Ne jamais suivre la ligne bleue
On va être en retard pour le repas...
En guise de dernière sortie montagne avant le CCC, et pour satisfaire ma tante qui souhaiterait que nous fassions une sortie en famille, nous décidons, ce mardi 22 août, de faire le "Tour des Aiguilles d'Arves", en suivant plus ou moins le "GR" de Pays Arvan Villards, qui passe en fait au pied des Aiguilles d'Arves, qui domine le village de mes grands-parents.
René, Bernadette et Nicolas, mon cousin et filleul, de vingt ans mon cadet, partiront directement d'Entraigues, qu'ils rallieront en voiture après avoir fait quelques courses, tandis que papa et moi, désireux d'effectuer un tour complet à pied, partirons directement en courant de la maison. Marie-Louise, la tante et marraine de mon père, et Marie-Jo, sa fille, toutes deux bonnes marcheuses, nous rejoindront vers midi à la Basse du Gerbier, où nous avons prévu de pique-niquer tous ensemble.
Les Aiguilles d'Arves constituant, avec celles de la Saussaz, la séparation entre l'Arvan et le plateau d'Emparis, que nous avions arpenté cet été avec Mathias, Serge, Nico et Michel (cf.
http://www.kikourou.net/recits/recit-1752-tour_de_l_oisans_-_etape_4-2006-par-l_castor_junior.html ), je suggère à papa que, à défaut de rallier le versant sud des Aiguilles, nous tentions l'ascension du Col Lombard, perché à 3092 m entre les Aiguilles d'Arves et celles de la Saussaz. Certes, la carte IGN n'indique aucun chemin, mais un tracé bleu pointillé, légendé "itinéraire de ski, de randonnée ou de raid" semble le rallier depuis le GR de Pays Arvan Villards. Ni mon père ni moi ne skions, mais la randonnée et le raid ne nous sont plus totalement étranger (TUROOM ?). On verra bien sur place ce qu'il en sera...
Mais, avant de tirer des plans sur la comète, il serait déjà bon, sortie en famille ou pas, de ne pas faire n'importe quoi, et de s'organiser un minimum. La montagne, ça vous gagne peut-être, mais ce n'est pas Disneyland pour autant ! En l'occurrence, l'idée de répartir le pique-nique entre les deux groupes n'était pas idiote, mais la répartition choisie (les marcheurs prennent ce qui se mange, tandis que papa et moi prenons ce qui se boit, du vin blanc dans le cas présent), était plus critiquable...
Toujours est-il que, lorsque nous quittons la maison vers 8h45, cette évidence ne nous saute malheureusement pas aux yeux. Bernadette, René et Nicolas sont partis depuis un bon quart d'heure, et nous les retrouverons normalement à Entraigues. Papa et moi optons donc pour le chemin que prenait autrefois mon grand-père pour démarrer sa tournée de facteur, tout droit dans la forêt, jusqu'à Belleville. Là, nous suivons la route jusqu'au hameau d'Entraigues, sur la commune de Saint Jean d'Arves, où nous espérons retrouver nos amis marcheurs.
Le point de départ des marcheurs.
Entraigues vue des flancs du Mont Charvin en 2003.
Mon père traversant l'Arvette.
L'église d'Entraigues.
Entraigues, avec dans le fond le Mont Charvin.
Las, il n'y a pas âme qui vive dans ce petit village rapidement traversé, ni même la moindre trace d'Xtrem Trail (non, pas le challenge, mais le Nissan ;-)) ). Etant donné que nous sommes partis assez longtemps après eux, et qu'ils étaient, je le rappelle, motorisés, je suggère à papa que nous avancions car j'imagine mes oncle, tante et cousin déjà en route vers les Aiguilles. Surestime-t-il nos aptitudes à la course à pied ? Toujours est-il qu'il est persuadé que nous sommes arrivés les premiers, et refuse de traverser le pont qui enjambe le torrent de l'Arvette.
Nous passerons ainsi près d'un quart d'heure à attendre, avant qu'un coup de fil salutaire confirme ce que je pensais : nos amis sont bien devant (ils ont d'ailleurs garé le 4x4 au bout de la piste qui quitte le village). Pas trop grave, car nous devrions les rattraper sans peine, mais je redoute déjà que nous ne payions cher ces minutes perdues lorsqu'il nous faudra nous attaquer au gros morceau de la journée...
C'est là que le chemin commence vraiment.
Le Torrent de l'Arvette.
Mon père sur la piste encore large.
Les Pics de la Buffe d'en haut.
La crête des Torches.
Des rûches vers la Montaz.
Ca monte déjà...
La Chal, sur les flancs du Mont Charvin.
La piste se rétrécit un peu, et les lacets sont plus serrés.
L'altiport de Saint Jean d'Arves derrière la pointe du Châtel.
Ca monte et ça sourit toujours.
Premier aperçu des Aiguilles d'Arves.
Nous avançons sur une piste assez large, qui longe le torrent et nous emmène vers le Vallonnet et La Montaz, lieux-dits de deux ou trois maisons où mon grand-père distribuait le courrier, pendant l'été, une fois par semaine. Nous retrouvons les marcheurs après les premiers lacets de la Forêt de la Traverse. Bernadette nous explique que Nicolas se plaint déjà de l'effort qu'on lui demande. Je ne lui jetterai pas la pierre, d'abord parce que je n'ai jamais été, jusqu'à il y a peu, adepte de la pratique sportive, et ensuite parce qu'au moment même où elle nous dit cela, mon jeune filleul cavale en tête et semble même, à notre vue, accélérer encore.
Nous le rattrapons, après avoir dépassé mon oncle René, et confirmons à nos trois amis que nous nous retrouverons désormais directement au lieu choisi pour le pique-nique. Le temps, magnifique, rend la montée, le long du Ruisseau des Aiguilles, sur de bons vieux chemins d'alpages, particulièrement agréable. La vue, à gauche sur la Crête de Chenallin, et à droite sur les Torches, est superbe, tandis que les Aiguilles, elles, commencent à peine à se dévoiler, derrière les Muletières.
Mon filleul Nicolas (photo Bernadette).
Le même, bientôt rattrapé par mon père. Ca grimpe toujours...
Les pentes, encore douces, de Chenallin.
Le soleil donne...
Sur les chemins d'alpages...
Difficile d'y voir clair...
Et c'est là-bas que nous allons...
On se sent parfois tout petit...
Nous marquons un petit arrêt au Chalet de la Barme, à 1915 m, puis continuons l'ascension vers le Perron d'en Haut, à 2150 m, avant d'atteindre le Col, à 2290 m, où nous devons quitter le GR pour rejoindre, d'une manière qui reste encore à déterminer, le Col Lombard. Il est déjà plus de 11h15, mais nous tentons la descente, légère, vers ce qui est indiqué, sur la carte IGN, comme les ruines du Rieu Blanc. Je signale à mon père des traces, discrètes, d'un chemin que doivent emprunter surtout vaches et chèvres. Ce chemin, qui emprunte des passages schisteux relativement délicats, nous amène toutefois, comme prévu, vers le Rieu Blanc, à 2283 m, où nous tombons sur des ruines flambant neuf ! Le chalet a, visiblement, été refait à neuf récemment, et doit servir de refuge occasionnel pour les randonneurs à ski l'hiver.
La croix de la Balme.
Le chat s'est caché derrière la colline...
René et Nicolas pique-niquent (photo Bernadette).
Le Gros Crey.
Les flancs du Gros Crey.
Le chat montre à nouveau le bout de... sa tête.
Le Ruisseau des Aiguilles.
Echelle 1x1.
Le Chalet du Col.
Les Torches.
Entre les AIguilles d'Arves et celles de la Saussaz, le Col Lombard, objectif de la journée.
Les Aiguilles de la Saussaz.
Vue sur Saint Jean d'Arves et le Corbier.
Le Mont Falcon.
Le Col, certes, mais pas le Col Lombard. Continuons...
Pendant ce temps, Nicolas fouille les environs... (photo Bernadette).
Papa, la carte à la main.
Papa (1,85 m), bien petit devant les Aiguilles de la Saussaz (3361 m).
Les ruines flambant neuf du Rieu Blanc.
Je ne sais pas pourquoi, mais cette photo me fait penser au ranch de Rigel, dans Goldorak...
C'est là que les choses se gâtent pour moi : si mon père descend sans grande peine apparente vers le confluent de l'Arvette et du Rieu Blanc, je suis, fidèle à ma triste habitude et à mes piètres talents de descendeur, totalement perdu dans cette descente qui n'a pourtant pas grand chose de technique. J'ai l'impression que les plantes me piquent, que des serpents sont prêts à surgir à tout moment de ces herbes folles, et l'envie d'éviter les passages trop humides me fait régulièrement rebrousser chemin. Ah, que je peux être malhabile quand les descentes ne suivent pas un chemin bien large et roulant...
Résultat : il me faut près d'une heure pour parcourir les 200 m de dénivelé négatif... Mon père me suggère alors que nous fassions demi-tour, afin de ne pas faire attendre nos amis pour le pique-nique. Il a objectivement raison, mais je décide de faire un de mes caprices habituels : d'une part, après le mal fou que j'ai eu à descendre, je n'ai vraiment pas envie de remonter immédiatement, et, d'autre part, à défaut de monter jusqu'au col, je suggère que nous nous en approchions au maximum pour préparer une sortie plus folle encore : rallier Le Chazelet, face à la Grave, depuis Montrond, en revenant soit à pied par le Galibier, soit en voiture avec des cousins. Un jour peut-être ?
Nous nous embarquons donc dans l'ascension du Col Lombard. Véritable aventure que cette progression sans le moindre chemin ni même le moindre cairn. Après avoir traversé le Torrent de la Saussaz, nous nous retrouvons dans un paysage quasi lunaire, avec de véritables murs schisteux qui me rappellent avec angoisse les derniers mètres de l'ascension du Col de la Muzelle, sur le GR54 dans le Tour de l'Oisans. Pas d'alternative véritable à une progression droit dans la pente, où nous devons souvent nous aider des mains.
La progression dans ce terrain hostile est particulièrement difficile, pour moi comme pour mon père, ce qui me rassure sur mes capacités du moment mais m'inquiète quant à nos chances de parvenir à approcher ce Col par cette fichue ligne bleue de la carte IGN...
Finalement, nous parvenons, vers 13h15, sur une crête, sous les Aiguilles, qui se termine par un petit promontoire à 2571 m. Le temps de prendre quelques photos, et c'est déjà l'heure de songer à repartir. Papa essaie de prévenir Bernadette et René que nous aurons un peu (!) de retard pour le déjeuner, mais, évidemment, entre Aiguilles de la Saussaz et Aiguilles d'Arves, à plus de 10 km à vol d'oiseau de toute habitation, difficile d'obtenir un signal...
Les Aiguilles d'Arves nous dévoilent un profil lunaire peu engageant.
Le Col Lombard est en face, mais nous ne l'atteindrons pas aujourd'hui.
Les Aiguilles de la Saussaz ne sont pas beaucoup plus rassurantes vues de près...
Papa me rejoint sur la crête.
Loin, bien loin, le Mont Blanc...
Par là peut-être ?
Pour ma part, je commence seulement à réaliser que nous n'avons rien à manger, et ce n'est pas le vin blanc que papa traîne dans son sac depuis le départ qui va nous fournir le carburant nécessaire à la poursuite de l'aventure... Heureusement que nous avions pris quelques barres énergétiques !
La redescente commence mal : la pente sur la crête est raide, et cela se sent toujours beaucoup plus à la descente qu'à la montée. Résultat, je glisse et tombe lourdement sur mon épaule gauche, et manque de perdre mes bâtons. La douleur, assez vive, me fait immédiatement penser que cette sortie était celle de trop, et qu'elle va compromettre ma participation au CCC, prévue trois jours plus tard. Eh oui, je suis toujours d'un optimisme sans limites ;-)))
Heureusement, la douleur s'estompe rapidement, en nettement moins de temps qu'il m'en faut pour descendre, fort maladroitement, le long de cette paroi schisteuse. Autant j'avais réussi à parvenir au sommet avant mon père, autant il reprend, largement, le dessus dans la descente. Décidément, nous ne sommes pas prêts de casser la croûte...
Aïe, la descente ne sera pas facile...
On a vraiment monté tout ça à l'aller ?
On peut déjà commencer par suivre la crête. Mais après ?
Parvenu, difficilement, au confluent de l'Arvette et du Torrent de la Saussaz, je vois mon père prendre à nouveau de l'avance dans la remontée vers le GR. Incapable de tirer parti de mon expérience de la descente difficile depuis le Rieu Blanc à l'aller, je continue à progresser par à-coups, pour revenir enfin à ce chalet au moment où mon père est déjà bien plus haut.
Probablement démoralisé par le retard accumulé, je préfère continuer sur la ligne de niveau en direction de la Basse du Gerbier, espérant pouvoir ainsi gagner en distance en retardant au maximum la remontée vers 2600 m. Las, je me vois rapidement contraint de remonter au nord pour rejoindre le GR, sur lequel mon père semble m'avoir finalement attendu. Nous parvenons enfin au point de rendez-vous, où nous ne trouvons... personne ! Gasp... Seraient-ils déjà redescendus, lassés de nous avoir attendus près de trois heures (!) ? Papa, parti en éclaireur, me rassure rapidement : nos amis se sont simplement abrités du vent en se rapprochant du pied de la Tête de Chat, une cinquantaine de mètres au sud de la Basse du Gerbier.
Une borne : c'est bon, nous avons retrouvé le chemin.
La crête de Chenallin, dominée par le Mont Falcon.
Le Col Lombard, au milieu, et le Col de Martignare à droite.
Le Pic du Mas de la Grave et le Grand Agnelin.
Nous saluons Marie-Jo, la seule que nous n'avions pas encore vu pendant notre séjour, qui nous indique qu'elle et Marie-Louise sont venues en marchant tranquillement depuis Plan Mortan. Toutes deux nous disent d'ailleurs que, si nous souhaitons vraiment rejoindre le plateau d'Emparis depuis Montrond, la voie par le Col de Martignare, qui sépare les Aiguilles de la Saussaz des Pics de la Buffe d'en haut, est bien plus abordable que celle du Col Lombard. C'est noté ! Bernadette nous confirme que Nicolas a un peu râlé, mais a surtout marché comme un chef depuis le matin. Félicitations mon filleul !
Nous nous restaurons enfin (œufs, tomates, beaufort produit dans ces montagnes, et bananes produites vraisemblablement ailleurs), et cela fait un bien fou à nos organismes sevrés de salé depuis le début de la balade. Pour faire passer cet afflux soudain de nourriture, René nous propose un peu de vin (blanc) de Savoie. Aïe aïe aïe... Déjà que le soleil tape fort aujourd'hui... Et, pour achever de nous achever, il nous sert une rasade de génépi. Humm, que c'est bon ! Mais je doute que cela soit tout à fait indiqué pour l'effort qu'il nous reste à produire pour la redescente vers Montrond...
Les Aiguilles d'Arves depuis la Basse du Gerbier.
René, Marie-Louise, Marie-Jo, Nicolas, L'Castor Junior et L'Castor Senior, au pique-nique. (photo Bernadette)
Marie-Louise, debout coupée, Nicolas, mon père, Bernadette, Marie-Jo et René. Au premier plan, mes NB1100 qui prennent l'air.
Le Massif du Mont Blanc est dans cette direction.
Le Mont Emy.
Bernadette observe les marmottes. Nicolas observe Bernadette.
Le chat se cache.
Il est temps de partir.
A propos de génépi, après le départ de Marie-Louise et Marie-Jo, qui veulent saluer des cousins à Montrond avant de redescendre à Saint-Michel de Maurienne, René et mon père se mettent en tête de trouver de cette plante qu'eux mêmes ne connaissent pas très bien (la préparation de cette douce liqueur est surtout l'affaire de ma grand-mère). Ils se rapprochent donc de la Tête de Chat, et passent une demi-heure à chercher, derrière les rochers, le précieux ingrédient. Las, ils reviendront finalement bredouilles...
Le chemin de la croix
Nous abandonnons à nouveau René, Bernadette et Nicolas, qui rentrent par le GR de Pays Arvan-Villards, tandis que, nouvelle lubie de ma part, papa et moi optons pour un parcours plus technique, qui nous permette de passer par Bon Ventre, la montagne qui se détache devant les Aiguilles d'Arves sur les vues classiques de Montrond au pied desdites Aiguilles. Une haute croix métallique a d'ailleurs été installée par les Montrondins à son sommet, et René, l'oncle de mon père, affectionne particulièrement de s'y rendre lorsqu'il en a l'occasion. Toujours avide de découvrir ces lieux autour desquels ont vécu mes ancêtres, je veux absolument faire à mon tour ce "pèlerinage".
La voie qui mène à Bon Ventre passe presque nécessairement par une crête, entre les Muletières et le Coin du Bœuf, qui domine Outre l'Eau. Jusqu'au Gros Crey (2575 m), le chemin est étroit et parfois difficilement praticable. Rien de réellement périlleux, mais une attention de tous les instants est indispensable. Au passage, la vue, au loin, sur Albiez, Saint Jean de Maurienne ou le Mont Charvin est magnifique, et celle, plus proche, sur le lac du Gourd Vert ou le Mont Emy, est saisissante.
Depuis le Gors Crey, aucune trace de chemin, même discrète, ne semble pouvoir nous mener à Bon Ventre, et nous préférons redescendre un peu à flanc, avant de remonter un peu plus loin sur la crête. Le chemin qui nous sépare désormais de la croix est infesté d'herbes hautes qui me chatouillent parfois le menton. Moi qui déteste ne pas voir où je mets les pieds, je suis gâté ;-)). Nous prenons quelques photos, mais décidons de ne pas nous attarder trop, car il est déjà presque 17h30.
Papa et moi filons vers Bon Ventre. (photo Bernadette)
Je pose devant les Aiguilles d'Arves écharpées...
Qaint Jean de Maurienne à gauche, Albiez et son cycliste au centre.
Le chemin passe par cette crête...
Quand on parle de terres d'alpages...
Le lac du Gourd Vert.
Le mélange des couleurs.
Le chat se pourlèche les babines pleines de barbe-à-papa...
Au centre, une marmotte. Discrètes les petites bêtes... (photo Bernadette)
Les Aiguilles d'Arves débarassées de leur voile nuageux. (photo Bernadette)
Papa pos, la tête sur ce Col Lombard qui nous a vaincus aujourd'hui...
La crête à suivre pour gagner Bon Ventre. Attention à l'endroit où vous mettez vos pieds...
Le GR, plus rassurant, passe en contrebas.
Les cheminées de fées de la Combe Génin et le Mont Charvin.
Bon Ventre dominant Albiez.
La croix fait son apparition.
Papa surnage, mais je manquerai de me noyer dans ces herbes hautes...
Papa devant le Mont Charvin.
Le Mont Charvin et l'horizon montagneux.
Papa prend la pose...
... et je prends le relais.
La descente vers en Cuman, où se trouve un chalet d'alpage de Pierrot, fils de Marie-Louise, s'annonce là encore périlleuse. Même mon père éprouve quelques difficultés à progresser dans cette pente raide et emplie de cailloux. Je m'arrête cependant un instant dans cette descente pour prendre en photo deux chamois adultes (les parents ?) qui en entourent un apparemment beaucoup plus jeune. A défaut d'une photo de Marmotte que mon retard à l'allumage m'a fait rater plus haut, je ne veux pas laisser passer celle-ci !
Il nous faut descendre vers le chalet blanc au centre...
Un jeune chamois entouré par deux plus âgés.
Je me fais à nouveau distancer par mon père à l'approche du chalet, et je ne le retrouverai qu'avant la traversée du Ru du Pradin, à la hauteur des Moulins de Goudine. Nous passons ensuite en bordure du Chalmieu, puis continuons par un petit chemin vers le Gouthier, où nous découvrons le chantier d'un hangar de traite moderne.
Bizarrement, les vaches ne nous prennent jamais en photo...
La traversée du ru du Pradin.
Nous nous retrouvons, pour la première fois depuis le matin, sur la route, que nous suivons jusqu'au passage du pont qui surplombe la Combe. Là, je suggère à mon père de prendre un petit chemin apparemment praticable, qui nous emmène rapidement sur l'ancienne route du village, qu'il nous suffit de descendre pour rallier la maison, située tout en bas de cette ligne droite. Pour nous amuser un peu, nous finissons presque au sprint cette belle et longue journée.
Enfin, je la finis, car mon père part, en voiture, à la rencontre de nos amis marcheurs, qu'il rapatriera à la maison avant de partir, avec René, récupérer le 4x4 laissé à Entraigues le matin.
Bilan de cette sortie :
10h07’ pour
27,7 km et
2305 m de D+. En plus d’avoir été un régal pour les yeux, cette balade aura constitué mon dernier entraînement pour le CCC qui aura lieu trois jours plus tard. Dorénavant, et jusqu'à vendredi, c'est deux jours de repos complet.
L’Castor Junior
Photo "décalée" prise en 2003.
Panorama créé en 2003 : les Aiguilles d'Arves et toute la crête de Chenallin.
Panorama créé en 2003 : Emy, les Aiguilles d'Arves, Bon Ventre et le Mont Falcon.
7 commentaires
Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 06-11-2006 à 08:49:00
"Que la montagne est belle..."
Encore une fois, ça valait le coup d'attendre !
Les photos sont de purs chef-d'oeuvre, et quelle
belle balade...
Bravo - Bravo - Bravo !
NoNo_l'escagot_du_Revermont_plein_les_yeux
Commentaire de Kiki14 posté le 06-11-2006 à 09:11:00
j'avais jamais vu un chat aussi grand....
et le récit est a sa hauteur....
quant aux photos pas de mots pour dire ce que je ressent a part peut etre que celles de la campagne de Mézidon-Canon me paraissent bien plates à côté.....mais bon !!!!
en tout cas merci pour ce beau moment que tu nous a fait vivre....
Commentaire de roro posté le 07-11-2006 à 13:22:00
Tu ne travailles pas pour l'office de tourisme du coin, par hasard? (Tu vas me dire que si c’était le cas, il ne serait pas par hasard !)
J'avais prévu passer mes prochaines vacances à Bonneval-sur-Arc mais ferai-je une escale dans le pays des Charvins?
Merci pour les belles photos
Commentaire de l'ourson posté le 08-11-2006 à 19:13:00
Tout simplement géant cette balade familiale :-) Si tu as un jour envie de changer de métier.. tu pourras être photographe-reporter ;-)
En attendant, cher collègue, continue de bien courir et randonner par monts et par vaux :-)
Rendez-vous à la Saintélyon pour d'autres sensations et amène ton appareil photo infrarouge ;-)))
Commentaire de samontetro posté le 09-11-2006 à 17:56:00
Moi qui ait toujours vu les Aiguilles d'Arve de loin, quelle magnifique ballade tu m'as fait faire!
Commentaire de L'Dingo posté le 10-11-2006 à 16:01:00
P...N! @# !!
Jamais rassasiée cette famille Castor !
Après des titres,des podiums, des médailles, des coupes etc..., ils ont même une montagne à leur nom :-))
A continuer comme ça, on va bientot débaptiser le CCC en "Course des Castors et Compagnie" :-))))
Sinon pour le CR, presque rien à ajouter Superbe!!!!
Au fait il me semble que sur le photo 29 le chat que l'on voit, caché derrière la crête, est de l'espèce "cha-meau". A moins que ce soit un mirage.
l'dingo ^[°o°]^
Commentaire de Lolarun posté le 04-01-2008 à 18:55:00
tu avais raison: j'ai retrouvé le panneau !! les flèches en bois sont aussi superbes! que de belles photos, vraiment, on a qu'une envie à la fin de ton récit, c'est de partir à l'assaut nous aussi!! mais les randos avec toi.. ça a l'air un peu compliqué et rocambolesque ceci dit! belle aventure et chouettes souvenirs dans le coeur du fils comme du père là encore j'imagine.
merci Castor!
Lola
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