Récit de la course : Les Carrières by Night 2008, par Davidou le minou

L'auteur : Davidou le minou

La course : Les Carrières by Night

Date : 8/11/2008

Lieu : Mondeville (Essonne)

Affichage : 1283 vues

Distance : 21km

Objectif : Pas d'objectif

8 commentaires

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Carrières by night 2008

Trail des carrières by night

 

          Me voilà sur Paris pour le long we du 11 novembre. On prévoit de s’entrainer avec mes 2 futurs partenaires de la Sainté, et Nono me dit qu’il y a un trail nocturne le samedi soir. Intéressant, mais une sortie en ville est prévue, donc je décline.

         Puis finalement la sortie est annulée, je suis donc dispo pour ce trail, surtout que depuis quelques temps, je n’ai plus beaucoup de motivation et je n’arrive plus à aller m’entrainer. Je décide donc de la faire, mais surtout « sans esprit de compétition », juste un entrainement… avec plein de gens.

          Samedi, un coup de d’œil sur Kikourou pour voir si je connais quelques pseudos mais personne. Flute alors, c’est que je n’ai pas de voiture et le RER ne va pas au départ… alors je poste dans le forum, et Agnès94, qui vient de se décider à y participer pour faire un peu de promo, me contact par mp.

         Le rendez-vous est pris et zou, en route pour Mondeville, dans le 91. La route se déroule sans accrocs , et on arrive un peu en avance au départ : ce qui est un avantage vu le problème pour garer les voitures des 400 participants.

 

        Je sens que je suis sur la planète de Madame Agnès : tout le monde la connaît. Le commentateur qui la surnomme direct « miss haribo », les organisateurs, les bénévoles, les coureurs… moi à l’inverse… rien, personne… pourtant je cherche du regard… Tiens, c’est flapi là ? ah ba non… oh, on dirait le Kéké… mais non plus, réfléchi David, on est pas à Grenoble… Bizarre quand même comme sensation de chercher ceux avec qui on court d’habitude, sachant pertinemment qu’ils ne sont pas là. Je fais la connaissance avec Sebcbien, un kikoureur du coin. Lui est là avec son club pour pousser une joëlette avec un jeune fille handicapée. Respect à tous ces coureurs qui se relaient pour pousser/porter la joëlette, et un énorme bravo à la courageuse jeune fille.

 

          Moi je me sens bien, prendre le départ d’une course sans objectif : que ça détend !! De plus Agnès est dans le même état d’esprit puisqu’elle veut surtout que tout le monde lise sa belle affiche promotionnelle accrochée à son sac, alors qu’elle est elle-même déguisée en Mère Noël. On prend donc le départ ensemble, devant, puis on laisse tout le monde nous doubler… Et y en a un paquet. Ça n’arrête pas. Nous on trottine et on discute, c’est super agréable. On est au milieu des champs, le vent souffle mais il ne fait pas trop froid. On fait quand même plusieurs km et je commence à me demander comment on fait 400m D+ ici. Ce n’est pas difficile techniquement mais les chevilles souffrent un peu au début car le pied doit s’adapter vraiment au dernier moment au relief du terrain. Le cerveau n’étant pas capable d’anticiper ce qu’il ne voit pas. On pénètre enfin la forêt et le chemin devient plus technique. Je réalise alors que ma frontale n’est vraiment pas puissante et que je ne vois pas grand-chose. Et je constate aussi que certains coureurs en ont vraiment des supers. On garde notre petit rythme mais petit à petit la tendance s’inverse et on recommence à doubler des coureurs, et c’est parti pour une remontée depuis le fond du classement. Puis on double carrément les coureurs par paquets, sans pour autant trop monter dans le rouge. Bon, bien sûr dans les descentes très techniques et les montées, on se calme quand même sur la causette ! Je suis d’ailleurs admiratif de la technique de la miss en descente puisqu’elle n’hésite pas à s’engager, alors qu’on n’y voit pas grand-chose. Ce que j’aime dans les dénivelés parisiens, c’est qu’en réalité on monte une colline puis on redescend de l’autre côté, on se déplace un peu puis on la remonte par un autre endroit, etc… jusqu’à ce qu’on ait quadrillé toute la zone. En tout cas, il a beau faire nuit, le parcours est quand même génial, avec des gros rochers, un sol parfois de sable ou de boue, et comme on voit rien, c’est souvent que je m’enfonce dans les flaques ou que je trébuche sur des cailloux qui dépassent. Plus tard, on tombera face à une hésitation sur un croisement car plus de marquage, tout le monde prend à droite, puis… tiens, mais on est déjà passé ici… on continue, et on retombe sur le même carrefour où on avait hésité… mmm… on a du  passer dans un trou temporel, nous voilà coincé dans la 4e dimension. On revient sur nos pas et on trouve finalement le chemin qu’on a loupé deux fois. On redouble alors encore les mêmes coureurs dont une féminine et un type qui devait trimballer sa trousse à outils, vu le bruit qu’il faisait en courant.

 

           Puis dans le dernier quart, ça se calme d’un coup : plus de lampes devant, plus de lampes derrières. Sauf dans les montées où tout le monde marche et où j’ai l’impression qu’on est les seuls à courir (ça fait du bien pour le moral, ça change du Gresivaudan Xpress où je prends ma claque à chaque fois par tous les killers de Grenoble). J’en profite quand même pour me faire une cheville ! Ouille ! Pas grave la douleur fini par passer, j’ai l’habitude. On croisera aussi un coureur qui lui est parti sans frontale, chapeau. Puis on termine enfin par les 3km de plat dans les champs… où on trouvera aussi quelques coureurs en train de marcher. Cette fin est longue et sans intérêt, et ça fait du bien d’arriver.

           Bravo aux bénévoles qui nous accueillent, car ils sont complètement gelés par le vent qui est maintenant glacial. Le commentateur s’approche d’Agnès et lui demande « alors, heureuse d’être seconde ? »  Trop fort, on se regarde tout étonné, je me demande même s’il ne s’est pas trompé . Mais non, c’est bien ça. Agnès est même toute embarrassée car ça l’oblige à rester pour la remise des prix, sachant que je dois rentrer tôt pour une soirée avec ma chérie et des amis. 

          Le trophée dans les mains d’Agnès et on saute dans la haribomobile direction Vincennes. Je repars heureux, car le plaisir de courir est enfin revenu. Surtout que en 2h04, je fini quand même 119e/400, ce qui me rassure.

         Bon 2 semaines après je peux vous dire que finalement ce n’était qu’éphémère et que ma charge d’entrainement est encore bien faible… mais tant pis, j’essaierai de survivre à la sainté, et ensuite c’est entrainement de ski de fond.

PS : Bon la prochaine fois, faudra quand même que j'éclate Agnès car elle termine aussi frais que moi : et ça, ça va pas !! Mais alors pas du tout !!!! La prochaine course, fille ou pas fille : ce sera compétition

 

                                             ... non mais alors !

  

8 commentaires

Commentaire de unbretonagrenoble posté le 20-11-2008 à 19:47:00

Bien joué David!
Un bon petit entrainement pour la Sainté pour courir de nuit!
en toute décontraction en plus!

à plus en 2009 (dans la région, car là tu t'es un peu perdu!!!)

adrien

Commentaire de JLW posté le 20-11-2008 à 22:09:00

Tranquille en 2h04, c'est assez impressionnant !
Je connais bien le coin, (c'est mon coin d'entrainement), ainsi que le parcours donc respect.

Qu'est ce que ca sera quand tu auras décidé de courir ... ?

Bravo à vous deux et bonne Sainté.

Commentaire de agnès78 posté le 21-11-2008 à 00:28:00

ouffff tu n'as pas parlé du zébra, du sens interdit et... ;-)))) j'ai vraiment beaucoup apprécié cette tite ballade de nuit à Mondeville en ta compagnie... merci de m'avoir accompagnée dans ma "mission de mère noël" ;-) très sympa, à refaire! Bonne sainté, david!!!

Commentaire de jepipote posté le 21-11-2008 à 08:27:00

Agnès en mère noël!! merde j'ai manqué un truc là!! David, pour une sortie cool c'est un bon temps, de mémoire c'est exactement mon temps de l'année dernière à bloc-))

Commentaire de @lex_38 posté le 22-11-2008 à 23:15:00

Je m'entraîne très souvent de nuit mais je n'ai jamais eu l'occasion de faire de course nocturne!
Mais à lire ton récit, ça confirme ce que je pensais!
Tu vas nous faire une belle Sainté maintenant!

Commentaire de hagendaz posté le 24-11-2008 à 15:46:00

miss haribo noel et le minou quel duo!
attention les podiums

Commentaire de William Sabliet posté le 01-12-2008 à 11:11:00

Super marrant ton commentaire David. Moi aussi j'ai souffert du manque de lumière, j'ai dûc changer les piles. heureusement qu'un coureur s'est arrêté pour m'éclairer, sinon les piles se retrouvaient dans la boue. Je reviens d'une opération des ligaments croisés et des menisques le 15 Avril, alors je partais doucement pour tester la solidité du genou. Par contre je manquais d'entraînement et je me suis pris une énorme crampe au mollet à 2km de l'arrivée. Heureusement qu'un coureur et deux coureuses m'ont aidés en resorbant la crampe ! ouf, je suis repartis très doucement pour finir en trottinant à nouveau. Bon, le temps c'est pas ça 2h35, mais 6,5 mois après l'opération musclée, je n'ai pas à me plaindre. C'est dur de revenir. Alors je me force à courir le maximum, même si c'est doucement. Donc je t'encourage à te remotiver, c'est en hiver que tu prépares le terrain pour le printemps et l'été. Bonnes courses

Commentaire de Le Loup posté le 04-11-2009 à 18:41:00

Salut David.
Lecture tardive mais instructive en vue d'aborder l'édition 2009 de cette chose appelée ... by night. Merci pour ton récit. Ai parlé de toi avec Gnès pas plus tard qu'hier... lol.

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