Communauté des sports d'endurance

C'est mon premier Cr donc indulgence please.

Je suis arrivés avec 5 copains du club au chateau de Faverges vers 19h30.Aprés un  repas "diététique" plus que copieux, j'ai rejoint ma chambre pour me coucher mais je n'ai pas trouvé le sommeil.

Samedi matin,levé à 5h45, préparation des affaires , petit déj rapide (café, gateau énergétique),le propriétaire du chateau nous sort les prévisions météo, il nous annonce 0 degré au point culminant, il nous montre la montagne enveloppée au sommet par les nuages et nous dit que c'est par là que passe la course, c'est à ce moment qu'on réalise l'ampleur de la difficulté.

On rejoint le départ à 2 km de là.

Le retrait des dossards se passe sans problèmes, on reçoit un trés joli tee-shirt technique ODLO.Il fait beau et le speaker nous rapelle la chance qu'on a avec dame météo. Une fois entrés dansle sas, on rigole beaucoup sans doute pour évacuer le stress.

Le départ est donné à 7h30 pile, On part tranquille sur du bitume et on s'arrete vite pour vidanger.

On a déjà perdu 2 copains, on fera la course ensemble Phil et moi.

Dans les côtes, je marche car je n'ai pas le choix, le peloton n'est pas étiré.

On passe dans des prés, des sentiers, c'est magnifique. Les difficultés s'enchainent et les paysages sont de plus en plus beaux.

Quand on sort du bois, on arrive dans des paysages plus montagneux, On monte et on passe dans les nuages, c'est génial, les ruiseaux coulent sur les cotés, je profite de chaque instant, niveau jambes et souffle, tout est Ok.

On passe le sommet de la première bosse (15 km) en 2h32, des gens nous encouragent au téléfériques, il fait froid.

La descente est trés difficiles, c'est tout en pierres et il faut faire trés attention car c'est trés raide.

J'arrive au ravito en 2h55, J'ai les mains engourdies et je ne peut même pas ouvrir mon camebag, une bénévole m'aide gentillement à verser de l'eau dans la poche, j'avais prévu de l'isostar (tant pis!), j'avale quelques fruits secs, un bout de gateau  et je repart avec Phil.on est resté arrété 4 minutes.

On repart en marchant, la deuxième côte est interminable, toute en pierre, là, j'ai sorti le gros moral pour marcher un peu rapidement, on a pas mal doublé durant cette côte, on passe le semi en 3h20 (MDR!!) Phil ne va pas bien, Je devrai poursuivre seul.

On redescent par des lacets avec toujours ces paysages fabuleux.

Je me fais doubler par un coureur sympa qui engage la conversation (Philippe (un autre) de l'assoc courir pour des pommes).Merci à lui car je n'ai pas vu passer ces 5 kilomètres .

On arrive à une séparation du 27 et du 42 et là, il faut un gros moral car c'est trés raide, trés boueus, trés tortueux et en sous-bois,le genre d'endroit qui vous fait penser que c'est vraiment une course pour dingue!!

Enfin, ceci est vite oublié quand on arrive sur le point de vue du lac d'Annecy ou je me suis  arrété pour admirer, j'étais venu pour ça!!  GEANT!!!!

 Je repart , un coureur devant moi rammasse un gel vide qu'un autre avait fait tomber (esprit trail).

La suite se passe en descente,un panneau indique 8.5 km de l'arrivée  il fait plus chaud, je vois avec bonheur l'altitude de mon GPS baisser.

Je n'ai pas mal nulle part, j'accelere les 3 derniers kilomètres car je suis bien, heureux d'en finir.

Je finis en 6h18, 216ème avec des souvenirs pleins la tête, l'envie d'y retourner trés vite.

Avec cette expérience, j'aborderais d'autres courses plus facilement car celle-ci était vraiment difficile.

J'oublie certainement de raconter un foule de détails mais une chose est sure, leur slogan leur convient à merveille:

"si dur mais si beau..."