Récit de la course : L'Ariégeoise - Mountagnole - 117 km 2010, par Siberian wolf 10

L'auteur : Siberian wolf 10

La course : L'Ariégeoise - Mountagnole - 117 km

Date : 26/6/2010

Lieu : Tarascon Sur Ariege (Ariège)

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Distance : 117km

Objectif : Objectif majeur

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Un bon coup de pédale mais inexpérimenté

Samedi 26 juin 2010. J’ai participé à l’Ariégeoise sur le parcours de la Mountagnole de 117 km, au départ de Tarascon-sur-Ariège (09)Il y avait de la queue pour chercher les dossards du parcours de la Mountagnole  à Tarascon-sur-Ariège: il se murmurait dans la file d’attente que les non inscrits allaient parfois plus vite que ceux étant déjà inscrits. Moi je n’ai pas eu le temps de m’échauffer si ce n’est pour prendre le départ 1,5 km plus loin à 8h30. Mais le départ, je l’ai pris à 8h45 car il y avait de la queue pour franchir la ligne de départ où la puce donnait l’heure de départ.

Mais je me suis échauffé dans le peloton qui a roulé  jusqu’à Lavelanet et même au-delà sur des routes larges et presque plates si on enlève une petite côte pas très difficile. Le premier ravitaillement se situe juste avant la première vraie difficulté : le col de la Croix des Morts (898m), un joli col que je survole, doublant beaucoup de cyclistes.

Ensuite, j’ai roulé jusqu’à Belcaire dans un groupe de quatre. Mais après, il y avait des groupes de cyclistes qui dépassaient autant dans le col des Sept Frères (1253m) où j’ai encore doublé des cyclos, que dans sa descente et après la descente du col de Marmare (1361m). J’ai roulé dans la descente étroite du col de Marmare tout en étant prudent, une dizaine de cyclos m’ont doublé.

Aussi, il y avait pas mal de déchets de gels sur la route, évidemment jetés par des cyclosportifs ! 

A la fin de la descente du col de Marmare vers Caussouun automobiliste a malencontreusement envoyé ses roues dans un petit fossé, ce qui obligeait à être prudent en passant à côté. Certains cyclos considéraient l’automobiliste infortuné presque comme un assassin, faisant des reproches au passage à l’automobiliste comme si celui-ci l’avait fait exprès ! Et pourtant s’écarter de quelques mètres à cet endroit n’était vraiment pas difficile pour un cycliste. C’est incroyable la mentalité et l’absence de compréhension de certains coureurs. C’est dire qu’il n’y a pas que des gentlemen dans le cyclisme, parfois des grincheux. 

La suite est une route vallonnée jusqu’à l’étroite descente vers Les Cabannes où la chaussée ne dépasse pas 3m de large avec des virages serrés sur 5 km. D’autres cyclistes ont eu des crevaisons dans cette descente. C’est souvent comme ça en Ariège : d’un autre côté des routes larges, de l’autre des routes très étroites, et la qualité du revêtement n’est pas toujours au top. 

Après avoir pris le dernier ravitaillement solide à Les Cabannes, après 4 heures de course au km 101, je croyais être plutôt frais pour attaquer le Plateau de Beille d’autant que j’ai déjà reconnu l’ascension du Plateau de Beille deux ans auparavant, donc je repars plutôt confiant. Erreur…Car la chaleur, combinée avec la rudesse de la pente et la distance déjà parcourue, devient étouffante. Il devait faire 26°C il me semble mais dans cette montée l'air ne circule pas trop. Cela change radicalement de la pluie de l’Ardéchoise une semaine plus tôt. Je doublais quelques cyclos mais quelques autres aussi me doublaient. Autour de moi, des cyclistes au bout du rouleau mettent pied à terre et s’arrêtent sur le bas côté à l’ombre. Beaucoup d’entre eux abandonnent. Je me sentais presque à l’agonie mais beaucoup d’autres étaient dans ce cas.

Heureusement, après 6 km, il y a eu un ravitaillement en eau fraîche sur un court replat. Les bénévoles distribuaient des gobelets d’eau ou remplissaient un peu les bidons. J’ai dû m’arrêter au moins dix minutes je pense, le temps de boire, m’écarter pour uriner et reprendre un peu mes esprits. J’ai aussi pris un gel au blé Overstim’s Red Tonic. Je partais au départ pour faire un temps, désormais je pense à terminer avant tout.

Mais le gel m’a requinqué pour terminer la cyclosportive; les jambes tournent mieux et je me remets à doubler d’autres concurrents. Je me suis tout de même arrêté (moins longtemps) au ravitaillement en eau suivant juste avant le plus dur km (km 9 à 10%). Un bénévole m’a rafraîchi la tête avec une bouteille d’eau. J’utilisais désormais des braquets de 30*19 ou 30*21 en continuant de rattraper des cyclistes. Un autre cycliste a réussi un moment à rester dans ma roue.

J’ai même doublé un petit groupe de cinq cyclos juste avant la ligne d’arrivée au Plateau de Beille (1790m). Je suis arrivé vers 14h50. Je termine dans les 930 premiers sur 1778 arrivants sur le parcours de 117 km (4093 participants en tout avec le parcours de 161 km et la Passéjade) en un peu moins de 5h55. Si j’avais été plus expérimenté, j’aurais pris le gel au pied de l’ascension et j’aurais pu gagner 200 places environ au classement, et obtenir le diplôme d’argent, dommage…

Ensuite, j’ai pris mon repas après avoir laissé mon vélo à la consigne à vélo. Crudités, hachis parmentier, pain, petit yaourt nature avec du sucre, rosé. Bof comme repas, bon pour récupérer mais pas spécialement appétissant. Un type voyait que j’étais fatigué et m’a demandé si cela allait.  Ensuite, je me suis reposé un peu dans l’herbe pour récupérer. 

Si l’organisation est bonne, on ne peut pas en dire autant de tous les cyclosportifs. Au départ, une charte Eco-Cyclo a été signée par tous mais au vu du nombre de gels au sol, surtout entre Belcaire et le col de Marmare, certains s’en fichent totalement, de véritables parasites… Un cycliste espagnol, à l’arrivée au Plateau de Beille, rappele au micro le civisme. Je vois même un cycliste, qui dans la descente vers les Cabannes, soit après la course, ne se gêne pas pour jeter un gel alors qu’il y avait une table avec des bénévoles et des poubelles à proximité, juste à côté de la Cabanne de Pierrefite. Trop dur de s’arrêter quelques secondes pour jeter cela dans une poubelle ?! Dommage que je m’étais arrêté à ce moment-là et que c’était en descente car sinon j’aurais été à sa hauteur et je lui aurais dit deux mots… 

Alors que l’orage menaçait, je suis descendu en m’arrêtant pour prendre des photos de temps en temps. Pas pratique car des cyclistes descendaient presque sans cesse. Ensuite, j’ai rejoint Tarascon-sur-Ariège en roulant bien à droite des voitures. J’ai un peu discuté avec un autre cyclo du coin qui me disait qu’à cause de la météo pluvieuse, froide, il n’avait eu que 500 km pour préparer l’épreuve depuis le début de l’année. Il est vrai que l’hiver 2009-2010 a aussi été plutôt froid et moi il m’a fallu toute ma détermination pour aller faire des sorties régulières.

Au retour sur l’autoroute A66, je manque de m’assoupir au volant, en conséquence des efforts fournis. C’est pourquoi j’ai dormi un moment sur l’aire de Port-Lauragais (A61), afin d’éviter que cela ne se reproduise. Mais il aurait mieux vallu que je dorme avant de repartir.

Voici quelques photos de l'arrivée au Plateau de Beille sur l'Ariégeoise 2010, téléchargées sur Wikimédia Commons (auteur: Anthospace)


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