L'auteur : AlexP33
La course : Les Trois Cols - 145 km
Date : 18/5/2023
Lieu : La Tour De Salvagny (Rhône)
Affichage : 847 vues
Distance : 145km
Objectif : Se dépenser
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4 autres récits :
Pour ne pas trop s’encrouter il faut de temps en temps enfiler un dossard, ça aide au moins à se bouger un minimum à l’entrainement. En 2023 pas de défit en vue, j’ai simplement dans l’idée de m’essayer à une cyclosportive « longue ». Ca sera les 3 cols version 143 km.
La préparation sera bien juste pour une distance pareille, du home trainer, des sorties de 2h et 3 sorties un peu plus longues sans dépasser les 120 km. Je m’attends à être court car le vélo c’est pas la course à pied, on ne peut pas compter sur l’effet de masse pour « briller ».
La veille dans ma tête je laisse le vélo au garage, les insomnies à répétition ont raison de la motivation mais par magie et pour une fois je vais dormir comme un bébé et ouvrir les yeux à 6h30… purée je suis frais, finalement j’y vais ! Je saute du lit, avale un café et 2 tartines, jette le vélo dans la voiture et s’est parti. Deuxième miracle de la journée je n’ai rien oublié même si les chaussures ont bien failli rester dans le garage.
Sur place inscription, etc… le temps file j’ai à peine 15’ pour m’échauffer, je croise Baptiste de veloatrisanal.fr avant le départ, on papote en direction de la ligne.
8h45 : c’est parti pour un parcours disons « vallonné » avec ses 2800 m de dénivelé et composé en gros de 4 difficultés + 2 juges de paix dans le final :
Bien sûr les montées sont importantes à gérer mais je sais d’avance qu’il ne faut pas se louper au dernier « sommet » (km 108) et au pétard de St Pierre la Palu avec son passage à 15% (expérience des éditions précédentes sur le 93 km).
Revenons-en à la course, je reste presque sage en attendant la première difficulté et me trouve dans un groupe qui va pas mal. Etant un gros diesel je n'ai pas forcé pour rester plus à l'avant car je me serai grillé.
Arrive la première grimpée, les troupes commencent à s’éparpiller. En haut on est 3 à naviguer entre 2 groupes, je sens bien que je suis le moins bon du lot mais il faut jouer sa carte alors je gère pour rester dans les roues. On sera repris dans la descente qui nous amène vers la deuxième ascension (crois Perrière). Il y en a pour presque 7 km donc pas d'autre choix que de se mettre à son rythme. Un groupe s'est à nouveau formé mais en haut on est sur un espèce de plateau et on aperçoit une vingtaine de coureurs 30’’ devant. Alex reste calme… un gars me regarde et me dit qu’on y va. Je suis faible, feu, on visse à bloc pendant 5 bornes mon compagnon de route pète et je finis par faire la jonction dans la bosse avant Duerne. Km 45 j’ai déjà tiré une grosse cartouche 🥵.
Les 30 bornes à venir sont faciles et du coup je me planque en attendant que ça passe pour me refaire. Km 73 : 2ème difficulté du jour, je gère toujours mes forces en queue du groupe mais je suis (montée vers Aveize). Je sais déjà que c'est le mieux que je pourrai faire ! En haut on va encore avoir 10 bornes de plat puis descente, même stratégie : rester calme et gérer ses forces ! Et nous voilà prêt pour la dernière grosse difficulté, plus les km avancent et plus je sens que ça va être compliqué parce que je commence à être sec. Le coup de grâce arrive vers Faverges avec un succession de coups de cul durant lesquels je vais progressivement lâcher. On est 3 ou 4 dans la même situation on va serrer les dents jusqu’au col des Brosses et dans la descente vers Yzeron on donne tout pour rentre parce qu’après il ne reste qu’à monter sur les crêtes avant de basculer vers le final plutôt plat. On arrive à nos fins mais je suis cramé. Un des gars avec qui je suis rentré me dit « c’est bon »… je lui demande pour combien de temps !
Sur le début de cette dernière petite ascension le groupe n’est pas trop nerveux je m'accroche mais plus le sommet approche et pire c’est… je vais péter à 200 m du but. Derrière pas un chat, devant ça s’éloigne irrémédiablement : c’est le moment de faire le bilan.
Il reste 35 bornes et 1h15 pour passer la barre des 5h qui était mon objectif. Problème je suis presque à sec, il me reste ½ barre de céréale et je suis à deux doigts de la fringale. Je me concentre, avale ce qui me reste bois mon fond d’isostar et passe en mode gestion. Les km vont défiler, ponctués par les dernières difficultés (St Pierre la Palu sera un supplice). J’espérais presque qu’un groupe rentre pour faire la sangsue mais ça n’arrivera jamais et je me présente en bas de la montée du Casino pour avaler péniblement les 2 derniers kilo. Pour l’anecdote un gars de la rando s’est senti des ailes et voulait me montrer qui était le patron : j’ai beau être qu’un sportif moyen et cramé, il ne fallait pas jouer !
Au final je coupe la ligne en 4h50 et 86ème position (265 à l'arrivée). C’est parfait, pour espérer mieux il faudrait faire plus de km ! Il n’y a pas de secrets mais c’est très bien comme cela.
La cerise sur le gâteau c’est que j’ai roulé sur le deuxième cadre acier que j’ai fini il y a quelques mois. J’aurai passé toutes le heures de fabrication à pédaler j’aurai sans doute fait mieux mais le plaisir n’aurai jamais été le même. Je ne peux m'empêcher de coller une photo :
PS : désolé au forum kikourou que je pollue avec mes récits de vélo mais j'ai pris l'habitude d'archiver ici, alors je continue.
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1 commentaire
Commentaire de philkikou posté le 21-05-2023 à 20:03:59
Comment ça de la pollution avec des récits vélo ?... Non mais ça va pas la tête :-) ! Bravo pour ta belle monture et perf. avec pas des masses de sorties !
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