Les courses se suivent mais ne se ressemblent pas  Aie! Aie! Aie! Ce n'était pas une partie de plaisir ces 100 km de la Baie de Somme.

Samedi 30 juin : 17h00 -> Tout est prêt, je prends le départ pour rejoindre le site de départ (Le Crotoy), 2 heures de route et me voici arrivé à destination. Le Crotoy est une charmante petite ville située en bord de mer. J'effectue une reconnaissance des lieux (j'en profite également pour retirer mon dossard auprès du secrétariat encore ouvert) puis installe ma tente sur le site réservé à l'hébergement.Après le repas j'effectue une petite heure de marche en bord de mer, c'est très calme, pour l'instant peu de coureurs sont présents sur le site.

22h30 : Il est temps désormais d'aller se coucher, je sais que la nuit sera difficile car je suis trop énervé et dans ces conditions difficile de trouver le sommeil.

Dimanche 01 juillet : 04h00 -> Comme cela était prévu : je n'ai pas réussi à m'endormir profondément. Je me suis tout de même reposé mais je sens que cela n'est pas suffisant, je ne suis pas au mieux de ma forme. Après le petit déjeuner et la toilette, je me sens un peu plus réveillé.

05h30 : A une heure du départ, j'aperçois quelques coureurs présents lors des 24 heures de Montigny, de bavardages en bavardages le temps passe très vite. Nous sommes déjà à 5 minutes du départ.

06h30 : Le coup de feu est donné, la centaine de coureurs s'élance pour cette petite ballade sur la Baie de Somme. Le parcours est constitué d'un premier aller retour de 60 km puis d'un second aller-retour de 20 km que l'on parcourt 2 fois.
Les 30 premiers km passent plutôt bien, mis à part une sortie de piste vers le km 15, j'ai manqué le fléchage  heureusement je m'en aperçois assez tôt et fait demi-tour pour rejoindre la bonne route...
Après le km 20 il faut tout de même lutter contre ce vent de face mais je me dis qu'après le demi-tour au km 30 nous l'aurons dans le dos.
Le parcours le long de la plage est vraiment très agréable : j'ai même chopé des coups de soleil
Mis à part ce vent nous sommes gâtés par la météo : Alors qu'il pleuvait encore la veille nous avons le droit aujourd'hui à un soleil radieux.
Après le 30ème km tout devient plus simple avec le vent dans le dos.
Jusqu'au retour vers le Crotoy (km 60) je maintiens un bon rythme, pas de difficulté pour l'instant. J'observe 30 secondes d'arrêt à chaque ravito car il fait de plus en plus chaud et il faut donc veiller à bien s'hydrater.

12h05 : Me voici arrivé au Crotoy, j'ai bouclé les 60 km en 05h35. Pour l'instant je suis en avance sur mon record des 100 km de Steenwerck 2007.
(Cet espoir sera malheureusement de courte durée ) Après les encouragements de mon père (encore merci à lui de m'avoir accompagné) je m'engage sur le premier aller-retour de 20 km.Et c'est là que les problèmes vont commencer
Je pense que je suis partit trop vite sur la première partie, et cela se paye cash sur un cent bornes. D'autant plus que j'abordais cette course sans préparation particulière depuis Steenwerck.
Et puis cela ne s'explique pas il y a des jours sans...
Dès le 70 ème km je suis obligé de ralentir l'allure et d'observer des pauses plus longues aux ravitaillements.
Je suis tiraillé par un point de côté et des douleurs aux ventres.
Fait ch... !!!! La volonté est là mais je suis à présent aussi rapide qu'une limace.

14h30 : Me voici à nouveau au Crotoy, les encouragements de la foule et de mon père me relancent pour ce dernier aller-retour (20 bornes tout de même !!!)J'ai de plus en plus mal au ventre, bon sang !!! C'est la première fois que cela m'arrive !!! La barre des 10h00 est encore envisageable à cet instant mais je sais que cela sera mission impossible dans quelques km.Durant les 15 derniers km je suis forcé d'alterner 10 mn de course et 3 mn de marche et cela fonctionne plutôt bien !Tant pis pour le chrono! Je préfère terminer dans de bonnes conditions...

KM 95 !!! : C'est la magie du 100 bornes, c'est un grand moment de bonheur lorsque l'on aperçoit ce marquage !!!On oublie toutes les douleurs !!! C'est le pied !!! Le chrono je m'en fout  Je ne regarde même plus la montre.Je déguste le dernier km.Je franchis la ligne d'arrivée en 10h46mn24s sous les félicitations de la foule et de mon père rassuré de me voir terminer dans de bonnes conditions.

Un grand merci à mon père venu m'accompagner et m'encourager ainsi qu'à l'organisation pour cette belle course.L'accueil fait aux coureurs est irréprochable, énormément d'encouragement de la part des résidents et promeneurs en vélo tout au long du parcours.