Récit de la course : La Madone 2006, par Campa 3

L'auteur : Campa 3

La course : La Madone

Date : 12/11/2006

Lieu : Velars Sur Ouche (Côte-d'Or)

Affichage : 1722 vues

Distance : 14km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

Partager :

6 autres récits :

Petits trails de Bourgogne


Après ma première expérience, involontaire et mémorable, lors du semi du Val de Travers fin août, j'étais curieux et pressé de refaire un trail, pour mieux goûter la "chose".J'ai cherché pas très loin de chez moi et j'ai trouvé:
Début octobre, Trail des Cadoles à Martailly lès Brancion.Bourgogne du Sud

Arrivé en fin de journée du samedi, je rate le départ de la course de nuit; le temps d'installer mon camping car au pied de l'église et déjà les premières lampes frontales arrivent, très échelonnées. Commentaires unanimes : le terrain est gras, les chemins souvent caillouteux, le parcours superbe sous le ciel étoilé.

Malgré l'heure tardive, il est possible d'avoir son dossard du lendemain sans problèmes, dans une grande salle, où sont attablés des "trailers pros". C'est en effet la finale du Challenge du Nord Est. Les bribes de conversations qui m'arrivent aux oreilles sont édifiantes...je ne sais pas où j'ai mis les pieds!..

Nuit claire, fraîche près de l'église; très tôt réveillé par les nouveaux arrivants, je constate que les sommets environnants sont dans le brouillard. Bientôt les participants de la rando dégustation commencent à passer et seront autant de spectateurs mobiles, tout le long du parcours.

9 heures : départ des concurrents des 35 et 48 km... très peu de têtes connues..les "routiers" bourguignons ne sont pas là.

10 heures : toujours pas de soleil sur les sommets, je m'élance avec les 200 autres du 18 km, pour grimper dans les vignes jusqu'au col de Brancion. Dès les premiers sentiers étroits les embouteillages se forment: bonne chose pour ne pas partir trop vite. Après le col, longue descente dans les champs et les chemins de bois, puis brusque et brutale remontée. Ah! un sourire le photographe est là...avant que les visages se creusent! Nouvelle descente dans les bois..attroupement dans une clairière, les randonneurs profitent du premier stand de dégustation..du vin, du vin et pas d'eau!

Montée vers le col des Chèvres, puis long chemin en dévers pour arriver à la mairie de la Chapelle sous Brancion où est installé le ravitaillement, fort alléchant et varié des trailers,un petit arrêt bienvenu, à peu près à mi parcours.Le paysage de la plaine de la Grosne doit être superbe, mais avec ce brouillard....

Je repars, toujours à flanc de côteau, vers le château de Brancion, descente puis montée abrupte: plus personne ne court, les arbres et les rochers sont utilisés comme propulseurs. Ouf! en haut un tour vers l'église romane, un coup d'oeil sur la vallée que l'on commence à apercevoir, un autre sur le château et l'on passe sous les halles du XII ième, transformée en stand de dégustation, pris d'assaut par les randonneurs. Longue descente par un sentier envahi d'orties "Bah! ça fouette les sangs"; lente remontée au château de Nobles, encore un attroupement au stand de dégustation. La montée continue à travers bois pour arriver au domaine de l'Echelette, dont nous traversons les caves. Quoi ? Personne...Si, dans la cour, le groupe des dégustateurs est bruyant.

Une montée sèche sur les teppes nous amène juste au dessus du village d'arrivée, tout en bas : on entend les commentaires au micro, on distingue les arrivants... mais il reste un gros détour avant d'y parvenir, heureusement en descente. 500 m avant le but, les 35 et 48 s'éloignent à droite pour une dernière boucle d'une douzaine de km, je tourne à gauche et j'arrive, applaudi par ceux qui m'ont précédés.

Il fait un soleil magnifique; une douche astucieuse, un petit massage pour mes vieilles jambes et je peux enfin goûter le bon vin blanc local des stands dégustation, très complémentaires du ravitallement voisin de l'organisation.Le speaker-organisateur se déplace dans cette zone d'arrivée avec un mot gentil aux arrivants qu'il semble presque tous connaître, donnant les dernières informations sur les trailers des 35 et 48 km.

Le long de l'arrivée est installée la longue tente restaurant, de nombreux sièges sont à disposition pour déjeuner du copieux plateau repas offert,au soleil, tout en regardant les arrivants des autres courses.Ceux ci connaissent leur temps et leur classement dans un temps très court, les affiches des résultats étant actualisées en permanence.

L'après midi passera rapidement à échanger des impressions de courses, à admirer les photos, à retrouver des amis; les familles se regroupent et félicitent leur champion.Un petit ensemble de jazz essaye de couvrir le brouaha des conversations.

Dès le dernier concurrent arrivé,les premiers se hissent sur des tonneaux pour recevoir leurs récompenses au son de l'orchestre. Quand tout est terminé, personne n'a vraiment envie de partir..

Ah! au fait, je n'ai vu aucune cadole sur le parcours!! mais il est possible d'en voir de très belles quand on repart vers Tournus. Ce que j'ai fait... le lendemain, car l'ambiance était tellement sympathique et il fallait bien gouter les bouteilles gagnés avec mes nouvelles connaissances, que je ne suis reparti que le lundi matin.. privilège des retraités!!

Un vrai bonheur cette découverte du trail, je suis un nouvel adepte.Je reviendrais, grand merci monsieur Fabien Brusson et aussi à tous les autres de l'organisation.



12 Novembre Trail de la Madone Velars sur Ouche, Bourgogne du Nord

Il fait un "temps de saison", frais et humide; j'arrive par l'autoroute de Dijon; au bout de cette ligne droite, on devrait voir la Madone, statue qui domne toute la vallée, ..mais elle est dans la brume.. et le ciel de l'Ouest est de plus en plus menacant.

Les dossards sont à retirer à 500 m de là, de l'autre côté de l'autoroute que l'on traverse par un étroit tunnel souterrain. L'aller retour permet de voir que les habituels coureurs sur route sont là, mis à part ceux qui se sont essayés au cross national d'Arnay le Duc la veille, peu de vrai spécialistes.

Le trail des jeunes a la chance de se dérouler sans la pluie..qui attendra que le 14 km soit parti pour tomber.

500 m de route bituminée, 500 m de chemin agricole, et nous voilà dans le lit d'un ruisseau à sec, rapidement impraticable, les feuilles mortes masquent trop de cailloux roulants. Le serpent des coureurs suit le sentier qui se faufile entre les arbres. Difficile de doubler..ou plutôt en ce qui me concerne d'être doublé! Il pleut à verse, la visière de ma casquette goutte de plus en plus.

Un , deux , puis trois concurrents en train d'arroser les pieds des chênes." Eh, vous ne trouvez pas qu'il en tombe assez?" " Non, mais c'est ici qu'il faut le faire!"
Brutale changement de direction, une saignée rectiligne, pentue à souhait: je marche,1,2,3,5,9 coureurs qui trottinent me doublent "t'as vu quand on est plus léger de 500 g"!En haut nous retrouvons une route forestière à peu près horizontale, je rattrape lentement mon retard 1,2,4,6, c'est prseque fait avant le ravitaillement.

Arrêt rapide, je suis stupéfait, pas de poubelle utilisée, les gobelets blancs jonchent le sol et tracent la suite du parcours sur une centaine de mètres. J'en fait la réflexion aux bénévoles "Ce n'est pas grave, nous ramasseront" dit l'un aussi compatissant qu'inconscient. Je croyais les trailers plus respectueux de l'environnement. "Dans le trail que j'organise, je les disqualifie.. ajoute un autre coureur, aussi choqué que moi.

Deuxième et dernier mur, 1,2,5,8 coureurs doublent le marcheur avec canne que je suis devenu... la boue n'arrange rien, qui fait reculer d'un pas tous les deux pas. Nous sommes sur le long chemin de crête qui conduit à la Madone..1,2,6,8,9 coureurs derrière!!

Au pied de la statue, un chemin escarpé, boueux, glissant,une, deux chutes; tous les coureurs que j'ai doublé péniblement,me repassent avec leurs jambes de 20,30 ans.Il reste deux kilomètres de chemins blancs descendants. La pluie a cessé...évidement. Effervescence à l'arrivée : les premiers n'ont pas suivi le bon parcours, ils en ont court circuité une partie ( pourtant bien balisé et sans ambiguité )...qui a gagné? Discussion..Non classement..Une averse diluvienne vient calmer les esprits...l'informatique sans mêle...je lirais les résultats dans le journal du lendemain!!


2 commentaires

Commentaire de raideur69 posté le 17-11-2006 à 15:08:00

Bravo!!campa3,je te souhait une tres bonne continuation dans le trail.
Et à se voir sur un trail..

Commentaire de Campa 3 posté le 24-12-2006 à 19:02:00

a raideur 69 tardivement: Chiche !

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 0.06 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !