Communauté des sports d'endurance

8h30, me voilà sur la ligne de départ en compagnie de 64 autres coureurs pour ma plus grande course en terme de distance (27km) et de dénivelé (1150 D+) depuis que j'ai commencé la CAP en 2015. Pas de pression pour autant, j'ai hâte d'en découdre, de parcourir les beaux paysages de la Drôme et de me faire plaisir. Côté chrono, on m'a conseillé de tabler sur 3h30-4h, donc je démarre tranquillement en fin de peloton.

Le début du parcours nous emmène doucement au pied des premières difficultés à travers champs, ainsi jusqu'au 7ème kilomètre, le rythme est bon. Puis, on attaque les premières pentes pour rejoindre la commune d'Eyzahut. Tout va bien, sur la première heure, j'ai parcouru 9 kilomètres, j'ai remonté plusieurs coureurs, je me régale !

Ensuite, une longue descente de 2 kilomètres me permet de me lâcher. Sur mon terrain de prédilection, j'envoie du lourd et je dépasse pas mal de concurrents. Le rythme est très rapide jusqu'au village de Rochebaudin où le terrain remonte doucement. J'ai en ligne de mire un binome du club d'Allan qui alterne marche et petites foulées. Au train, je les rattrape tout en buvan et m'alimentant, je suis toujours bien. Je les rejoins, puis une féminine du même club nous rattrape, elle est 3ème de sa catégorie. Elle se sent à l'aise en montée, mais dit craindre la fin du parcours, descente et plat qui ne sont pas sa tasse de thé. La route s'élève peu à peu, j'ouvre le chemin quelques centaines de mètres puis laisse passer la féminine en quête de podium. Les deux autres ne nous suivent pas. Effectivement, elle met vite de la distance entre noustant que l'on grimpe, mais dès que cela descend je la rattrape. Elle finit même par s'écarter et me laisser passer. Je fonce à toute vitesse sur Pont de Barret où nous attend le dernier ravito avant l'ultime grosse ascension du parcours. On vient de terminer la deuxième heure, j'ai fait 18 kilomètres et je me dis que je ne mettrais pas 4 heures finalement.

Les deux kilomètres qui se présentent à moi sont bien bien raides et je fais tout en marchant. Evidemment, la féminine me rattrape, je la laisse passer. Elle me dit que je la rattraperais dans la descente finale, on verra. On verra, parce que c'est raide et que bien que je me sente en forme, pas fatigué, j'ai l'impression de ne pas avancer. Je finis quand même par atteindre le sommet. Nouvelle descente jusqu'au village de Manas, je suis seul au monde.

Il reste 3 kilomètres selon le signaleur à la sortie du hameau, je m'étonne et ne le crois pas, je table plutôt sur 5. Je commence à coincer. Pourtant il n'y a plus de difficultés, mais je n'avance plus. Deux gars doublés dans la descente me dépassent, je décide de marcher pour récuperer. Finalement, j'ai beaucoup de mal à relancer. Je regarde derrière moi, il n'y a personne, je reste en mode marche rapide. De toute façon, plus de jus. Là, c'est dur, j'en suis à trois heures de course, les jambes refusent d'avancer. Je finis par me faire double, beaucoup doubler, je perds une douzaine de places sur les 3 derniers kilomètres.

Finalement, j'aperçois l'aire d'arrivée, encouragé par les bénévoles et le public, j'arrive à courrir pour franchir l'arche d'arrivée en 3h16. Complètement cuit, mais bien content de mon temps !

Bravo à l'orga qui nous a tracé un superbe parcours, l'ambiance et les ravito étaient super.