Récit de la course : 2T2M - 40 km 2024, par Shoto

L'auteur : Shoto

La course : 2T2M - 40 km

Date : 28/4/2024

Lieu : Montlignon (Val-d'Oise)

Affichage : 478 vues

Distance : 42km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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2 autres récits :

2T2M - 41 km boue et souffrance

2T2M - Trail Tour du Massif Montmorencéen.

Mon second trail compétition en 2024. 

Je me suis inscrit sur la version 42 km du 2T2M dans le Val d’oise 95 en banlieue parisienne au nord-ouest de la capitale en ce jour du dimanche 28 avril 2024. Un trail sans barrières horaires.

Autant le dire tout de suite, je suis arrivé bien fatigué et déçu de ma performance à l’arrivée de ce trail et je n’avais vraiment pas envie de rédiger mon habituel récit post course sur notre beau site Kikourou. Mais la lecture du chouette compte rendu détaillé de DEFI13 sur la même course (merci à lui !) m’a finalement donné envie de rédiger quelques impressions qui me serviront sans doute dans ma prépa pour les prochaines échéances plus ou moins proches. Je suis en effet persuadé que les mauvais ressentis de course sont souvent bien meilleurs conseillers pour la suite des courses que les compétitions mieux réussies. 

Alors allons-y !

 

Préambule : j’avais initialement prévu en ce début d’année de recourir le Maxicross de Bouffemont (95) près de Paris sur sa version 40 bornes en guise de phase préparatoire pour le beau Trail des Citadelles 72 km près de Foix dans l'Ariège, mais les Dieux du Trail en avaient sournoisement décidé autrement … je me fais effectivement une belle entorse de cheville droite sur les 25 Bosses en forêt de Fontainebleau tout début janvier alors que j’étais bien monté en puissance sur le dernier trimestre 2023. Résultat = 5 semaines d’arrêt qui me plombe ma prépa … avec 4 kg de trop accumulés pendant cette période que je n’ai jamais réussi à perdre ! çà pique !

Pour couronner le tout, je subis à la reprise de la CAP une petite tendinite du talon d’Achille gauche qui me pénalise fortement dans mes sorties.

… et je morfle donc logiquement sérieusement sur le trail des Citadelles (voir mon récit) … puis sur le 2T2M. La faute prioritairement évidemment à un manque de volume d’entrainement, de distance, de surpoids et de dénivelé car je redoutais de tirer trop sur la cheville et le tendon d’Achille. 

 

Toutefois, contrairement au départ du trail des citadelles, j’arrive au 2T2M après une bonne nuit de sommeil, moins fatigué professionnellement et plutôt motivé pour me rassurer ou me « venger » des mauvaises sensations du trail compétition précédent. J’arrive donc assez confiant en me disant que ma remontée en puissance (relative) dans mon entrainement devrait ne pas trop me voir subir ces 42 km prévus aujourd’hui … je me trompais !

 

Un petit clin d’œil à notre champion de trail Aurélien COLLET co-organisateur de l’événement du jour, grâce à qui je suis présent aujourd’hui sur le 2T2M. Merci Aurélien de m’avoir proposé de reporter mon annulation du Maxicross sur le 2T2M que je cours pour la première fois, et de surcroit sans surcout financier. Très sympa ! Bel esprit sportif.

 

Le site de départ et d’arrivée de la course est vraiment très sympa : le parc de la Mayotte est accolé au massif forestier de la forêt de Montmorency.

Un speaker peu loquace au départ qui nous ne nous crie pas dans les oreilles à pleins décibels au petit matin et qui nous change de la gouaille de Mister Super Ludo Collet (je viens de percuter qu’il a le même nom de famille qu’Aurélien, même famille ?). Un briefing de course synthétique et efficace par Aurélien, et hop direct dans la forêt ! 

 

Evidemment, je pars très doucement en fond de peloton pour ne pas me cramer dés le départ vu mes piètres performances sportives de début d’année. Le ton est donné tout de suite ; les 325 partants pataugent dans 25 cm de boue collante, il faut dire qu’il a bien plu la veille et l‘avant-veille.  Le temps est couvert ce matin avec du vent qui passe au-dessus des cimes des arbres et par moment, nous sommes arrosés par un très léger crachin peu gênant pour un normand comme moi. La température est convenable ; 11°C au départ. Bref, c’est cool !

Je me marre car je vois un autre traileur courir en « five fingers » qui n’est pas vraiment une chaussure mais plutôt une espèce de gant de pieds avec un amorti ultra minimaliste. Il sautille dans la boue, c’est peut être lui qui a raison pour affronter la gadouillasse du jour. 

Plus loin, un autre traileur me double carrément en sandales de course, les pieds à l'air libre ! Nous sommes là dans l’ultra-ultra minimalisme ! Qui a dit que les traileurs n’étaient pas des fous furieux ! :-).

 

1ère boucle avant de revenir sur le parc de la Mayotte, nous passons près de l’énorme tour TDF très massive sur une hauteur bien venteuse avec un crachin de pluie en pleine face avant de retomber à l’abris en forêt. 

Ma tenue du jour est plutôt adaptée au climat local de ce dimanche 28 avril 2024. Short en bas + chaussettes montantes (pour cacher mon strapping bien serré pour la sécurité de mes chevilles) + tee shirt avec manches longues par-dessus et manchettes. Une petite veste légère sans manche coupe-vent. Quelques pâtes de fruit que je ne toucherais même pas et qui sont rangées dans un sac à dos léger comprenant une poche à eau d’1 litre et 2 flasques à l’avant dont 1 vide au départ. Avec un joli beuff sur la tête. J’allais oublier mes Salomon Seed Cross 4 crantées aux pieds qui vont courir l’une de leurs dernières courses avant de laisser la place à la version 6.

 

Retour à la Mayotte = 1er ravito = 10 Km.

Je déroule gentiment sur les 10ers km sans excès. Les 6 premiers km sont vraiment roulants et nous arrivons vite au 1er ravito du 10 km qui se trouve sur le parc de la Mayotte que je viens de quitter 1h16mn plutôt. Fin de la 1ère boucle ! Presque plus de tucs au ravito mais celui-ci reste tout de même bien mieux achalandé que sur l’Ecotrail parisien. Bravo aux organisateurs.

Attaquons la grosse seconde boucle ! 

RDV au prochain ravito qui est situé au 32ème Km … comme DEFI 13, je trouve le 1er ravito trop près du départ et le second bien trop loin. Je ne néglige donc pas le 1er ravito malgré mon petit déjeuner copieux du matin !

 

Nous replongeons dans les sentiers forestiers croisant au fil de l’eau de la matinée de nombreux randonneurs et VTTistes. Je ne rencontre pas les mêmes énergumènes que DEFI13 à priori (voir son récit). Ceux que nous croisons nous disent bonjour et s’écartent gentiment pour nous laisser passer.

Nous passons 2 fois près du beau château fort de la Chasse datant du XIIème siècle,  joliment planté près d’un petit plan d’eau situé au cœur de la forêt de Montmorency. Son architecture est originale.  Je ne connaissais pas cette belle demeure fortifiée datant du moyen âge et ayant connu la guerre de cent ans et c’est une belle surprise.  

Les sentiers semblent plus roulants que sur le Maxi Cross de Bouffemont et les quelques murs glissants que nous affrontons sont abordables malgré l’absence de cordes et les glissades … à ceux qui réclament des cordes, je préfère les trails bio !

12ème Km = petit coup de mou. 

15ème Km = bon gros coup de mou. Bon ! ça va encore être compliqué aujourd’hui si près du départ pourtant prudent, je suis un peu effaré ! Il va falloir sérieusement revoir mon plan d’entrainement et préparer plus activement mon futur 80 km prévu en juin en Normandie ! 

Bonne nouvelle du jour toutefois, ma tendinite de talon d’Achille semble me foutre globalement la paix. 

Je sors mes bâtons à ce moment de la course. Je ne devrais plus désormais gêner les autres traileurs.

Alors que nous attaquons le « fameux M » présent également dans le Maxicross de Bouffemont, j’entends soudain hurler loin derrière moi. Des traileurs ayant fait une « belle coupe » et évité ainsi le M ont rejoint directement notre sentier. Ce n’est évidemment pas du goût de ceux qui viennent de se taper les bosses !  Acte volontaire ou inattention ? 

Le balisage (rouge et bleu) n’est visiblement pas assez serré sur la course et les virages à angle droit pour replonger dans des petites sentes en forêt ne sont pas assez marqués et balisés. Avec la fatigue et l’inattention, il est vite facile de faire un tout droit et de rater une coche … d’autant que les nombreux « spaghettis » comme dit DEFI13 dans son récit, n’aident pas à rester concentrer sur le sentier ! Il faudrait peut être comme sur les Templiers installer des rubalises ou de la végétation au sol pour marquer les changements de trajectoire sur les gros chemins. 

Plus loin, alors que je m’offusquais de ces vilains malotrus qui trichaient sur le M, me voilà avec d’autres traileurs à croiser d’autres coureurs du 40 km qui eux visiblement étaient sur le bon parcours ! Mince, on a coupé ! quelle est la longueur de la coupe que nous venons de faire par inattention ? J’aurais 41 310 m au compteur GPS à l’arrivée, nous avons dû rater environ un kilomètre de sentier ? pas cool et peu sportif …

Plus loin encore, je vois débouler un traileur de l’UA SOCIETE GENERALE sortant d’un autre chemin. (Je reconnais un copain du Youtuber Pierre Bichon). Il m’avait doublé peu de temps auparavant !  Il s’est trompé et semble contrarié. Je ne comprends rien car sur les temps de passage généraux indiqués sur le classement général final, il figurera loin devant moi à tous les passages pointés et nous ne nous sommes théoriquement pas croisé ! … va comprendre ….

 

La BOUE

Même si je trouve globalement le parcours plus roulant que sur les autres gros trails parisiens que j’ai courus dans le coin (Maxicross +40 Bosses + Trail des Châtaignes), la particularité du jour réside dans cette belle mélasse grise et noire de boue qui nous colle littéralement à nos basques de traileurs en goguette ! Sacré cataplasme ! la boue n’est pas très liquide globalement mais elle est surtout très collante ! Moi qui ne serre pas trop mes laçages type commando de mes lacets chaussures, je sens vite mes talons se décoller des fonds de chaussures et je subodore que je risque de perdre 1 ou 2 chaussures avant la fin de course ! … La marre nauséabonde tente à chaque foulée de me dérober mes chaussures !

Je suis effaré car sur plusieurs kilomètres, certains chemins sont boueux sans interruption. Je m’amuse à observer mes confrères et consœurs du jour tenter d’éviter la boue, patinant avec leurs semelles souples pour certain(e)s comme des danseuses sur la glace … et zoup ! le cul par terre. J’aide 2 ou 3 traileurs et traileuses à se relever. Ma méthode est moins fine et à priori plus efficace. Je pense à Maitre Bubulle, célèbre Kikoureur qui préfère faire systématiquement un tout droit dans la boue ! Belle technique que je prends mienne aujourd’hui ! Comme un BULDOZER, je fonce droit dans les marres, j’écarte les bras munis de mes solides bâtons et je pousse bien sur mes tiges … 4 points d’appuis valent mieux que 2 ! j’arrive même à continuer à trottiner dans la gadoue et je me rends compte que je rattrape et double des traileurs pourtant plus rapides et plus véloces sur les plats et les descentes.  Belle expérience du jour. 

L’inconvénient est toutefois qu’à ce petit jeu, des cailloux entrent dans mes chaussures et telles une véritable râpe vont me coller de belles ampoules de talons que je constaterais à l’arrivée. 

 

Gros coup de bambou !  Mes datas de cardio que j’analyserai après course montrent que mon rythme cardiaque s’écroule après 4 heures de course environ alors que je ne suis pas encore arrivé au second ravito. Après le 20ème km je descends dans une lente agonie que je connais bien, mentalement c’est dur mais mon expérience trailique me permet de gérer sans trop de casse ces périodes difficiles. Musculairement ca va, mentalement ca va quand même, mais le cardio est faiblard et les montées de plus en plus difficiles à gravir. C’est dur aussi de voir des wagons de coureurs vous doubler (je vais perdre 61 places entre le 1er ravito et l'arrivée). Visiblement ma forme du jour n’est pas bien meilleure que sur mon trail des Citadelles. Je ne suis actuellement pas formaté pour un 40 bornes ! 

Ma technique est toutefois bien rôdée dans ces conditions ; il me faut gérer la souffrance. Je me sers activement de mes bâtons. Sur le plat, je m’astreins à trottiner (à la vitesse de l’escargot au galop) en balançant bien les bras et ne pas marcher sauf dans les montées légères où je passe en marche nordique active poussant alternativement sur les tiges. Dans les fortes montées, je me hisse sur les bâtons faisant travailler le haut du corps. Quand la souffrance est trop forte sur le plat et les descentes, je trottine en poussant également au maximum sur les bâtons, soulageant les membres inférieurs un peu grippés en ce jour de Trail compétition. Bien en a pris de remplir une de mes gourdettes ventrale de Coca, je sens que mon corps réclame du sucre liquide. Mais je n’ai pas faim.

A ce stade de la course, les coureurs du 20 km (dossards verts), ceux du 60km (rouges) et du 80km (noirs) sont plutôt mélangés. Je suis agréablement surpris aujourd’hui contrairement aux autres trails parisiens de ne pas être gênés par la densité des autres courses. Pas trop de monde, passages fluides, c’est vraiment très sympa. Nonobstant ma condition physique faiblarde du jour, je trouve ce trail vraiment sympa et je reviendrais.  

Je découvrirais toutefois à la lecture de DEFI13 courant comme une F1 loin devant moi dans la même course que cela n’a pas été son cas, gêné par le ventre mou du 20 km ! comme quoi, y a du bon parfois à être un traileur lent ! (je plaisante car ce n’est pas toujours le cas !).

 

LE TOTEM = 32 km

A ce rythme certes lent mais plutôt efficace pour un naufragé du trail, j’arrive laborieusement au ravito appelé LE TOTEM, du 32 km qui est séparé en 2 pour accueillir d’un côté les coureurs des versions 60km et 80km, de l’autre ceux du 20 Km et du 40 Km. 

Je retrouve au ravito un sympathique traileur du 40 habillé en rouge qui m’avait doublé et avec qui j’avais discuté. Il me dit qu’il est cramé et qu’il a mal aux jambes. Bienvenu au club ! Il m’apprend qu’il est comme de nombreux traileurs parmi nous en phase de prépa d’ultratrails et qu’il a couru un Maratrail la semaine dernière dans le nord de la France ! Gonflé le lascar !  Normal qu’il soit fatigué !

Contrairement à mes habitudes je vais rester presque un quart d’heures à me refaire la cerise à ce ravito très bien achalandé (encore bravo les organisateurs) – Je m’assieds sur les sièges mis à notre disposition et prends le temps de bien m'alimenter et de me réhydrater. Outch ! la reprise à trottiner ensuite à la sortie du ravito est compliquée ! de vraies jambes de bois !

 

Dernière ligne droite, et derniers 10 km ! … mouaih … plutôt une ligne pleine de spaghettis, boue et de montées / descentes. 

Je me dis que contrairement au trail des citadelles où j’étais d’ailleurs encore plus cramé et fatigué, il ne me reste « que » moins de 2 heures de course … normalement. Je vais donc optimiser ma course, continuer à trottiner sur le plat et dans les descentes, ne pas m’arrêter dans les montées, pousser sur les bâtons et passer en marche nordique active (alternant les poussées de bâtons en cohérence avec les jambes) dans les légers plats montants. Les minutes et kilomètres semblent s'étirer lentement.

Seulement 2 km après le ravito LE TOTEM qui m’avait bien requinqué, je suis de nouveau cuit et asséché, comptant les derniers kilomètres en attendant que bipe mon GPS à chaque km  … chaque centaine de mètre est un calvaire de souffrance subie mais assumée.  

 

Je suis presque surpris de tomber 2 heures plus tard après le dernier ravito sur le parc de la Mayotte qui surgit de la forêt. Un dernier tour de parc, un traileur sympathique du 40 Km, Patrice, qui me double et avec qui nous échangeons brièvement nos impressions de course. Derniers escaliers avant de monter à l’arche d’arrivée. 

Je boucle en 6h38mn un chrono peu glorieux pour une 221ème place sur 311 arrivés classés. Pas terrible mais je suis Finisher. Malgré la souffrance, cette bonne claque du jour va me permettre de me booster pour mes prochaines semaines d’entrainement avant de courir les 80 Km de la BARJO mi-juin dans le cotentin Normand et les 27km entre amis de la Montagn’Hard dans les Alpes début juillet.  

J’arrive toutefois tellement bien cramé que le plaisir habituel de la course n’est pas vraiment au RDV. Ma cote Betrail (ma référence) sur mes 2 derniers trails de début 2024 montre que je suis 15% en dessous de ce que je fais habituellement, une bonne référence pour analyser mon niveau de forme et de course. Mes datas d’analyse GPS post course me donnent de bonnes infos pour la conduite à tenir dans les prochaines semaines … et comme écrivait Nietzche = tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ! 

Vive le trail !

Je recommande ce TRAIL 2T2M bien organisé par le sympathique Aurélien COLLET et ses co-organisateurs. Je reviendrai sur cette course. La forêt et le lieu de départ sont vraiment sympas. Le château de la Chasse est un lieu à visiter également.

Shoto

2 commentaires

Commentaire de defi13 posté le 02-05-2024 à 11:04:57

salut Shoto. Merci pour ton gentil message et bravo à toi d'avoir fini ce trail difficile. Nous n'avons pas de dénivelé effrayant en région parisienne, mais ces rendez-vous dans le Val-d'Oise ou en forêt de Fontainebleau forgent le mental. Les conditions rendent notre progression vraiment compliquée. Ça nous donne de quoi alimenter nos préparations et fait monter notre jauge d'expérience. En aparté, je pense que c'est la pratique très régulière (3-4 ou 5 voire 6 sorties par semaines pendant des mois et des mois) qui nous permet d'atteindre notre niveau de forme optimale. Bien sûr si dans ces mois de pratique il y a des trails de préparation et des sorties spécifiques c'est la cerise sur le gâteau.
Bon courage pour tes deux échéances à venir, je suivrai ça d'autant plus que la Montagn'hard me fait de l’œil depuis un moment, mais je n'y serai pas la faute à l'emploi du temps pro.

Commentaire de Shoto posté le 03-05-2024 à 22:22:21

Merci DEFI13 pour ton message sympathique. Oui tu as raison. Un bon volume d'entraînement permet de bien mieux profiter de nos trails compétitions. A cause de mes blessures c'est ce qui m'a manqué ces derniers mois. Bon courage pour tes prochaines échéances. Et profite bien.

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