L'auteur : Siberian wolf 10
La course : La Romeufontaine Authentique
Date : 20/1/2013
Lieu : Font Romeu Odeillo Via (Pyrénées-Orientales)
Affichage : 1600 vues
Distance : 25.537km
Objectif : Se dépenser
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Dimanche 20 janvier 2013. J’ai participé à la Romeufontaine, un trail sur neige au départ du Font-Romeu (66). J’ai couru sur le tracé authentique de 22,8 km (initialement marqué à 25 km et 850m de dénivellation), soit le moyen parcours. C'est la première fois aussi que je viens dans les Pyrénées catalanes.
Ayant dormi la veille à l’hôtel Le Catalan à 10 km de Font-Romeu, je suis venu en voiture à Font-Romeu mais problème : il a neigé pendant la nuit et je n’ai pas de chaîne pour les roues de ma voiture (il paraît que les installer est une galère). Certes, des engins sont passés mais la route était tout de même enneigée et très glissante et le frein répondant avec retardement, j’ai utilisé deux fois le frein à main pour m’arrêter. 5 km environ avant Font-Romeu, alors qu’il y avait une voiture arrêtée sur le côté de la route et qu’un chasse-neige venait en face, j’ai dû utiliser le frein à main pour m’arrêter. Mais une fois, le chasse-neige passé, j’ai voulu repartir et là le moteur a vrombi alors que j’étais pourtant en première, j’avais relâché le frein à main et que j’étais sur une portion plate, comme si le frein à main était resté coincé et la voiture ne voulait pas partir. Lentement, j’ai tout de même pu avancer et repartir mais cela me crispait tout de même.
Je suis arrivé à 8h40 à Font-Romeu, parti à 8h20 de l’hôtel. Je me suis garé dans le parking souterrain mais j’ai été au départ six minutes seulement avant le coup d’envoi de la course, à 9h. Heureusement, j’avais déjà attaché mon dossard à l’hôtel, récupéré la veille à l’office de tourisme. Mais je n’ai pas eu le temps de m’échauffer si ce n’est de remuer un peu mon corps avant le départ et n’ai pas eu le temps de bien me placer au départ.
Nous sommes partis du centre-ville de Font-Romeu et avons rapidement rejoint les pistes enneigées. Je gagnais quelques places pour les reperdre ensuite et c’était le cas de beaucoup de coureurs sur la neige où accélérer est plus difficile. Il y avait de toutes petites descente mais doucement nous montions. Et là au fur et à mesure de la course, je gagnais de plus en plus de place, preuve que la forme était là.
Après 6 km environ, le parcours s’est partagé en deux entre le parcours découverte de 12 km et le parcours authentique de 22,8 km, que je suivais.
Les coureurs du parcours passion de 36 km étaient partis plus tôt, à 7h30. 500m après, j’ai pris une première photo. Pendant ce temps-là, une vingtaine de coureurs doublés plus tôt me sont passés devant, je les ai repris plus tard. Durant la course, il en a été ainsi : j’ai pris quatre photos durant lesquelles des concurrents dépassés plus tôt sont passés devant moi avant que je ne les rattrape un peu plus tard.
Après 8 ou 9 km, nous avons atteint le premier ravitaillement à 2050m d’altitude près du téléski montant au roc de la Calme. Cependant, avec la neige, les morceaux de marbré, quartiers d’orange, emmental, jambon, pâtes de fruit ainsi que le coca-cola, nectar de pomme et l’ice tea semblaient congelés. Je me suis tout de même bien ravitaillé ici, prenant notamment un verre de thé chaud et sucré. Nous prenions doucement de l’altitude et le vent et la neige étaient de plus en plus présent, le vent froid agressant notre visage. Mais tout le monde ou presque avait un bonnet, des gants, une écharpe ou un buff.
Il faut aussi noter combien il est difficile de doubler sur un trail sur neige. Car même quand la piste est large, on s’enfonce dans environ 30 cm de neige en dépassant sur le côté où il n’y a pas de trace. Et puis sur la neige, notre vitesse moyenne est globalement plus faible.
Après, nous atteignons un point élevé en pente plutôt douce. Mais après cela, nous descendons une superbe piste noire pendant environ plus d’un kilomètre. La descente est grisante et beaucoup s’en donnent à cœur joie. Sur le final de la descente, la neige est plus dure et la pente encore plus vertigineuse, c’est pourquoi je fais comme un autre devant, je descends ce dernier hectomètre sur les fesses.
La voilà la fameuse piste noire !
Après cette descente menant à un téléski, on retrouve un autre ravitaillement que je passe rapidement, ayant déjà avalé un gel avant.
Ensuite, on voit quelques concurrents arrivant d’une autre piste en sens inverse. Je crois au début que ce sont des concurrents du parcours Passion mais non pas uniquement car il faudra faire une boucle et repasser par là. Nous nous engageons sur des kilomètres un peu plus plats et il y a des bénévoles qui bipent notre dossard à des points de contrôle au cas où des concurrents tricheraient en prenant le chemin du retour sans passer par cette boucle. Aussi deux spectateurs nous encouragent et nous tendent leur main pour un « tope-là ».
Au début de cette boucle, il y a des sentiers monotraces glissants où il faut regarder ou poser les pieds, au risque de s’entraver. Le trail sur neige est à mon avis encore plus technique que le trail classique à l’exception que les cailloux sont recouverts. Après une piste plus large, nous rejoignons la fin de cette boucle et croisons des coureurs qui la commencent. Nous retrouvons le précédent ravitaillement.
Je prends alors un moment un verre posé sur la table avec une boisson tiède et un peu jaunâtre à l’intérieur. Mais le goût en est dégueulasse et je la recrache aussitôt. Je ne m’attarde pas plus et me lance en direction de la piste noire descendue toute à l’heure. C’est que maintenant il faut la remonter !
Elle paraît longue cette remontée où il n’est pas possible de courir. Je perd quelques longueurs sur ceux avec qui j’ai démarré l’ascension. Au bout de cette peine, nous arrivons au niveau du téléski du roc de la Calme (2213m), le point le plus haut du parcours et aussi le téléski le plus haut des pistes de Font-Romeu. La vue y est splendide.
Près du roc de la Calme au retour
Par la suite, nous descendons vers le premier ravitaillement du parcours (2050m) où nous repassons. Nous entendons et voyons aussi les canons à neige mais était-il vraiment nécessaire de les faire fonctionner par ce temps ? D’abord large, la piste laisse ensuite place à un sentier monotrace glissant. Je fais une petite chute sans mal. Le dernier tronçon jusqu’à ce ravitaillement est monotrace et raide. Mais je ne prends pas le ravitaillement et m’élance tout de suite vers la suite de la descente. Nous passons devant le téléski et il y a la queue pour les skieurs qui souhaitent le prendre !
Par la suite, nous enchainons les petites descentes et les portions plus planes dans une forêt de sapins enneigés avec des portions monotraces. Je fais encore une petite chute mais rien de mal. Du côté des jambes cela va. Le seul problème est qu’il me semble que je n’ai pas digéré les ravitaillements précédents (effet de l’altitude ?) et qu’en plus je commence à avoir un peu le hockey. C’est un peu gênant car je ne peux me concentrer totalement sur ma course. Je laisse un moment passer deux gars dont l’un a des bâtons sur une partie plane en forêt.
Des spectateurs nous indiquent que l’arrivée n’est plus très loin, à 6 km. A 1,7 km du but, il y a une descente dans laquelle un petit groupe me rattrape et me dépose. Avec ma digestion et mon hockey, je n’étais plus assez concentré pour leur résister. Après un dernier et court faux-plat, il y a une ultime courte et large descente jusqu’à l’entrée de l’Espace Colette Besson, lieu de l’arrivée. Avec le gars aux bâtons redoublé sur le faux plat et un autre, nous terminons au sprint jusqu’à la ligne d’arrivée.
A l’arrivée, un tableau lumineux annonce notre classement. J’ai un moment de doute en voyant un 0 devant mon nom et en parle à une bénévole du ravitaillement d’arrivée. Mais je me rassure plus tard en voyant que cela arrive à d’autres : si un 0 a été affiché à la place de mon classement, c’est tout simplement parce-que je suis arrivé sur la ligne dans la même seconde que le concurrent précédent avec lequel j’ai sprinté. Nous sommes presque ex-aequo au temps et j’apparais derrière lui pour des dixièmes de seconde peut-être.
Je termine dans les 205 premiers sur 533 arrivants en moins de 3h25. Sans la pause du premier ravitaillement et sans les photos, j ‘estime que j’aurais gagné 7 minutes et environ 40 places. Le premier l’a emporté en 2h17, le dernier est arrivé en 5h27. Nous étions au départ 649 engagés. Il y a certes dû y avoir des abandons mais les routes enneigées ne doivent pas y être pour rien non plus…
Arrivée
Après avoir bu et mangé quelques petits morceaux de fromage à l’arrivée, je sors de l’espace Colette Besson ; il fait désormais très beau et des sommets dépassant les 2800m d’altitude sont visibles à l’horizon.
Espace Colette Besson
Je vais récupérer des affaires et aller à la douche. Oui mais là un gars me prévient : les douches du stade sont froides ! Même pas tièdes ! Les quelques gars présents confirment en la disant gelée. Bon, je prends mon courage à deux mains et j’y vais, le plus dur étant d’y aller. Elle est froide effectivement mais je m’y habitue. Mais je n’y reste pas longtemps. Au moins, il n’y a pas la queue pour se doucher, nous sommes cinq environ dans le vestiaire. Mais c’est tout de même un couac de l’organisation car après un tel effort et le froid de l’altitude, des douches chaudes seraient méritées. Il faut cependant dire que ce n’est pas la seule course où les douches sont froides…
Je vais manger ensuite le repas d’arrivée à l’espace Colette Besson : jambon de Bayonne, pain, verre de soupe de légumes, mélange de lardons et fromage fondu, crème dessert, café avant d’assister aux podiums. Les deux derniers de la course arrivent et sont accueillis avec applaudissements.
Christophe Bassons termine sur le podium
C’est à 16h30 que je reprends la route en suivant d’autres automobilistes dans la longue descente du col du Calvaire (1831m) jusqu’à la cité fortifiée de Villefranche-de-Conflent. Au début, je ne m’y sens pas en confiance avec tous ces virages.
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