L'auteur : stephnoz
La course : Le Circuit de la Sure - 54 km
Date : 2/6/2024
Lieu : Voiron (Isère)
Affichage : 277 vues
Distance : 54km
Objectif : Pas d'objectif
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Voilà un trail sans prétention qui mérite vraiment d'être mieux connu ! 👍
Autant le dire tout de suite, je n'avais jamais entendu parler auparavant de cette course, qui pourtant est une des plus anciennes courses trail de France, puisque sa 1ere édition date de 1906 !
Je recherchais un trail pas trop long mais avec quand même du dénivelé (3500 D+ pour celui-ci), pour me faire un mini week-end choc dans mon programme d'entrainement pour mes deux grosses courses à venir (Lavaredo & WildStrubel). Je n'avais jamais couru dans le massif de la Chartreuse et ça a été le déclencheur qui m'a poussé à m'inscrire à cette course.
Tout d'abord, rejoindre le départ à Voiron, c'est un vrai plaisir pour un coureur habitant en Ile-de-France comme moi : seulement 2h de TGV pour Lyon et 1h de TER (et un peu de temps de correspondance) et on arrive aux pieds des montagnes ! Très pratique ! 😎
J'arrive en fin de matinée samedi. Petite visite de Voiron : c'est jour de marché, je fais les emplettes de fromages locaux (qui se révèleront être des vraies tueries...), et je vais manger un tablier de sapeur dans un restaurant (le tire-bouchon, je recommande !). Au retour vers mon hôtel, je vais visiter la boutique du chocolatier Bonnat, d'où je repars avec quelques tablettes (les meilleures que j'ai jamais goûtées 😋, il faut quand même faire abstraction du prix !). Bref, le contexte hors course commençait bien, c'est important également !
Récupération du dossard et du package de goodies (bière, miel et une plante que je n'ai pas prise), dans le grand magasin de sport local juste à côté de l'hôtel, petites courses pour acheter le repas du soir et le petit-déj matinal...
La météo s'est nettement dégradée, une pluie diluvienne s'abat sur la ville après mon retour à l'hôtel, et cette pluie va durer des heures... Ca promet pour le lendemain !
La pluie s'est heureusement arrêtée dans la nuit et il ne repleuvra pas le lendemain. Le départ se fait au sec à 6h00, depuis un stade situé au-dessus de la ville. Il fait déjà jour, la frontale ne servira pas.
Traditionnel discours d'avant course : on nous engage à être prudents dans le début de la descente de la Grande Sure, le sommet de la course, car le terrain est très glissant avec la pluie de la veille. Puis le responsable sécurité nous parle d'une passerelle dangereuse car très glissante, sur laquelle il faut passer un par un, sans courir, et en se tenant bien à la rambarde. Le discours se termine, mais 5 minutes plus tard le responsable sécurité reprend la parole pour nous dire : "ah oui on vient de m'apprendre que sur la passerelle il n'y a plus de rembarde parce qu'elle s'est écroulée...". 😵 Petits rires nerveux parmi les coureurs...
C'est le départ ! Moins de 150 coureurs sur cette distance, dont certains en relais. On ne se marche pas sur les pieds.
Les 12 premiers km sont simples, avec deux petites bosses sans difficulté, l'objectif étant de nous amener au pied du massif de la Chartreuse. Le plafond nuageux est très bas...
On doit mettre un peu les pieds dans l'eau pour traverser le canal de l'Herretang, dont le niveau a dû gonfler ces dernières heures, et rejoindre le ravitaillement, juste avant d'attaquer la première montée sérieuse de la course
Ca monte régulièrement, jusqu'à entendre et voir au loin la cascade de la Pisserotte. Avec les pluies de la veille, la cascade dégueule d'eau ! On se croirait à la Réunion... Il faut même monter sur les flancs des berges pour avancer tellement le courant est fort.
Face à la cascade, le spectacle est grandiose. La puissance de la nature ! On est tous émerveillés.
Il faut toutefois continuer à avancer et poursuivre la montée . Le brouillard apparait vers les 1000m d'altitude et ne disparaitra plus sur près de 20 km. On progresse au travers de belles forêts gorgées d'humidité.
Au total depuis la plaine, une montée de 1100D+ jusqu'au refuge Jusson. Le paysage est devenu plus minéral, le calcaire est partout, les arbres disparaissent petit à petit.
Après une pette descente, nouvelle montée bien raide jusqu'au second sommet ; il faut passer dans une cheminée très pentue et glissante. Je fais très attention...
En haut à 1750m le brouillard est très épais. La trace pour redescendre suit d'abord le sentier, puis elle bifurque au travers de prairies d'herbes et là... plus de sentier ! Juste les fanions au sol tous les 20 ou 30 mètres... Autant dire qu'on n'y voir vraiment rien... Je suis bien content d'avoir la trace sur ma montre pour m'aider de temps en temps !
A un moment un coureur sort du brouillard sur ma gauche, il est complètement perdu et bien content de tomber sur moi. On repart ensemble en suivant avec difficulté la trace invisible. Il y a beaucoup de vent et on croise quelques petits névés.
Cette partie pourtant pas très longue est éprouvante, du fait de l'absence de visibilité.
J'abandonne mon compagnon au ravitaillement suivant en eau, perdu dans la brume, et je repars au 25ème km pour attaquer la dernière grosse difficulté de la course : la montée vers la Grande Sure, le sommet de la course à 1900 m d'altitude.
Là, c'est vraiment très raide ! Après quelques dizaines de mètres, on grimpe sur la paroi, il faut mettre les mains quasiment en continu et identifier le chemin à prendre pour continuer à monter. La roche est glissante, il faut être très prudent. Une pente de 35% sur 1km, un passage très fatigant !
En haut, la météo est hostile. Un vent de folie et une température qui n'incite pas à rester...
Dommage qu'on ne voie toujours rien, le paysage doit être grandiose de là-haut...!
Deux organisateurs relèvent les numéros de dossards, blottis sous une tente battue par le vent. Je n'aimerais pas être à leur place 😨 !
Le début de la descente est fidèle à ce qu'on nous avait décrit avant la course : ça glisse et c'est raide. Des rochers partout, le sentier est très technique. Il faut bien s'engager vers la pente pour ne pas glisser. Après une longue partie difficile, on finir par retrouver la forêt avec une monotrace qui descend régulièrement le long du flanc de la montagne. Cette partie est très jolie, on longe et on franchit de nombreuses cascades gorgées d'eau.
Je finis par arriver à la passerelle dont on nous avait parlé en début de course. Finalement sans difficulté particulière, elle est large et stable.
La longue descente continue jusqu'au village de Saint-Joseph-de-Rivière, où il y a un ravitaillement au km 35. Cette descente de 1500m de D- a fait du mal parmi les coureurs. Plusieurs abandonnent à ce ravitaillement.
Je prends le temps de bien manger et boire et je repars pour une longue partie en faux plat qui me fatigue. Il ne reste plus que trois petites bosses mais elles s'avèrent n'être pas si simples que cela. J'alterne entre trottinement et marche. Ces 20 derniers km sont nettement moins intéressants.
Je fait une bonne partie du chemin restant avec un jeune coureur sympa, Anthony. Je suis plus rapide que lui en montée mais il me rattrape en descente (la descente de 1500 D- a fait des dégâts, je n'arrive plus à courir vraiment en descente). Sur le profil de course les bosses semblaient petites mais on les sent bien passer quand même ! Après la première bosse, le chemin est devenu une rivière avec les pluies, il faut courir 300 mètres avec de l'eau jusqu'en haut des chaussures. Finalement pas si désagréable que ça...
En haut de la 2ème bosse, une vue sur le massif de la Chartreuse au loin, avec ses sommets toujours perdus dans les nuages...
Enfin arrive la troisième bosse, bien raide, qui nous emmène par des petits sentiers jusqu'à Notre-Dame de la Vouise, qui surplombe Voiron.
Là, ça sent l'écurie ! 😎 Deux km de descente et c'est l'arrivée ! Je retrouve Anthony qui est arrivé 3 minutes avant moi.
Un bon repas d'après-course (dommage, la bière est payante, je trouve une fois de plus que c'est une mauvaise idée, il faudrait mieux faire payer le dossard 1 ou 2 euros de plus et l'offrir, ce serait moins frustrant surtout quand on n'a pas de monnaie sur soi).
Pour résumer, j'ai beaucoup aimé ce Trail ! Les chemins sont variés, les paysages sont somptueux (un gros regret quand même de n'avoir rien vu du haut 🤨). Les bénévoles et les organisateurs sont très sympas, il y a peu de participants...
Il est probable que je la refasse pour espérer profiter du panorama en haut de la Grande Sure.
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