L'auteur : Baobab
La course : Marathon du Vignoble d'Alsace
Date : 24/6/2007
Lieu : Molsheim (Bas-Rhin)
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Distance : 42.195km
Objectif : Terminer
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Le Marathon du Vignoble d’Alsace 24 juin 2007
Préparation : Entraînement : J’ai gardé mon organisation habituelle : 1) Séance VMA à base de 30/30 ou autres fractionnés courts, en pyramide ou pas.2) Séance au seuil. C’est la où ça cafouille. Je dois être le plus idiot des coureurs ou alors il me manque une donnée. La fréquence cardiaque qui m’est donnée par les différents calculateurs (kikourou, courseapied.net, etc.…) me semble trop basse. J’ai fini par travailler au feeling, sur 25 ou 30’ le plus souvent.3) Séance d’endurance. Pour la préparation au marathon ces séances ont été au fil des semaines de 1h35/ 1h42/ 1h45/ 2h01/ 1h57/ 1h28 J’ai ajouté des sorties à vélo (où j’ai bien bombé en général), une compétition sur 10 km le 25 mai (10km de Bron, mauvais chrono mais relativement bon classement).
Volume d’entraînement.
S1 33km
S2 34km
S3 38 km
S4 39km
S5 42km +39km de vtt
S6 38km
S7 0km cap et 40 km vtt
C’est assez peu d’après ce que j’ai pu entendre et lire. Mais je n’ai pas l’intention d’en faire davantage. Le temps est précieux. On verra bien le jour J (et après).
En plus, je ne veux pas me re-brouiller avec mon nerf sciatique .Le bougre m’a fait souffrir à la Clair de Lune (Romans en Isère le 4/5 Novembre 2006)
Après le passage chez un médecin spécialiste du dos et ostéopathe, le problème a été identifié, soigné et pour pallier à ma faiblesse il m’a été prescrit une paire de talonnettes pour améliorer l’amorti.De mon côté je me suis aussi rendu compte que j’avais pris un vilain défaut en courant trop « sur les talons ». J’ai fait mon possible pour retrouver une foulée plus harmonieuse et dynamique. La dernière semaine je n’ai pas couru du tout. Je me suis contenté de deux sorties vélo. Il devait y en avoir une troisième sans un petit soucis technique qui me fait moraliser : « gonfle tes pneus à fond si tu veux rentrer à l’heure à la maison ». Mouais, elle est faible ma devise, bon…j’enchaîne. Alimentation : La semaine avant le marathon, j’ai bu comme un trou. Entre 2 et 3 litres de flotte quotidiennement. Il faisait chaud, ça tombait bien.J’ai mangé correctement, sans vraiment faire d’effort particulier. Dans mon assiette est passée beaucoup de salades, d’oignons frais, de cerises, de courgettes, un peu de poulet, de poisson, de fromage et de pain (farine semi complète)…. Passionnant n’est ce pas !
A partir du Jeudi soir, j’ai mangé pas mal de pâtes. Samedi soir j’en ai repris deux grosses assiettes. J’ai fini le reste au petit déjeuner…avant le café quand même. J’ai pris de l’arnica en homéopathie à partir de J-7. Matériel : Mes chères Asics 1110 (600km au compteur) + les talonnettes (pour être plus grand sur les photos****)Sac banane avec portable, gels, sporténine, lunettes de soleil)Débardeur personnaliséLe reste on s’en tape…. Objectif :C’est Com-pli-qué !!!!
J’ai pris deux baffes (ça fait la stéréo, c’est au moins ça de pris). Une sur la Clair de Lune avec une méchante douleur de sciatique qui m’a contraint de finir en marchant *******. L’autre sur la Saintélyon : je visais 8h30, et j’ai fini en 10h28 avec une douleur aigue (que même que je ne sais pas ce que c’est cette douleur- c’est quoi ces douleurs qui s’invitent sans se présenter alors qu’on s’amuse bien à courir la nuit avec les autres fous).C’est vrai que sur mes dernières courses j’ai été plutôt encouragé mais j’ai PEUR du long. J’ai l’impression qu’au delà de 30 bornes mon corps se rebelle. Donc je dirai pour revenir à notre sujet : objectif = terminer.En même temps je ne veux pas terminer trop tard (à cause du train qui ne m’attendra pas). Avec l’aide de forummers de courseapied.net, j’évalue un temps réaliste sur marathon (entre 3h 40 et 4h00). Compte tenu de la saison et du parcours un peu casse pattes du marathon du vignoble d’alsace (encore que…) j’annonce un objectif à 4 heures, en pensant « entre 4h00 et 4h30 …….. si la machine suit bien »
J’intègre la possibilité d’un abandon, ou celle de finir en .marchant. Je n’y vais pas « à la samouraï » L’avant course Samedi 23 juin 2007 , après 5h00 de train j’arrive en Alsace. Je retrouve ma douce et ma fille chez mes beaux parents, à quelques kilomètres de Molsheim. Je récupère mon dossard+ puce + docs divers au Village Marathon dans le parc des Jésuites de Molsheim. Ambiance détendue, bon enfant. 30’ avant l’ouverture de la spatzele party, la tente restaurant est pleine à craquer. En termes de convivialité, ça promet !!!Un petit tour sous les tentes mais il faut repartir, on mange en famille ce soir. En tout cas j’ai déjà hâte d’être à demain. Je mange le même repas que les autres : délicieuse salage, pain maison, pâtes au pesto + fromage, fromage qui-pue exquis (en vente dans une ferme-vente au détail de Dorlisheim), vin rouge, dessert (blancs en neige sucrés avec des groseilles du jardin)…ahhhhhhhhh !!!! bien mangé moi. Le sommeil me tombe. Il faut dire que mon sommeil a été un peu perturbé par la course ces deux derniers jours . A la surprise de toute la maisonnée, je me couche tôt. Je bouquine un peu avant et puis zou…. Je m’endors comme un bébé (chez moi ça veut dire bien, durablement et paisiblement ). Réveil à 5h30 : hein, qu’est ce qu’il se passe ?Je récupère mes affaires, sors de la chambre doucettement et descend me faire réchauffer les pâtes de la veille. Une fois avalées, c’est le tour du café, puis je me prépare un litre de flotte sur le jus d’un citron fraîchement pressé. A boire dans la ½ heure pour éviter un départ entrecoupé de trop de pauses-buisson.**** si vous voyez ce que je veux dire… Je ne m’y attendais pas, mais se forme autour de ma course un vrai club de supporters. Ma femme et ma fille seront à l’arrivée, mes beaux parents m’accompagnent au départ, et mon beau-père prévoit de me retrouver à différents endroits du parcours.. 7h30 départ en voiture jusqu’au parking de Cora-Dorlisheim. Je laisse pantalon et pull dans la voiture, prends la pose devant l’appareil photo de belle maman et tente de trouver une réponse à un problème métaphysique : comment placer au mieux ces talonnettes pour qu’elles ne se baladent pas au gré du dénivelé ???J’opte pour la paix des semelles, le compromis des pieds, et je me dis que rien n’est définitif, surtout en cette matière…on verra bien. Je vais retrouver la kikourou team. Certains sont déjà là, d’autres arrivent rapidement. Je fais connaissance de Loopinette/Carole, de JLW, de bzh67, d’Astra Wally et je retrouve le fabuleux Biru, l’homme qui est capable d’enchaîner course nocturne et boulot, fête de mariage et marathon…c’est un phénomène. D’ailleurs ça se voit : aujourd’hui il a laissé son costume de trailer et s’est habillé en angelot. Ça lui va bien .Astra Wally nous apprend qu’il est nouveau venu dans le monde de la course à pied. Pourtant quand j’apprends ses chronos sur semi et 10, je reste sur le cul… Faut dire qu’il est grand Astra…. Il est venu en espérant ne pas avoir affaire avec une tendinite qui s’est invitée il y a peu.
Loopinette va courir son 10km dans sa nouvelle région. J’espère qu’elle fera une bonne course.JLW veut me faire croire qu’il va passer V2 alors que c’est évident qu’il a à peine 30 ans (NDLR l’auteur n’avait pas ses lunettes le 24/06/07, ). En tout cas il semble bien rapide, et prêt à enrhumer le peloton. Je ferai plus connaissance avec bzh67/Nicolas pendant la course, et pour cause : je courrai les ¾ du marathon avec lui ! Il vient quelques mois après le marathon de Paris et vise à peu près le même chrono que moi. Biru a annoncé la couleur : rythme tranquille sur le MVA, histoire de vivre la fête sportivement ET confortablement, goûter les spécialités locales, courir sans se prendre le chou. Photos, bonne humeur, on en oublie presque le départ ! A 8h23 il est temps de se diriger vers la ligne de départ. On arrive bien après les autres aussi Biru, bzh67 et moi laissons le reste du team et nous rangeons en fond de peloton. C’est la première fois que je suis si loin dès le départ mais qu’importe ! On est équipés de puces de chronométrage. Mot du maire de Molsheim, compte à rebours et …pas boum ! on est en temps de paix et les organisateurs ont la bonne idée de laisser tomber l’antique coup de feu pour préférer un départ au compte à rebours repris en chœur par les partants et les supporters.
La course
Je pars tranquille histoire de m’échauffer correctement. 20’ prévues mais 19’ (seulement ?) finalement. KM1 et 2 6’05 environ/km. On traverse Dorlisheim, on longe une voie rapide et le vignoble sur les coteaux. Direction Mutzig. KM 3 Toujours la même allure. On va lâcher un peu les gambettes. 19’30, hop j’avance. Je trouve mon rythme sans trop de problème, tout en remontant du monde. De Mutzig à Molsheim Premier ravitaillement, j’attrape une bouteille d’eau (super bien les bouteilles, comme on le dit souvent c’est 1000 fois plus pratique que les gobelets. En plus on peut la garder à la main = pas de gaspillage de flotte). Je bois, j’ai pas soif mais tant pis, on se prépare pour la suite. Tout va bien. Normal vous me direz mais bon, on se rassure comme on peut.La suite du parcours nous mène sur des pistes cyclables et des petits sentiers. Je continue de remonter du monde. L’arrivée dans Molsheim se fait sous les encouragements nourris : c’est motivant. J’essaie de saluer en retour ces bienfaiteurs. Molsheim- Scharrarbergheim A Egersheim, les spectateurs nous souhaitent bon courage pour la montée. D’après eux ce ne sera pas de la tarte flambée.Passé Ergersheim, on commence à prendre un peu d'altitude. On voit assez bien le Scharrarberg. On va aller le chercher tout là haut. La montée se fait à un rythme correct. Il faut en garder sous le pied pour la suite. En haut on arrivera au semi. Dans le montée, on dépasse le fameux coureur déguisé en crucifié. On tape la causette. Il nous explique que pour lui l'important c'est de s'amuser, plus de chercher le chrono (comme dans sa jeunesse). Il finira quand même en moins de 4 heures : chapeau ! On gratte des coureurs, ça frôle la provocation. Bientôt la pente se fait plus douce, on arrive tranquillement vers le semi. Je regarde ma montre, quelques centaines de mètres avant l'arche : 1h53 de course et je fais remarquer à Nico que nous pourrions être bons pour une arrivée en 23h45... mais je ne le sens pas. Par contre à ce moment j'envisage assez clairement d'arriver en moins de 4h,...si tout se passe bien.bilan arrivé au semi : - les jambes, OK (à part un léger "point" au mollet droit) - sensations générales : au top. J'ai l'impression d'avoir fait un échauffement conséquent, rien de plus. - la tête : je me fais plaizzzzzzzz !!! yahou c'est bon de courir dans ces paysages.
je prévois donc de continuer sur le rythme imprimé depuis le kilo 3 Ça doit faire du 12km/h. Je ne suis pas essoufflé et j'avance sûrement.
Scharrarbergheim-MarlenheimNous descendons à présent en direction de Marlenheim. Toujours vers le nord, avant d'entamer le retour... Après le semi, la prochaine étape psychologique sera le KM25. Nico m'a dit que pour lui, sur le marathon deParis, ça a été le début des difficultés (douleurs en particulier). J'ai appris en randonnant à ne pas trop de me fixer sur l'arrivée mais plutôt à me concentrer sur des points-objectifs proches. Je m'attends à en baver après le 25ème aussi je pense à bien m'hydrater (50cl tous les 5 ou 6km) , à manger régulièrement (ravitos nombreux, gelsénergétiques, et à prendre un cacheton de sporténine tous les 3/4 d'heure. Ça sent l'angoisse vous me direz mais j'ai déjà été échaudé. Trop pour faire l'insouciant. Tout va bien pour l'instant, mais comment prévoir au delàdu prochain quart d’heure ? Une sciatique (Clair de Lune 2006), une tendinite (Saintélyon une hypo (Course nature l'Arbresles 2006) ...je connais bien tous ces désagréments. Je n'en suis pas à l'abri. Pas même sûrde terminer. Mais en même temps je n'ai pas envie de traîner. Il faut que je tente ma chance et que je me fasse une idée assez nette de ce qu'est un marathon (des randos de 42,195km dans le journée, j'en faissouvent, avec un sac de 20kg qui plus est !!!!) Marlenheim-Traenheim J’ai l’impression de m’engager dans une vallée gigantesque : mais où va-t-on sortir ??? Pas par en haut j’espère !Wangen-AvolsheimNico accuse un peu le coup. Simple passage à vide ou début d'une fin difficile ? Je n'en sais rien. Au 30ème, il me dit «Vas y, ne m'attends pas». J'hésite, et puis je me dis que je ne sais pas combien de temps j'aurai la frite. Si on entre dans notre course personnelle, ce n'est peut être que bien normal. Je pars devant, en me disant que si ça se trouve, ou bien on finira ensemble (ce qui serait top moumoute), ou bien il me repassera quand je ferai ma traversée du désert ! Je suis en montée dans des chemins de vigne. Je suis reconnaissant pour ce beau paysage, pour ces moments excellents. Belle euphorie *** J'en profite un maximum. J'ai l'impression de faire une balade dominicale *** Je gratte du monde dans la montée. Puis dans la descente, et pour la première fois depuis le début de la course, personne devant...pas longtemps, voilà u groupe au loin. Mais je vais beaucoup plus vite qu'eux (peut être trop vite...aie dans la descente, faire gaffe à la cheville, elle peut resservir*****!).Je passe le groupe, puis d'autres coureurs. Tout va bien. Traenheim. Je passe devant la salle des fêtes qui a abrité le vin d'honneur de notre mariage le 28 juin 2003. Séquence émotion. Je pense à ma belle qui m'attendra sur la ligne (à moins qu'elle arrive un peu en retard comme à mes deux Saintélyon ****). Pas le temps de lambiner, je continue.Je salue les passants, les bénévoles aux ravitos, les vététistes.A propos des bénévoles, plus les km défilent, plus l'ambiance au ravito est détendue. En même temps, ces personnes sont au petit soin, très prévenantes et ont toujours le petit mot, l'applaudissement, qui va droit au coeur. J'ai envie de leur dire combien ils me font du bien, mais je ne réussis qu'à dire merci avec un sourire (ou une grimace ? ***). Après Traenheim, je commence à traîner un peu la patte. Ce n'est pas que j'ai perdu la patate (encore que) mais je crains vraiment la fin de la course. J'attends la casse. KM 35, plus que 7 km.
Soultz les Bains/Avolsheim/Molsheim On avance, on avance.Passer le cap du 38ème kilo est décisif pour le moral. Il reste alors environ l'équivalent d'un tour du parc de la tête d'or. Un tour d'échauffement quoi. En plus je me sens curieusement bien. Très bien même. Je ne cesse d'attendre le coup de bambou traître et ravageur. Il me semble qu'il doit venir obligatoirement. C'est comme ça, sinon c'est pas la peine de faire un marathon, autant faire un semi******* Mais rien ne vient. J'en oublie de prendre un autre sporténine. Mes jambes sont lourdes, je perçois des tensions (dont une au mollet que j'ai pu craindre comme précurseur d'une crampe, mais que je perçois depuis le 12ème avec la même intensité : faible et lointaine) mais finalement pas plus qu'après mes dernières sorties longues. J'ai même la niaque, tel un caniche à l'heure du dessert (mouais, l'image : peut mieux faire). J'allonge donc, en continuant à doubler du monde. De plus en plus de personnes marchent. Certains sont vraiment à la peine. J'essaie d'encourager sans laisser l'impression que je fais le malin (bien que je fasse vraiment le malin********) Vers le 39ème je me cale à la hauteur d'un autre coureur. On tape la discute c'est cool. Du coup les kilos passent plus vite. Ce gars est incroyable : à 23 ans, il s'engage sur un marathon «sans entraînement particulier» et à l'air à l'aise (non, il ne s'appelle pas Blaise mais Paul est son prénom). Je lui fais remarquer que plus rien ne peut nous arriver avant le finish. Il me répond : « sauf la grosse défaillance à l'arrivée ». Gloups, ça calme********. Il connaît son sujet le bougre, il est en 5ème année de médecine. En tout cas, moment de franche camaraderie, Paul est très sympathique. Je lui propose de finir en appuyant franchement. Il me dit qu'il ne pense pas en avoir la force. Ah bon. N'empêche qu'il me met 10 secondes avec son sprint. A côté je devais donner l'impression de faire le marché !!!!! Après la traversée d'un coin moche de Molsheim, c'est l'arrivée sur les pavés. On m'annonce 400m. Un tour de piste rapide, ça devrait le faire. Je fonce. Ligne d'arrivée en vue, plein de monde sur les côtés. Je fais quelques coucous, soigne ma foulée et passe sous l'arche. Du coin de l'oeil je vois non pas ma douce clarinette mais le chrono officiel : 3h46. Au temps réel ça devrait faire 30sec de moins. Je suis tout content. Je dois avoir le sourire d'un gamin qui ouvre ses cadeaux de Noël. Une petite fille me passe une médaille au coup et me félicite. Puis quelqu'un m'enlève la puce. Voilà ma douce avec mon petit doupidou dans les bras. La première me félicite et m'embrasse, la deuxième me sourit mais elle ne comprend pas ce qui se passe (elle a 15 mois). Je coupe mon chrono (3 mn après l'arrivée, il serait temps***********) Je récupère ensuite mes cadeaux : ma bouteille de vin et un chouette sac à dos (que j'utiliserai le soir même pour le retour en train). J'ai besoin de me retrouver seul quelques secondes et je m'écarte un peu. Je tente de m'asseoir pour m'étirer mais...impossible. Mes jambes sont cuites et raides comme des piquets. Bah c'est la bonne affaire !!! Heureusement que je ne me suis pas arrêté au cours des derniers ravitos parce que je crois bien que je ne serais jamais vraiment reparti *******Nous quittons alors la zone d'arrivée, direction le massage. J'attends un moment mais il y a vraiment plein de monde. Perso ça ne me gêne pas d'attendre 1 heure, mais c'est l'heure du repas du doupidou. Ma douce me met un peu la pression (les femmes sont très persuasives quand elles veulent, ce qui m'a amener à vérifier la justesse de l'adage : « Ce que femme veut, Dieu veut »)**************Me revoilà sur pieds, direction 1km plus loin la voiture. Je marche un peu bizarrement mais sans douleur particulière. Dans la voiture je raconte mon aventure. Arrivé chez mes beaux parents, je prends une douche (tiède, il n'y avait plus d'eau chaude), perce et soigne mes 2 ampoules (aiguille rougie à la flamme, désinfectant qui pique mais j'ai pas pleuré, compeed, super dur à faire tenir sur un bout de doigt de pied **********), passe un coup de fil chez mes parents, envoie un ou deux sms. Puis au repas j'offre ma bouteille à mes supporters (mes beaux parents pour ceux qui lisent en diagonale) et mange avec appétit le bon repas dominical.Après manger c'est calme...Je m'allonge comme une loque dans l'herbe et je repense à la course.17h, on s'active pour le retour sur Lyon. Le train part à 18h15 (à peu près...si vous êtes soucieux de l'exactitude de l'info, cherchez sur sncf.fr merci)Comment occuper notre petit doupidou pendant 5 h ??? Va bien dormir le doupidou, comme son papa ???? Non ? Ah ? Veut faire quoi ? Marcher dans le train et faire des coucous aux autres gens ??? Veut pleurer très fort et jeter son doudou par terre ??? Ah bon, mais comment on fait pour se reposer, pour enlever chaussures et chaussettes et bouquiner tranquillou ? On attend d'arriver ? Ok;.. ******* Nous comptons les heures.... c'est long. Encore un autre marathon **** Arrivé à Lyon, le doupidou couché, je prends un bon bain : ahhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! (Soupir d'aise)Le lendemain je me lève à 10h. Tranquille. Mes jambes sont bien raides et le soir alors que je fais les courses à carrouf je n'arrive pas à me baisser normalement pour prendre une boîte de vitamines. Du coup je repars avec une cure de glucosamine/chondroitine. Mercredi je me surprends à courir après le bus. Vendredi au boulot je joue au hand (si sui ça s'appelle du boulot ********)Le soir c'est piscine. Bilan de la gestion de ma course. Je suis content de cette gestion. Je pense qu'avec le temps, et à force de me viander, j'ai acquis un peu de connaissance de moi-même. Je me surestime moins, et je ne me crois plus invincible. Par contre, ça fait deux courses que je me dis que j'ai été nettement "en dedans". Sur le 10km de Bron comme sur ce marathon, j'ai été loin, très loin de l'explosion. C'est bien, mais ça mérite un rééquilibrage. De la prudence mais trop en garder sous le pied c'est bien pour l'entraînement, pas pour faire des chronos. En même temps je suis parti avec l'idée de découvrir la distance. Je pense que pour mon prochain je tenterai d'accrocher un chrono. Peut être 3h30 sur un parcours plat ??? 3h40 ? J'en sais rien.Prochain objectif : passer sous 40' sur 10km. 1'35 à tomber, ça devrait m'occuper un moment. *****
Je ne saurais que trop conseiller ce marathon.
Ce que j'ai vu au MVA Le parcours passe de pistes cyclables en petits sentiers, en chemins de vignerons, tout en traversant des villages au charme typique. C'est saisissant, magnifique, charmant, tout ce que vous voudrez, du coup les 42 km ressemblent à un parcours touristique. Impossible de s'ennuyer ! L'organisation, au top. J'ai eu l'impression d'être "aux petits oignons" (demandez à la gaz team si ce n'est pas un compliment de première catégorie **) : confirmation par mail de l'inscription, ambiance bon enfant sur le site du village marathon, le site de Molsheim mérite à lui seul une visite, spaetzle party (même si je n'ai pas pu y aller), ravitaillements fréquents, bien fournis, eau en boutanche "en veux tu en voila", viticulteurs présents sur le parcours avec leurs produits, de beaux cadeaux à l'arrivée...j'en passe, et des meilleures !!!!
Les bénévoles m'ont donné l'impression de tous faire partie de la même famille. Ça sentait l'organisation "à la bonne franquette" parce qu'ils étaient de tous âge et semblaient contents d'être là, mais néanmoins efficace, sérieuse, soucieuse du bien-être des coureurs. Bon j'arrête, z'allez pensez que je suis sous contrat avec le MVA (contre quelques caisses de vin, je ne dirais pas non, note à qui se sentira concerné )On a beaucoup parlé des bosses qui cassent les jambes. Je ne sais pas si c'est parce que je n'avais aucune expérience sur la distance, ou si c'est parce que je gardais en mémoire mes deux Saintélyon (1300m de D+), mais je n'ai pas été gêné du tout par les variations de la déclivité du terrain *** Au contraire, les faux plats et autres courtes montées/descentes ont permis de rester motivé, sans m'ennuyer. Certainement le marathon pourrait être plus plat mais...à quoi bon ? On y perdrait beaucoup.
Programme à suivre.Marathon + 1 semaine repos et un peu de piscineM + 2 semaines : reprise de footings légers + véloM + 3 semaines : reprise footings dans les Vosges + vélo
M + 1 mois reprise des séances normales, progressivement. Je vais reprendre l'entraînement sur 10km (pour passer sous 40'...tout un programme !!!)
Octobre/décembre, Je ferai probablement le Clair de Lune, ou bien La Saintélyon.
Je referais bien un marathon en 2008 ! Pourquoi pas le MVA ????
Pas de casse …mais : Quelques ampoules (quelques watts seulement), les jambes raides comme c’est pas possible (tout le monde se fout de ma démarche), et des courbatures…aux épaules (cool !) Les mercis : A Kikourou et au MVA pour l’invitationAux Kikoureurs présents sur place : on s’est bien marrés !!!! *******A ma douce Claire qui m’a accompagnée, 10h de train aller/retour sur le week end !
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7 commentaires
Commentaire de Khanardô posté le 02-07-2007 à 21:10:00
Content de voir que tu ne t'es pas "cassé" et qu'il te restera du jus pour le off de septembre !
;-)
Bon, plus sérieusement, bravo pour ta perf', un marathon ça reste toujours une référence dans la vie d'un coureur !
Et merci pour le récit, ça valait la peine de l'attendre.
Euh, on te verra sur les photos de Biru ?
:-o
A bientôt !
Commentaire de Loopinette posté le 02-07-2007 à 22:38:00
Super ce récit Vincent, que ça me donnerait presque envie de préparer le MVA 2008 lol :)
ravie en tout cas de t'avoir rencontré. c'était tip top cool :) à une prochaine !
Commentaire de JLW posté le 02-07-2007 à 23:00:00
Sympa ta prose extrêmement détaillée Baobab. Merci de tes compliments mais si si je passe V2 à la rentrée et mon objectif sera d'essayer de passer encore sous les 40 (avec toi ?) sur des 10k (enfin au moins une fois quoi !). Sur qu'avec de telles ambitions et résultats sur le MVA ton prochain marathon sera en 3h30 voire un peu moins. Comme tu le dis, on est parfois un peu trop raisonnable (comme moi d'ailleurs) et on reste en deça de ses vraies possibilités. Notre rencontre fut vraiment sympa et un peu trop courte. Vivement une autre course dans le coin ou ailleurs.
Commentaire de astra wally posté le 03-07-2007 à 00:15:00
bon ben voila, c'était le dernier CR tant attendu. Tous avaient une spécificité et il ne manquait plus que quelqu'un qui parle de sa préparation d'avant course. C'est chose faite. Très instructif autant le régime alimentaire que sur ta préparation physique. On devrait t'appeler Doc Baobab ! Tu a préparé ta course avec sérieux et ton chrono récompense ta longue préparation. Encore bravo Vincent. Je te donne rdv l'année prochaine pour l'édition 2008 ? En tout cas je l'espère.
Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 03-07-2007 à 17:01:00
Etonnant de facilité, une vraie balade pour toi ce marathon !
En plus en 3h45, t'es vraiment incroyable Baobab...
J'ai pris vraiment plaisir à lire ton joli récit,
et te suivre sur ce beau parcours du MVA, comme si j'y étais !
Du coup, j'ai de plus en plus envie de faire un marathon... Arrfff !
L'escargot_du_Revermont
Commentaire de Tortue géniale posté le 04-07-2007 à 08:21:00
Ah ce Baobab quel bel homme ! bravo pour ta perf' mais jusqu'où iras- tu ?
Sympathique CR au demeurant, en espérant te revoir bientôt !
Commentaire de bzh67 posté le 24-07-2007 à 23:00:00
Merci pour le Cr qui me fait revivre la course exactement 01 mois après. Ta facilité sur cette course est impressionnante, surtout que tu t'es retenu pour ne pas te griller. Je pense que l'objectif 03h30 est plus que largement à porter de main. A très bientôt dans le vignoble alsacien
;)))
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