L'auteur : serge
La course : Off - Le Tour Queyras - Ubaye - Etape 2
Date : 20/7/2007
Lieu : St Paul (Alpes-de-Haute-Provence)
Affichage : 2182 vues
Distance : 50km
Objectif : Pas d'objectif
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4 autres récits :
Photos sur http://serge.courseapied.net/billet.php?idbillet=3895
Une longue journée s’annonce, plus de 50 bornes et 3000m de D+. Lever à 5h30. J’ai du avoir 2 phases de sommeil pendant cette nuit, pas si mal. On décolle à 6h30. Un peu de plat pour traverser le village et l’on attaque la montée au dessus. Le sentier principal serpente dans la prairie. Plusieurs sentiers secondaires permettent de raccourcir mais je préfère les éviter. Tiens, 3 personnes bien plus bas qui marchent d’un bon pas. Mais, c’est notre groupe, avec la souris en tête. Je les appelle pour qu’ils reviennent sur le bon chemin. On entame une traversée, cela ne monte plus trop. Tiens, le vieux chien d’hier soir prend la même direction que nous, mais lui par les raccourcis. C’est à mon avis un vieux et maigre patou, aux yeux abîmés, qui a été nourri au gîte de Fouillouse. On retrouve le soleil, en pleine figure d’ailleurs, peu avant le refuge de Chambeyron. Bizarrement, je ne m’aperçois même pas que je n’ai pas mes lunettes de soleil donc je ferais une grande partie de l’étape avec mes lunettes claires.
Pause eau au refuge. Je fais le plein car la prochaine source sure est très loin. Je repars un peu avant mes compères car je veux faire la Tête de la Fréma (3151m), au dessus du col de Gypière (2927m). Un 3000 si proche, cela ne se refuse pas. Je ratrappe le chien reparti avant, qui suit un groupe de randonneurs. Comme je passe devant, il me suit. Passage le long du lac Long, il va se rafraichir. Par 2 fois, il fera un sprint, attiré par le cri de marmottes. Il paraît vieux mais il a encore la pêche. Le coin est superbe, sous un beau soleil. J’arrive au col de Gypière et enchaîne de suite par la rude montée de la Tête de Fréma. J’arrive en haut, en même temps que le reste du groupe au col, 220m plus bas. Rapide pause photo et je fais relever le chien qui se reposait allonger. Je fais gaffe dans cette raide descente. Sur le bas, je quitte le sentier par un pierrier pour aller vers la suite du parcours, sans passer par le col. Le groupe m’a vu et repars. Mathias arrive juste quand je retrouve le sentier. Le chien est toujours là. Avait-il ces papiers pour aller en Italie ? Devant, Mathias manque la bifurcation des 2 cheminements dans les cailloux. Il faut suivre les marques bleu et rouge. Passage à coté d’un bivouac (une petite structure permettant juste de dormir) bleu. Le coin est magnifique (quoi, je l’ai déjà dit). Petites montées et descentes, collets, lacs pour rejoindre le colle dell Infernetto (2783m).
La descente du col est pas évidente pour tout le monde. Je prends pas mal de photos du groupe du bas. Le chien lui est tranquille et fais des pauses quand cela va trop lentement. Regroupement au panneau en bas du col. La suite est bien visible même si l’on ce demande comment cela passe dans cette pente très raide. Des moutons paissent au fond du vallon que l’on remonte. Ils ne bronchent pas à la vue du chien, ni lui d’ailleurs. On croise un groupe de randonneurs en bas de la descente raide du col de Ciaslaras (2973m). Comme on est en montée, la technicité de cette descente ne pose pas de gros problèmes. Pause au sommet. Vue superbe sur le secteur des cols de Marinet et de Mary.
Encore une descente bien raide et technique où l’on peut emprunter un pierrier par moment. Une traversée, avec 2 névés, et l’on se retrouve en France au col de Marinet. On retrouve du monde. Descente rapide vers le lac de Marinet. A un moment, le sentier se sépare en 2. Je suis suivi du Castor et du chien. Je prends à gauche, le Castor me suit mais pas le chien, qui lui connaît et prends donc l’option la meilleure. Impressionnant car on est loin de chez lui. Il a du arpenter ces sentiers en suivants les randonneurs. Pause rafraîchissement pour le chien dans l’eau du lac de Marinet. On ne le verra plus par la suite. Il a du rester avec un groupe moins fatiguant à suivre. Pauses courtes et régulières pour regrouper les coureurs. La fin de la descente vers Maljasset est bien roulante.
Je n’ai pas trop compris comment mais l’on s’est trompé pour rejoindre le sentier rive gauche de l’Ubaye menant au Plan de Parouart. Un peu de hors sentier dans une praire et l’on retrouve le sentier plus loin. C’est plus sympa que de l’autre coté car on est protégé du soleil par la foret. Je viens de vider ma bouteille d’eau dans ma poche à eau, il me reste 1.5l pour aller au refuge de la Blanche, pas sur que cela soit suffisant, mais le détour par la fontaine de Maljasset ne tente personne. Après la traversée du Plan de Parouart, je décide d’aller jusqu’au refuge sans attendre. Il n’y a qu’à suivre l’Ubaye jusqu’au panneau indiquant le col de la Noire.
Je remonte donc ce très long vallon, en courant sur les nombreuses portions presque plates. Tiens quelques gouttes d’eau. Quelques nuages au dessus de nous sont un peu menaçants. Plus d’eau alors je vais à l’Ubaye en contre-bas mettre dans la poche de quoi aller jusqu’au refuge. Nico me passe ainsi que le Castor. Je scrute les pentes sur la gauche pour essayer de repérer le raccourci que j’avais repéré un mois plus tôt, alors je suis très étonné quand je vois Nico arrêté à coté du panneau indiquant le col de la Noire. Pas de raccourci donc. Fin de l’ascension un peu dure vu la longueur en distance de cette montée. J’attends Nico et l’castor au col (2955m) et fais la descente tranquille, loin derrière eux. Jean-Luc, qui a préféré rejoindre Maljaset par la route (en stop d’ailleurs) n’est pas là, et les gens du refuge (2500m) n’en ont pas entendu parler, inquiétant. Tout le monde arrive et prends une boisson. Mais c’est pas tout cela et l’on est pas encore arriver. Vu les nuages qui recouvrent les sommets et la longueur de l’étape, je renonce à mon idée de passer par Rocca Bianca et le Pic de Caramantran. Je mène donc le groupe en essayant de prendre au plus court vers le col de Chamoussière (2884m). Quelques hésitations car je ne suis pas sur du col que je vise avec les nuages qui gâchent la visibilité.
Les nombreux névés présents le moi dernier ont disparu, je descends assez vite. Séparation pour que l’Castor et moi allons voir du refuge Agnel si Jean-Luc y ai passé, pendant que le reste du groupe reste en altitude pour rejoindre le col Vieux. Personne et pas de nouvelles au refuge, inquiétant. On repars vite pour ne pas faire trop attendre au col Vieux. Il pleut maintenant mais il ne fait pas trop froid donc je ne sors pas ma veste, rangé tout au fond du sac. Le groupe est en vue dans la monté, on le rejoint. 2 fois que je passe au col Vieux (2806m), et 2 fois qu’il fait mauvais, mais bon, cette fois, je vois le Pain de Sucre, 400m au dessus. Fin des difficultés de la journée, il ne reste plus qu’un long vallon à descendre.
Ayant encore de bonnes jambes, je descends vite et distance Nico sur les portions plates le long des 2 lacs Foréant et Egorgéou, mais il revient sur moi dans les portions techniques, surtout que je fais attention aux rochers rendus glissants par la pluie. Après une remontée casse-pattes, on rejoint un grand troupeaux de moutons. Un berger est présent mais laisse un des 3 patous embêter Nico qui était devant. On essaie de contourner le troupeau par le bas mais l’on se retrouve au bord d’un ravin que les moutons passent par un étroit passage praticable. Les moutons au dessus, le ravin juste devant et les patous juste derrière nous, pas génial comme situation. La grêle tombe. Le berger bien couvert doit me prendre pour un inconscient avec juste mon shorty et un tee-shirt. On peut commencer à passer le ravin. Je décide de contourner le troupeau par le bas alors que Nico reste au milieu des moutons. Je ne suis plus embêté et retrouve le sentier un peu plus bas. Je descends tranquille dans cette belle foret mélèzes. Nico me rejoint plus bas et l’on finit la descente ensemble. Encore 1 à 2 kms en fond de vallée, le long du Guil et l’on est arrivé au gîte de la Monta. Bon rythme pour tous les 2, preuve que les jambes vont encore bien, après cette étape de plus de 11h.
Passages sublimes et techniques en Italie, plus roulants ensuite. Pas de grosses chaleurs et une pluie rafraîchissante sur la fin. Aucune douleur à signaler pour moi.
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1 commentaire
Commentaire de Say posté le 03-08-2007 à 23:39:00
Salut Serge
Etonnant comme tu es tout disert quand il s'agit de montagnes et succint (mais terriblement efficace) quand il s'agit de web!
Merci pour la lecture et les photos sur ton blog. Je vais lire la suite.
A+
Coli
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