L'auteur : yoyotito
La course : Le Maxi Cross de Bouffemont - 45 km
Date : 2/2/2020
Lieu : Bouffemont (Val-d'Oise)
Affichage : 2821 vues
Distance : 45km
Objectif : Pas d'objectif
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C’est avec un grand ouf de soulagement que je retourne sur les chemins du Maxi Cross de Bouffémont. En effet mi-décembre je sens 2 douleurs, une derrière le genou l’autre sur la cheville gauche interne. Le médecin du sport m’annonce que la douleur derrière le genou va s’estomper, ce qui s’est avéré vrai, mais coté cheville, suspicion de tendinites. Arfff, me voilà à faire une écho le 24 décembre, la personne en charge de trouver si j’ai une tendinite me diagnostique, non loin sans mal, une phlébite. Super nouvelles dites-moi !!! Direction pharmacie pour avoir des médicaments, sauf que non, ce n’est pas possible d’avoir ce genre de médicaments sans ordonnance. Je vais donc voir un autre médecin qui ne veut pas me donner ce genre de traitement, car c’est assez lourd. Finalement il me met sous aspirine. Et merci à lui car 1 mois après j’ai enfin compris ce que j’avais. Je sers tout simplement un peu trop ma chaussure et ça me compresse beaucoup trop. A ne pas refaire!!!
Me revoilà donc en direction de la forêt de Montmorency, pour trail qui m’avait fortement plu en 2017 avec une alternance de petites bosses. Sur le papier c’est 41 km pour 1700 de D+. Très appréciable de trouver dans la région en ce début d’année telle distance avec autant de dénivelé. Autre point non négligeable, le tarif est très honorable pour l’ile de France (35 € pour les personnes qui s’y prennent avant le 31 décembre)
Il y a 3 ans le parcours s’était avéré assez sec, cette année cela va être une autre paire de manche du fait que la pluie s’est invitée toute la semaine précédente. Je décide de prendre mes nouvelles chaussures Kalenji, avec de bons crampons. J’espère que ce choix s’avèrera payant, même si au fond de moi j’appréhende. Ne JAMAIS choisir des chaussures neuves pour une longue distance. Tant Pis on verra.
Je me retrouve donc dans ce gymnase avec je trouve, beaucoup de monde. Sur le papier c’est départ à 8h pour presque 1000 participants sur le 41, et 600 sur le 25 km qui partiront plus tard en 2 vagues.
Le départ se fait sous une légère pluie mais une température sacrément clémente pour la saison. J’hésite à partir plus rapidement car je sais que je vais rencontrer quelques bouchons si je fais comme à l’habitude en me positionnant à l’arrière du peloton ; cependant je ne déroge pas à ma règle. « Chi va piano va sano ». Je n’ai pas d’objectif particulier, j’aimerai tenter de faire mieux qu’il y a 3 ans, et donc de terminer avant 6h30. Mais bon je ne vais non plus trop forcer, et puis il ne faut pas oublier que j’ai fait 30 kilomètres la veille.
Après un petit kilomètre de route, nous rentrons dans la forêt sous les flambeaux. L’idée est plutôt sympathique, nous allons faire notre petit Koh Lanta et il sera sacrément glissant. Et il s’avérera très boueux tout du long. Jusqu’au 5ième kilomètre il y aura des petits bouchons du fait que certaines fois les pentes sont abruptes. Mais bon sang, allez-y franchement !!! 2 participantes m’interrogent sur le parcours, « mais oui mesdames, ça va monter et descendre comme ça tout du long », leurs réponses fut de sacrées grimaces qui m’ont bien fait rire.
J’arrive au premier ravitaillement situé a 15,5km du départ au bout de 2 heures. Je ne perds vraiment pas de temps, je remplie ma gourde en constatant que j’ai vraiment trop peu bu, il faut que je fasse attention pour la suite de la course. 2 min d’arrêt et on repart, en marchant car la largesse du chemin entre 2 grillages ne permet pas de courir.
La suite du parcours est vraiment appréciable même si les chemins sont gorgés d’eau. Le fait qu’i pleuve encore n’arrange pas les choses. Et voila le pont du diable, je me rappelle que 50 mètres plus tard il m’attend une des grosses difficultés de la journée. Une belle côte. Je m’aide de la corde à notre disposition, et elle est d’une très grande aide. Je me sens encore bien même si je sens que le rythme de ma foulée à légèrement diminué. Je reconnais plusieurs chemins que j’avais et voilà qu’on retrouve le même parcours de ceux qui participent au 25 kilomètres. Je sais qu’ils sont tous devant, l’état des chemins le montre. Au moins je n’aurais pas à vivre le fait de me décaler pour laisser passer des participants frais. Pour l’avoir vécu sur quelques trails c’est assez frustrant.
A la suite d’une petite ruelle, je tourne à gauche et arrive au second ravitaillement à 12h pile poil, les cloches me saluent. Je prends un peu plus mon temps pour manger barres de céréales. Ce ravitaillement est très fourni. TUC, saucissons, chocolat, banane, eau plate, pétillante coca… Tout ce que l’on aime trouver !
Après ce ravitaillement je sens que j’ai un léger coup de moins bien, les kilomètres parcourus la vieille commencent à se faire sentir. En plus on m’annonce qu’il y a 2 kilomètres de plus que prévu. Ce n’est pas grave, on va terminer doucement et ce sans se blesser. Les montées et descentes s’enchainent, je n’arrive plus à relancer, je marche a coté des participants qui ressentent aussi un peu de fatigue. On discute, l’ambiance est bonne.
Juste avant d’en découdre avec le fameux M du Maxicross je mets le pied …heu que dis-je le mollet dans une belle flaque. Mince jusque-là j’avais réussi à garder les pieds secs. Je m’engage sur cette dernière grosse difficulté de la journée. Les cordes aidant, ce M parait plus difficile de loin que lorsque nous y sommes. Il faut juste faire attention de ne pas glisser. Après cela je sais qu’il reste 5 ou 6 kilomètres mais je vais être en manque d’eau, heureusement qu’un participant m’en donne un peu. Merci à lui car je ne me serais pas vu terminé sans cela.
Je reconnais ; beaucoup le dernier kilomètre, cette avant dernière côte un peu de plat et encore une côte pour retrouver la route. Des spectateurs toujours positionnés à cet endroit. Je parcours ce dernier tronçon avec un large sourire et franchis la ligne d’arrivée avec le pire 360 que je n’ai jamais fait. 6h52 pour 43 kilomètres et 1660 de D+. Propre… non l’inverse boueux dans son intégralité. Je vois d’ailleurs des personnes recouvertes de boue. J’imagine avec sourire leur vol plané. Je récupère une médaille qui m’a bien fait rire, et surtout une bière ! Aller 2 même, une que je bois directement et une prochaine que je dégusterai à la maison. Je me trempe pieds et jambes intégralement dans une bassine, prends le temps de laver mes chaussures qui finalement ont été un choix judicieux.
Je suis content de mon week-end choc qui m’a permis d’accumuler du volume en vue des échéances suivantes.
Ce trail est fortement intéressant pour son ratio kilomètre/dénivelé/Prix. Je recommande ce trail même s’il y a légèrement trop de monde mais bon on ne va pas faire la fine bouche. C’est une organisation très bien rodée et TOP. A 30 minutes de la maison il est certain que je reviendrai me confronter à ces belles bosses du Nord… de l’ile de France.
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1 commentaire
Commentaire de Shoto posté le 04-03-2020 à 21:47:41
J'y étais aussi. J'ai aussi goûté la bonne bière d'arrivée. Intégrer le maxicross de Bouffemont dans un week-end choc ... c'est gonflé 😁👍 Bravo à toi.
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