Récit de la course : Triathlon CD de la Baule 2008, par La Tortue

L'auteur : La Tortue

La course : Triathlon CD de la Baule

Date : 21/9/2008

Lieu : La Baule Escoublac (Loire-Atlantique)

Affichage : 1497 vues

Distance : 51.5km

Objectif : Pas d'objectif

7 commentaires

Partager :

8 autres récits :

Fin de saison

13h, en ce dimanche, après un pique-nique rapide et bien tardif pour cause de belle-doche ingérable côté horaire, je dors sur la plage de la Baule, en lézardant au doux soleil, mais avec aucune envie de me taper un triathlon.

 

Allez, encore 5’…

 

Bon, 13h10, faut te lever mon gros, sinon, non seulement tu vas gâcher ta sieste mais en plus tu vas rater le départ.

 

Je peux me targuer de plutôt bien connaître le dédale des petites rues de la Baule, mais là, est-ce l’émotion ou le manque de motivation, mais je n’arrive plus à retrouver la voiture !!!

 

Après un petit échauffement forcé, je fini pas la retrouver et mon matos avec ! Le temps de monter le vélo, gonfler les pneus, m’habiller et rejoindre le parc à vélo, j’arrive 15’ avant le départ à mon emplacement.

 

Mauvaise nouvelle, contrairement au tri découverte de ce matin, il y a un seul départ. On va donc se retrouver à 1000 à l’eau d’un coup, avec un fort vent latéral qui fait que tout le monde veut être à gauche du tracé pour ne pas trop dériver. Le parcours dessine un rectangle dont le grand côté part vers le large et dont le petit côté est parallèle à la plage.

  

C’est parti dans la folie la plus complète. Je passe sur des corps, d’autres me percutent, je prends autant de taloches que j’en donne, plusieurs coups de pied de brasseurs manquent de peu de m’émasculer ! C’est de la folie. Je pense que si j’avais rencontré ces conditions lors de mon premier tri, je n’aurais jamais continué dans ce sport. Certes, je n’ai pas une grosse expérience du triathlon, mais je n’avais encore jamais vu ça ! C’est donc ça le fight ?! Ok, les gars, mais attention, un coup de pied de tortue ça peut faire mal !!! C’est ce qui va arriver à un lascar qui après m’avoir attrapé volontairement les pieds au moins 10 fois de suite, va se prendre un coup de talon que je soupçonne avoir atterri sur son pif, car j’ai senti un contact dur mais pas trop, et en tout cas, je n’ai plus senti de mains me saisir les chevilles ;-)

 

A Embrun, ça avait été un peu chaud comme ça pendant 300m, mais dès le passage de la digue, les choses s’étaient calmées et j’avais pu nager correctement. Là impossible ! A la première bouée, c’est encore pire. Impossible de prendre le virage correctement tellement il y a de monde. Et ça continue à bastonner ! J’ai même du mal à respirer parfois et je suis obligé de passer en respiration sur 2 temps car je commence à être essoufflé, chose qui ne m’arrive jamais d’habitude en natation. En plus, j’ai le pique-nique de la belle-doche qui remonte, je vous fais pas de dessin ! Enfin, le long retour vers la côte. Je vois les immeubles tout là bas, jamais je n’étais allé aussi loin dans l’eau. C’est rigolo comme impression.

 

Dernière bouée, on est maintenant parallèle au rivage et avec la marée qui descend, on a …pied !!! Je pourrais presque marcher dans l’eau jusqu’à l’arrivée sur 200 m, mais je me fatigue plus et je vais aussi vite en nageant.

 

Après un temps qui m’a paru une éternité (je n’ai aucune notion du temps car j’ai volontairement laissé le chrono pour le faire au feeling), je sors enfin de l’eau et me bagarre une nouvelle fois avec ma satanée ficelle qui est coincée dans le scratch ;-(( Le chrono final me donne 37’ pour la natation, mais je pense que c’est avec la transition car le seul tapis de puce que j’ai vu étais situé à la sortie du parc à vélo.

 

Heureusement, j’aperçois ma petite famille sur la plage. Une petite grimace en passant et me voilà tout requinqué.

 

Transition rapide, mais il me faut remonter tout le parc à vélo avec mes chaussures de vélo au pied. Il y a au moins 300 m à se taper. Clac clac clac clac ! Pas commode, mais j’expérimente avec succès la tenue du vélo à une main.

 

C’est parti pour le vélo. Fait rare pour la Baule, le vent est d’Est, ce qui permet d’avoir un beau soleil, mais on a le vent d’emblée en pleine poire. Mon but est simple sur le remblai : constituer un groupe qui roule bien. Au bout de 2 km, je rejoins 3 gars qui m’ont l’air pas mal. On en reprend encore 2 et on se retrouve au pied de la montée vers l’aéroport à 6 ou 7. Je fais toute la bosse devant et je me relève en haut, en attendant le relais. Personne ne passe. Je pousse une grosse gueulante qui réveille tout le monde et ô miracle, ça se met à tourner. Bon, c’est un peu du grand n’importe quoi au niveau technique, mais au moins tout le monde fait une partie du boulot.

 

Le parcours est peu roulant avec un fort vent de face une fois sur le plateau, et il y a quelques virages assez dangereux. Je n’ai pas de super jambes, je sens qu’elles sont encore un peu dans les marais estoniens, mais j’arrive à rester dans le groupe et à faire ma part du boulot. Fin du premier tour à 45 km/h, vent dans le dos sur le remblai.

 

Au demi-tour, je me fais mettre bêtement 30 m par le groupe, et je suis obligé de me taper une belle poursuite vent de face sur 1 km pour rentrer. Sur le deuxième tour, j’ai de meilleures sensations dans les jambes, mais sans plus. Et puis, j’ai le pique-nique qui décidément ne veut pas glisser. Retour au parc à vélo. Temps compteur : 1h10 pour 41 km, ça fait plus de 35 de moyenne, vus le vent et les jambes un peu molles, ce n’est pas trop mal. Mais, je sens que j’ai pédalé carré !

 

Pour éviter de courir à nouveau avec mes chaussures de vélo, j’essaie de les enlever tout en les laissant sur les pédales. Je merdouille un peu, mais c’est plus pratique pieds nus !

 

J’enfile rapidement mes running et zou, je file pour les 10 km de CAP. Un long A/R à faire 2 fois sur le remblai. Je le connais par coeur ce remblais, donc ça ne me dérange pas, mais je comprends la souris qui a trouvé ça un peu barbant tout ce bitume. C’est sur que c’est beaucoup moins fun que la montée du grand col ferret.

 

Comme toujours en CAP, je me fais doubler par des wagons de coureurs au début ! Et pourtant, aujourd’hui, je trouve que je n’ai pas de trop mauvaise jambes. N’ayant pas de chrono, je ne sais pas ma vitesse réelle, mais en tout cas, les sensations sont bien meilleures que lors de mes premiers tris, même si le fort vent de face me gène pas mal. J’encourage régulièrement des gars du club qui viennent en sens inverse, mais bien peu répondent ;-( Pas fun, fun, les gars ! Je croise Olivier, qui est super bien et que je ne pensais pas aussi loin devant ! Il a bien récupéré d’Embrun le gaillard !

 

Retour le vent dans le dos, c’est tout de suite plus facile. Et je commence à doubler quelques concurrents. Coucou à la souris qui arrive dans l’autre sens et qui m’a l’air très bien.

 

Fin du premier tour, je suis sur un rythme potable. Je fais à nouveau le clown en passant devant la famille. Mais je ne lâche pas encore les chevaux, car ce fichu vent me fatigue. Enfin, la dernière ligne droite, et avec le vent dans le dos, je tire un peu sur les bras histoire de gagner quelques places.

 

Je passe la ligne en 50’44 de CAP, ce qui me va, même si mon temps total de 2h42 me déçoit un peu car j’avais un peu espéré 2h30, mais faut pas rêver, je n’avais absolument pas les moyens de les faire hier, même sans vent et même avec moins de monde dans l’eau.

 

Au passage sur la ligne, je retrouve la petite famille et en me tournant vers eux, je ne sais pas comment je fais, mais je réussi à me tordre la cheville ! Et vlan ! Une tortue par terre juste sous l’arche d’arrivée, devant tout le monde ! Eh ben, j’ai l’air malin !!!

 

De charmantes secouristes s’empressent à mon chevet ! Elles me demandent de voir le médecin ! M’enfin, ça va quoi ! On ne va pas appeler le toubib à chaque fois que je me vautre, sinon, le trou de la sécu va devenir « padiraquesque » ! Il faut presque que je me fâche pour que me laisse partir tranquille et que je leur dise que je suis médecin aussi pour avoir la paix ! J’en suis quitte pour un peu de glace pendant quelques jours, rien de plus.

 

Retour au vélo. Je suis surpris d’être assez peu fatigué, ce qui prouve que je n’ai pas forcé malgré le sentiment de ne pas pouvoir aller plus vite ! La machine a surtout manqué un peu de jus, je pense ! Un peu de repos lui ferait du bien. Quoique dans 15 jours, c’est le marathon sur le même remblai ; et que si la météo est identique à hier, j’aurais du mal à résister ;-)) Et puis, il y aura Ouster et le Paresseux à pompoculthéraper, donc j’irais au moins faire le début et la fin !

 

Retrouvaille avec l’ourson et sa moitié et je retrouve la Souris tout sourire qui a visiblement pris plaisir à venir faire cette p’tite coursette dans mon pays pourri où pour une fois, il a fait un temps de rêve ! On remet ça quand vous voulez les amis !

 

Je vais aller saluer mes copains d’Endurance Shop sur le stand du village triathlon. Je présente les beaux vélos neufs à l’écrevisse en lui disant que mon DKT commence à être un peu juste, mais je suis sur qu’elle doit se dire qu’à ce prix là, elle pourrait s’en payer des paires de bottes ! Mouarf ! Chacun son truc ;-)))

 

Bon, malgré une petite forme, ce fut un très chouette week end, et l’organisation est tip top. Mais il faut dire aussi qu’avec un tel site géographique, l’organisation se fait tout naturellement.

 

Pour les photos, je vous mets le lien vers le blog de l’ourson. Depuis l’AAB chez moi et la visite de Nantes historique à l’occasion des journées du patrimoine le samedi, jusqu’au tri du dimanche des zanimos : souris ourson et tortue. Tout y est ! Merci à lui

http://stephanemaupin.spaces.live.com/photos/cns!230BD0C6ACDC312!2143/

  

Bien amicalement

La Tortue

         

 

7 commentaires

Commentaire de LtBlueb posté le 22-09-2008 à 23:25:00

Tu as l'air d'avoir pas trop mal tourné quand même !! tu limites la casse en natation, ton parcours vélo est de bonne facture (il m'a semblé que tu en remontes un paquet ...dont Blueb's brother qui a du y aller un peu en touriste !) !!! bon si tu as un vélo à vendre pas cher, avant de le mettre sur ebay , passe moi un coup de fil , ca peut peut etre m'intéresser :))) clap clap et n'oublie pas de reposer un peu la machine sinon le retour de fatigue pourrait être pénible !!

Commentaire de bigpeuf posté le 23-09-2008 à 00:49:00

hé bé, 1000 personnes dans l'eau et sur 20bornes à vélo, j'imagine les wagons de peletons, au fait, le draf était autorisé ?
là, je vois pas comment faire sans hih
bravo à toi
A+
le BIG

Commentaire de agnès78 posté le 23-09-2008 à 08:50:00

"Je vais aller saluer mes copains d’Endurance Shop sur le stand du village triathlon. Je présente les beaux vélos neufs à l’écrevisse en lui disant que mon DKT commence à être un peu juste, mais je suis sur qu’elle doit se dire qu’à ce prix là, elle pourrait s’en payer des paires de bottes ! Mouarf ! Chacun son truc ;-)))" tssss je vois que nous avons le même ptit problème : faire accepter l'achat d'un beau vélo tout neuf ;-) ... Un beau tri surtout après embrun même si je comprends ta petite déception. Alors BRAVO! Au plaisir de te lire à nouveau
Grosses bises

Commentaire de akunamatata posté le 23-09-2008 à 13:06:00

mais tu y prends gout ma parole !
c'était bien le programme machine a laver essorage + attendrissement de la viande par pompeaucultotherapie ?

Commentaire de fanfan59 posté le 23-09-2008 à 13:25:00

Tu n'arrêtes plus dis donc ! C'est toujours un réel plaisir de te lire, tu es vraiment impressionnant, mais ça, je m'en étais aperçue lors de ton périple chez Benos. Mais où donc vas-tu chercher toute cette énergie ??? tu mérites amplement un nouveau vélo ! Allez Madame la Tortue, faites-lui ce petit plaisir, il le mérite amplement. Bises de Fanfan

Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 24-09-2008 à 10:15:00

Eh ben ! Après Embrun, on ne l'arrête plus the West Turtle !
Merci pour ce petit récit, ça me permet de réviser avant
mon tri à Bondoufle. Je penserai à toi à chaque respiration,
à chaque coup de pédale, et à chaque foulée, en me souvenant
d'où tu reviens... Bravo Damien !!! Et à bientôt.

Bises - L'esc@rgot

Commentaire de kikidrome posté le 25-09-2008 à 23:31:00

A lire ton récit, je me dis que je ne pourrai jamais faire un tri à l'océan ou à la mer... enfin, je suis toujours juste devant les kayak balais, alors, je ne reçois pas de coup (sauf quand ils font partir les filles 3mn devant les gars)
Bravo à toi et au plaisir de te rencontrer!

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 0.08 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !