Récit de la course : Trail givré de Montanay 2005, par nirmalo
L'auteur : nirmalo
La course : Trail givré de Montanay
Date : 6/2/2005
Lieu : Neuville Sur Saone (Rhône)
Affichage : 2794 vues
Distance : 20km
Objectif : Pas d'objectif
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trail givré 2005
Voici le récit d’un coureur « moyen ». Je suis sûr que cela changera, amusera ou encouragera un certain nombre de personnes car si beaucoup de récits font rêver (merci à tous), c’est bien aussi que les performances que nous lisons ne soient pas que de l’ordre du fantasme pour nous les coureurs « moyens ».
Ce que j’entends par là, ce ne sont pas que les résultats, mais aussi les rythmes d’entraînement. En ce qui me concerne, j’ai réussi à m’imposer un footing (12 kms) par semaine depuis septembre dernier mais pour cela, il a bien fallu que je me mette quelques coups de pieds au cul…et n’imagine pas pour l’instant faire plus. Je suis à mon top niveau, même si j’espère ne pas en rester là. Je n’avais couru qu’une fois cette distance (un semi à Lyon… tout plat), je suis donc venu pour découvrir, m’étalonner et avec la ferme intention de terminer.
Mon épreuve a commencé la veille avec un gros coup de froid et une petite poussée de fièvre. Rien à foutre, je me suis conditionné pour me lever dimanche matin (ce qui est déjà une épreuve) et faire mon premier Trail Givré, alors je prends un fervex, mon gros plat de pates et un aspégic avant d’aller au lit. Au réveil, ça va déjà un peu mieux, alors à nouveau un aspégic, des céréales et un bon thé. J’ai aussi renoncé pour une fois à ma cigarette du matin et cela grâce à ma rhino-pharyngite latente.
Mon collant, un nouveau T-sirt NB manches longues acheté en solde l’avant-veille, une polaire asics, mon petit plan tiré sur internet pour ne pas me paumer et rater le départ (ça m’est déjà arrivé) et c’est parti.
Jusque là, tout va bien, j’arrive 30 mn en avance, je m’inscris, je m’échauffe un peu, j’observe beaucoup la tenue des gens ou leur manière de se « mettre dans leur course » et apprécie un petit thé avant le départ.
Pan, c’est parti et comme convenu, j’y vais tranquille à mon rythme en me disant « on verra à mi-course comment je me sens ». Eh ouais, il ne faut pas oublier que c’est une première pour moi et que 365 D+/-, ça ne me parle pas beaucoup. J’ai quand même compris en lisant les précédents récits (merci les gars) que si ce n’est pas l’Everest, il y a déjà de quoi faire un peu mal.
En tout cas, sur les premiers 5 kms , ça va. De plus, c’est quand même le pied de courir dans ces paysages, bien que la brume soit tenace. Je l’aurais souhaitée un peu plus légère afin de la voir s’évaporer sous mes yeux et de mieux distinguer ce qui se cachait derrière. On a même eu droit à un rayon de soleil et là je n’ai vraiment pas regretté de m’être levé.
Bref, revenons à la course : pas long après le 1er ravitaillement, les choses sérieuses commencent. On s’enfonce dans les sous-bois par un petit sentier descendant, glissant, boueux. Ça y est, je suis dans le Trail Givré. Je me dis aussi que tout ce que je descends, je vais devoir le remonter comme disait l’autre. En effet, j’ai l’impression de n’avoir fait que ça pendant 12 kms : descendre, monter…Faire l’accordéon avec 2 ou 3 coureurs, on se double, on se redouble. On est calé derrière dans une descente, on dépasse dès qu’il y a la place, et puis ça revient à la prochaine montée ou descente.
C’est vachement stimulant et même si ça fait mal, on fini par s’oublier et ne pas voir les kms passer. Il y a quand même eu 2 sacrées montées où j’ai fini par marcher. Sur la première, j’ai eu du mal à me relancer derrière, mais la magie de la course a fait le reste. Je n’allais quand même pas laisser me repasser devant tous les gars que j’ai progressivement gratés !
C’est reparti jusqu’à ce que je ressente comme une décharge électrique dans le mollet droit. Putain, la tuile ! Pas maintenant, à quelque chose comme 2 kms de l’arrivée, les plus grosses difficultés passées!
Je ralentis un peu, ça semble tenir bon, je regrette de ne pas avoir bu au dernier ravitaillement, j’arrive sur du plat, je me relance et dès que ça se durcit un peu, ça recommence. Je fini par m’arrêter pour étirer le mollet et repars tant bien que mal. Cette fois c’est bon, en y allant mollo, je rejoins l’arrivée en 1H 39. Mon objectif inavoué était de passer sous les 1H40, c’est à dire 12 km/h de moyenne .
Malgré la petite frayeur sur la fin, je suis ravi, j’ai vraiment pris mon pied durant 20 bornes sans les voir passer. J’ai tenu la même allure que j’adopte en général sur 12 kms plats, ce qui est ma distance d’entraînement. J’ai bel et bien passé un cap et n’hésiterais plus à m’aligner sur cette distance, que ça monte ou que ça descende.
Voilà, voilà, je suis reparti dans ma petite auto, sans gros bobo et avec un joli chapeau (très bonne idée) avec l’impression d’être plus fort tout en ayant une bonne marge de progression.
Enfin, à tous ceux qui hésitent à se lancer sur des courses de ce type, eh bien franchement n’hésitez plus car on prend vraiment son pied, on se surprend et on ne voit pas passer les kms.
Je reviendrai évidemment.
Nirmalo
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