Récit de la course : Andorra UT Vallnord / Ronda dels Cims 2017, par fred_1_1

L'auteur : fred_1_1

La course : Andorra UT Vallnord / Ronda dels Cims

Date : 7/7/2017

Lieu : Ordino (Andorre)

Affichage : 3344 vues

Distance : 170km

Objectif : Pas d'objectif

6 commentaires

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Benga Benga la Ronda !

Alors que les inscriptions pour 2018 sont déjà ouvertes, je partage quelques photos prises cette année sur la Ronda 2017.

Arrivé en voiture la veille depuis mon massif de la Chartreuse, un petit dodo dans le camion sur le parking le plus proche du départ, etme voila sur la ligne de départ. 6H45, petite animation locale pour patienter.

Début de course étrange pour moi, alors que l'on attaque les premiers lacets de la première montée , je bute dans une racine et ça me déclenche une crise de tachycardie. J'ai le coeur qui tape à 180, tout le peloton me double et je me retrouve pendant 10 minutes assis sur une pierre avec un serre-file, à discuter , lui en espagnol, moi en anglais, sans trop se comprendre !

Le coeur reprend sa vitesse normale, ma course démarre , je suis dernier et seul pendant plus de 20 minutes avant de rattrapper l'avant dernier. J 'envoie un peu dans la cote suivante pour passer plusieurs groupes avec lequels je ne souhaite pas rester parce que j'imagine qu'ils seront hors délais un moment ou un autre.

Cette première étape et l'une des plus longues, on atteint les alpages, puis une longue descente pour le premier passage au refuge de sorteny. 

On arrive à la mi-journée, il fait hyper chaud, ça coupe les jambes, vraiment pas facile de s'envoyer le portella rialp :

Le ravito suivant est au pied des pistes de ski , maxi réhydradation avant d'attaquer la suite.

La suite de l'après midi , un petit vent et des altittudes plus élevées permettent de moins ressentir la chaleur. Oh le petit lac qu'il est beau !

Après un ravito dans un petit refuge, on attaque la montée du Comapedrosa, le sommet de la course 2942 m, dans du hors sentiers, avec plein de gros cailloux plats en équilibre instable les uns sur les autres.

Le coin est vraiment magnifique ! Au sommet y a un gars qui fait de la musique pour mettre l'ambiance, La descente de l'autre coté est pas mal non plus.

Je continue de remonter petit à petit le peloton, c'est assez sympathique, je suis pointé 145eme / 439 au refuge suivant. Je suis affamé, je prends , 2 soupes et 2 assiètes de riz/thon/ tomates /gruyère . C'est la classe les ravitos sur cette course.

L'étape suivante c'est déjà la fin de journée, les crètes qui délimitent Andorre et l'Espagne sont vraiment roulantes, je me mets à courir puis comme je me sens super bien, j'enchaine jusqu'au ravito suivant la botella.

La principale difficulté de cette dernière étape avant la première base de vie, est une très longue descente, d'abord très technique, puis plus roulante, puis interminable ... environ 1300 m de D-. Je me prends une belle boite au passage , je reste le souffle coupé 2 minutes avant de pouvoir me relever. J'arrive à la Marigineda tout égratigné et couvert de poussière. Heureusement , y a des douches ! Je mange, je dors 30 minutes .

L'étape suivante et probablement la plus chiante de la course, y a d'abord une montée bien raide dans les bois puis, des routes, des maisons, re-des routes re-des maisons... j 'ai un peu la gerbe, à cause d'un mauvais dosage café /coca. j'arrive au levé du jour au ravito suivant " coma bella". J'arrive à bien m'alimenter, je décide de passer à l'eau plate jusqu'à la fin de la course.

Arrive ensuite la montée du pic nègre ( 2822 m ) , et les intenpéries.  La montée est assez longue dans des pourcentages plutot faibles en moyenne.  Au 2/3 de la montée, on voit arriver un grain par le sud, avec un vent qui augmente rapidement. Je mets la goretex et surpentalon. Sur le passage de crete qui mène au sommet le gars devant moi penche à 30° pour contrer le vent, les bénévoles ont déserté pour se mettre dans un 4X4 un peu en dessous. 

Dans la descente qui suit on rejoint le parcours de la Mitic, ça fait plus de monde à qui parler ! Reste une petite bosse à passer avant de rejoindre le refuge de Claror. Après une bonne bouffe, je profite d'une averse un peu plus forte pour faire 20 minutes de sièste.

Lorsque je repars , il pleut moins, c'est sympa les coureurs de la Mitic donne un bon rythme. Malheureusement , l'orage arrive, ça tape fort, je compte moins de 2 secondes entre les éclairs et le tonnerre. Arrivé au refuge de Illa. On nous dit que la course est neutralisée.

On commence à être vraiment sérrés dans ce refuge lorsque les coureurs de la mitic sont autorisés à repartir. Puis ceux de la ronda un peu plus tard. Cet arrêt forcé d' 1 heure m'a un peu chauffé , je repars plein pot dans la descente suivante.

Le soleil est revenu, j'attaque bien pour monter au col Isard dernière difficulté avant la seconde base de vie : le pas de la case. Il n'y a plus personne devant parce que je suis le premier de ceux qui sont reparti du refuge. Mais vers la fin de cette montée, Je n'arrive plus à trouver les petites balises oranges dans l'herbe verte (malheur aux daltoniens ! ) , je suis obligé d'attendre les 2 coureurs de derrière  pour qu'ils m'indiquent le passage.

Le Pas de la case, il est 19H, je decide de faire un ravito express pour profiter des dernières heures de soleil. Je mange quand même un max ( riz , lentilles, jambon ...) et je sors du ravito en même temps qu'un certain Randoaski ( en fait c'était déjà lui que j'avais attendu au col d'avant ) , c'est sympa on tape la discute dans la montée suivante vers le pas de les vasques.

Après le sommet Randoaski me largue dans la descente, je n'ai plus de cuisses , gros coup de mou. Au ravito suivant , j 'essaye de dormir dans une struture gonflable , mais c est pas de chance y a des problèmes avec la ventillation, un coup il fait 25 °C, un coup il fait 5°C. 

Cette fin de course est vraiment dure, heureusement y a les coureurs de la mitic qui sont de nouveau avec nous sur cette partie du tracé. Il sont aussi cuits que moi mais ça m'aide à tenir un petit rythme jusqu'au petit matin pour le second passage au refuge de Sorteny.

Reste alors 12 km de descente facile puis de plat pour franchir la ligne :

49 Heures de course : 64 ème , pas si mal !

Conclusion : Andorre c est magnifique faut y aller ! y a des courses pour tous les niveaux aucunes excuses.

6 commentaires

Commentaire de elnumaa[X] posté le 18-10-2017 à 16:45:00

génial ta remontada ;-) ahah
on y sera en 2018 , gros objectif euforia av mon duo de feu jucb ;-)))

Commentaire de fred_1_1 posté le 18-10-2017 à 17:15:52

Vous avez de la chance ! Si jamais je trouve un binome pour l'euforia, je fonce .

Commentaire de randoaski posté le 18-10-2017 à 20:35:57

Pu..n, tu fais ch..r...; de voir tes photos me donnent juste envie de m'inscrire ou pire de t'accompagner sur l'Euphoria :)
Mais promis je serai sage... Le bout de chemin avec toi a été des plus sympas: à bientot. ;)

Commentaire de Mustang posté le 19-10-2017 à 09:27:14

Un des trails les plus durs ! Bravo pour ta perf !!

Commentaire de philtraverses posté le 19-10-2017 à 10:35:01

Belle perf pour un non pyreneiste. Bien plus dur effectivement que les larges sentiers alpins et sans cailloux, serpentant dans les verts alpages ( lol)

Commentaire de philippe.u posté le 13-11-2018 à 20:23:31

Bravo, pas mal du tout ! de quoi me convaincre définitivement de tenter le coup pour l'edition 2019 dont les inscriptions débutent aujourd'hui !

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