L'auteur : PhilippeG-641
La course : Andorra UT Vallnord / Ronda dels Cims
Date : 19/7/2019
Lieu : Ordino (Andorre)
Affichage : 5373 vues
Distance : 170km
Matos : Trail instinct, Stoots et speedgoat2
Objectif : Terminer
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45 autres récits :
C'est en parcourant le forum et surtout grâce aux retours élogieux de Randoaski, que l'idée a germé de tenter une année cette Ronda mais par contre elle me faisait peur je l'avoue. Par contre en lisant les compte-rendu je me doutais qu'il fallait engranger de l'expérience et surtout ne pas prendre ce 100 miles à la légère car c'est à ma connaissance celui qui possède la plus importante dénivelée.
Un mélange de craintes et l'attrait d'un nouveau défi.
J'avais des appréhensions après l'arrivée en 2017 du GRP 220, réduit à 186km, à cause des problèmes subis au dos que personne n'a su m'expliquer.
Eh bien, c'est bon pour cette année, un créneau se profile: youpi !
Je devais initialement m'y rendre avec Nath75 inscrite sur le célestrail mais manque de chance, elle se blesse 2 mois avant, dommage
=> Ouigo jusqu'à Toulouse puis voiture de location. La route qui traverse l'Ariège amorce la montée vers l'inconnu, j'adore.
En franchissant le col d'Envalira, passage de la frontière avec l'Andorre, c'est la rencontre avec la pluie et 12° de température, bigre: quel accueil.
* Hôtel Marco Polo à la Massena.
Le lendemain matin je vais repérer un parking sur Ordino parce qu'ils sont tous payants dans cette vallée.
Une ballade à pied pour profiter de l'ambiance d'avant course, un très beau petit village, j'adore.
Maintenant direction piscine à l'hôtel et détente !
Je devrais me sentir prêt avec le gypaète, les crêtes du Chablais et le tour des glaciers de la Vanoise comme préparation, mais rien à faire, je me sens tout petit face à ces 13.500m, j'ai bien peur d'être au pied de la 1ère épreuve qui marque mon 1er abandon...
C'est lors du retrait des dossards l'après-midi qu'un coureur rencontré l'an dernier lors de l'UTB m'interpelle, petite discussion (je le retrouverai dimanche après son abandon au 50e km, désolé)
La dotation avec la remise du dossard est impressionnante, nous avons droit à une tenue complète.
Rencontre ensuite avec Philippe.u et sa femme Marion. J'apprendrai que c'est également une coureuse d'ultras car elle va se lancer en août sur le trail des lacs dans le cadre du GRP ! Bravo !
Tout se présente bien, il va faire beau et chaud, c'est ce que j'adore !
La nuit sera courte, je peine à dormir à l'approche de cette échéance qui m'impressionne, de plus je me réveille à 5h de peur de ne pouvoir trouver une place proche du départ.
Je retrouve avec grand plaisir Philippe.u dans le sas, on papote un peu.
Le départ est donné dans une super ambiance avec feu d'artifice, au moins un magnifique souvenir de mémorisé. Je souhaite une bonne course à Philippe (qui devra malheureusement abandonner sur blessure au ménisque, bon rétablissement à toi)
On court en montée sur une route, j'en profite, moi le routard, pour doubler un peu car nous étions très loin de la ligne.
Enfin un petit chemin, ça fait du bien de courir tout, tout doucement, sans pression d'ailleurs comme d'hab je ne prends plus de montre depuis bien longtemps.
C'est Flo, un autre kikoureur qui me reconnait, on papote un peu, incroyable, il ne ressemble pas du tout à son avatar !
Une queue s'installe car le chemin emprunte un passage à peine délicat, bigre.
La montée, en lacets (chose rare ensuite) se déroule pendant très longtemps en forêt et plus personne ne double mais par contre ça cause espagnol.
C'est lorsque la vue se dégage en direction du col Ferreroles que j'en profite pour lire et répondre aux SMS reçus, merci à tous, c'est vraiment très sympa car cela m'a porté dans les futurs moments très difficiles.
On sort enfin de la forêt et on voit au loin les coureurs sur une crête, 1300m de D+ pour cette 1ère montée que je fais sans bâtons, exprès pour ne pas aller trop vite, malgré cela je commence à doubler.
C'est vraiment beau car le terrain devient minéral comme sur une grande partie du parcours lorsque l'on dépassera les 2000m.
Après une bonne et facile descente, nous arrivons au refuge de Sorteny, 1er ravitaillement avec un beau soleil et une chaleur appréciable (147e) mais je ne le saurai qu'après, renseigné par SMS.
Le ravito est pris d'assaut, très bien approvisionné, beaucoup de bonnes choses à manger, des sandwiches au jambon de pays délicieux
Par contre je vois déjà nombre de coureurs qui s'attardent, assis un peu partout et qui ne semblent pas très pressés de repartir, étonnant !
Direction maintenant la 2e montée, moins longue, vers la portella de Rialp qui dans mon souvenir est assez raide, ce qui sera une constante sur ce 100 miles.
L'atteinte du 2e ravitaillement me semble longue, celui de Coma d'Arcalis (91e)
On reprend sur ce qui ressemble à une piste de ski, je me souviens avoir vu cette montée sur le film d'un coureur, une horreur cette pente, un coureur qui souffle cherche à m'accrocher mais je maintiens l'allure et il décroche (le pauvre)
La pente est raide mais je me souviens de ce qu'avais posté randoaski sur le forum, un grand merci à lui ! Je suis prévenu: ma mission, arriver en pleine forme à la 1ère base vie, Margineda au 73e km...
Pour l'instant ce n'est que du plaisir, j'adore, c'est dur mais je sais pourquoi je fais ces efforts, cela ressemble un peu au GRP mais en plus difficile et j'adore les Pyrénées !
J'attends avec curiosité la suite...
Justement elle sera toute aussi impressionnante, sauvage, aérienne et souvent raide, bref ça commence à chauffer les Hoka, heureusement que je me modère en descente.
3e ravito, le Pla Estany (62e)
Je sais que la montée vers le point haut, le pic de Comapedrosa va être difficile, beaucoup de rochers, c'est de la véritable montagne, je dois à tout prix y passer avant qu'il y fasse froid.
Avant le point haut la vue est vraiment extraordinaire et comme personne ne me rattrape je profite de cette vue à 360° hors du commun, quel pied !
A l'approche du pic j'entends des encouragements et de la musique, ils sont incroyables ces andorrans et au moins aussi motivés que nous, je pense que ça me plairait d'essayer ce genre de bénévolat, à méditer...
D'après les souvenirs des récits, la descente ne doit pas être simple mais ce ne doit pas être pour tout de suite, je jette un coup d'œil au profil sur le dossard et vois qu'il y aura encore 2 ravitos avant la fameuse descente.
Ouf, faut y aller, je rattrape 2 espagnols qui parlent tellement fort que je les entends de très loin, ils donnent l'impression de se promener, rigole en montée ou je les double et me dépose en descente, ce petit jeu va durer plusieurs heures.
Je suis tellement bien et heureux que je double la 2e féminine (je ne le saurai qu'après) je l'encourage mais semble à l'arrêt et ne répond pas.
Je fais certainement une erreur car à ce stade de la course, je sais parfaitement que les femmes sont plus régulières que nous et il y a beaucoup de chances qu'elle me redouble le lendemain lorsque mon rythme présomptueux va s'abaisser inéluctablement...
Une magnifique descente que j'ai vraiment apprécié.
Ravitaillement Campedrosa (55e) où surprise Marion, la femme de Philippe.u est montée rejoindre son mari et qui me propose gentiment son aide, on papote un peu, les bénévoles toujours aux petits soins, merci à eux. Je suis regonflé à bloc et attaque la monté qui suit, encore sur un nuage.
Les descentes sont toujours aussi difficiles et suivent des montées qui commencent à faire peiner le bonhomme, je réalise la chance que j'ai de pouvoir parcourir des sentiers extraordinaires, je n'ai pas le droit de me plaindre alors de temps en temps, je pense aux personnes blessées, ou à l'hôpital, ou encore incapables de courir mais qui aimeraient tant être à ma place, alors cela me redonne du courage.
Grace à ces réflexions je sais pourquoi je vais continuer à avancer...
Ravito de la Botella (49e)
Je commence à avoir moins d'envie de manger, il faut que je me force car les réserves musculaires vont s'épuiser. Mon esprit s'évade en chantant des airs d'IQ, Arena ou Pendragon, ça m'aide beaucoup et me rend léger.
Au pic de la Bony de la Pica (41e) des bénévoles sont là pour prévenir, en français d'une descente délicate: enfin !
C'est vrai, super chouette ces passages avec des câbles et quelle descente, les semelles des speedgoat vont s'en souvenir et même se décoller...
Terrible longue descente mais je prends mon temps, je me souviens du conseil: arriver frais...
Mes deux espagnols me rattrapent en fin de descente mais je bipe avant eux l'entrée de:
* Base vie de Margineda (39e)
J'y passe 50', je n'arrive pas à manger, ça augure une suite trèèès difficile ct'affaire...
Changement de chaussettes et de chaussures pour les même speedgoat mais neuves. Je vois des ampoules aux talons, je n'en perce qu'une seule par précaution, ça va être mortel pour mes pieds la suite, changement de flasques avec des pré remplies en poudre, il faut vraiment que je me force à boire si je veux finiiiiir.
Je jette un œil aux SMS pour me motiver, j'ai une pensée pour tous les copains qui me soutiennent, ça fait chaud au coeur, merci à tous ainsi qu'à toute la communauté de kikourou, je n'ai pas le droit de décevoir !
Bon ce n'est pas le moment de chomer car mes deux espagnols sont repartis il y a un bon 1/4 h mais sans trop parler ce qui veut dire que les organismes de certains commencent à accuser le coup, d'ailleurs j'en vois deux ou trois dans le gymnase qui ont également du mal à repartir: taïau !
Le parcours est assez bizarre pour quitter la ville, des escaliers, des trottoirs, bref on attaque une montée raide en sous-bois et par une sacrée chaleur car nous étions au point le plus bas de toute la course.
Je peine et me fait doubler par 3 coureurs coup sur coup, mince je ne suis pas bien en ce moment, en fait j'en distingue un avec un dossard jaune et du coup je ne comprends plus.
Nous alternons ensuite des portions de route, des passages qui longent des maisons, j'arrive à mieux courir, je retrouve des sensations de course et reprend un coureur.
A l'approche du ravito je double même un coureur japonais en train de marcher.
Ravito Coma Bella (34e) il parait que c'est un hôtel ?
Je me sens en pleine forme mais ce n'est pas le cas d'un coureur qui a vomi plusieurs fois auparavant avec qui je discute ainsi que son accompagnateur, je leur prodigue des conseils tout naturellement et l'encourage à ne pas abandonner, d'ailleurs je lui promets qu'il va se refaire une santé rapidement et je lui souhaite de me rattraper avant la fin.
Je retrouverai ensuite régulièrement son accompagnateur et c'est lui qui m'encouragera jusqu'à la fin. Par contre je louperai la bière promise
J'aime bien cet esprit de camaraderie, d'entraide et d'échange.
Je repars bien motivé car la suite risque d'être longue jusqu'au pic Nègre. Ce sera d'ailleurs une partie peu pentue. Heureusement le long d'une bonne piste je découvre une jolie cabane avec un feu: un ravitaillement surprise et une charmante bénévole qui parle français: un très bon moment d'échanges comme j'aime !
Je continue avec le moral, ma Stoots éclaire bien, je me mets en mode 50 lumens, bien suffisant. Le chemin emprunte une piste 4x4 large et bien ennuyeux. les balises sont quelquefois couchées et j'erre un peu à cause du sommeil qui pointe...
De nombreux éclairs au loin, dans le ciel sombre, c'est magnifique, quelques grondements, je crains pour l'orage qui ne viendra jamais: ouf ! Car la course avait été stoppée l'an dernier à cause de ceux-ci.
Un pointage avant le pic et des lampes clignotantes pour indiquer la descente: enfin. Je cours pour échapper au vent et éviter le refroidissement car je suis toujours en débardeur.
On arrive au ravito de Claror (27e) C'est je crois dans la descente vers celui-ci que le jour se leva sur ces belles montagnes, encore un grand moment de vécu !
Que de bons moments jusqu'à présent, je viens de me rendre compte que cela fait de nombreuses heures où j'ai divagué seul sur ces chemins ainsi que dans ma tête en m'abreuvant de belles images, à l'écoute de mes sensations, dans l'admiration de cette belle nature sauvage.
Quelle chance !
Cela fait plus de 24h maintenant que le corps est en action, il faut faire très attention car la 2e partie peut réserver des surprises.
Au ravito un coureur essaye de dormir, un autre est comme abattu, je picore en me forçant à prendre des protéines car dans l'effort, en diète de glucides, les muscles vont commencer à dégrader les fibres qui seront nécessaires à la poursuite de l'activité, le piège est là...
C'est reparti vers le refuge d'Illa (24e) Encore un bon moment ou je profite des faux-plats montants, tout en chantant, à lire et répondre aux SMS de la nuit qui me font sourire, merci à tous. J'attends avec impatience surtout ceux de ma meilleure supportrice qui me feront énormément plaisir !
Le soleil joue à travers les arbres et un grand espagnol fait le yoyo avec moi mais dommage car il n'est pas très causant...
Des montées, des descentes s'enchaînent, encore une belle montée avant de basculer vers la 2e base vie atteinte en pleine chaleur autour de midi après une longue descente: Pas de la Casa. (25e)
C'est étroit et sombre là-dedans. J'ai du mal à m'alimenter mais je fais l'effort de changer mes flasques contre des nouvelles chargées en poudre magique, c'est le minimum.
Allez courage, plus qu'un marathon, ce n'est rien, le plus dur est derrière toi.
Je repars en pleine chaleur sur des passerelles en bois qui longent des cafés ou des touristes prennent des boissons bien fraiches qui sont sacrément tentantes !
Le tracé n'est pas des plus agréable, longe des dépôts d'ordures et enfin emprunte un sentier en balcon pour rejoindre un vallon sauvage. On remonte dans une zone marécageuse, face au soleil, le long d'un torrent ou des fanions nous guident hors sentier à travers des hautes herbes, l'horreur ce truc.
Le torrent fait envie, j'ai soif, la montée devient raide mais enfin on rejoint un chemin, pfou quel truc de dingo mais je reste calme, il faut rester concentrer: plus que 3 montées !
Je crois être encore bien car je ferai la descente suivante à toute allure mais ce sera hélas le dernier sursaut...
Ravitaillement d'Incles, (23e) sous tente et par une bonne chaleur, je retrouve avec plaisir l'accompagnateur du coureur que j'avais motivé plus haut. Il m'encourage et me félicite. On retrouve des coureurs des autres distances à cet endroit.
Punaise, ça devient bon, je lis et réponds aux SMS d'encouragements, merci bien.
J'exulte, je suis certain de terminer en moins de 50h. Ce que je ne sais pas, c'est que ces 2 dernières montées seront un supplice, je n'ai plus de jus, je lance mes dernières forces dans la bataille, j'essaye de puiser au fond de moi toute la motivation qui va devrait m'aider à terminer cette 574e course. Bon sang, je dois la mériter, pas le moment de te plaindre, pense à ceux qui n'ont pas la chance d'être présent ici dans ces belles montagnes...
Je double à la peine un groupe de randonneurs dans la montée de la cresta cabana sorda, droit dans la pente, même eux s'arrêtent très souvent. Ouf, en haut, un bon chemin en balcon où je peux enfin courir, le pied !
J'entends un hélico passer qui ira se poser derrière et ensuite revenir comme si il allait chercher un blessé.
La descente est terrible pour moi car toutes les ampoules ont explosées depuis bien longtemps, j'ai les plantes de pied en feu ! Punaise je ne risque pas de m'endormir et j'arrive presqu'au ralenti à l'avant dernier ravito du:
Coms de Jan (25e) je regarde le profil sur le dossard et c'est bien l'avant dernier ravitaillement, ça commence à sentir bon !
Je suis rejoint par un coureur, une place de moins mais ce n'est pas grave car maintenant je ne cherche plus qu'à terminer et je devine bien que les moins de 50h sont dans la poche, qu'est-ce que c'est bon de savoir que l'objectif principal de l'année est en train de se réaliser.
J'ai toujours du mal à manger mais je me force à boire.
A l'attaque de cette dernière montée qui sur le papier n'a pas l'air très longue, fatigue aidant j'ai l'impression d'être à l'arrêt mais je m'accroche; Punaise, la fin est terrible, raide et droit dans la pente, pas de pitié pour les coureurs, je me souviendrai longtemps de celle-ci...
Mince, j'ai cassé l'élastique du sac qui permet d'attacher le bâton sur le devant, dommage. Je me pose et profite de la vue, pas longtemps car 2 trailers arrivent dont l'un qui vomit son régime pastèque.
Rebelote, je lui donne des conseils, on discute ensemble et en entamant la descente j'apprends que c'est sa 5e Ronda dont une magnifique place de 7e en 37h !!
Je me sens tout petit à ses côtés, j'ai adoré l'écouter me raconter son parcours de coureur, me décrire un peu la fin de course; Il passe devant au bout de 20' et m'invite à l'accrocher mais peine perdue, je préfère prendre mon pied, mon rythme pépère et profiter pleinement de cette longue descente qui détruit mes pieds fragiles.
Enfin: le dernier ravito de Sorteny (26e)
Je le saute et rejoins une bonne piste sur laquelle je peux enfin dérouler, du coup je rejoins le coureur précédent et l'invite à mon tour à m'accrocher.
Dans l'euphorie je maintiens une bonne allure, je me mets en condition de routard et c'est avec plaisir que je double un nouveau concurrent, je ne lâche rien et déroule bien et pendant longtemps sur le plat.
Je tente le défi d'arriver avant la nuit mais pari perdu, la Stoots sera obligatoire à 6km de l'arrivée. J'ai comme l'impression de connaître ce chemin, illusion ? C'est dingue, comme dans un rêve éveillé...
J'entre dans Ordino, des spectateurs encouragent, je cours toujours et enfin le graal pour moi le petit coureur de région parisienne, le défi que j'imaginais impossible se réalise ! (Terminer ma 574e course en bonne santé et sans problème de dos comme sur le GRP)
Je regarde l'horloge chrono: moins de 40h, j'ai du mal à réaliser (randoaski a fait un super prono)
Mon téléphone vibre des SMS reçus pour me féliciter, un grand merci à tous, c'est un peu grâce aux messages de soutien que j'ai tenu bon.
Je retrouve l'accompagnateur du coureur de Coma Bella, il me félicite et nous discutons.
Qui je vois ensuite derrière ? Ça me fait très plaisir de retrouver une nouvelle fois Vince88 et son acolyte qui ont terminé l'Euforia à une superbe 7e place, je les félicite: incroyable !!
J'ai réalisé cette course sans pression, courant tout du long aux sensations et avec énormément de plaisir. Je sais pourquoi je cours des ultras: pour vivre ce condensé de vie qui te permet de passer par toutes ces moments de doute, d'euphorie, de douleurs et de plaisirs, de ressentir autant d'émotions, de te shooter de belles images, en faisant corps avec la nature, de vivre entourer de senteurs, t'abreuver d'instants magiques qui te marquerons longtemps; vivre ces levers et couchers de soleil.
Le lendemain je retrouverai avec plaisir Marion et Philippe.u qui a malheureusement du abandonner, nous assisterons à l'arrivée de l'écureuil et cheville de miel sur l'Euforia (bravo à eux) et surtout vivre l'incroyable ambiance de l'attente et du passage de la ligne du dernier de la Ronda en 64h, encadré par une flopée de bénévoles et acclamer sous les cotillons !
Vraiment très émouvant, à faire pleurer tellement c'était touchant, quelle chance il a eu !
Maintenant, repos avant la 575e ...
Philippe
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17 commentaires
Commentaire de TomTrailRunner posté le 31-07-2019 à 19:00:58
574 bravo pour un repos
Plus on lit Andorre, plus cela fait envie : mais plus on lit, mieux il faut se préparer !
Commentaire de PhilippeG-641 posté le 31-07-2019 à 23:01:28
Merci Thomas, n'hésite plus, franchement cela vaut le détour et maintenant concernant la préparation: tu es prévenu :-) Mais l'ultra du Mont Rose n'a certainement rien a lui envier ;-)
Bonne préparation à toi !
Commentaire de Cheville de Miel posté le 01-08-2019 à 09:55:29
Très sympa toute ses rencontres! Quelles performances et beau CR!
Au plaisir de se croiser.
Commentaire de PhilippeG-641 posté le 01-08-2019 à 12:12:23
Merci cheville de miel mais c'est surtout votre épreuve et votre course avec l'écureuil en duo qui est impressionnante !
Oui, avec plaisir maintenant que je connais ton vrai portrait ;-)
Commentaire de Vince88 posté le 01-08-2019 à 22:29:42
Bravo Philippe, une belle course bien réussie, sur un terrain pourtant pas facile ! J'y réfléchirais pour 2020 ! Et ça m'a fait plaisir de te croiser, surtout aussi frais et souriant, à l'arrivée ! (on était déjà arrivée depuis... quelques bières... :D)
Commentaire de PhilippeG-641 posté le 02-08-2019 à 08:44:18
Merci Vincent, je me doutais bien que vous étiez arrivés depuis un petit moment et c'est surtout qui étiez bien frais.
Décidément on se croise que sur les grosses courses (UTMB,GRR, UTB et maintenant Andorre !)
Commentaire de Lécureuil posté le 02-08-2019 à 16:40:12
Bravo Philippe
Encore une belle perf et quelle fraîcheur dès le lendemain
Super de te voir, et j'ai adoré ton humilité sans pareille , dommage j'étais prêt pour la photo))
Bon il te reste à faire EUFORIA en 80h maintenant )), pour le binôme, tu trouveras facilement sur le forum vu tous les prétendants apparemment pour l'an prochain ))
Commentaire de PhilippeG-641 posté le 02-08-2019 à 22:30:48
Merci David c'est gentil :-)
Pas encore certain de vouloir faire plus long, mais en tout cas bravo à toi car je me doute que ça doit-être génial que de partager à 2 copains ou copines ce genre d'aventure !
Incomparable et de magnifiques moments, j'en suis certain, bonne récup à toi et à la prochaine !
Commentaire de PhilippeG-641 posté le 19-08-2019 à 21:08:33
Merci David c'est gentil :-)
Pas encore certain de vouloir faire plus long, mais en tout cas bravo à toi car je me doute que ça doit-être génial que de partager à 2 copains ou copines ce genre d'aventure !
Incomparable et de magnifiques moments, j'en suis certain, bonne récup à toi et à la prochaine !
Commentaire de bubulle posté le 03-08-2019 à 08:17:44
Notre Phi-Phi, il est quand même unique. Moi, à chaque course que tu fais, je suis comme un gosse à te suivre et à t'abreuver de SMS pour te donner ta place de V2 (même en me trompant). Et à chaque fois, le scénario est presque le même : une remontada régulière et inexorable (qu'on ne devine pas dans le récit vu que tu t'attardes plus sur les détails sympas de la course que sur le côté compétition) et une impression, de loin, que rien ne peut jamais arriver. Et pourtant, même avec zero abandon en 574 courses (ce qui est quand même totalement exceptionnel, tu es trop modeste pour l'admettre)... les incertitudes de l'ultra sont toujours là, et tu sais que rien n'est jamais acquis. Et c'est aussi là toute la force qui est en toi!
J'attends avec impatience la Swisspeaks pour voir ce que cela donnera et je me dis que tu fais drôlement anvie d'aller voir comment c'est en Andorre, avec un récit pareil.
A bientôt, bien sûr, l'ami!
Commentaire de PhilippeG-641 posté le 07-08-2019 à 09:42:22
Merci bubulle mais c'est à moi de te remercier pour le temps que tu consacres à effectuer le suivi de la course, les renseignements sur le forum ainsi que les SMS envoyés, ça m'aide beaucoup !
Pour le reste c'est simplement le plaisir de courir et de partager qui m'anime comme la plupart d'entre nous... À bientôt et félicitations pour le Cenis tour !
Commentaire de randoaski posté le 03-08-2019 à 21:30:02
Que te dire si ce n'est BRAVO!!! Tu as fait LA course comme je reverrai de la faire et ton humilité est juste énorme. 575 courses... Il m'en manque encore un peu moins de 500... et tu arrives encore à être prudent, sage et réfléchi: bref une sacrée leçon et une certaine fierté d'avoir pu t'inspirer un petit bout de ton voyage sur ces superbes terres.
Merci pou ton récit et encore bravo
Commentaire de PhilippeG-641 posté le 07-08-2019 à 10:06:52
Merci pour ton commentaire randoaski, ce sont tes récits qui m'ont inspiré et donné envie de tenter l'aventure et à travers eux on comprend bien la prudence qui doit nous animer dès le départ....
Le reste c'est l'expérience accumulée qui guide mes pas 😊
Commentaire de duduolive posté le 10-08-2019 à 12:00:05
bravo Philippe top,continue,cool le récit .a + sur une course
Commentaire de PhilippeG-641 posté le 19-08-2019 à 21:14:37
Merci Olivier, bonne préparation à toi pour l'infernal trail ! ;-)
Commentaire de DavidSMFC posté le 16-08-2019 à 00:10:33
Super Philippe, un plaisir de lire ce récit ! Une des courses les plus difficiles que tu ai faites si je ne m'abuse mais au final, malgré la difficulté et la souffrance en fin de course, tu as encore été très régulier. Encore bravo et chapeau pour ce 574/574 ;-)
Commentaire de PhilippeG-641 posté le 19-08-2019 à 21:18:30
Et oui David, la plus difficile au niveau parcours mais pas la moins mal vécue, finalement un réel plaisir, énormément de bons moments et pas trop de pression au départ... Merci et à bientôt !
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