins bien", cette descente étant très indigeste!
Donc, je ne m'affole pas et relâche un peu mon effort, en profitant pour m'alimenter.
Tiens, il n'y a plus de ravito au départ du chemin en herbe...
A la faveur d'un tracé en équerre, un petit coup d'oeil me renseigne sur les concurrents qui me suivent : les écarts se sont vraiment formés.
Sur la portion de route rectiligne, c'est toujours difficile moralement.
Cette année, je suis seul depuis le 6ème kilomètre, mais je constate que tous les coureurs qui me précèdent sont eux aussi isolés.
En fait, je vais rester seul et conserver ma position jusqu'à l'arrivée, en conservant en point de mire 2 concurrents.
Les derniers kilomètres sont toujours difficiles, avec une grosse côte suivie d'un chemin large et roulant, mais qui parait toujours interminable...
Quand même, depuis que j'ai couru des marathons et trails, ma perception de la distance s'est modifiée et les kilomètres me paraissent globalement moins longs (à analyser...)
Une petite dernière côte dans Chorges et c'est l'arrivée.
On me donne un TShirt et un Sandwich, j'ai même le choix: L ou M, saucisson ou jambon.
Nath et Lily arrivent bientôt mais elles ont raté mon passage sur la ligne: c'est ballot!
Enfin, je ne leur en veux pas, car je suis très satisfait de mon résultat: 18ème en 53'18", c'est au moins aussi bien que l'an dernier car la distance est un peu plus longue.
Bon, il ne me reste plus qu'à partager mon sandwich avec ma fille (qui a faim), à enfiler mon T Shirt, et à commenter la course avec mes amis coureurs.
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