Récit de la course : 7 jours d'Athènes 2010, par mico34

L'auteur : mico34

La course : 7 jours d'Athènes

Date : 24/3/2010

Lieu : Athènes (Grèce)

Affichage : 784 vues

Distance : 0km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Pas d'autre récit pour cette course.

7 jours athenes 2010

Me voilà partie pour ce 7 jours qui a pour but d'une part d'amasser des kilomètres pour mon objectif du mois d'août et d'autre part de voir où j'en suis par rapport à ma blessure du mois d'octobre et à mon arrêt de deux mois de la course à pied qui s'en est suivie.

Le voyage se passe bien si ce n'est le bus entre la navette et le lieu de la course qui "oublie" de me prévenir quand nous arrivons et qui me largue deux arrêts trop loin en me disant de prendre un taxi !!! Je finis par avoir un bus dans l'autre sens et par arriver à bon port.

Découverte des lieux et des coureurs qui tournent depuis déjà une semaine.  %) - je commence à planter la tente au bord d'une 8 voies qui promet d'être bien bruyante quand quelqu'un m'attribue une pièce que je vais partager avec la célèbre Hiroko. Du coup je démonte la tente ça sera plus calme à l'intérieur d'autant qu'il n'y a pas de fenêtre et que sans lumière il y fait noir ce qui sera plus facile pour tenter de dormir. Par contre pas de douche possible, l'eau est glacée, il paraît selon ce que j'ai compris qu'on y a droit qu'un jour sur deux. :( 

La nuit est calme, Hiroko ne sortant que très peu du circuit pendant la nuit. Réveillée de bonne heure, je pars faire quelques courses après avoir salué Jean-Pierre Guyomarch et Pierre-Michael Micaletti qui sont installés eux dans un coin du couloir. Je prends le tram, marche longtemps et finit par trouver alors que je commençais à ne plus y croire un carrefour market où je peux faire quelques achats bien qu'il n'y ait pas beaucoup de choix.
Je reviens chargée comme une mule par le tram. Un distributeur de billet est installé au niveau de la voie mais même quand on choisit l'anglais comme langue après il nous propose des choix en grec. Résultat dans un sens j'ai payé demi-tarif car j'ai rien compris à ce qui m'était proposé et au retour j'ai appuyé sur la bonne touche et j'ai payé le double. Me voilà fraudeuse sans le savoir.

L'heure du départ approche. Nouveauté pour moi, nous sommes pesés et nous avons droit à une prise de tension et cette vérification sera effectuée chaque jour. Je teste la réflexologie avant le départ de la course. En effet d'avoir trimballé mes valises dans l'aéroport et le bus, j'ai mal au dos et au cou. Miracle la méthode fait merveille et mes douleurs s'en vont gentiment. C'est un peu bizarre de traiter les problèmes de dos en se faisant masser les pieds et les mains mais cela a été beaucoup plus efficace que les ventouses tchèques. :D 

Il fait beau et chaud sur la partie du circuit qui est au soleil et assez frisquet sur le retour qui est à l'ombre. Ca va être dur de s'habiller pour être bien sur tout le circuit.

Objectif de la première journée 90 km par tranche de 25km avec une petite période de repos entre chaque. La nuit va s'avérer difficile car pas grand chose sur la table de ravitaillement, pas de soupe, pas de boisson chaude hormis du café. Quand j'ai demandé s'il y avait du thé tout le monde m'a regardé avec des gros yeux surpris. L'objectif du jour est atteint mais je me sens quelque peu flagada en début de seconde journée.
Suite à la pesée je me rends compte que j'ai déjà perdu 1kg - Vu le ravitaillement sur la course c'est mal barré. Je dois revoir mes objectifs à la baisse. De toute façon je ne vise pas le podium. Mes deux concurrentes sont d'un niveau largement supérieur au mien. Dagmar surtout m'impressionne qui arrive à aligner ses 100km par jour en marchant. Elle marche vite tout simplement, ça n'est même pas être de la marche athlétique. Elle semble se promener toute la journée autour du circuit, sans fatigue aucune et toujours avec le sourire. Que j'aimerai être capable de marcher à cette vitesse et avec cette endurance. 

La 2ème et 3ème journée seront les plus difficiles. J'ai l'impression d'avoir tout le temps faim et mon poids continue de baisser sur la balance ce qui commence à me faire flipper. C'est peut être stupide car sur les autres 6 jours que j'ai fait je n'étais pas pesée donc je ne sais pas si je perdais également du poids en début de course mais à chaque fois quand je rentrais chez moi mon poids d'après course était au moins équivalent à celui d'avant course. Je bave d'envie en voyant les ravitos perso de certains coureurs accompagnés et qui n'ont qu'à émettre un souhait de nourriture pour le voir arriver dans le quart d'heure qui suit. Les repas proposés par l'organisation sont nettement insuffisants et pas du tout adaptés à des coureurs en plein effort (2 repas pizza et un kebab, 3 fois deux minuscules brochettes de viande, et pas grand chose d'autres)

Je décide de lever le pied et de n'avoir pour objectif que d'aligner du kilomètre pour mon objectif du mois d'août. Je n'ai vraiment pas envie d'être blessée pour celui-ci.

Arrivent les coureurs des 72H, 48H et 24h pour mettre un peu d'ambiance sur le circuit. Bravo à Pascal Péron qui après avoir longtemps caracolé en tête du 72h finira à une belle deuxième place.

Tout au long de ma course, je reste en admiration devant ceux qui sont là depuis presque deux semaines. Martina égale à elle même rale et semble être en forme. Hiroko beaucoup moins. Elle court très vite mais semble à la limite de la rupture. Quand elle est dans la chambre ou sur la table du kiné j'ai peur pour elle, tellement elle donne l'impression d'être au bout du rouleau.

Question alimentation, les choses vont s'améliorer un peu pour moi car Jean PIerre Guyomarch qui va faire les courses tous les jours pour son poulain, me ramène quelques provisions.

Côté douche, en sept jours je réussirai brillamment après de nombreuses tentatives avortées à prendre deux douches pouvant être qualifiées de chaude. Malgré de jolies affiches indiquant qu'il y aurait de l'eau chaude tous les jours entre 17H et 19h, à 17H20 l'eau était encore glacée, et à 18H soit c'était trop tard, soit ils avaient oublié de la mettre je ne sais pas. .

Toute espérance de perf étant tombée à l'eau, je me contente maintenant d'aligner du kilomètres afin d'avoir au moins fait deux grosses semaines d'entraînement que je n'aurais pas pu faire à la maison pour mon objectif du mois d'août.

Ce sept jours est très beau, la température y est agréable, mais pour y performer ou même seulement y courir dans de bonnes conditions il faut y être accompagné. Les coureurs des mille miles et des 7 jours l'ont d'ailleurs bien compris qui pour l'immense majorité ont quelqu'un qui s'occupent de leur procurer à manger quand ils en éprouvent le besoin. Il serait intéressant de voir si ceux qui ont abandonné sur le 1000 miles étaient accompagnés ou si le manque de nourriture adapté a été la cause de leur abandon. Les amateurs non accompagnés comme moi surprennent visiblement les organisateurs.

1 commentaire

Commentaire de philkikou posté le 25-12-2016 à 18:54:57

Quelle aventure en solo ces 7 jours spartiate !!! De quoi forger un moral à tout épreuve !!!

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