Récit de la course : Trail des Sept Mares - 22 km 2020, par Twi

L'auteur : Twi

La course : Trail des Sept Mares - 22 km

Date : 1/3/2020

Lieu : Gonfreville L'Orcher (Seine-Maritime)

Affichage : 1274 vues

Distance : 22km

Objectif : Pas d'objectif

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J'ai pas la patate moi ce matin !

Le Trail des 7 Mares, dit aussi « Trail des Patates », c’est celui par lequel j’aurais dû débuter si j’avais appliqué à la lettre le programme d’introduction au trail qu’un collègue m’avait proposé il y quelques années pour que je puisse changer des courses sur routes après mon 4ème marathon. Quatre ans, 20 trails et 7000km plus loin, me voilà enfin inscrit pour la première fois.

La veille dans la matinée, un message de l’organisation nous annonce une possible annulation pour cause de vents violents ; pas très motivé, j’ai du mal à me désoler de cette éventualité. Finalement à 18h, la course est confirmée pour le lendemain. Super communication en tout cas, en comparaison de Trail Fort et Vert il y a 3 semaines, qui a annulé … 45 minutes avant.

Sept heures du matin, je suis blotti dans une couverture dans le canapé du salon, et je me tâte (enfin, c’est une image) : je me suis couché tard, j’ai mal dormi, le temps s’annonce maussade, il y a presque une heure de trajet pour rejoindre Gonfreville et il y a de copains à la maison que je ne verrai pas de la matinée. J’y vais, j’y vais pas ? Dans un effort surhumain, je m’extrais du canapé, me faufile dans ma tenue et je pars ; heureusement sans quoi mon récit de course sur Kikouroù tomberait un peu à plat.

Arrivée au gymnase de Gonfreville bien en avance, je récupère mon dossard, j’attends un peu à l’intérieur pour profiter de la chaleur, puis vais m’échauffer en attendant 9h. L’organisation nous annonce un retard dû à des arbres qui sont encore tombés dans la nuit et que des bénévoles sont en train de dégager ou de baliser. Même si on piétine dans le froid, on ne peut que saluer le dévouement de ces bénévoles, sur le terrain dès le lever du jour pour que nous puissions nous amuser en toute sécurité.

La course part finalement avec 15 minutes de retard et le peloton essaime dans les rues de Gonfreville, avant de piquer vers le Parc du château d’Orcher, où nous attendent les premières flaques. On nous a annoncé un parcours gras, on ne nous a pas menti. Nous contournons le parc du château ce qui permet de longer le flanc du coteau qui surplombe la Seine et ce magnifique complexe pétrochimique propriété d’un groupe français chez qui on n’est pas censé venir par hasard.

Trève de panoramas bucoliques, nous plongeons dans la forêt où la première descente se charge de nous rappeler, si cela était nécessaire que fais gaffe p… ça glisse ! Remontée aussi sec (enfin aussi humide, c’est selon) sur le coteau avant de redescendre à nouveau vers le bas de Rogerville, dont je ne connaissais jusque là que l’échangeur entre l’A29 et l’A131. C’est là que le chemin bifurque : 22km à droite, 11km à gauche et … attention ça glisse. Le premier ravito est 1km plus loin, et apparemment, il y en a qui n’ont pas fait attention que ça glisse, puisque je croise les secouristes qui cherchent une victime vers l’embranchement du 11 et du 22.

Nous, on continue dans le bois de Rogerville, le long de l’A29, tantôt en fond de vallée, tantôt à flanc de coteau ou sur le plateau. Dans les montés, il faut faire gaffe parce que ça glisse, contrairement aux descentes où il faut faire attention parce que ça glisse. On pourrait donc profiter du plat en fond de vallée, sauf que le sentier est en grande partie constitué de silex plus ou moins à vif, et ça fait mal (quelle idée de courir en Five Fingers aussi !).

J’en profite pour essayer de me départir de mes habitudes de coureur BFC (Bienveillant-Fainéant-Contemplatif) : quand quelqu’un arrive derrière moi, je le laisse passer (rien de plus chiant que de courir derrière un type qui n’avance pas) ; une fois qu’il est devant, je le laisse partir (s’il vient de me doubler, c’est qu’il court plus vite que moi, à quoi bon essayer de le suivre) ; si je suis tout seul, j’ai tendance à ralentir, puisque rien ne me motive pour avancer, autant profiter du paysage. Bien gentil, mais pas très performant. Mais mon adducteur droit commence à donner des signes de douleur, je préfère calmer le jeu et juste finir tranquillement, si St Corona le veut bien, j’ai un MDS à boucler dans 32 jours, moi !

Ce petit détour du 10km nous ramène au ravito, puis sous le pont de l’autoroute avant de remonter vers Rogerville, dont nous traversons quelques rues résidentielles (quel plaisir ce bitume lisse et antidérapant, puis ces chemins champêtres détrempés mais moelleux), avant de croiser un 3ème et dernier ravito (peu opportun pour nous coureurs du 22km, mais qui était parfaitement situé pour le 11km)

Dernière descente forestière dans la vallée dite « de la Pissotière à Madame » (tout un programme cette toponymie), comme ça glisse (je sais plus si le l’ai dit), j’en profite pour prendre enfin ma première gamelle ; j’en serai quitte pour une bonne lessive. Mes deux poursuivants immédiats s’inquiètent de mon état et en profitent pour me doubler, c’est de bonne guerre.

Puis on remonte une dernière fois sur le plateau, pour atteindre les 550m de D+ prévus. Un dernière ligne droite nous amène dans les rues de Gonfreville, mon GPS annonce encore 2km à boucler, mais je croise déjà des coureurs qui marchent avec leur filet de patates à la main … soit ils sont garés loin, soit ils refont le parcours en sens inverse. Eh non, au détour d’une rue, le centre sportif est en vue et le temps d’un dernier tour de stade, l’arche d’arrivée est là, et je boucle ces finalement 20,19 km en 2h30 tout pile. Comme d’habitude, j’arrive aux 2/3 du peloton, 175ème sur 275 inscrits et 254 finishers. Pas mécontent d’avoir fini, je file au gymnase pour profiter du ravitaillement (pas de bière du finisher, je dois reprendre la route) et récupérer mon lot constitué de produits locaux (le fameux filet de patates, du jus de pomme, de la confiture, une terrine de foies de volaille).

Bilan : un trail bien organisé, bien balisé mais assez technique dans ces conditions metéorologiques (même si la pluie nous a épargnés), que j’ai en grande partie subi en n’étant pas au mieux de ma forme. Ça ira mieux la prochaine fois …

Et je cherche toujours les 7 mares, j'en ai même pas vu une.

1 commentaire

Commentaire de centori posté le 03-03-2020 à 15:01:50

Et je cherche toujours les 7 mares, j'en ai même pas vu une <== je l'ai fait aussi ce trail et je m'étais fait la même réflexion !

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