L'auteur : DavidSMFC
La course : Trail d'Auffargis - 42 km
Date : 25/3/2018
Lieu : Auffargis (Yvelines)
Affichage : 1870 vues
Distance : 42km
Objectif : Pas d'objectif
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J'ai vécu une course difficile, sans préparation mais je suis ravi d'être venu et, au fond, je me suis régalé à revoir les connaissances, à profiter de super bénévoles et ravitaillements, d'un parcours génial mais très exigeant et avoir le bonheur de franchir la ligne d'arrivée après 42 kilomètres compliqués !
De beaux moments de partage, du covoiturage à la fin de course à 3.
Un bonheur de croiser tous les kikoureurs aperçus (RunPhil, gbirot, Sabzaïna, Fafa, Philippe-G553, Luca & Mag, Tonton Traileur, Baboon, st ar, Steph le givré, poulo ou bien sûr celui avec qui j'ai vécu la fin de course mais dont j'ignore le pseudo !! Pas assez lucide pour le demander !).
Mon récit complet est en ligne ici.
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S'inscrire au dernier moment sur une course, sans la moindre préparation, sans même savoir si on sera vraiment capable de la terminer, alors qu'on met clairement l'accent sur le Badminton depuis plusieurs mois... Ben, c'est pas mal en fait !
Sur un coup de tête, le 12 février, je décide de m'inscrire au Trail d'Auffargis dont j'ai entendu tant de bien. J'ai envie de le faire, notamment parce que Soffian fait partie des organisateurs : ça ne peut qu'être une belle course. La course tombe un week-end où je n'ai rien, parfait ! Bon par contre, c'est loin (dans les Yvelines, une bonne heure de route) et c'est tôt, pfff, départ commun pour les deux distances à 8h30 ! Et puis, voilà, en s'inscrivant aussi tard, je ne peux même plus me mettre sur le 24km, complet ! Je dois forcément m'inscrire au 42km, ça s'annonce costaud.
La semaine qui précède la course est plutôt positive. Pas mal de fatigue avec le boulot et un peu de manque de sommeil mais une semaine très allégée en Badminton et en plus, une très bonne nouvelle le mercredi : je suis admissible au concours ETAPS ! Je peux donc passer les épreuves physiques et faire la séance + entretien pour essayer de l'obtenir. 173 candidats admissibles sur 503 présents à l'épreuve écrite d'admissibilité, c'est un soulagement.
La veille de la course, je vais à la piscine avec Julie. 2 kilomètres et 125 mètres de nage en une petite heure et demie, un peu beaucoup mais au moins, ça me fatigue pour le soir : je vais pouvoir me coucher tôt ! Car je dois me réveiller à 5h15 et... il y a le changement d'heure dans la nuit ! On perd une heure de sommeil. Allez hop, au dodo avant 22h, un exploit.
Je réussis à me réveiller à 5h15 nouvelle heure pour partir de chez moi à 5h45 et rejoindre Philippe (alias Philippe-G553 sur Kikouroù) à Sucy-en-Brie d'où il m'emmène à Auffargis. Il vaut mieux covoiturer vues les places de stationnement disponibles sur place et la distance à parcourir, merci Philippe ! Nous embarquons avec nous un autre sucycien, Geoffray (alias gbirot sur Kikouroù). Le seul inconvénient de partir avec ces deux flèches, c'est qu'ils vont devoir m'attendre un bon bout de temps après leur arrivée.
C'est sympa de se déplacer à plusieurs car ça rend le trajet bien plus sympa puisque nous discutons ensemble. Nous arrivons à Auffargis, au parking de la Sablière, sur les coups de 7h30, une bonne heure avant le départ. On récupère nos dossards avec l'original cadeau d'accueil qui va avec : un livre écrit par un coureur, Jean-Marie de Dinechin : Un risque à courir. Autre originalité, je croise là un coureur qui porte la même polaire que moi : celle de la Verticale de la Tour Eiffel de cette année ! Quelle coïncidence que de se croiser 10 jours après sur un trail yvelinois de 42 kilomètres.
Je récupère ensuite mon cinquième dossard de la saison après La Frontale, le Bures28, la Verticale et les 10 kilomètres de Magny-le-Hongre dimanche dernier. En route vers l'objectif 100ème dossard à l'Oxy Trail ! Les prochaines courses seront en revanche sur plus courte distance pour cumuler avec les nombreux tournois de Badminton des prochains mois.
Retour à la voiture pour nous préparer avec un pseudo-débat "tee-shirt à manches courtes ou manches longues ?" avec mes compagnons de route ! Pour moi, trop frileux, ce sera un tee-shirt à manches longues et un tee-shirt à manches courtes, même si je dois en retirer un pendant la course. Je pars bien équipé avec mon sac rempli d'un litre et demi d'eau plate, d'un gobelet pour les ravitaillements, de 4 pâtes de fruit, de 2 pâtes d'amande et de gâteaux salés aux cacahuètes. Je préfère partir avec trop que pas assez.
En revanche, cuissard court en bas, une casquette sur la tête et mes chaussures neuves Kalenji Kiprun XT6... Je sais qu'elles finiront la course dans un état de saleté important mais tant pis, les autres commencent à vieillir un peu quand même (pas mal de kilomètres au compteur). Geoffray fait le même choix que moi pour le haut tandis que Philippe, fidèle à ses habitudes, part simplement en tee-shirt manches courtes.
Avant le départ de la course, j'aperçois quelques têtes connues tels qu'Aurélien Collet ou Nicolas Duhail mais aussi d'autres connaissances : Sabine, Mag, Vincent - un ami de Philippe, Steph le givré (c'est son pseudonyme Kikouroù) ou encore Luca Papi avec qui on discute forcément avec le sourire ! Juste avant que les fauves ne soient lâchés, c'est Bruno Poulenard (alias poulo) que j'aperçois et salue également. Il finira 9ème au scratch !
Je pars tout d'abord dans la foulée de Geoffray avant de rapidement le laisser filer car son rythme ne correspond pas avec l'allure que je devrais avoir en début de course pour gérer la distance qui m'attend. C'est ensuite un autre Philippe (alias RunPhil) qui me reprend et avec qui je reste un moment. Nous discutons mais là encore, l'allure est trop soutenue pour moi donc je finis par le laisser partir. Mais on est rarement longtemps seul sur cette course. Je reviens progressivement sur Luca Papi qui démarre assez tranquillement la course en discutant en permanence avec celui avec qui il va faire une grande partie de la course. Je reste à leurs côtés un moment, on blablate un peu puis je les quitte lorsqu'ils s'arrêtent pour une petite pause naturelle... Ils me rattrapent et me déposent un peu plus tard, alors que nous attaquons de belles bosses.
Parce que oui, Auffargis, c'est avant tout ça : des bosses ! Un ratio dénivelé / distance conséquent pour une course de la région parisienne, des montées qui piquent bien et qui sont nombreuses. Certains s'apparentent à des côtes des 25 bosses mais souvent un peu plus longues mais aussi plus espacées. Le sol est mou, parfois sableux ou sinon, de la terre globalement assez sèche mais qui n'a pas durcie suite aux intempéries du début de l'année. Nous traversons même par moments des zones plus ombragées où la boue résiste bien avec quelques mares consistantes. Oups, les chaussures neuves en prennent un coup !
Très régulièrement, nous nous retrouvons sur le même parcours qu'une autre course, de VTT cette fois mais nous ne croisons aucun vélo car tout a été bien calculé ! Le balisage est différents donc nous devons rester vigilants mais nous passons très souvent sur les mêmes portions.
On croise à un moment Jean-Luc (alias Tonton Traileur) qui se promène sur le parcours et vient faire un coucou, toujours un plaisir que de le voir. Je le vois pour la première fois avant le dixième kilomètre et je peux ainsi me permettre de le saluer par un saut comme aux Fauvettes : chose promise, chose due !
Je commence alors déjà à être davantage dans le dur dès que les chemins s'élèvent. Les montées font mal aux jambes. Je ne suis pas dans une forme exceptionnelle aujourd'hui même si je compte bien aller au bout. Le parcours est vraiment génial mais la distance de la course me le fera beaucoup subir, je ne peux pas réellement l'apprécier mais le coin est très chouette et les bosses bien sévères. Il y en a un nombre incalculable et on s'y habitue tellement... qu'on s'en ajoute !
Alors que je me ravitaille avec une pâte de fruit, je suis sans trop lever la tête les coureurs qui me devancent. Or, alors que nous avons commencé à grimper une petite bosse, se profile devant nous la suite, plus raide après un replat... Sauf qu'en fait, il fallait tourner à gauche ! Nous sommes une bonne quinzaine à faire l'erreur et quand certains s'en rendent compte, je ne comprends pas tout de suite mais je m'arrête, au milieu de la montée et je suis les premiers coureurs qui font demi-tour. Bingo, on a raté le balisage pourtant bien présent. Nous revoilà sur le bon chemin avec un petit rab et quelques minutes et places de perdues. Pas bien grave mais je m'en serais quand même bien passé parce qu'il nous reste suffisamment à faire !
Juste après, c'est Fabrice (alias Fafa) qui me dépasse dans une mini-bosse, non-accompagné de Sabine qui a cependant dû passer alors que je faisais demi-tour puisqu'elle termine 2ème féminine, bien devant moi !
La suite se déroule plutôt bien, les difficultés commencent à être bien moins courues par les concurrents, c'est rassurant. Même si nous côtoyons depuis le départ les coureurs du 24km qui se sont élancés en même temps que nous et qui peuvent donc plus facilement se permettre de courir davantage sur ces portions. Nous arrivons au premier ravitaillement, au dix-septième kilomètre de la course, en musique ! Très sympa. J'en profite pour bien m'alimenter avec un peu de fromage, de chocolat et des fruits, orange et banane. Je bois aussi un peu de coca, ça change de l'eau même si je m'hydrate bien depuis le début.
14 kilomètres séparent les deux ravitaillements de la course donc il vaut mieux avoir les batteries bien rechargées lorsque l'on quitte la zone du 17ème kilomètre. En dehors des ravitaillement, je vais boire presque tout mon litre et demi d'eau embarqué et manger 2 pâtes de fruit, 1 pâte d'amande et quelques petits gâteaux apéro salés à la cacahuète, une bonne gestion alimentaire dans l'ensemble je pense.
C'est la moitié de la course à laquelle nous nous attaquons et cela commence vraiment à devenir de plus en plus dur. Je baisse en rythme, je marche beaucoup plus, même dans de légers faux plats montants dont j'ai horreur. Je gère plutôt bien les montées sèches même si ça tire mais les bosses intermédiaires me mettent davantage en difficulté. Les descentes deviennent plus rudes car les jambes s'alourdissent et les relances sur le plat sont moins franches. J'ai un coup de mou mais j'avance.
Par contre, dans la tête, je doute beaucoup. Vais-je vraiment avoir le courage d'aller au bout. Qu'est-ce que je fais là, sur un 42 kilomètres exigeant, sans préparation ? Je fais vraiment n'importe quoi ! Et en même temps, fou que je suis, je suis content d'être là et je pense à la satisfaction que je vais avoir à l'arrivée ! Mais surtout, pour le moment, je n'attends qu'une chose : voir Soffian qui a prévenu qu'il serait au 28ème kilomètre.
Mais avant ça, c'est un autre ami que je croise. A l'issue d'une portion plate où j'ai du mal à relancer la machine, je me fais dépasser par une concurrente qui file tout droit.. alors que le balisage nous fait prendre à gauche, une beeeeeelle pente bien raide qu'il serait dommage de manquer. Je préviens la coureuse qui fait demi-tour et me remercie de l'avoir averti. On en rigole un peu tout en attaquant les forts pourcentages que nous devons grimper. Elle me repasse devant alors qu'elle est actuelle sixième féminine de la course et c'est là que j'entends au loin ce fameux Olivier (alias Baboon !), bénévole sur la course. Olivier, j'ai couru la Petite Origole avec lui en décembre dernier. 30 kilomètres ensemble avec une fin où il a eu la sympathie de m'attendre pour que l'on finisse tous les deux en même temps alors que j'étais congelé.
Il me chambre ! Il m'annonce que je suis deuxième... des fainéants ! Je lui réponds interrogativement "ah bon ? Il y en a un autre devant ?". On rigole et je tente de relancer pour courir un peu, quand même ! Nous en sommes approximativement à la mi-course à ce moment-là. Les kilomètres qui suivent sont vraiment durs, j'en ai plein les pattes. Il y a pourtant encore bien du chemin à parcourir ! Je fais le yo-yo avec de nombreux coureurs, qui semblent dans la même galère que moi. On se comprend, les regards sont synonymes d'encouragements.
Je finis par arriver au fameux 28ème kilomètre où Soffian est posté en bas d'une descente. Il m'encourage en m'apercevant à distance, alors que j'attaque seulement cette dernière. Je m'arrête ensuite quelques instants à ses côtés pour faire une petite pause. J'ai vraiment souffert dans les dernières montées. Il m'explique la suite du parcours, me rassure un peu et me propose des fraises Tagada : ça ne se refuse pas ! Merci Soffian. Je repars, reboosté.
Dans la montée qui suit, je croise une nouvelle fois Jean-Luc avec qui j'échange quelques mots. Il me dit que les kilomètres à venir sont plus roulants mais qu'il faut que je gère bien car il reste du dénivelé pour la fin de course. Conseil pris en compte !
Effectivement, sur les centaines de mètres suivantes, cela relance bien. Je suis derrière un coureur qui avance pas mal et nous arrivons ensemble au point de contrôle intermédiaire, en bas de la descente. En revanche, il ne relance pas immédiatement alors après une brève discussion, je le laisse pour rejoindre le deuxième ravitaillement en courant... enfin, c'est ce que je souhaite faire.
Cela passe bien tant que c'est plat mais une bosse avec un bon faux-plat montant me calme puis je commence à avoir plus chaud au milieu des champs qui suivent. Je tente de courir à nouveau lorsque cela redevient plat, jusqu'au fameux ravitaillement que j'apprécie trouver, au bas d'une bonne petite descente. Non seulement ça fait du bien de s'arrêter un peu, mais en plus, cela veut dire qu'il ne reste "plus" que 11 kilomètres, on en voit le bout même s'il y a encore du chemin !
Je prends mon temps, comme les autres concurrents à mes côtés. Je bois du coca, je mange un bout d'orange et même un petit toast aux rillettes ! Mon seul objectif, c'est de finir, peu importe en combien de temps donc je me ravitaille pour cette mission.
Allez, je repars du ravitaillement et je peux relancer, les jambes ont apprécié les quelques instants de repos. Mais c'est de suite plus dur dès que cela remonte. Et puis, il fait chaud ici. Allez, je m'arrête et je retire mon tee-shirt à manches longues. J'en profite aussi pour resserrer mes lacets pour la deuxième fois de la course. Qui dit chaussures neuves dit lacets pas encore assez serrés pour moi, j'aime sentir que ma cheville ne bouge pas. Mais dans l'ensemble, tout va bien au niveau des pieds. J'ai uniquement quelques traces de branches sur les jambes avec un peu de sang sur le genou : quelle idée de mettre des branches sur le parcours aussi !
Je fais quelques centaines de mètres correctes avant de subir à nouveau la course un peu plus loin. Pfiou, ça devient vraiment pénible. Je me permets de marcher un peu plus, ayant du mal à relancer efficacement après les bosses. En fait, je sens les points de côté arriver dès que je recours.
Alors que je marche sur une section plate, deux coureurs me dépassent dont un kikoureur (ndlr : son pseudo Kikouroù est xsbgv !). Je les avais aperçus au ravitaillement. Ils me motivent à les suivre alors que je m'étais dit que j'essayerais de relancer derrière les prochains coureurs qui me doubleraient, ça tombe bien. Je ne sais pas si je vais réussir à suivre longtemps mais je tente le coup. Je sens vite que c'est dur, je grimace énormément mais je m'accroche. C'est le moment de bosser le mental !
La relance est pénible mais je tiens bon et je suis mes deux nouveaux compagnons d'aventure. Pendant quelques kilomètres, le profil est bien plus adapté à la course, nous courons pendant un bon bout de temps, sur le plat et dans des faux-plats descendants qui me sont favorables. En revanche, dès que nous arrivons à la première montée de la fin de course, je préviens mes camarades que je suis un escargot dans les bosses et qu'il ne faut pas m'attendre.
Mais ils ont décidé qu'on finirait ensemble alors chacun monte à son rythme et ils attendant que je relance au sommet pour relancer à leur tour et que nous continuions notre bout de chemin ensemble. Et ce, pendant 7 ou 8 kilomètres jusqu'à l'arrivée ! Du coup, je m'accroche au mental jusqu'au bout, malgré la souffrance. C'est dur mais ça fait très plaisir de ne pas finir seul alors je ne veux pas lâcher. Car sinon, je sais que je ne vais plus avancer. L'effort est très rude mais le jeu en vaut la chandelle, surtout que je sais que Philippe et Geoffray m'attendent à l'arrivée alors, plus vite j'en fini, mieux c'est.
La fin de course est très compliquée avec de nouvelles côtes bien raides mais quel plaisir de la partager à 3 plutôt que tout seul. Un grand merci à ces deux coureurs qui m'ont bien aidé à atteindre la ligne d'arrivée. Qu'est-ce que c'est bon ces moments de partage en course et je commence à en avoir pas mal en tête ! C'est loin d'être la première fois que je finis au course avec la tête, bien accompagné !
Physiquement, je souffre mais en dehors de quelques petites crampes aux orteils dans les derniers kilomètres, rien d'alarmant, pas de pépin musculaire ou articulaire. Les jambes sont très lourdes mais aucun bobo, tout va bien.
Je croise une autre connaissance, Stéphane, un ami de Soffian et lui aussi bénévole, à 5 kilomètres de l'arrivée après que nous ayons été bien encouragés juste avant pas d'autres signaleurs. Je tiens à remercier chaleureusement tous les bénévoles du Trail d'Auffargis parce qu'ils sont juste géniaux ! Très encourageants et motivants, pleins de sourires et d'enthousiasme, chapeau ! Parce que, eux aussi, ils l'ont eu le changement d'heure, n'empêche !
Nous sommes informés de ce qu'il nous reste à parcourir par des panneaux à 5, 2 puis 1 kilomètre de l'arrivée, chaque fois en haut d'une belle bosse. Grâce à mes deux compagnons d'aventure, ces derniers kilomètres passent bien mieux. Au bas de l'ultime bosse, je m'amuse d'entendre un autre coureur qui s'arrête net pester contre la raideur de cette dernière montée : lui aussi n'en peut plus ! On en a plein les chaussettes mais on va aller au bout.
En fin de course, deux coureurs ne sont pas loin d'accrocher notre wagon mais moins réguliers, ils décrochent par moments puis nous les repassons. Dès que ça monte, nous y allons chacun à notre rythme et à chaque fois, dès que je suis apte à repartir, le premier coureur relance, le suivant suit et moi, je m'accroche. C'est la même routine à chaque fois mais c'est très efficace !
Dernière descente, dernier faux-plat, je n'accélère pas, je ne peux plus, tant pis si je suis doublé par plusieurs concurrents. Ultime virage et voilà l'arrivée, ça y est ! Ouf ! Quelle satisfaction, mission accomplie ! Et je suis surpris de voir que j'en termine en 5 heures 30 minutes et 2 secondes, je pensais avoir mis plus de temps à boucler ces 42 kilomètres et 1500 mètres de dénivelé positif. Je suis loin au classement mais cela n'a aucune importance à mes yeux et il y a encore bien d'autres concurrents derrière moi. (ndlr : 150ème sur 236 finishers, 16 DNF et 36 DNS)
(Je n'avais aucune idée de l'objectif chronométrique que je pouvais me fixer. Je me suis dit vers le début de course que ce serait bien d'en finir entre 5h30 et 6h00, mission bien accomplie !)
Je salue à l'arrivée ceux qui me félicitent, de Mag à Luca en passant par Fafa, Sabine, Philippe et Geoffray ainsi que mes deux compagnons d'aventure que je remercie grandement. Je suis claqué ! Je me pose au ravitaillement où je prends du coca et un sandwich au pâté qui fait beaucoup de bien puis nous retournons à la voiture pour le trajet du retour partagé, ça fait plaisir.
En plus des jambes, j'ai aussi les bras bien raides avec le poids du sac et les 85 longueurs de bassin réalisées hier après-midi dont 83 en crawl... Mais rien de problématique, loin de là ! Et mine de rien, ce n'est que la cinquième fois que je dépasse les 40 kilomètres en course après les Fauvettes (3 fois 50km) et la Montagn'Hard 60km ! Un effort pas anodin pour moi.
Je suis ravi d'être venu et d'avoir été au bout malgré la souffrance et les doutes. Pas de pépin physique donc c'est parfait. Ce fût très rude mais quel beau coin que nous fait découvrir cette organisation parfaite du Trail d'Auffargis dont c'était la sixième édition. Je suis très content d'avoir enfin pu découvrir cette course qu'il faut faire ! Et en plus, avec des conditions météorologiques optimales, une semaine après la neige ! Prochains dossards dans plus d'un mois à la Brie des Morins !
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8 commentaires
Commentaire de Tonton Traileur posté le 25-03-2018 à 20:10:04
BRAVO David ! Auffargis, ça se mérite... mais quel bonheur !
bonne récup, et rdv à la prochaine pour le désormais traditionnel "David's jump" ;-)
Commentaire de DavidSMFC posté le 25-03-2018 à 20:49:40
Merci Jean-Luc !
Héhé, ce n'était évidemment pas possible la deuxième fois que nous nous sommes croisés :-P
Mais avec plaisir ahah, ça me met de bonne humeur :-)
Commentaire de xsbgv posté le 25-03-2018 à 21:08:33
Salut David,
c'est moi avec qui tu as fait un bout de chemin en fin de parcours: content d'avoir fait ta connaissance
c'était en effet beaucoup plus sympa de courir à plusieurs (la gruppetto a même continué de grossir à un moment) pour se motiver et relancer
à bientôt j'espère
xavier
Commentaire de DavidSMFC posté le 25-03-2018 à 21:12:55
Aaaaaaah ! Yes, je voulais mettre un pseudo sur toi :-)
Merci beaucoup en tout cas, ça m'a vraiment énormément boosté même si c'était dur !
Oui, il y en a deux qui ont failli accrocher le wagon mais ils n'ont pas été hyper réguliers^^
Mais je me suis a-ccro-ché !
C'était très sympa et j'espère effectivement que nous aurons d'autres occasions de nous croiser :-)
Commentaire de Stéph le givré posté le 26-03-2018 à 03:54:20
Super belle journée, avec une belle gestion de course pour quelqu'un de pas entraîné. Bravo à toi de t'être accroché. A bientôt sur une nouvelle course,
Commentaire de DavidSMFC posté le 26-03-2018 à 20:20:08
Merci beaucoup Stéph, c'était sympa de te croiser avant le départ !
Je n'ai pas été serein toute la course mais au final, j'ai alterné entre bonnes sensations et coups de mou pour parvenir à faire les 7-8 derniers kilomètres à un bon rythme grâce aux deux coureurs qui m'ont relancé.
A bientôt !
Commentaire de yoyotito posté le 26-03-2018 à 22:02:05
Très belle perf David et ce sans préparation particulière ! tu étais un peu trop rapide pour moi je n'ai donc pas pu faire un bout de chemin avec toi.
À charge de revanche et bonne récupération
Commentaire de DavidSMFC posté le 26-03-2018 à 22:04:30
Merci beaucoup et avec grand plaisir ! Après un bout de course près de Luca, j'ai cherché un peu de compagnie. La présence de deux concurrents à mes côtés a été un gros plus sur la fin de course. Et, globalement, mes meilleures courses sur plus de 20 kilomètres, c'est quand je suis accompagné. Alors j'espère que nous aurons l'occasions de faire au moins quelques kilomètres ensemble sur une course ! :-)
Bonne récupération à toi aussi ;-)
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