Récit de la course : La Montée du Wintersberg 2023, par Zaille

L'auteur : Zaille

La course : La Montée du Wintersberg

Date : 5/11/2023

Lieu : Niederbronn Les Bains (Bas-Rhin)

Affichage : 313 vues

Distance : 11km

Objectif : Pas d'objectif

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Retour sur la mythique montée du Wintersberg et son non moins mythique MUR

La montée du Wintersberg : le retour !! Effectivement, ça faisait un bail, d’après mes archives, ma dernière participation à ce monument des Vosges du Nord date de 2016. Pourtant j’y suis régulièrement mais uniquement pour supporter Laetitia beaucoup plus assidue sur cette course.

 

Mini-trail

Le parcours a un peu été modifié/rallongé depuis ma dernière participation mais rien qui ne change fondamentalement la silhouette plutôt sexy du profil de ce mini-trail. En effet, l’attraction principale de ces 10,5km et 470m de D+ est toujours là, le bien-nommé MUR. Un raidard qui vous explose les cuisses et le cœur pour vous emmener au pied d’un zig-zag technique menant à la tour du Wintersberg : 210m de D+ en un peu plus d’un km.

Pour ne pas être pris au dépourvu et me remémorer cette boucherie avant le jour J, j’ai fait 3 reconnaissances où je me suis imposé à chaque fois un A-R dans cette portion où marcher n’est clairement pas une option pour 99% (voire plus) des coureurs. Le cardio prend cher à chaque fois et même en mode rando mais c’est pour ça qu’on l’aime bien cette course de fin de saison !

Après une semaine allégée et la fondue savoyarde du samedi soir, je me sens prêt. Le départ est à 10h donc réveil en douceur avec une première attention à la météo qui était plutôt humide toute la semaine. Avec de la chance on passera entre les gouttes aujourd’hui. Dans tous les cas je vais courir en court, ça va chauffer très vite avec le départ sur une piste d’athlé.

 

Les fauves sont lâchés

Avec Laetitia, on arrive bien à l’heure et la récupération du dossard est super fluide, on est presque trop en avance. A 9h35 on part finalement s’échauffer un peu, il ne pleut pas mais un vent bien désagréable nous souffle dans les oreilles, on aurait peut-être dû prendre un haut à manches longues. On salue quelques amis puis Thomas mon beau-frère et son fils Thibault qui est bien motivé pour animer la tête de course.

Je me positionne dans le sas de départ, plutôt vers l’avant, j’espère arriver dans le 1er quart et veux éviter d’être bloqué par la masse des plus de 500 coureurs dans les premiers single. Le speaker fait bien son boulot, l’ambiance, la pression puis le stress montent. Décompte … 10 … 9 … 8 … … 3 … 2 … 1 … les fauves sont lâchés et comme prévu, ça part vite, très vite !

 

Qu’est-ce que tu fous là ? 

Sortie de stade, une petite bosse, route qui redescend et nous voilà sur les chemins. On commence avec du large bien roulant mais constellé de flaques plus ou moins profondes. Je choisis de ne pas tout de suite jouer au sanglier et évite les bains de pieds comme je peux. Premier kilo en 4:18, waow ! J’arrive au niveau de mon beau-frère : « qu’est-ce que tu fous là ? ». Ce cycliste, très sportif, est sensé être bien plus loin devant moi-même si la course à pied n’est de loin pas sa spécialité.

On est sur un profil en faux-plat montant jusqu’au km3 où on bifurque sur un premier monotrace à la pente beaucoup plus sérieuse. A l’entraînement je trottinais dans cette portion mais les coureurs devant moi me forcent à la marche. Pas grave, je vais pouvoir récupérer un peu même si j’essaie par endroit de courir un peu pour gagner une ou deux places.

Les pourcentages se réduisent en retournant sur un gros chemin, on en profite tous pour souffler un peu et appliquer à nouveau une foulée plus souple. Le mur est en approche, on va bientôt en chier pour de bon. Thomas est dans mes baskets et me dépassent dans la descente juste avant le rayon boucherie pour lequel on a tous pris notre ticket, à la queuleuleu maintenant !

 

Mains sur les cuisses

C’est parti, je trottine encore un peu mais beaucoup marchent déjà. Le premier tronçon est faisable en courant mais l’allure d’approche n’est pas la même qu’à l’entraînement. La FCMax est chatouillée voire défoncée, en tout cas les battements du palpitant se font sentir jusqu’au bout des doigts. Les mains sur les cuisses, j’appuie pour soulager les jambons. Au loin, tout en haut, on devine la fanzone qui se fait déjà bien entendre.

Dans la dernière partie, Thomas me redépasse, il prend très vite 3-4 places d’avance sur moi. Je le garde à l’œil mais avance tête baissée même en traversant la folie des supporters. C’est dommage, je ne verrai pas grand-chose même si l’audio en dit long sur la l’ambiance de feu que les Vosgirunners ont su instaurer au fil des ans sur cette portion devenue mythique.

Enfin on peut recourir un peu, juste un peu de plat pour rallier le petit sentier technique qui va mener au point culminant : le Wintersberg et sa tour. J’essaie de courir tout le long et arrive même à dépasser çà et là. Une fois cette difficulté passer, le profil sera principalement descendant. Je zappe le ravito de la tour et commence direct à remettre du rythme dans ma foulée pour attaquer la descente.

 

En toute confiance

Chaussé d’une nouvelle paire d’Altra Lone Peak aux crampons acérés à peine étrennés, je me lance en toute confiance malgré les racines et les feuilles trempées dans ce premier tronçon. C’est étroit et encombré mais je réussie à doubler, parfois un peu brutalement, quelques coureurs plus prudents. Moi, personne ne me dépasse, j’ai bien progressé en descente et mes différentes reco y sont très probablement pour quelque chose.

Je retrouve Thomas et le dépasse en glissade dans la boue juste avant un petit coup de cul. Je ralentis par la force des choses mais dépasse encore quelques concurrents avant une nouvelle descente, la dernière et aussi la plus longue. Entre gros chemins et petits singles techniques, je me fais plaisir en constatant mon aisance plutôt inédite.

Un bénévole m’annonce une 84ème place. Top 100, pas mal mais bon … Pas de quoi fouetter un chaton ! Je suis dans les 20%, 15% serait mieux mais bon … Passons à autre chose, le passage du Lichteneck ne pardonne aucun défaut de concentration : pierres, racines, tous les ingrédients sont réunis pour se faire une cheville, restons focus.

 

Je suis cuit

Cette dernière descente se termine par un tout-droit habillé de feuilles et de boue, je dérape deux fois et entend un juron en alsacien derrière moi, mon poursuivant a apparemment eu moins de chance ou de maîtrise que moi. On arrive au point bas au niveau de l’usine Celtic. Quelques mètres de bitume et c’est l’avant-dernier coup de cul dans un confortable petit sentier. Ça monte, pas trop mais j’ai l’impression de faire du sur-place.

Une impression qui est en faite une réalité que je constate cruellement avec le nombre de coureurs qui me dépassent. Je suis cuit. La descente faite à tombeau ouvert ne m’a pas permis de récupérer de l’effort lors de la première moitié en montée. J’ai du mal. On enchaîne par une dernière dose de D+ bitumée sur une piste cyclable. Rebelotte, j’oublie ma 84ème place, je m’enfoue d’ailleurs, l’arrivée est proche.

 

Le plaisir était au rendez-vous

Comme le départ, l’arrivée se faire sur le tartan du stade. Pas de sprint pour moi et je continue de me faire doubler. Au loin j’entends le speaker qui annonce l’arrivée de la 2ème féminine, bravo à elle. Plus que quelques mètres pour moi : 1h04 et quelques secondes et 97e/521. Le chrono est un peu décevant, je pensais être plus proche que ça des 1h mais bon, j’ai vraiment fait mon maximum mais je crois que ce format court commence à ne plus être de mon ressort.

Même si le chrono n’est pas dans mes attentes, je suis content de ma course car le plaisir, dans les descentes notamment, était au rendez-vous. Je retrouve Thibault sur la ligne d’arrivée lui aussi un peu déçu, il termina cependant à une très belle 12ème place avec un chrono de 54 minutes. Thomas arrivera 2 minutes après moi, c’était sympa d’avoir pu me « bagarrer » avec lui pendant une grosse partie de la course. Laetitia quant à elle mettra 1h15.

On termine tous ensemble cette édition autour du traditionnel verre de vin chaud en refaisant comme d’habitude la course. Il y a de fortes chances que l’on se revoit tous à ce même endroit l’année prochaine. En attendant, d’autres aventures, un peu plus longues, m’attendent sous peu …

1 commentaire

Commentaire de poucet posté le 07-11-2023 à 16:07:23

Plein de bons souvenirs sur cette Montée du Wintersberg que je faisais régulièrement lorsqu'elle était au Trophée des Vosges. Toujours une belle ambiance chez les Vosgirunners. Bravo pour ta joli perf malgré le petit coup de mou a la fin. Merci pour ce petit récit très sympa qui reflete parfaitement l'état d'esprit de la course .

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