Récit de la course : Trail de St Julien en St Alban 2008, par marcus 39

L'auteur : marcus 39

La course : Trail de St Julien en St Alban

Date : 9/11/2008

Lieu : St Julien En St Alban (Ardèche)

Affichage : 2312 vues

Distance : 26km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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des hauts et débats !

Par ce beau dimanche matin, je prends la route de Privas pour aller participer au trail de St Julien en St Alban. Mon pote Benoit Raynal m’en a dis le plus grand bien. Arrivé sur place à 8h10 à la  salle des fêtes, je prends le temps d’aller acheter du pain au centre du village après être aller m’inscrire. Je flâne en me disant que cela fera office de réveil musculaire. Pain complet acheté, je rentre tout aussi nonchalamment à la voiture. Je tombe sur la famille Raynal. On papotte et ils sont tout surpris de voir que je ne suis pas prêt. Et pourquoi ça ? paskil est 9h-10… Je me change illico presto, je propose un camel bag à Phil le portois qui a oublié le sien puis je fais semblant de m’échauffer en courant 3’15. Un coup d’œil sur le parcours et le profil et je me rends tout de suite compte que j’aurais du m’échauffer un peu plus : ça grimpe assez rapidement.

Je décide donc de me placer en queue de peloton, assez fourni ma foi, avec les gens qui cours le 16kms. Départ lent sur la route, le temps de me laisser prendre des tours. Première grimpette, qui ne sera qu’un prémice de la suite. Je commence à trouver mon rythme, mais je sens aussi que les jambes ne sont pas trop là. Je décide de gérer un peu. Au pied d’une longue montée en lacets (que certains coupent d’ailleurs), je suis derrière un groupe pas assez rapide. Je les double alors un par un sur les parties de marche très raide. Je n’ai pas encore parler des paysage et des magnifiques passages très nature, typiquement Ardéchois, du parcours : sentiers sablonneux, passages escarpés dans des chaos de blocs de granite, passages de ruisseau sur des supers caillebottis mis en place, sans doute à force de travail et d’obstination, par l’organisation. Bravo N°1.

Après le premier ravito (de qualité : Bravo N°2) et la bifurcation 16/26, je me sens déjà beaucoup plus seul : Les écarts sont déjà un peu creusés. Mais j’en garde sous la pédale. Juste le temps de presque se planter à une bifurcation entre un rose foncé et un orange tirant sur le rouge, je poursuis la montée, qui s’avère être une rampe assez régulière sur chemin. Je peine à courir en continu. Je fais des alternances course/marche rapide pour ne pas me faire trop distancer par un groupe pas trop loin devant. L’arrivé sur les sommets ardéchois est superbe. Mais un peu venteuse ce qui fait que je ne m’attarde pas. Les passages techniques dans les chaos sommitaux sont extra. Le second ravito ( et surtout la descente) est en vue. Cela me permet de voir ce qui me sépare de groupe qui est devant moi : il a explosé. Je sais qu’il reste environ la moitié du la distance, mais avec bcp de descente. Je sais aussi qu’au milieu de la descente, ça remonte un peu. Donc je me lance assez fort dans la première succession de bosse, dans laquelle il faut faire pas mal attention au balisage : on dirait de la CO : pas de chemin ou trop de chemin, des passages escarpés, des balisages accrochées comme on peut, c'est-à-dire à pas grand-chose, mais une super sensation de liberté. Petit détail qui casse le tableau : les chasseurs, qui te regarde du coin de l’œil en mâchant leur mégots.

Je me sens mieux : l’air frais des hauteurs m’a revigorer et qui plus et je rattrape les gens devant moi. Je passe un gazier dans la descente menant au premier hameau. Il me dit qu’il était parti pour faire le 16, alors ‘ça commence à taper un peu’. Je n’ose pas lui dire que ça va encore taper un bon bout de temps, surtout avec les belles descentes qui se profilent.

La vraie descente commence. Je double 2 personnes et un paquet de randonneurs qui ne comprennent pas tous que courir dans les cailloux, c’est pas évident, surtout quand il faut slalomer entre les gens qui marche. Mais ça ajoute à l’aspect technique.

Ravito 3 : il doit rester environ 7km. Je récupère un mec qui me parait pas tout frais. Il s’accroche dans les secteurs roulant mais perd du temps dans les descentes techniques. Et là, c’est le drame : un raidillon, que je crois court se profile. Je me dis qu’il va bien passer. Les mollets remontent derrière les genoux. Le mec revient sur moi, me double avant de chopper une crampe. Il s’appuie à un pin. Je ne le reverrai plus (sauf à l’arrivée je crois). Remis de cette émotion, je prends un rythme qui me permet d’enchainer plus facilement les succession de montée/plats/descente de cette zone. Zone très agréable d’ailleurs. Et je ne parle pas là des deux charmantes randonneuses doublées.

Cette zone nous amène au fond d’un vallon où se succèdent les passages de ruisseau, plus ou moins techniques et pour certain bien dangereux en cas de chute. Je double encore deux personnes dans les parties très techniques (merci aux buis ‘plantés’ par l’organisation), et les zones en dévers…les mollets chauffent, les cuisses brulent.

On retombe sur le début du parcours. Je ne reconnais rien. La dame que j’avais en point de mire prend une route qui semble descendre directement au village, mais qui ne correspond pas au balisage. Je poursuis sur le balisage avec la crainte de refaire un seconde tour…  je me fais reprendre pas le dernier doublé, qui semble connaître le parcours. Je le suis dans un passage de vigne. On retombe sur une route avec un pont. Le panneau, situé avant le pont indique à droite. Or, à droite, juste avant le pont, il y a un petit chemin. Je le prends, le mec me suit. Après une désescalade, je me retrouve coincé au bord des flots tumultueux de la rivière, alors que j’entends des encouragements au loin. ‘Me dis pas qu’il faut traverser là’ : pas de corde, une cascade juste en dessous. Je remonte, ce qui a laisse le temps à une dame de nous rattraper. On reprend le bon chemin, où se succédera les traversées jusqu’à l’arrivée. Je décide de fausser compagnie à mes compagnons d’infortune. Un raidillon avec des marches irrégulières me rappelle que 20’ d’entrainement en 2 semaines, c’est pas assez pour faire des trails de 26km. Je réaccélère dans la descente, rerere-traverse la rivière et finis dans le parc.

3h13. Moi qui avais prévu de faire 2h45…

Bon, je me console en dégustant en 2 fois une super soupe au lard avec des marrons chauds et un petit verre de rouge. Est-ce lui qui m’a filé 2 jours de mal de tête ? Je discute un peu avec Benoit et un mec de Grésy sur Aix, qui n’a pas dû regretter d’avoir fait le voyage. J’achète trois caillettes puis j’aide un couple dont le mari (randonneur) fait un malaise.

Avec Benoit, stoïquement, on se dit en le regardant qu’il faut profiter tant qu’on peu.

 

Epilogue : bravo N°3 aux organisateurs : un tracé tip top, assez varié, trés nature, technique à souhait, des passages de ruisseau en veux tu en voilà. Je pense que parmi les traceurs, il y un retraité de la DDE, dont la spécialité était les ponts…

Un très beau trail qui mérite plus de monde.

Epilogue 2 : Après 2 jour de récup, j’ai encore mal partout. C’était sans doute le dernier trail long de l’année.

3 commentaires

Commentaire de phildeval posté le 11-11-2008 à 20:29:00

Salut Marcus,
phil le portois c'était moi, merci pour t'être proposé de me prêter un camel bag mais vu la qualité des ravitos j'ai pu m'en passer.
Un trail qui a fait l'unanimité tant par la beauté du parcours que par l'accueil.
Bonjour à Benoit si tu le vois avant moi.

Commentaire de philkikou posté le 12-11-2008 à 20:54:00

Eh bien oui, il y avait bien un trrail en Ardèche le 11/11...Surement une première

Je le note pour l'année prochaine, qui sait...!!!encore un coin d'Ardèche à découvrir

Bravo pour la course et meri pour le cr

Commentaire de hemerodrome posté le 13-11-2008 à 10:06:00

Bravo pour ta course,
tu as du courir pas loin de Caro, elle termine en 3h12'

Effectivement un très très beau trail.

Phil le trail avait lieu le 9/11/08.
les résultats par là
http://www.trace-de-cime.fr/spip.php?article28

L'an prochain il faut venir en force.

PS : le parcours change tout les ans

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