Récit de la course : Le Grand Trail du Castelnou 2002, par la linotte

L'auteur : la linotte

La course : Le Grand Trail du Castelnou

Date : 7/6/2002

Lieu : Castelnou (Pyrénées-Orientales)

Affichage : 1441 vues

Distance : 96km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit

Salut les Zanimosss et les Net Teamiens,

Je vais essayer de faire court car comme on a tous vécu en partie la même aventure vous auriez l'impression de relire parfois la même chose.
Comme vous le savez tout a commencé il y a quelques mois lorsque l'on a décidé de se retrouver entre zanimosss à Castelnou début juin pour faire un AAB et par je ne sais quel hasard il y avait justement un trail au même moment.....le GTC.........Grand Trail de Castelnou........

Ou Grande Tafiolesque Course pour L'Papy qui à mon avis a du changé d'avis depuis ;-))

Donc me voilà parti pour rencontrer des zanimosss mais aussi pour essayer de prendre ma revanche sur le Canigou car l'an dernier j'avais mis le clignotant au 65 ème km.......revanche qui n'a pu être complète car le Canigou c'est mis dans une colère blanche et n'a autorisé personne à franchir son sommet.....

Tout a commencé vendredi 7, à midi, dans un resto sympathique à Toulouse (La Nouvelle Vague) où j'ai rencontré d'un coup trois zanimosss, L'Papy, le Homard avec la Homarde et la Buse.
Le repas fut excellent, l'accueil hyper sympa avec un service top moumoute répondant à nos "angoisses" d'avant course....mais il l'a déjà dit çà L'Papy non ?
Par contre Socrate n'était point là comme l'a dit à tord le neurone fripé....on lui pardonnera vu la patatoïde qu'il se faisait déjà à ce moment là, même qu'il n'a pas arrêté de parler pour cacher ses angoisses.....lui qui est si timide.......

Je vous passerais aussi le voyage agréable que l'on a fait avec la SNCF, même si certain trouverons à redire sur les quelques minutes de retard que nous avons eu à notre arrivée à Perpignan....la SNCF, pour un plus grand confort de ses voyageurs, ayant rajouté des voitures à Narbonne....

A notre arrivée à Perpignan, L'Papy laissé sans surveillance en fit encore une bonne lorsqu'il confondit Totof avec le JET (pour l'anecdote, nous avons voyagé avec un abbé et durant tout le voyage j'ai eu peur que L'Papy le prenne pour le pape, mais grâce au ciel ce ne fut pas le cas.....).

L'Papy est pris en charge par ses cousins tandis que Socrate et moi partons avec le JET, direction Castelnou ou nous retrouvons L'Bourrin, L'Toutou, les PAO, le TDB avec sa T&D , le Xylocope, Totof......

Nous récupérons nos dossards, et nous sommes dirigé vers notre chambre mise gracieusement à notre disposition par un sympathique organisateur, le temps de s'installer et nous nous retrouvons tous à la pasta-party, sous un grand chapiteau dressé à cette occasion ou là nous retrouvons la Buse et mon frère qui est venue m'encourager avant de partir pour le Canada.

Après avoir fait le plein de pâtes, chacun va préparer ses affaires ou se reposer en attendant l'heure fatidique du départ.
Le sac prêt je m'allonge une petite heure et petit à petit je sens le sommeil me gagner....à ce moment là j'ai du mal à me voir passer une nuit à galoper....je pourrais être si bien sous la couette....mais plus moyen de reculer, la nuit va être dure et longue...........

23h15....il faut y aller, Totof va nous donner ses consignes de course.........nous voilà donc de nouveau sous le chapiteau, pas pour un AAB mais pour écouter la bonne parole.....mon frère et sa copine me regardent d'un air étonné, j'ai l'impression qu'ils doivent me prendre pour un fou.. Je remarque aussi que L'Papy et sa jupe attirent les regards de certains (j'ai pas dit certaines !), mais heureusement sa patatoïde aiguë l'empêche de s'en apercevoir.....et dire qu'il a essayé de nous faire croire que c'était utilisé par les GI et que c'était à la pointe de l'innovation.....mouarf......et moi qui croyait être un bon commercial, y a pas à dire il y en a qui sont fort......même si L'Papy avec son neurone fripé......
J'en suis à mes pensées et je n'écoute pas Totof, entre nous on déconne, on rigole, on parle et derrière les CHUTS !!! se font de plus en plus insistants..............ce que je retiens c'est que tôt ou tard on va prendre la pluie sur la gueule......

Un peu avant le départ, le Trailer me voyant empêtré avec mes bâtons télescopiques qui dépassent au dessus de ma tête me propose sa seconde paire, ce que j'accepte avec plaisir car je risque de m'accrocher aux branches ou d'être pris pour un paratonnerre si l'orage éclate.

Il est 11h55 lorsque nous retrouvons les autres zanimosss devant le porche où le départ est donné à minuit mais pas par l'horloge comme l'an dernier, à mon grand étonnement.....

5,4,3,2,1,0,....çà y est on est parti, il ne pleut pas encore et j'suis même pas fatigué..........

Lors de la traversée du village nous sommes encouragé par un grand nombre de spectateur et j'ai la joie d'apercevoir furtivement mon frère qui me dit aller Christian.....rapidement nous nous trouvons en file indienne, je suis avec L'Bourrin et L'Toutou et je ne sais pas trop ou sont les autres car même avec les frontales on ne voit pas loin.

Après une courte descente nous attaquons une montée et L'Bourrin et moi avons déjà du mal à suivre L'Toutou, tu parles d'un serre file il est parti comme un avion..............un peu plus loin on le rattrape mais on le reperd à nouveau, il n'est sûrement pas très loin mais notre vision se limite à quelques mètres, plus loin ce n'est que des fantômes de coureurs et des halos de lumière.....c'est impressionnant et assez beau à voir. Je m'applique à rester avec L'Bourrin car il me donne un bon tempo, ni trop vite ni trop lent, on marche lorsque çà monte et on coursicote dès que l'on peut.
Au bout d'une demi heure, on commence à sentir quelques gouttes, l'accalmie n'aura pas duré longtemps.......et c'est à ce moment là que l'on est rejoint par la Buse il me semble.

Un peu plus tard, à la faveur d'un arrêt pour se protéger de la pluie qui devenait plus forte nous sommes rejoint par le Trailer et Socrate, super nous sommes cinq zanimoss regroupés et çà je vous jure que çà fait du bien au moral.

Le chemin que nous suivons coupe plusieurs fois la route et lors d'une de ces traversées nous apprenons par la T&D du Trailer que les autres zanimoss sont devant (on s'en doutait), dans cet ordre le JET, L'Papy, le Xylo et L'Toutou.

Il est 2h05 lorsque nous arrivons au premier ravitaillement (col Fourtou -646m - km14.5), nous avons fait 14,5 kms et tout se passerait bien s'il n'y avait pas cette pluie......l'arrêt ne sera pas long et nous repartons pour La Bastide, à 12 kms...... Une longue descente par un chemin assez large sur lequel nous courrons puis passage d'un ruisseau et montée ou nous marchons jusqu'à apercevoir les lumières du village de La Bastide, le chemin passe en contre pas de notre destination et il nous faut faire un détour pour enfin arriver après 3h50, au second ravito (La Bastide - km26).
Il y a des boissons chaudes et j'en profite pour boire un café car je sens que le sommeil m'envahit........d'ailleurs à ce moment là je croise le regard de Totof et je le sens un peu inquiet à mon égard, serais-je parti trop vite à vouloir suivre les zanimosssss......vous le saurez en lisant la suite de mon CR.........

La_linotte_qui_commence_à_s'endormir

C'est bon j'ai bien dormi je peux continuer.....pfff quelle chaleur aujourd'hui, si on avait eu ce temps samedi on serait tombé comme des mouches......

Donc nous voilà tous les cinq (LTDB, L'Bourrin, La Buse, Socrate et moi) à Labastide d'ou nous repartons, après avoir fait divers pleins, sous les encouragements de Ray et de LT&DB.
Et nous commîmes là notre première erreur, celle de laisser passer devant LTDB, car alors que je causse avec L'Bourrin ce sagouin en profite pour nous entraîner sur une mauvaise piste.......heureusement qu'il y avait un portail pour nous arrêter !!!!
Du coup L'Bourrin reprend l'affaire en main et en un clin d'oeil, grâce à un azimut parfait il nous recale pile poil sur la piste que j'en suis à me demander aujourd'hui si notre erreur ne nous a pas fait gagner du temps.......d'ailleurs depuis ce jour ou plutôt cette nuit L'Bourrin est remonté dans mon estime d'orienteur et j'ai du mal à comprendre maintenant
certaine critique électronienne à son encontre.......

Nous continuons donc notre montée en marchant jusqu'à une route goudronnée qui nous amène au col Palomere, lorsque nous nous apercevons que Socrate, qui c'était arrêté pour un petit besoin, n'est plus avec nous. A partir de là nous prenons la direction de Valmanya, et c'est encore 5 kms de goudron en descente à se farcir, L'Bourrin grogne un peu mais je lui dit qu'après c'est du pur bonheur avec l'ascension du bois Patrique.
Cette descente se fait tout en courant avec un nouveau compagnon, un allemand qui se fait appeler Tostino (heureusement car son nom était imprononçable !!).
A Valmanya nous apercevons au travers d'une légère brume les ruines d'un château féodal et après quelques lacets dans ce village lugubre nous attaquons une montée, l'ambiance est au beau fixe, nous chantons et racontons quelques blagues.
Le jour commence à se lever, on va pouvoir enfin ranger nos frontales dans les sacs à dos au 3 ème ravitaillement de Los Masos (km37 - 6h10). J'aide LTDB à remplir son Camel Back, je mange une céréale et nous repartons tous les cinq vers la première vrai difficulté, 8km et 1000m de D+, par le GR36 et le bois Pratique.

Dans cette longue montée L'Bourrin donne la cadence, personne ne parle, on est tous concentré sur notre effort et il faut faire attention car le sol est piégeur (racines, trous, pierres...).
Enfin au bout d'un temps interminable on arrive à un portail et l'on sort du bois, L'Bourrin a froid et s'arrête pour se changer, il pleut et on préfère continuer pour ne pas se geler.
Je profite de l'abri d'un sapin pour attendre L'Bourrin, ne le voyant toujours pas arriver et commençant à me refroidir, je crie "Eh, L'Bourrin, tu arrives ?", il me réponds que oui et je redémarre doucement.
C'est un peu plus loin, au Pas de Prat Cabrera qu'il me rejoint. A cet endroit stratégique (c'est là que le circuit se sépare pour le retour) trois bénévoles s'abritent sous une tente de fortune, ils doivent en baver plus que nous.........j'entends L'Bourrin leur dire quelques mots sympathiques......
Au fur et à mesure que nous avançons sur ce large sentier monotone, la pluie ce transforme en neige, au bout d'un moment j'ai les doigts complètement gelés et c'est juste à ce moment là que L'Bourrin me dit "il faut que je m'arrête pour pisser"............oui mais moi aussi j'en ai envie, comment je fais ? je peux quand même pas demander çà au Bourrin..............je préfère continuer et penser à autre chose............
Durant cette interminable montée vers le refuge des Cortalets on croise de nombreux coureurs sur le retour, chacun à un petit mot gentil et l'on s'encourage mutuellement, puis une silhouette me parait familière c'est L'Toutou, il me dit plus que vingt minutes....je lui demande ou sont les autres et il me dit qu'ils sont juste quelques minutes devant nous. Je me retourne et je ne vois toujours pas L'Bourrin revenir, puis enfin je commence à voir des panneaux parkings à 500m, le refuge n'est plus bien loin et j'allonge le pas car il me tarde d'y être.

Enfin j'arrive au refuge des Cortalets, (2150m - 8h30), mon premier souci c'est de trouver un coin pour me changer car je suis trempe et je commence à avoir sérieusement froid.
J'essaie d'enlever mon sac mais mes doigts sont complètement gelés, un bénévole m'aide et me propose de me les réchauffer dans un chiffon, il lui faudra me les frotter pendant 10mn avant que je retrouve l'usage de mes mains et que je puisse me changer et boire un café chaud.
Entre temps L'Bourrin est arrivé ainsi que Socrate.
L'Trailer et Tostino se font aider par un bénévole pour utiliser leur couverture de survie comme protection, tout çà me parait assez surréaliste maintenant......
Moi je me change complètement puis je met mon poncho pour me protéger de la pluie et du froid, pendant ce temps le Trailer, la Buse et Tostino en profitent pour s'échapper, j'aurais bien voulu partir avec eux mais je ne suis pas encore prêt.
Dix minutes plus tard je suis prêt, je me sens en pleine forme.....le temps de faire un petit pipi et me voilà parti en chasse pour rattraper mes trois compagnons........il est 9h.....

La linotte arrivera t'elle à les rattraper ?????

Vous le saurez en lisant là suite.......

Bonne nuit !!!


Dix minutes plus tard je suis prêt, je me sens en pleine forme.....le temps de faire un petit pipi et me voilà parti en chasse pour rattraper mes trois compagnons........il est 9h.....

Je pars donc le couteau entre les dents et le moral au beau fixe, je n'ai plus froid, je n'ai mal nulle part et c'est facile de courir puisque je suis sur un chemin en descente....

Je double deux coureurs et j'arrive au Prat Cabrera, là les bénévoles m'indiquent le chemin..je leur demande s'ils ont vu un extraterrestre habillé d'une couverture de survie et ils me répondent oui il y a 10mn environ.....

Je remets donc les gaz et je continue à doubler sur un sentier en balcon magnifique (pour moi la plus belle partie de ce trail), passage étroit et très technique, ou il faut être extrêmement vigilant car la moindre erreur peut être fatale et mon problème est simple......aller le plus vite possible, tout en regardant le paysage et l'endroit ou je pose mes pieds...pas évident....et dire que l'an dernier au même endroit je me traînais.......

De temps en temps il faut traverser des torrents qui dévalent, traversent la piste et vont s'écraser dans un bruit impressionnant quelques dizaines de mètres plus bas, à chaque passage je m'aide des batons et j'essaie d'un coup
d'oeil de trouver des bons appuis sur les cailloux, çà coupe un peu le rythme mais je repars chaque fois de plus belle.

Tout à coup, à la faveur d'un virage je reconnais au loin la Buse, je le rattrape mais je suis déçu de voir que le LTDB n'est pas avec lui, il me dit qu'il est tombé, qu'il a mal à une côte et n'a pas pu le suivre. Faut dire que connaissant le Trailer il doit voler sur ce genre de sentier technique et se régaler. Je dis à la Buse que je vais essayer de rattraper le Trailer et je repars de plus belle.

Plus loin, à la faveur d'un nouveau virage je l'aperçois, il descent bien car il me faut du temps pour revenir à sa hauteur........mais lorsque je le rejoins je me rends compte que je me suis trompé, c'est Tostino......l'allemand......mais ou est donc passé le Trailer ????

Un petit mot d'encouragement et je repars en chasse, je commence à douter sur mes possibilités de le rattraper, il est en pleine forme et maintenant qu'il est seul il a du mettre les gaz à fonds......et puis tout d'un coup j'ai une idée, je vais peut être pouvoir jouer un tour à mon ami le Trailer.........

Comme j'ai fait le plein au dernier ravitaillement, j'ai de quoi boire jusqu'à Bastide sans problème.....si le trailer s'arrête quelques minutes au prochain ravito le refuge de l'Estanyol (km57), je passe discrètement sans qu'il me voit et le tour est joué...... Arrivée à l'Estanyol, j'essaie de me faire petit lorsque un bénévole sors du refuge et me voyant me crie "Arrêtez-vous, arrêtez-vous, venez manger quelque chose "......m...., c'est raté, tant pis le trailer à du entendre je vais aller boire un café......je rentre dans le refuge ou je suis accueilli par une charmante jeune fille qui me demande ce que je veux......je cherche du regard quelque chose qui ressemble à un Trailer des Bois, mais je ne le vois pas....ce saligaud a du faire l'impasse sur ce ravito....ou alors il a mis le turbo......

Je repars donc presque de suite, après avoir bu un café et mangé quelques rondelles de saucisson, le parcours qui suit est une descente dans un bois, glissante à souhait à cause de la boue de plus en plus liquide et ou il faut parfois se contorsionner pour éviter la chute ou passer sous un arbre en travers du chemin. Je double un coureur qui va très doucement et qui me dit avoir un problème de cheville, tiens justement les miennes sont OK et je les avaient complètement oublié celle-là..... Puis vient ensuite un sentier monotone en légère montée, j'essaie de relancer mais çà commence à être plus dur, je rejoint un coureur mais il accélère, il n'a pas vraiment envie que je le double, qu'à cela ne tienne je vais le suivre jusqu'à La Bastide car son rythme me convient bien.....

J'arrive à La Bastide (km69) à 12h25, je demande à quelle heure est passé DHO et l'on me dit qu'il est passé à 12h00 soit 25' d'avance sur moi plus le temps de refaire les pleins et de manger un morceau. Là j'ai compris que je ne le reverrai plus, on ne rattrape pas une fusée !!! Maintenant mon seul objectif c'est de terminer, je vais assurer et ne plus
prendre de risque, ce serait bête d'abandonner si près du but pour gagner quelques minutes.
Je repars donc tranquillement, et je croise la Buse qui apparemment c'est refait une santé, je sais que maintenant je vais descendre un petit moment sur le sentier que l'on avait trouvé si monotone à l'aller. Après le passage d'un gué ou il faut se mouiller les pieds, il faut recommencer à monter, ce que je fais d'un pas rapide et je rattrape à nouveau le même coureur.
Nous discutons, il me dit que j'ai de bonnes chaussures (il a les mêmes !!) et je décide de rester avec lui le temps passera plus vite comme çà. Il s'arrête pour p....., je continue, il me rattrapera..........ne le voyant toujours pas arriver, je me retourne et je vois la Buse, je m'arrête surpris qu'il soit revenu si vite.....il me dit "tu ne peux plus courir ?" "si, si,
c'est bon" et l'on repars tous les trois ensemble en trottinant.
Nous arrivons au col de Fourtou (646m-km81), vers 14h20, on a reperdu la Buse, je mange une banane, je bois un thé et nous repartons....il reste 14,5 km et je commence à trouver le temps long, vivement Castelnou.....
Çà fait pas 10mn que nous marchons lorsque nous entendons du bruit, je me retourne en pensant que c'est la Buse......et, non, c'est Tostino, il a l'air plus frais que nous et il nous dépasse d'un pas alerte, j'ai bien envie de le suivre mais la prudence m'incite à ne pas le faire, je risque de brûler trop vite mes dernières cartouches............aujourd'hui je regrette de ne pas l'avoir fait car j'aurais pu rejoindre L'Toutou et finir avec lui comme lors de la Traversée des Maures......
Je décide donc de finir avec mon compagnon de fortune, surtout qu'il est sympa et l'on doit être dans le même état de fraîcheur ;-))
A un moment donné il me dit que l'on est pas loin d'arriver, je lui demande l'heure (ma montre m'a laissé tomber), il me dit 16h30.......je lui dit ce serait bien de finir en moins de 17h, il accélère un peu puis au bout de quelques mètres il me dit, passe devant, tu es plus frais et tu me donneras le rythme......j'obtempère et nous rattrapons deux autres coureurs, puis je vois Castelnou et tout d'un coup ma fatigue s'envole, je rentre dans le village, quelques personnes présentes m'encouragent, j'ai les larmes aux yeux....puis je vois Totof qui annonce "La Linotte arrive".....encore quelques mètres et je franchis la ligne d'arrivée, on me passe une médaille autour du cou.
Je vais remercier Totof et mon compagnon qui arrive maintenant.........je suis fatigué mais HEUREUX !!!!!
Çà y est, j'ai enfin réussi à finir le GTC.....juste un petit regret de n'avoir pas fait le circuit en entier, çà aurait fait 1h30 à 2h de course en plus, mais bon ce sera pour une autre fois.......

Merci à Totof, merci à tous les bénévoles, merci à tous les zanimosss, et............merci de m'avoir lu jusqu'au bout......

VIVE LE TRAIL.....................

La_linotte_qui_revit_sa_course_en_écrivant_son_CR

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