L'auteur : AlexRunRun
La course : Trail des Crêtes du Brevon - 36 km
Date : 9/6/2019
Lieu : Bellevaux (Haute-Savoie)
Affichage : 2084 vues
Distance : 36km
Matos : - un slip propre
- une paire de Cascadia de merde
Objectif : Se dépenser
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L’histoire commence mi-avril : chouette, des vacances, je vais pouvoir me faire plaisir et courir un peu. Entre le travail, la famille et l’apathie, mon bornage à pied a pas mal réduit ces derniers mois, et j’me suis pas collé un dossard sur le bidou depuis l’été 2018.
J'ai même le temps d'aller faire un tour sur Kikourou : tiens, c’est quoi le TASK ? Oh c’est drôlement sympa d’offrir des dossards ! Allez je postule aux Allobroges, que je ne connais que pour sa réputation difficile. Une bêtise amusante finit de me convaincre : le premier lieu dit traversée s’appelle comme le bled où je crèche dans ma banlieue parisienne. De toute façon je risque rien je suis jamais pris aux tirages aux sorts.
Ah bah tiens j'ai l'air mont
Bon bah finalement on m'a bien tiré : je vais la jouer p’tit slip et surtout raisonnable, en restant sur la course ado de 36 km/2500 D+, il est bien trop tard pour s'entraîner et aller m’empaler sur la course adulte.
Je commence à bachoter le parcours, ça a l’air plus pentu qu’à Villetaneuse dis donc ! Faut que je me rachète des trails aussi, les Ultra Raptor me font trop mal aux pieds (et sont déjà abimées). Mon magasin préféré n’a que des Cascadia qui vont à mon pied, les autres modèles qui accrochent ont un drop trop faible pour mes tendons de princesse.
Ces chaussures ont la réputation d’être glissantes mais j’ai le culot de croire que le weekend de la Pentecôte, on peut espérer avoir une chance raisonnable de bénéficier d’un beau soleil ! D’autant que la météo bien sèche des derniers mois ne me donne pas l'occasion d'éprouver dans le gras leur vilaine réputation. Avec le recul, je me serais collé 2 savons aux pieds, ça m’aurait coûté moins cher et ça aurait sûrement mieux accroché.
Arrive enfin le week-end de la Pentecôte : avec le travail, je n’ai pas pu prendre le temps de m’entrainer beaucoup la semaine, mais j’ai bien enquillé le week-end, ça devrait le faire. On arrive le samedi sous un soleil magnifique, c’est vachement plus beau qu’à Argenteuil ici ! Je pars me dégourdir les jambes dans une belle petite côtelette, autant profiter du soleil, surtout qu’on annonce un dimanche maussade.
C'est comme Nanterre mais en un peu plus joli et pentu
Dimanche matin, c’est parti mon kiki : les premières gouttes de pluie tombent juste avant le départ. La pluie ne s’arrêtera pas avant… Elle ne s’arrêtera pas du tout en fait. Un p’tit kilomètre sur la route avant d’entamer la première montée, 700 D+ sur 6 bornes. Je pars prudemment et prends mon rythme aux environs de la première féminine. Ca monte bien, dommage pour le brouillard qui bouche les paysages. Et avec l’exposition au vent, j’ai presque froid, même en montant.
Photo représentative de la météo durant la course
Une fois au sommet, on bascule sur une descente dont les premières mètres sont bien trop raides pour mon expérience de banlieusard francilien. En une glissade je perds 10 places, pendant que les habitués déroulent comme des cabris. C’est là que j'ai la révélation : “Cascadia” c'est en référence à toutes les gamelles que tu te prends en glissant. Ca va être l'histoire de ma vie sur cette course : en montée et sur le plat ça se passe bien, mais je galère comme un rat mort sur les portions techniques et/ou raides en descentes. Belle illustration : sur cette course, ma fréquence cardiaque moyenne en descente sera systématiquement plus élevée qu'en montée...
Les montées suivantes et rares relances sur le plat sont l'occasion de se refaire un peu, mais je me garde bien d'envoyer pour éviter de me cramer les cuissots. Je ne sais pas si j'ai le caisson pour tenir correctement la cadence sur la distance.
Au final je finis entier et sous le temps (prudent) que je m'étais fixé, mais j'ai tellement chuté et descendu sur le cul que j'ai réussi à me faire des crampes aux TRICEPS pendant la course. Il se pourrait également que quelques gros mots aient été prononcés durant la dernière descente "technique" du parcours.
Y’a pas trop de secrets en fait pour nous les parigolos : autant on peut à peu près bosser les montées en faisant les hamsters dans le pentu de notre banlieue, autant les descentes techniques, bah faut en faire pour pouvoir mieux se les faire.
Ce que je retiens de la course :
Bref, si vous aviez encore besoin d’être convaincu : n’hésitez pas à y aller, c’est du bon !
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3 commentaires
Commentaire de Benman posté le 21-11-2019 à 23:28:24
Kwaa? C'était glissant? Je vois pas bien ce que tu veux dire.
Merci pour ce récit savonnette ment mieux que sur le cul cette course.
Commentaire de AlexRunRun posté le 22-11-2019 à 07:17:31
Disons que le cocktail garçon qui sait pas descendre + chaussures qui servent à rien + pentu + gras ça donne un résultat évidemment pas très heureux. Je suis admiratif en tout cas de tous les coureurs qui ont fait la grande distance, ce parcours est un sacré morceau, et encore plus sous une météo tristoune !
Commentaire de xsbgv posté le 22-11-2019 à 08:48:00
joli récit oui... ça glissait et alors?... je vous demande de vous arrêter...
bon c'est ballot qu'entre kikous et kikous (presque) voisins on se soit raté...
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