Récit de la course : Trail des Citadelles - 20 km 2009, par Berty09

L'auteur : Berty09

La course : Trail des Citadelles - 20 km

Date : 12/4/2009

Lieu : Lavelanet (Ariège)

Affichage : 3135 vues

Distance : 20km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Limite pluie-neige vers 1100m

     Un an après mes débuts sur un trail, me voici reparti pour cette très belle course. Il faut dire que pour mes débuts, j'avais été gâté l'an dernier car courir sur ces sentiers enneigés m'avait laissé un super souvenir.

     Cette année ce n'est plus pareil, je n'ose pas dire que je suis expérimenté mais quand même après un an de course, j'ai eu le temps de m'apercevoir de beaucoup d'erreurs. Pour commencer tout est prêt le samedi soir avec quand même quelques incertitudes: pantalon ou short,  tee- shirt ou manche longue? Pas grave, on met tout dans le sac, quelques étirements avant d'aller se coucher et c'est parti pour 7 heures de sommeil.

     L'objectif est clair, je me suis fixé de finir dans les 30 premiers. L'an dernier j'avais été tout heureux de ma 47ème place mais après une année de course ça devrait être dans mes cordes. Quelques doutes quand même avec le souvenir de mes 2 derniers trails dans l'Aude (Gruissan et Fontfroide) et des sensations mitigées. Surtout les 10 derniers km de Gruissan ou j'ai vu défiler beaucoup de monde et la désagréable impression de n'avoir plus rien dans les jambes.

      Pour autant, je ne me mets pas de pression car je connais maintenant le parcours et je sais comment cela est important pour gérer sa course. Bashung m'accompagne de Foix à Lavelanet. L'ambiance est pluvieuse mais ça ne me gêne pas. Je sais qu'une fois parti on a vite chaud et je fais confiance à ma paire d'Asics pour s'accrocher à la pente.

     Ca y est l'heure approche, c'est décidé ce sera short, tee-shirt, coupe-vent, gants et bandeau; un choix que je ne regretterai pas. Je laisse le superflu dans la voiture, la course peut enfin commencer. 10 minutes d'échauffement, une barre, un gel et me voici au côté de mes compagnons de course. Je me place vers le début en me disant que ce sera toujours ça de gagné. 3,2,1, maintenant la gamberge c'est fini. Livrés à nous même, il n'y a plus qu'à courir.

     Les premières impressions sont bonnes. Je me place vers la 30ème place et je peux même voir pendant quelques instants la tête de la course. Enfin rêve pas trop Berty, ceux-la ne tirent pas dans la même catégorie. Bon, comme tout le monde j'évite les grosses flaques du début et puis zut, trempé pour trempé, l'important ce sera plutôt l'accroche.

     Pour la première grande montée vers les crêtes de Madoual, j'essaye de gérer au mieux l'alternace marche-course. Je me rappelle d'ailleurs en souriant que l'an dernier j'avais tout fait en courant en croyant que cela me ferait aller plus vite. Depuis, quelques courses ont passé et j'ai pu apprendre à mes dépends combien cela me carbonisait. 

     Après les crêtes, bonne nouvelle, pas de points de côtés comme en 2008. Il faut dire que cela m'a gêné pendant les 9 premiers mois de mon expérience trail et puis petit à petit, en mieux respirant et en faisant un peu plus attention à mon alimentation, les problèmes ont disparu. Enfin, je sens quand même que parfois le point de côté n'est pas loin alors je ne m'emballe pas. Je reste sagement avec les 4ou 5 gars qui vont à mon rythme et je n'hésite pas à me laisser doubler dans la dernière côte qui mène au château.

     Ca y est, nous sommes au pied du château. Cette année, on a même le droit d'y monter; Michel a dû négocier un prix de groupe. Et cerise sur le château, la pluie se transforme en neige. Là c'est décidé, je lâche les chevaux. Si t'es en forme Berty, c'est maintenant qu'il faut y aller. En fait j'aime beaucoup ça, passer d'une marche à l'autre, un rocher, un marcheur, tiens un traileur qui descend à fond de six... c'est les premiers du 20 km qui se tirent la bourre. Je croise Philippe: "Allez, mec!" Il finira 2ème. Quand à moi, je marche vite vers le sommet, petite boucle en haut et c'est la descente, super, j'adore! Ok, je fais gaffe quand même, surtout qu'y a du monde aujourd'hui. Je prends plaisir à me dire qu'il y a tous ces gens qui sont pour l'instant derrière moi. Et puis plus bas, voici Béa qui attaque la montée; rencontre furtive. Et oui, on va quand même pas s'arrêter pour parler du boulot quand même. Non, seulement deux sourires, deux saluts et on voit que chacun est content d'être là.

     Maintenant il est l'heure de rejoindre le ravito. Avant cela un gel, un coucou à la photographe et la dernière montée vers le ravito que je fais en courant. En point de mire je vois 3 gus que je me promets d'aller chercher dans la descente. Un peu d'eau au ravito et c'est reparti. Manque de bol, durant toute la descente pas de trace des 3 gus. Soit c'est des super descendeurs, soit c'est moi qui me traine. Pourtant, sur ce terrain sacrément glissant, je pensais être à la limite du possible. Tellement limite d'ailleurs que j'ai droit à une bonne gamelle. J'y laisserai d'ailleurs un bidon, éjecté de ma ceinture.

     J'arrive à la rivière, avant le dernier long plat jusqu'à l'arrivée. J'entends revenir sur moi un type à quelques mètres. C'est donc bien que je me trainais. Peu importe, pour l'instant je suis content de ma course, alors ce n'est pas le moment de faiblir. Je pense à bien monter les genoux et je serre les dents. Ce sera dur mais je sais qu'à ce stade de la course on en est tous au même point. Je finis par rattraper 2 gus mais on arrive à Lavelanet et ils n'ont pas l'intention de se faire griller sur la fin. Voilà, c'est l'arrivée, ouf, je souffle, heureux.

     Un beau t-shirt, une bière, quelques mots échangés et avant de mettre les voiles, un coup d'oeil sur la feuille des résultats: 25ème en 2h 07. C'est chouette, mes impressions ne m'avaient pas trompées, le dimanche s'annonce bien. Enfin y'en a quand même 24 devant...mais après un rapide calcul, si je gagne autant de place l'an prochain, c'est le podium assuré. C'est ça Berty, t'emballe pas. Non, sans rire, pour l'an prochain, si les essais sur du plus long sont concluant, je me tenterai bien l'aventure du 40. A voir... 

2 commentaires

Commentaire de laulau posté le 16-04-2009 à 23:10:00

Bien couru et bien écrit Berty... et l'année prochaine le 40km sans problème...avant de passer au 73km !!!!

Commentaire de mic31 posté le 23-04-2009 à 22:04:00

Une belle perf et dans ces conditions il fallait savoir voler sur la boue.
A l an prochain, peut être donc sur le 40...
Michel

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