Récit de la course : Marathon de Bazainville 2000, par Le Hareng Saur
Pas d'autre récit pour cette course.
Le récit
Impossible de résister à la pression du peuple. Je vous sens tous fébriles,
prêts à me lyncher parce que je n'ai pas encore donné de mes nouvelles de
mon marathon de Bazainville. Soit, je cède, qu'il soit fait selon la
volonté du peuple.
Je ne vais pas vous re-raconter tout ce que l'Empereur a déjà dit.
En ski m'concerne (sur les 3 derniers kms, ils m'auraient bien aidé, les
skis!!), ça s'est relativement bien passé, mais il me reste encore et
toujours des questionnements sans doute Pomme_de_Terriens.
Euj' m'explique.
Vous vous souvenez, les plus vieux (dont celui de 72 ans avec sa canne!!
Mrrf!!), de mon tout premier marathon de Huy en 98. Alors que je sortais
d'un jogging de Namur (15,3 kms en 1h01'), je me suis complètement fourvoyé
en partant trop vite (semi en 1h42), ce qui m'a fait vivre les 12 derniers
kms les plus affreux de ma vie (1h30 pour les 12 kms).
Depuis, j'ai la hantise de partir trop vite, et je me borne à courir aux
pulsations (160-170). Mais, alors qu'à l'entraînement ou dans des
compétitions comme Sedan - Charleville (Papy est témoin, re-arfff), je
tourne avec ces pulsations à du 4'45", quand j'arrive à mon marathon, je
suis à du 5'05"-5'07".
Je ne comprends plus, d'autant que j'arrive quand même (du moins pour ce
marathon-ci) tout à fait relax au départ. La seule chose est que j'avais
préparé comme Alain mes petites fioles d'Overstimm (pour les kms 5, 15, 25
et 30 puis un coup de fouet au 35) et que je les avais oubliées dans la
voiture pour le départ. J'ai donc dû me contenter de 2 normales (15 et
28ème) et d'un red tonic au 35ème.
Je savais que je démarrais mais je ne savais pas si j'allais terminer, vu
qu'une tendinite au tendon d'Achille Zavatta s'est emparée de moi le
mercredi précédant la course, mais ça s'est bien passé à ce niveau-là
pendant la course.
Donc, cette fois-ci, j'ai démarré avec Benoît, Fernand et Alain le premier
km, en 5'10". Nous avons alors accéléré un peu Benoît et moi, pour passer
en 10' (en descente) au deuxième km. A ce moment-là, mon fils Loïc (8 ans)
nous a rejoints à vélo.
Alors que je me bornais à rester en-dessous de 170, j'ai laissé quelques
mètres d'avance à un peloton où se trouvait Benoît. Je ne voulais surtout
pas me brûler et être un tout petit peu trop rapide.
Au 8ème km, une fameuse ligne droite d'1 km contre le vent, avec le groupe
10m devant moi. J'ai essayé de revenir sur eux dans cette ligne droite,
mais ils m'ont pris 30m d'un seul coup, parce que je ne voulais pas revenir
trop vite.
Passage au 10ème en 51'15".
J'ai quand même décidé de ne pas faire toute la course seul, et j'ai un peu
accéléré pour revenir sur le groupe, quitte à ce qu'il aille un peu plus
vite que mes pulsations, il valait mieux ça que se battre seul contre le
vent.
Revenu sur eux, on a fait la course ensemble (ou à peu près ;) jusqu'au
30ème.
Passage au 20ème en 1h42'41", puis au semi en 1h48"55'
30ème en 2h33'33 avec passage des pulsations au-dessus de 170 après le semi.
Au ravitaillement du 30ème, les autres se sont arrêtés, moi j'ai continué et
je ne les ai pas revu.
Dans la côtelette du 37ème j'ai commencé à baisser de rythme (5'20"-5'30" au
lieu de 5'05-5'10"). Les trois derniers kms en 4'51" (descente), 5'15" puis
6'04" pour les 1200 derniers mètres.
Résultat des courses : 3h37'04"
C'est bien sûr ici que la foule qui a tout suivi s'insurge : "Menteur",
"Leugenaar" (en flamand), "Malhonnête", "Il vole 1'11" sur le dos des
organisateurs des Yvelines, le salaud!!!".
D'abord, permettez-moi de vous dire que les organisateurs, ils n'en ont pas
besoin, de cette minute et de ces 11 secondes. Ils sont bien plus riches
que moi. Na!!
Et puis, souvenez-vous de Florence (mais non, ma femme elle s'appelle
Joëlle, non, je parle du marathon de Florence), ou de Torhout (l'arrêt du
25ème km).
Chez moi, il y a les temps nets et les temps bruts. Les temps bruts, ce
sont les temps de l'organisateur, mes temps à moi décomptent les départs
râtés qu'ils donnent pendant que je suis sur le pot (Florence) ou les arrêts
pollution nature (appelons-les comme ça) comme à Torhout ou ici aux Yvelines
(n'empêche, 1'11" pour trouver un endroit calme, laisser une trace de mon
passage, supprimer cette trace sur mon corps d'athlète, et revenir dans la
course, qui dit mieux que 1'11" ??)
Toujours est-il que je me demande si je partais sur des bases de 3h30 ou
3h25, si ça passerait quand même. Il faudrait que je courre une fois sans
mon polar, et courir uniquement aux pulsations et au temps.
Pour Joëlle, ça s'est bien passé aussi, elle court en 4h10'50" (arrêts
compris). Elle a vraiment eu dur les 4 derniers kms. Petite erreur de
gestion, elle passe en 1h, 2h puis 2h54 au 30ème, ce qu'elle a payé à la
fin. Jean-Philippe (12 ans) l'a beaucoup aidée moralement.
Mais je suis satisfait, d'autant plus qu'après le Médoc, elle a fait un
entraînement tout à fait papy(_s'il_existe_)esque. Alors que je lui avais
conseillé de maintenir le niveau de son entraînement pendant un mois, elle
ne l'a pas fait, et n'a plus fait que des semaines de 20 kms en 3 sorties.
C'est seulement à 15 jours des Yvelines qu'elle a retrouvé son punch (au
rhum), mais trois jours avant le marathon elle ne savait pas si elle allait
courir).
Elle a déjà recouru le jeudi suivant ainsi que le dimanche, peinardos (45').
Moi, par contre, le kiné me conseille de ne pas reprendre avant dimanche, à
cause d'Achille, qui va mieux, mais il vaut mieux ne pas hypothéquer la
suite... de ma carrière (Rmffff).
Allez, je vous laisse, à bientôt.
Pierre Gillain
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