L'auteur : lstauf
La course : Campo dei Fiori Trail - 38 km
Date : 13/3/2022
Lieu : Gavirate (VA) (Italie)
Affichage : 432 vues
Distance : 38km
Objectif : Terminer
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Pas d'autre récit pour cette course.
Le EOLO Campo dei Fiori Trail se déroule près de Varese en Italie. C’est à environ 3 heures de route de l'endroit où j’habite en Suisse.
Cette région profite du climat du Sud, les montagnes sur le parcours du trail culminent à une altitude d'environ 1200m avec un départ se donnant à Gavirate au bord du Lac de Varese à 238m d’altitude.
Ce trail me semblait un bon moyen de faire une course un peu plus tôt dans la saison que d’habitude. Il se déroule dans un beau parc régional, et, en plus, c’est la région d’origine de Luca Papi qui a participé au 50km après son programme dantesque de début mars (enchaînement Ultra Trail Tarragona 320km et Transgrancanaria 128km).
Quatres distances sont proposées à l'EOLO Campo dei Fiori Trail: 28, 38, 50 et 75km avec respectivement 1300, 2200, 3000, 4400m de D+. Je me suis inscrit sur le 38km dont le départ est donné simultanément avec le 28km à 9h du matin.
Un peu de soleil et pas de pluie (il n’a quasi pas plu depuis 3 mois sur la région...) sont annoncés pour la journée. Pour l’habillement, c’est plus délicat à cause de la température basse au départ (4°C) et supposée basse (également 4°C) mais sans vent sur les sommets au cours de la journée. Je me décide pour un legging long.
En me rendant au départ, le premier coureur que je vois est en short! Donc retour immédiat en quelques pas à l’hébergement pour chercher un cuissard court et un legging 3/4. Pour le haut, c’est plus simple. Les deux couches, un col roulé à manches longues et une veste légère, permettent de s’adapter assez facilement à la température ambiante et à venir. Après essai de presque toute ma garderobe près du départ, je me décide pour le legging 3/4 qui tempèrent les genoux.
Le départ (alt. 238m) s’effectue paisiblement sous un soleil timide après avoir écouté l’hymne national italien. Nous sommes 246 coureurs pour le 38km et 472 coureurs pour le 28km. Tous les coureurs doivent porter le masque FFP2 au départ ce qui limite probablement les envies d’accélération de certains.
Après les 2 premiers kilomètres de routes et de chemins qui permettent à chacun de trouver son rythme et sa place dans le peloton, j’avais remarqué sur la carte un rétrécissement du sentier. En effet, le peloton a progressé sagement à la queue leu leu sur cette section.
La course nous conduit ensuite à l’horizontale sur des sentiers larges agréables à courir à travers des forêts de feuillus mais qui, bien sûr, sont encore sans feuilles à cette saison. Par contre, de nombreuses feuilles sèches couvrent le sol et, par endroit suite au passage des coureurs, se transforment en confettis.
Nous passons par Velate où se trouve un premier ravitaillement liquide. Le paysage forestier change alors puisque les organisateurs nous font prendre le chemin du Sacro Monte di Varese qui est classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Sur ce chemin se trouvent en effet quatorze chapelles réparties le long d’un sentier pavé de deux kilomètres. Les coureurs se mélangent aux pèlerins. Chacun marche à son rythme appuyé sur ses bâtons aux couleurs différentes. Cette première montée se termine au village de Santa Maria del Monte que nous traversons par des ruelles étroites et surplombées par d'esthétiques portes cochères.
Le prochain point particulier du parcours est la montée d’une partie des escaliers d'un ancien funiculaire construit en 1911. Les rails ont disparus mais les marches des escaliers sont encore praticables. Le pente est d’environ 50%. En fait, la montée se fait en colonne à un rythme très raisonnable puisque les coureurs les plus rapides sont déjà loin.
Après 120m de dénivelé, on atteint le haut des escaliers (alt. 1032m) marquant la séparation des 28km et des 38km. [Pos. 132eme, 15.2km, 1h59]. On découvre alors un paysage de forêts plus denses en courant sur des monotraces descendantes. La première partie de cette section est particulièrement raide.
Un ravitaillement liquide et solide est servi au bas de la descente à côté d’un bâtiment isolé. Je me sers de morceaux de parmesan, de chocolat et de gâteau à la confiture. Pour les flasques, je demande un liquide isotonique. Sali? me répond-on. D’accord pour sali! en supposant qu’il s’agit d’un liquide salé et non de nettoyage. Une section de chemin plat conduit au village de Brinzio (alt. 510m). A ma surprise, un nouveau ravitaillement est proposé. En fait ce ravitaillement est prévu principalement pour les coureurs des 50 et 75km qui nous rejoignent ici. [Pos. 119eme, 22.1km, 2h58].
Une longue montée de 700m sur environ 6km commence. Je peux dépasser quelques coureurs qui sont pour la plupart des participants du 50km. Un coureur devant moi semble être particulièrement à la peine. Je le dépasse et remarque que sa bouche et son nez sont couverts par un masque FFP2! Je n’en crois pas mes yeux. L’a-t-il porté ainsi depuis le départ?
A la montée en forêt succède un parcours aérien sur la crête qui sépare la vallée du village de Brinzio et la plaine avec Gavirate et le Lac de Varese. La vue panoramique de 360 degrés est exceptionnelle, mais la technicité du terrain (un court passage a même été équipé de cordes) empêche d’en profiter longuement.
Avant la longue descente qui nous ramène à Gavirate, un dernier ravitaillement nous est servi au Forte di Orino. [Pos. 101eme, 31km, 4h42]. Instruit par les précédents ravitaillements, je demande la boisson sali? Cette fois on me répond brodo. Surpris et un peu émoussé par les presque 5 heures de course, j’accepte le brodo et bois ce qui s’avère être un bouillon chaud dans ma flasque.
En préparant la course, j’avais pensé pouvoir sauter ce dernier ravitaillement à 9km de l’arrivée. Finalement, j’y suis resté près de 5 minutes…
Nous courons en descente d'abord sur des sentiers étroits. Sur cette section, en essayant de dépasser un coureur pas très coopératif, je m’encouble et tombe à plat sur le bord de la trace. Mes flasques, encore à moitié remplies de sali et de brodo, sont expulsées hors de mon sac. Heureusement, il n’y a pas d’autres dégâts et je peux repartir sans perdre trop de temps.
Les sentiers s’élargissent ensuite en chemins encore partiellement pavés de larges pierres. La course sur ce type de terrain demande une bonne concentration.
A 5km de l’arrivée, on retrouve le chemin déjà parcouru au début de la course. La progression devient plus facile. Les rues de Gavirate me paraissent un peu comme un labyrinthe. L’arrivée, qui se situe dans un large parc vert bordant le lac, est atteinte finalement! [Pos. H. 113eme, 38km, 5h41].
Je suis heureux que tout se soit bien passé, dans la préparation du trail, dans son déroulement. Et surtout, je suis très reconnaissant envers les nombreux volontaires mobilisés pour la réalisation d’un tel événement dans les conditions actuelles. Grazie!
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