Récit de la course : Semi-Marathon des Vignobles 2008, par seapen

L'auteur : seapen

La course : Semi-Marathon des Vignobles

Date : 7/9/2008

Lieu : St Maximin La Ste Baume (Var)

Affichage : 1458 vues

Distance : 21.1km

Objectif : Pas d'objectif

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Série estivale.

Les Tchérattes en Suisse ferment enfin le cycle des courses qui s'enchaînaient sans fin. Du 26 juillet au 15 août, repos. J'ai quand même dû faire de la récupération et de l'entraînement régulier, mais bien espacé pour aménager cette période de repos. je n'ai pas l'impression d'avoir coupé nettement et ai senti cette pause qui m'a fait du bien.
Donc cette course dure s'est bien passée (voir récit Tchérattes 2008) et la semaine suivante a été récupératrice.
Les jours jours suivants ont été plutôt relax et se positionnaient déjà par rapport aux prévisions déjà envisagées ; trois courses qui allaient m'emmener jusqu'à mi septembre et durant lesquelles j'allais officier avant de viser l'objectif qui va parachever cette série, un trail fin septembre en zone franco-suisse.
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En attendant l'objectif étant le retour sur le plat, pour changer un peu des dénivelés en commençant par un 13 kms (vitesse et résistance dure) à néoules-Var  puis un semi marathon à Saint Maximin-Var (résistance) suivi d'une longue course de 6 heures à Le Pradet-Var (endurance très active). En fonction de mon état de forme je les entrevois comme une bonne reprise de la course sur route avec de belles sensations et pouquoi pas de belles perfs.
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Ce dans une région où durant trois semaines l'immersion sera totale entre mer et soleil dans un environnement de villégiature. La natation en mer n'en sera que bienfaisante pour muscles, tendons et ligaments entrecoupée de sorties d'entraînement course à pied afin de ne pas trop se ramollir et préparer sérieusement les courses à venir.
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Le cadre est posé dans lequel s'effectuera ces distances progressivement alongées qui me permettront de me jauger et de me durcir quant à la résistance dure et endurance active.
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Après une semaine préparatoire où par 3 fois j'ai trempé dans une piscine et effectué des séries de 1000 à 1500 m crawlés j'entamme la première semaine avec force de bains de mer et surtout une série bien menée de sorties CAP. La mer est calme, le soleil chaud, les températures idéales et une petite brise souffle constamment pour notre confort. Un début de fin d'été qui ne peut pas mieux commencer. L'eau est cristalline, sa surface frétille sous le souffle de l'air et le fond très proche sablonneux apparaît sous les effets de lumière dans toutes ses ondulations formées par le mouvement perpétuel de la masse d'eau. Instants sensoriels et voluptueux. La glisse dans l'eau due aux mouvements crawlés peut s'effectuer alors afin d'en ressentir toutes les bonnes sensations. Et puis nager doucement et dans un bref instant s'arrêter et pénétrer dans l'eau après avoir inspiré l'air dans un mouvement d'arc cerclé au niveau des bras pour quand le corps sera à moitié dans l'eau continuer le mouvement brusque mais inversé des bras qui provoque instantanément l'ondulation qui se propage tout le long de la colonne vértébrale et ainsi continuer la pénétration dans l'eau afin de s'immerger totalement et s'enfoncer jusqu'au fond ; je suis alors un dauphin qui reluque le fond sans d'ailleurs y chercher quoi que ce soit et le scrute au fil de ma nage sousmarine.
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Dès mardi, un 10 kms renouvellé deux jours plus tard avec une sortie 50 mns échauffement le jour J-1. 
Je juge cette préparation suffisante pour affronter ce dimanche 31 août les foulées néoulaises.
La boucle d'entraînement empruntée se révèle fortement vallonnée avec sur les quatre derniers kms quatre montées plus ou moins longues et pentues. Excellent travail qui confirme une bonne forme.
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Et c'est ainsi que le dimanche se présente et nous voit très tôt le matin s'échapper des côtes par la traversée de la grande ville et emprunter la départementale qui nous améne dans la campagne derrière les montagnes dans le village de Néoules. Il ne fait pas chaud et c'est bien ainsi pour courir. La fraîcheur matinale aura du mal à se faire remplacer par la douceur estivale.
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Les préparatifs s'effectuent encore et le bouillonnement de tous les participants emplit la petite place sympatique où s'effectuent les départs et arrivées.
Près de 200 coureurs pour la course principale de 13 kms. Un parcours avec un peu de dénivelés, nerveux sur toute sa longueur ce qui la rend attractive. J'en garde un excellent souvenir et j'ai l'intention de réitérer ce plaisir que j'avais eu à courir une année précédente en y ajoutant l'excitation d'une possibilité de performance.
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Le départ est donné après un long moment de préparation qui me permet de me familiariser avec les lieux et les gens.
Et la course est partie. Un long moment d'effort soutenu et bien maîtrisé. Le départ est rapide mais pas trop et le rythme juste est vite trouvé. Il est clair que je vais de l'avant. le problème sera de conserver cet allant jusqu'au bout. La forme est là qui m'a fait débuter la course avec ardeur et je pense que je tiendrai avec ces entraînements bien menés.
C'est ainsi que les kms défilent. La vitesse est régulière et les différences de temps au km ne sont dues qu'à telle montée ou telle descente qu'il a fallu négocier.
La fin de course se durcit même, pas pas son profil mais par la manière que j'ai de l'aborder. Je suis encore capable de fournir un effort suplémentaire jusqu'à la ligne d'arrivée.
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53 mns 02 sec. pour 13 kms. pas mal et même pas mal du tout. un peu plus de 04 mn 04 au mille.
C'est exactement la performance en temps que j'avais effectué au 15 kms d'Aubagne l'année dernière que j'avais parcouru en 01 h 01 mn 30 s.
Me voilà donc conforté sur l'idée que j'avais de ma bonne forme.
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L'instant est agréable. La petite place est toujours en effervescence. Qui s'occupe des affaires d'organisation. Qui accompagne ses rejetons dans les petites courses organisées pour les plus jeunes. Qui comme moi gère son après course et Qui tels les badauds se mêlent à l'ensemble pour mieux profiter de la fête.
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Ma course est pleinement réussie et j'envisage alors la suite avec confiance. Une jounée bien commencée qu'il reste sans déplaisir à agrémenter au fil de nos envies jusqu'au soir tard qui nous verra déambuler parmi les étals de la fête de la figue à Solliès-Var.
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La deuxième semaine est consacrée aux entraînements assez forts en vue du semi qui s'annonce déjà.
Mardi : 10kms.  en récup mais bien soutenu. Mercredi : 20 kms, une première boucle à l'écoute et la deuxième après avoir constaté que tout va bien en accélération progressive dans un rythme qui puisse être tenu jusqu'à la fin. Mercredi : 2500 m de nage crawlée en deux fois le long de la ligne de bouée dans une eau limpide et transparente et toujours idéale pour se baigner avec quand même le risque de rencontrer un méduse (il en reste encore quelques isolées).  Et le jeudi pour achever ces entraînements qui se révèlent costaud par la quantité, un 10 kms clôt ainsi cette préparation des 21.100 kms mesurés officiellement FFA à Saint Maximin. Aussi le samedi qui précéde une petite sortie de 50 mns dans un espace préservé près des rochers du bord de mer.
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Tout s'est remarquablement bien passé et je suis ravi de constater qu'aucune gêne de quelque sorte ne s'est fait sentir. Bien dans mes baskets. Bonnes sensations et bon contrôle. Mais tout ça, n'est-ce pas trop ? J'en ai le sentiment.
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Une semaine toujours estivale avec un ciel voilé et des conditions toujours propices aux jeux de plage et d'eau. Les rares méduses se sont faites oublier sauf une qui s'est présentée juste en face de mon visage en pleine nage. Un réflexe salvateur me l'a fait éviter en m'arrêtant brusquement de nager. J'en garde le souvenir comme si cet instant de face à face avait duré une éternité. Une autre m'a effleuré le coude, j'en ai ressenti la brûlure et en porte encore les stigmates formés par quelques points concentriques autour du coude (j'en fait pas un peu trop là ?). ça y est je suis vacciné parce qu'ils faut bien se rendre compte qu'il y a a d'un côté ceux qui comme moi on vécu la méduse et tous les autres qui restent dans une espèce de fascination craintive face à celle-ci et dans une admiration toute respectueuse face à la première catégorie dont je fais partie je le répète. Enfin tout ça je l'ai observé chez les enfants quand l'un deux avait eu à partie avec le monstre marin.
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Les souffles légers du vent ont fait place a un vent de terre qui maintient l'état parfait des eaux. Les belles vacances continuent. Il fait chaud sur la plage et même un peu lourd malgré que les nuages masquent parfois l'astre.
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Les jours s'écoulant nous amènent irrésistiblement au jour J de la prochaine empoignade. Un bon souvenir ma foi et qui réveille en moi une envie d'en découdre de nouveau.
Et c'est ainsi que les habitants tôt levé de la grande ville maritime tout en long nous revoient passer dans les rues ce dimanche en direction de la cité, siège du troisième tombeau de la Chrétienté : Saint Maximin la Saint Baume avec au coeur son bâtiment historique, imposant et grandiose. Nous y voilà. A pied d'oeuvre. Nous abordons la petite ville en pleine connaisance. C'est la troisième fois que je vais courir sur ces petites routes goudronnées dans une campagne ensoleillée et ce n'est pas pour me déplaire. J'apprécie ce semi marathon. Quant à réaliser une perf., je crains que celà ne soit possible. Pas d'illusions à me faire, pas assez de repos pour une pleine récupération et un bon rechargement de batterie bien que ce ne soit pas la méforme.
J'ai tout de même l'intention de récidiver pour un bon temps, égaler au moins celui de l'année dernière, un peu moins de 01 h 34 mn.
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A ce moment là je ne n'imagines rien et suis dans une logique de la course 1 de la série.  
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L'avant course a des accents ressemblants à s'y méprendre avec celle de 2007 (voir récit semi saint maximin 2007). Des têtes connues de vue ont été mémorisées et la plupart ont de fait un air familier bien que je reste sur mon quant à soi question communication directe. C'est assez sympa, j'ai l'air d'être un peu chez moi, et comme on n'est pas vraiment chez soi, y se passe le contraire de chez les chtis ; on arrive avec le sourire (parce qu'on est pas mécontent d'y aller et on repart avec le sourire (parce qu'on est pas mécontent d'y partir).
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Ainsi je suis prêt quand le signaleur lève son bras et ordonne le départ. Le ton est vite donné avec une allure relativement véloce qui me permet de la bonne deuxième moitié du peloton de zigzager et remonter doucement dans les premières centaines de mètres en direction des coureurs à l'allure plus vive. Ce type de départ me convient et ai fini par l'adopter car il me permet progressivement de trouver le rythme juste. La sensation de l'allure a adopter est plus fine dans le ressenti des forces utilisées et celles disponibles et prêtes à servir. Celà n'empêche pas que le premier km se fasse à la même vitesse que les suivants car on a toujours tendance sans s'en apercevoir à booster le départ.
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Quel souvenir de la course ? Presque une formalité. Je suis parti et ne me suis pas installé dans le temps. J'en ai pris conscience quelques kms après le départ. (d'un air de dire : je pars, j'en ai pour une bonne heure, à tout de suite... il suffit que je tienne le rythme et c'est emballé).
Mais en y pensant je réalise que je risque de me planter avec cet esprit là. Donc je m'imprègne bien de l'idée que celà va devenir dur à un moment ou à un autre. Il suffit de me souvenir desdiffèrents semi courus pour m'en convaincre.
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Déjà j'ai la sensation d'être un peu lourd bien que j'aie toutes les sensations d'une bonne forme. Je crois que je n'aurai pas le petit plus qui permette que j'explose (dans le bon sens du terme). Il ne me reste alors qu'à faire et finir de là où j'en suis une bonne course et surtout de viser et réaliser un temps similaire à celui de l'année précédente : 01 h 33mn.
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Cette année, le vent est fort. De toutes les positions où l'on se trouve en parcourant le circuit à parcourir deux fois, ll semble que le vent soit régulièrement de face ou de travers, jamais dans le dos. J'en viens à penser qu'il aurait fallu courir dans l'autre sens. Que l'on se planque derrière des coureurs mais c'est pas mon genre calculateur rien n'y fait. Donc la course est de ce fait rendue plus dure.
Si l'on ressent déjà les difficultés dès le premier tour, qu'en sera t'il au deuxième ?
Il se passe pas trop mal avec un rythme soutenu et des efforts fournis répondant à la demande sans trop de difficultés. Heureusement que la forme est là. 
Le deuxième tour est abordé dans un esprit combatif face à la course qui devient duraille. La chaleur remplaçant la fraîcheur est tombée assez brutalement sollicitant brusquement les organismes . Pas sorti de la ville que je ressens un état qui ne m'atteignais que bien plus tard l'année précédente. A cet instant je pense qu'il va falloir me sortir les tripes surtout sur la fin.
La moitié est faite avec des arrêts au stand ravito bizarres. Par deux fois le coureur bien installé derrière moi me dépasse juste avant le stand, me coupe la route, ralentit subitement en m'y forçant ce qui m'oblige à faire un écart vif sur le côté sans m'emmêler les pédales pour pouvoir repartir en volant au passage une verre d'eau. Drôle de pratique mais pour obliger un coureur à un arrêt forcé, c'est pas mal comme méthode. Une autre façon est celle du ravito suivant, une personne disposant les verres est prête à me le tendre à mon arrivée et là brusquement changement de style, elle s'efface brusquement en se retournant derrière la table me laissant pantois en plein dans mon mon élan et bien sûr essayer de chiper au passage un gobelet improbable que je bouscule en le renversant relève de la cascade. Un peu frustrant tout de même. Je reste cependant stoïque face à ces évènements et ne m'en fait que le spectateur que rien n'atteint. Je continue comme si de rien était.
Celà est bien révélateur de la façon dont la course rend les perceptions différentes qu'elle soit légère et facile ou dure comme c'est le cas. Les éléments rendant la course difficile bouscule le confort intellect sur lequel je croyais me reposer. Et de ce fait un petit rien devient un gros tout. ça énerverait presque si l'on ne se ressaisissait pas dans la seconde qui suit.
Je m'adapte ainsi pour poursuivre sur ma lancée et bien terminer ce semi parce que jusque là celà se passe tout de même pas mal.
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Les derniers kms sont venteux et chauds et comme prévus, conformément à la distance semi marathon, difficiles. Je suis obligé de faire un gros effort pour tenir. Ma volonté est ferme et je garde les poings serrés. Ma bonne condition physique me permet de supporter sans que celà soit vraiment désagréable. Les kms n'ont pas le choix, ils défilent et me voilà à proximité de l'entrée de ville. Ouf ! mais celà n'est pas fini pour autant. Et c'est dizaines de mètres par dizaines de mètres que je progresse pour atteindre la place d'arrivée. Tellement content d'en finir que je stoppe au niveau du chrono géant alors qu'il faut encore me "farcir" les 10 derniers mètres pour en finir, un temps de ralentissement qui me coûteront quelque secondes. c'est dire l'état d'esprit des dernières centaines de mètres. Et pourtant je ne considère pas la course comme catastrophique. Je l'ai plutôt réussie et ai bien géré mon effort.
Je pense alors à la somme des entraînements précédents qui n'ont pas totalement été évacués. L'organisme pas assez remis de ceux-ci a été fortement sollicité mais a tout de même répondu à l'effort exigé. Dommage pour la perf. Le contrat est quand même bien rempli avec un temps de 01 h 33 mn 02 s. Tiens ! j'ai été meilleur que la fois précédente. De nouveau un bon début de jounée dominicale qui se continuera par l'après course à déguster un ravitaillement hors du commun, tout plein de bonnes chose et même une petit rosé du coin.
Une belle journée à peine commencée ; suivra une belle virée à se balader.
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Un petit salut à Joe One qui a participé et que j'ai manqué n'ayant pas consulté mon courrier m'avertissant de sa participation. Je n'ai donc pas cherché à reconnaître "quelque kikou" dans la foule des coureurs.
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Une autre semaine se présente qui sera de récupération et aussi de préparation à un 6 heures, celui du Pradet-Var.
Un six heures ? tu cours pendant 6 heures de temps ? oui et alors ? euh ! maintenant que tu me le dis...
Comme je suis déjà bien engagé, l'idée d'une telle distance ne me fait vraiment ni chaud ni froid. Je pense que dans mon fort intérieur, je verrai sur place.
Pour l'instant c'est du bon temps. Le temps a légérement changé avec une couverture nuageuse plus consistante et persistante. Curieusement l'air reste chaud et la température de l'eau ne varie guère si ce n'est à partir du milieu de semaine. Donc le farniente sur la plage occupe quelques bonnes heures dans la journée et souvent le volley dans l'eau est pratiqué. Aussi beaucoup de temps est passé à trouver la meilleure position étendue sur la natte afin de s'exposer au mieux aux rayons tout en s'adonnant aux pratiques de la lecture. "C'est le panard quoi !" L'exercice de l'écartement des orteils s'y pratique aussi assez régulièrement. Ralaxation, streching, étirements, très bon pour la CAP tout ça !
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2 séances  de 50 mn occuperont mon temps d'entraînement le matin sur les bords de mer au ras des rochers qui surplombent la mer. Un bon bol d'air marin en prime.
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Et le samedi, jour J arrive. Le départ de la course est à 13 heures. La matinée bien sûr est cool et tout le temps est pris à se préparer pour cet événement.
Traversée de la grande ville où stationne le sousmarin nucléaire actuellement en rénovation garé dans le port militaire par la voie côtière et rapidement nous atteignons Le Pradet. Parking du centre à proximité immédiate du parc dans lequel et autour duquel se déroule l'épreuve. Reconnaissance des lieux et prise de possession du dossard.
Un tour de chauffe est effectué par toute la troupe participante sous l'égide de l'organisateur et nous sommes prêts à partir. Pour où , oh ! par pour très loin puisque le circuit consiste en une petite boucle d'à peine moins d'un kilomètre qu'il va falloir parcourir sans cesse jusqu'à 19 heures. Un parcours assez cahoteux avec les cassures de trottoirs et les reprises de maccadam qui oblige constamment à veiller à bien mener ses foulées.
Là y'à intérêt à s'installer dans le temps. En six heures on en fait des choses et il va falloir que courir. bigre. Une espèce d'inconscience me guide car cette idée ne me fait aucun effet.
En fait je sais que je pars dans l'inconnu et c'est ce qui fait tout l'intérêt. C'est un nouveau type de course auquel je ne suis pas habitué et je n'ai envisagé aucune tactique que ce soit au niveau des arrêts de repos ou de ravitaillements. Je vais voir au fil de la course.
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De fait me voilà à enfiler les perles, euh ! les kilomètres ou plutôt les tours (moins d'un km). j'ai pris un tempo rapidement mais les sensations au niveau des pieds notamment ne sont pas ce qu'elles devraient être si je me réfère aux courses et entraînements précédents.
Mais vu la somme des kms courus ces derniers temps, finalement celà n'a rien d''étonnant. Une certaine fatigue musculaire et ligamenteuse s'éveille doucement. J'ai l'impression d'avoir le pied un peu tordu quand je le pose et m'assure de le poser bien droit comme l'autre.
Mes maux que je qualifie d'anciens à la date d'aujourd'hui se réveilleraient t-ils ?
En attendant ma vitesse est fichtrement régulière puisque je constate seulement quelques secondes d'écart à chaque tour. 5 mn 10 en moyenne. Une régularité remarquable comme un bon signe.
Et je vais tenir 5 tours, 10 tours et voilà une heure de passée. Je continue. une gorgée d'eau avalée à l'aide d'un gobelet lorsque se présente le stand ravito et je continue sur le même rythme.
Tout fonctionne bien à part ces désagréables sensations au niveau du pied et qui n'évoluent pas.
La deuxième heure est bien entamée quand je décide qu'à son terme je m'arrêterai pour un repos bien mérité. Ce que je fais.  3, 4 minutes, un peu d'étirement et c'est reparti.
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J'évite de rendre trop compliquée la question du ravito. Il est bien évident que l'organisme est un peu serré compte tenu de toutes les sorties précédentes. Un manque de décontraction profond se fait sentir et bien sûr les organes chargés d'assimiler les aliments ingérés foctionnent d'une manière un peu crispée.
Alors que la décontraction est de mise dans ces cas là. Je le sens bien. J'ai la sensation de m'être trop alimenté la veille et en même temps j'ai l'obsession de me ravitailler. Quoique je fasse ce n'est pas ça. Je suis bien hydraté et ai le réflexe de boire comme si j'étais en manque.
Bref malgré tout ma bonne forme pallie à ces inconvénients et j'encaisse ces déboires.
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Je réflèchis aux arrêts que je pourrais faire. 6 h divisés par 4 égale 1h 30. Prochain arrêt donc au terme de 3 heures de course. C'est là que je réalise toute la longueur du temps de course. A ce moment là je n'aurai fait que la moitié. Je m'installe donc dans la durée et finit par boucler cette troisième heure.
Bilan : 12 tours la 1ère H. 12 tours la 2ième h. 11 tours la 3ième H; cpte tenu de l'arrêt de 5 mn.
Une belle régularité. (tout ça à peu de chose près).
Pause de 05 mns
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C'est reparti après quelques étirements mais maintenant je sens un certain inconfort dans les jambes et j'imagine que ça va devenir de + en + dur. Je continue vaille que vaile et tourne toujours sur le même rythme ce qui m'amène une 1/2 heure plus tard à être quand même un peu perturbé par la difficulté à courir qui se fait maintenant sentir. Quelques tours et je décide qu'au terme des quatres heures j'arreterai.
Ma décision est prise. Je ne veux pas entrer dans une période de galère au risque de m'abîmer. Surtout qu'une sensation au talon m'avertit que pourrait bien se réveiller cette douleur qui avait fini par se faire oublier ces derniers temps. Deux heures c'est encore long. Trop long pour réaliser une bonne course. La gestion empirique a suffit jusque là mais pour deux heures de plus elle serait mal adaptée et j'en subirais certainement les conséquences.
Donc quelques tours suplémentaires et au Gong des quatre heures, arrêt. 10 tours de plus ce qui donne 45 tours en 4 heures.
A l'instant de l'arrêt je me porte bien et ne suis pas marqué. aucun regret ne m'affecte et c'est avec le sourire que je rends mon dossard.
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 Une belle expérience vécue. Cette troisième course clôture la série de trois : 13, 21.100 et la distance d'un bon marathon.
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La discution avec un organisateur qui se révèle performant dans l'ultra, domaine des 100 kms, nous amène à considèrer cette course comme une entrée dans le monde de l'ultra. Pour lui c'est la distance minimun. Pour moi c'est le contraire, courir 6 heurs pour avaler 40 kms avec 1500+ ou 2000+ ou 56-60 kms sur plat c'est le maximun que je puisse faire dans l'état actuel des choses et considéré mon potentiel.
En tous cas j'ai été content de vivre cette expérience même si je ne l'ai pas mené au bout et elle me permet d'envisager pour le futur une meilleure gestion de course mieux adaptée avec des périodes de repos bien marquées et une alimentation d'avant course et des ravitaillements sérieusement préparés.
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Le mistral se fait sentir sérieusement en cette fin d'après midi qui apporte à l'air une fraîcheur qui saisit. La fin de l'été est bien là annoncée depuis 2-3 jours par un vent provoquant de grosses vagues et quelques désordres sur les plages maintenant abandonnées. De rares personnes à la recherche de dernières sensations se forcent à affronter les élèments qui ont vite fait de les dissuader d'insister.
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Merci aux organisateurs qui ont permis la réalisation de ces courses. De belles compétitions en elles même et une bonne préparation pour le trail à venir fin septembre.
Une belle série pour accompagner la fin de l'été. 

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