Récit de la course : La Maurice Galloy 2004, par Papy
L'auteur : Papy
La course : La Maurice Galloy
Date : 11/11/2004
Lieu : Ay (Marne)
Affichage : 1336 vues
Distance : 15km
Objectif : Pas d'objectif
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Pas d'autre récit pour cette course.
Le récit
Bonjour,
Vite fait, un petit msg sur la Maurice Galloy...
C'est un trail de 15 kms, vieux comme mes robes, qui change de parcours chaque année et de lieu de départ tous les 2 ans. Cela permet de visiter la montagne de Reims.
Il tient sa réputation du fait que c'était la seule course en 1990 ou il fallait grimper à 4 pattes ou tirer sur une échelle de corde. C'était la seule aussi ou le jet d'eau à l'arrivée était obligatoire comme en VTT !
Cette année n'a pas failli à sa réputation et c'est dans une bouillasse importante que nous sommes partis.
Rapide coup d'oeil et je me rends compte que les postulants à la victoire sont bien présent.
Les jeunes sont là, je peux rengainer mes espoirs ( J'ai gagné, à 3 main dans la main, cette course au début des années 90). Même si dans la bouillasse je suis le plus rapide, il y a trop de plat facile pour que je lache ou rattrape beaucoup de monde... Et... Et...
J'ai quand même fait les Caracoles il y a 4 jours, avec ses 57kms et 1500m D+... Même si j'ai pris un pied "pas possible" et que je n'ai pas trop puisé vers la fin, j'ai quand même fait un début de déshydratation. Aujourd'hui c'est 15kms et...404m D+ dans la bouillasse...
Dès le départ, comme le veut la tradition, c'est une grimpette qui démarre. Houlaaaa, je sens que j'ai les pattes légèrement lourde, MAIS, mon HTV de la veille au matin m'ayant nettoyé les toxines, je sens ma foulée bien alerte. Même si je démarre avec le passif des caracoles, j'ai quand même des bonnes jambes.
Tranquiiiille, je m'extirpe du second peloton et laisse les meilleurs (une dizaine) commencer à s'étriper au loin. Je marche rapidement dans la première bosse et voit le second peloton fondre sur moi.
Juste avant la jonction, je peux relancer et maintient quelques mêtres...
Nous voilà au sommet pour une balade dans les bois sur chemins glissant entre randonneur (Car la Galloy est avant tout une randonnée !!!) Grace à ma gouaille, je m'attire la sympathie des randonneurs qui s'écartent à mon passage avec des encouragements (ce qui sera loin d'être le cas pour tout le monde) et je lache définitivement le second peloton. Ce terrain m'avantage énormément...
Je passe quelques coureurs déjà explosé alors que nous ne sommes qu'au 4ème km... Je fais la jonction avec 2 "bitumeux" et nous jouons de l'accordéon entre les parties boueuses ou je les remonte et les parties faciles ou ils enclenchent leurs vitesses.
Je remonte au niveau du plus jeune qui me demande si nous avons d'autres cotes à grimper. Nous ne sommes pas à mi parcours et, de tête, il me souvient qu'il y a une redescente et une grosse montée au milieu des "hot dog" que nous faisons. Il m'explique ses soucis en descente et je réponds le classique "petits pas" dont je fais rapidement une démonstration dans une courte descente en prenant 10m d'avance... Le second "Bitumeux" est moins disert, il est concentré sur sa perf et donne des à coups dès que le parcours est plus facile.
Comme nous attaquons une première grosse descente, je le passe aussi et tente de voir le prochain à rattraper... J'aperçois au loin son maillot jaune, il doit avoir 1' d'avance...
C'est rattrapable si celui ci a un léger coup de barre.
J'arrive au bas de la descente avec quelques mêtres d'avance sur le plus jeune qui m'a mieux suivi dans cette descente et nous attaquons une... Heuuuu... Bossinette ? Quasi à 4 pattes...
D'habitude, dans cette course courte, dès le 3ème ou 4ème km, je suis
"défait" et limite et il me tarde la fin. Aujourd'hui, je commence, dans cette bosse, à sentir la limite, mais comme je suis toujours sous l'effet "Caracole et prudence" je vais monter tout en m'empéchant de faire exploser mon coeur. Le jeune reste dans ma roue, mais l'autre bitumeux reviens vite et nous dépasse dans la montée. Il me prend une bonne trentaine de mêtres avant que nous rentrions dans une grosse bouillasse de plusieurs kms dans la forêt.
Surprise, les randonneurs m'annoncent 6ème, c'est tout bon, après ma joie des Caracoles je complète très bien ce mois de Novembre.
J'ai abandonné l'idée de récupérer l'homme en jaune devant et je gère mon retard sur le coureur qui nous a laché dans la bosse. Comme nous revenons sur mon terrain de jeux, je règle ma foulée pour qu'elle soit économique et la plus performante possible. Le retard a atteint plus de 50m car le coureur tente le break en vue de la descente finale.
Mais la bouillasse va faire son effet. Mon retard ne grandit plus et je décide de le réduire en prenant l'intérieur des flaques d'eau, moins glissante que les bords. Rapidement je mouille les pieds, mais comme il ne doit rester que 5 ou 6 kms, les ampoules ne se formeront pas.
Je remonte et n'est plus que 20 mêtres de retard avant l'amorce d'une
descente... C'est tout bon pour moi me dis je...
Et on est parti... Je continue à faire mes petits pas car j'ai un doute.
Est ce la dernière ?
Je rejoins rapidement le bitumeux, mais , je ne le décroche pas et j'ai eu raison, car nous remontons. J'ai donc un coureur sur mon porte bagage. Je peste un peu, en m'étonnant de la petitesse de la descente et je me fait de nouveau redoubler sur ce plat... C'est mon plus mauvais moment car il me faut m'arracher pour ne pas être totalement laché. J'aperçois l'église de Mutigny, le moral revient, cela veut dire que nous sommes encore sur les sommets.
Je lache encore un peu de lest et c'est avec 20m d'avance que le bitumeux se trompe de route. Je le hèle juste avant qu'il ne se rende compte de son erreur et revienne avec moi. Je le garde dans ma roue, j'ai des scrupules à attaquer, mais je suis sur que son moral est dans les chaussettes. Un léger replat puis j'oublie mes scrupules... Comme j'imagine que c'est la descente finale, je me lache... Et rapidement je n'entends plus rien... Que c'est bon quand on est bien et que l'on peut en profiter... Je continue à ma main car je n'entends plus les foulées derrière. Je ne désire pas reprendre le
coureur précédent, je n'ai plus envie de me faire mal, mais, comme au
caracole, j'ai envie de profiter de l'arrivée...
Nous sommes en bas de la fameuse cote de mutigny (1km à 17%, un must
régional en vélo) et je crois en avoir fini...
Que nenni, revoilà un "coup de cul" irritant... Je ne regarde pas derrière, pour ne pas me démotiver et j'attaque tambour battant la cote...Je la grimpe en m'aidant des piquets de vignes et puise un peu dans mes forces...
J'arrive au sommet me retourne et... PERSONNE !
Que s'est il passé ? Suis je si bon que cela ? Arf... Je marche de long instant, savourant la différence faites, en espérant que je ne me suis pas trompé de route. Une balise au virage suivant me rassure et je repars en trottinant, tout sourire, pour profiter pleinement de ce dernier kilomètre.
Je prends le temps de saluer de m'arréter discuter, la dernière ligne droite est faites en saluant et chambrant quelques spectateurs et je
finis... 4ème !
Je félicite les 3 premiers, hors d'atteinte surtout après mon final cool, le troisième ayant fini presque 2' devant moi...
Je reviens en arrière et vois, avec surprise, le jeune a fond, venant de dépasser l'autre, ils sont 2' derrière moi... En fait, voulant tout donner et me suivre dans la descente, l'autre coureur s'est cassé la figure. Plus de peur que de mal, mais son moral l'a laché...
J'entends déjà certain me claquant "il fait encore une fois la place du c*n !"...
Roooooooooooooh... Les mauvaises langues... Même pas... Comme il y avait que des classements catégorielles et que ce n'était que des gamins devant, je gagne ma catégorie de Naze Bean !
Voilà...
L'Papy_Chuicontent_mé_je_nexagèrerépa_en_fèsan_le_sparnatrail
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