L'auteur : DavidSMFC
La course : L'Armentieroise - 16 km
Date : 20/5/2017
Lieu : Armentières En Brie (Seine-et-Marne)
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Distance : 16km
Objectif : Pas d'objectif
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Une super organisation pour une course organisée dans une petite commune à côté de Meaux.
Des bénévoles au top et un parcours très sympa pour un 16km très roulant et convivial.
Je finis en 1h16'55 avec de bonnes sensations, sans trop puiser. C'était très sympa !
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Je suis venu en repérage à Armentières-en-Brie il y a 3 jours, à l'occasion de la Montée des Marches. Une course très brève de 1050 mètres mais très exigeante et particulièrement bien organisée. Je suis donc optimiste à l'attaque du format long avec le Trail de 16 kilomètres, ce samedi soir. Ma seule interrogation, c'est mon état de fraîcheur car j'ai accumulé un peu de fatigue et la course a lieu en enchaînement d'une bonne journée de travail.
Parti de Chelles vers 17h30, le timing est impeccable car cela roule plutôt bien ce soir. J'arrive à temps pour pouvoir stationner à 500 mètres du village de course et ainsi récupérer mon dossard et me préparer sans avoir à trop me presser. La marge n'est pas énorme mais elle devrait me permettre de digérer le trajet sans trop de problème.
Je suis tout de même parmi les derniers coureurs à retirer mon dossard, le numéro 54. J'enfile ma tenue, ce sera assez court.. Même si par prudence je décide de mettre deux tee-shirts à manches courtes pour être sûr de ne pas avoir froid alors que je prévois de ne pas me mettre dans le rouge pendant la course pour bien gérer la distance. Cuissard court, casquette Kikouroù et chaussures Salomon S-Lab aux pieds, du classique avec une météo plutôt clémente. Il fait bon et il ne devrait pas pleuvoir malgré les annonces météorologiques de la semaine.
Je suis prêt, je dépose mon sac à la consigne tenue par quelques-uns de ces nombreux bénévoles que compte la course. Une organisation très conviviale, assez familiale où on sent que tout le monde s'investit avec plaisir. Celui qui est aux manettes, c'est Eric Leblacher, ancien coureur cycliste professionnel devenu Traileur - notamment - et président de l'association Courir pour Armentières-en-Brie. C'est ma première participation à cette course dont ce n'est que la troisième édition mais je n'ai aucun doute que ce sera un régal.
Il est presque 19h00 quand je suis prêt et que je rejoins l'aire de départ de la course. Un peloton d'un peu moins de 300 coureurs va s'élancer, avec parmi nous certains relayeurs de la course à deux mais une bonne majorité de participants s'apprête à parcourir les 16 kilomètres et 260 mètres de dénivelé positif de cette course en campagne, à proximité de Meaux.
C'est juste après 19h00 que la course est lancée. Je ne me place pas tout devant car je ne compte pas partir très vite et en même temps, je me méfie du piège de se retrouver trop loin à l'arrière et de ne pas avancer au départ puis éventuellement sur une portion plus étroite en plus. C'est donc vers la cinquième ligne que je me positionne au moment du départ. Je décide d'y aller en gestion, c'est-à-dire que je pars tranquillement, en laissant aller la foulée mais sans chercher à suivre l'allure de la tête de course et en y allant aux sensations, au feeling.
Je me souviens de mes récentes expériences, je sais que je suis capable de tout. Je sais qu'avec la journée de travail et le trajet, la fatigue peut me rattraper tout comme je peux me retrouver très en forme et pouvoir bien me faire plaisir. Je préfère assurer le coup et ne pas m'enflammer même si je me sens plutôt bien en jambes. Le Castor Garou en décembre puis les Foulées des Thermes récemment me servent de freins à un départ trop rapide.
Finalement, je me retrouve lancé à une allure plutôt correcte, rapidement loin des meilleurs mais entouré de bons coureurs, sans doute des personnes qui ont l'habitude de ce profil de courses, cette distance et ce dénivelé. Moi, je préfère quand c'est plus court et qu'il faut vraiment y aller à bloc ou bien quand c'est nettement plus costaud et qu'il n'y a pas d'autre choix que de gérer la distance et les difficultés. Là, sur ce genre de courses, il faut tenir une bonne allure tout du long pour être à sa place, être régulier pendant 16 kilomètres, y compris quand ce n'est pas tout plat.
L'on avance bien mais ceux qui vont un peu vite pour moi, je les laisse filer car j'ai décidé de profiter le plus possible de la course, de prendre du plaisir mais en faisant tout pour ne pas exploser. Il ne faut pas que je subisse les kilomètres et que je termine en étant complètement dans le rouge. Je suis dans ma bulle, concentré, appliqué mais je profite. Nous effectuons une première petite boucle en sortant du village pour y revenir et repasser par l'arche de départ. Il fait chaud et le soleil est encore bien présent.
Nous parcourons quelques petits chemins étroits et caillouteux avec des virages à angle droit avant de retrouver de la route, un peu de bitume qui précède des portions plus longues sur des chemins assez agréables puis de l'herbe et des passages le long des champs ou à travers. Quelques faux-plats se dressent devant nous, des petites côtes qui se courent bien mais qui poussent à la gestion de l'effort. Il fait toujours doux mais le vent s'en mêle davantage et vient nous rafraîchir un peu alors que nous transpirons tous déjà bien.
C'est donc une succession de chemins et de faux-plats qui constituent une première boucle assez rapide et nous éloigne du village avant que nous n'y retournions pour attaquer la deuxième partie de la course. Ces sept premiers kilomètres passent plutôt bien et j'ai de bonnes sensations. Nous revenons au niveau de la ligne de départ où le public est présent nombreux, c'est assez chaleureux et il y a de l'ambiance. C'est ici que les passages de relais se font. Il y a aussi un ravitaillement en eau, je saisis un gobelet, je bois quelques gouttes et je continue mon avancée, toujours bien dans ma bulle.
Nous retrouvons les chemins étroits du début de course puis nous retournons dans les champs pour continuer la course sur de nouveaux chemins. Cette fois, au lieu de tourner à gauche en passant à travers champs, nous allons à droite pour longer la Marne sur un chemin assez plat. En revanche, c'est assez accidenté, il y a le passage emprunté par une majorité de coureurs et quand nous sommes plusieurs au même niveau, il faut se décaler et progresser sur un terrain un peu moins stable. Là, nous passons au niveau d'un concurrent qui s'est blessé à la cheville et est arrêté au milieu de l'herbe puis quelques mètres plus loin, un autre marche et fait une pause, les mains sur les genoux. Le début de la course a fait des dégâts entre la chaleur, les chemins qui ne sont pas de tout repos et le rythme mis par chacun.
C'est une portion beaucoup plus plate qui nous attend désormais. Nous longeons la Marne pendant longtemps sur des chemins qui ont des séquelles des averses orageuses des derniers jours : il y a de nombreuses flaques d'eau assez imposantes et il faut slalomer entre chacune d'entre elles. Nous sommes en sous-bois où la température est plutôt agréable et je reconnais bien ces chemins qui nous mènent vers les fameuses marches que nous avons franchies mercredi soir. C'est l'occasion pour moi de discuter un peu avec un coureur à proximité à qui je peux expliquer comment est la section qui nous attend et que j'ai ainsi reconnue il y a 3 jours.
Je sais ce qui nous attend et c'est du costaud. Il y a pas moins de 260 marches à grimper, en deux parties. D'abord, nous avons un faux-plat montant assez exigeant sur un terrain terreux puis nous tournons à droite vers une pente raide où des marches ont été conçues par l'organisation de la course. Je glisse un "allez, c'est parti" aux bénévoles ici présents et nous attaquons les marches bien hautes, en marchant à grandes enjambées. Evidemment, je n'y ai pas le même rythme que mercredi et je les gère doucement mais sereinement. Nous avons environ 10 kilomètres de course dans les jambes et il nous reste encore un peu de distance à tenir !
Au sommet des marches, nous croisons quelques spectateurs dont la photographe qui était déjà là pour le kilomètre vertical puis nous nous élançons sur un chemin technique en légère descente avant une pente bien plus raide que nous dévalons après un virage serré sur la gauche. Je continue de dialoguer avec les coureurs qui m'entourent et certains sont surpris d'apprendre qu'il reste encore des marches à passer.. Mais si, nous n'avons fait que la première partie !
Nous poursuivons sur un chemin plat avant de prendre à droite pour une petite montée qui nous mène à la deuxième partie des marches et cette fois, c'est un escalier bien plus ancien que les habitués connaissent. C'est une succession de nombreuses marches qui mène vers d'autres marches à droite. C'est pentu mais moins raide que la première portion. Ce passage plus lent que l'autre jour me permet de me rendre véritablement compte de ce que nous avions franchi et.. oui, il y en a quand même un paquet de marches ! Cela grimpe bien, en plusieurs temps. Au sommet, une petite relance, ça descend et ça remonte sec avec quelques dernières marches à passer. Ouf, nous voilà en haut, le single se poursuit sur un peu plus de cent mètres avant de sortir de la forêt.
Nous franchissons la zone qui était le village d'arrivée mercredi et le ravitaillement nous est annoncé, à 300 mètres plus loin. Nous longeons la route Départementale sur un chemin à trous puis la traversons pour atteindre les tables où nous attendent les bénévoles, gobelets tendus. Parents et enfants participent au ravitaillement. Je prends le temps de m'y arrêter, il y a du choix ! Je prends un morceau de banane et un verre de coca. Je bois ce dernier en marchant puis je mange la banane en me remettant à trottiner tranquillement pour relancer.
Désormais, ce sont de longues lignes droites qui nous amènent à l'arrivée. Un final qui paraît interminable tant c'est roulant et semblable. D'abord, nous passons des chemins agricoles, c'est plutôt sympathique mais c'est du tout droit puis l'on continue sur une longue portion très roulante avec très peu de virages et même de tournants. C'est un léger faux-plat descendant donc j'ai de bonnes sensations car l'on avance bien mais justement, il n'est pas question de fléchir et je n'ai aucune idée du kilométrage exact où nous en sommes. Il ne reste forcément pas beaucoup de kilomètres mais quand même, nous ne sommes pas à proximité directe du village.
Nous alternons les surfaces avec des chemins caillouteux qui me rappellent la No Finish Line sur le Champ de Mars le week-end dernier. Il y a un coureur du relais qui nous dépasse à vive allure mais sinon, nous avons globalement tous le même rythme. Parfois, l'on rattrape un coureur qui diminue un peu son allure ou alors nous voyons revenir quelqu'un qui a un peu de jus pour finir ou qui est plus irrégulier. Mais c'est approximativement avec les mêmes coureurs que je suis depuis le début de la course.
Je n'ai pas de coup de mou, je suis satisfait de mes sensations et de ma gestion de course. Je n'y ai pas été à bloc mais au moins je ne me suis pas mis dans le rouge, j'ai profité tout en avançant tout de même à un bon rythme. Et la fin approche... Même si l'on nous annonce qu'il reste encore un peu plus de 2 kilomètres à faire alors que j'espére qu'il ne reste que quelques centaines de mètres. Nous retrouvons les champs puis approchons du village, c'est alors que nous croisons pour la deuxième fois de la course des supporters de luxe : des moutons ! A coups de Beeeeeeeh, ils nous motivent pour nos dernières foulées. Non non, je ne fatigue pas, je suis encore bien !
Ca y est, nous revoilà dans le village. J'aperçois ma voiture, il reste donc un peu plus de 500 mètres à parcourir. Nous croisons les clowns dès que nous retrouvons le bitume, ceux qui ont accompagné la course à plusieurs reprises. L'un d'eux tend chaque fois la main et j'y tape avec plaisir tout comme je tape dans les mains des enfants qui tendent leur bras dans notre direction. C'est toujours revigorant. Dernières lignes droites, passage par le départ avec les spectateurs qui sont toujours aussi nombreux avec ce temps agréable et nous filons vers l'arrivée, cela fait du bien.
Je franchis la ligne en 1h16'55 soit près de 12,5 km/h de moyenne. Un résultat correct qui me permet de finir 46ème au scratch et 22ème senior. Je termine ravi de mes sensations, dans un état de fraîcheur relativement bon encore même si je n'ai pas traîné la patte. Je me sens bien et je n'ai fléchi à aucun moment. Je suis quand même content d'arriver car j'ai bel et bien les 16 kilomètres dans le corps, que ce soit les jambes ou la tête avec la concentration et l'application que cela nécessite pour rester bien dans sa bulle.
A l'arrivée, je prends quelques morceaux de gâteau ou barres céréalières et un peu de coca avant de profiter du génial cadeau offert aux finishers : une portion de pâtes à la bolognaise et une banane ! Il est un peu plus de 20h00, c'est parfait pour récupérer tranquillement un peu d'énergie d'autant que le lieu s'y prête bien avec des chaises et des tables. Je profiterais bien encore un peu de l'ambiance mais j'ai de l'appétit et il ne faut pas que je traîne trop car j'ai un peu de route à faire et demain, j'ai tournoi donc je me lève tôt !
Au passage, c'est un peu après mon arrivée qu'en termine la première féminine de la course. A part sur les premières dizaines de mètres, je n'ai jamais eu de fille devant moi et ai creusé progressivement l'écart, à en croire le suivi fait par les deux co-animateurs de la course qui commentent en non-stop pour en faire profiter les spectateurs venus accompagner des coureurs.
En tout cas, je suis très ravi de cette course avec une organisation vraiment parfaite. Un parcours très roulant mais bien sympathique, des conditions météorologiques idéales et des bénévoles aux petits oignons, avant, pendant et après la course. Ils sont nombreux et très encourageants. Il y a de la musique à plein d'endroits du parcours, des photographes que l'on croise à plusieurs reprises et même un suivi live sur Youtube à un point de passage que nous franchissons à trois reprises. Je reviendrai avec grand plaisir !
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