L'auteur : DavidSMFC
La course : Le Castor Garou
Date : 10/12/2016
Lieu : Vauhallan (Essonne)
Affichage : 994 vues
Distance : 16km
Objectif : Pas d'objectif
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2 autres récits :
Castor Garou 2016
Une bonne leçon.. !
Un départ très ambitieux sur ce 16km nocturne exigeant dans l'Essonne. Je fais une dizaine de kilomètres sur des bases de moins de 1h30, dans les 30/40 premiers.
Sauf que la matinée au boulot a été bien chargée. De plus, j'ai également bossé l'après-midi (dépannage de dernier instant) avant de filer à Vauhallan.
Conséquence : panne totale d'énergie. J'ai même eu la sensation que j'allais m'écrouler !
A partir de là, pas de prise de risque, on va éviter de faire un malaise. Je fais les 5/6 derniers kilomètres en marchant, au ralenti.
Et que c'est long !! En plus, je fais l'effort de laisser passer tout le monde dans les singles donc je me retrouve en permanence dans les ronces. Mais tant pis.
Ouf, je franchis la ligne d'arrivée, en 1 heures 55 et 51 secondes.. !!
345ème sur 504 arrivants, lessivé mais je suis arrivé et je peux enfin me restaurer
Mon récit du Castor Garou 2016 !
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Retour sur le Castor Garou pour la deuxième édition après ma participation à la première, l'an dernier. Pas d'objectif particulier si ce n'est d'améliorer mon chrono vu qu'en 2015, je l'avais couru 6 jours après mon abandon sur blessure à la Petite Origole. Je n'avais donc pas fini la course dans un bon état même si j'avais eu de correctes sensations sur une bonne partie du parcours. 1h30'09, je suis normalement capable de passer sous les 1h30 cette fois.
Deux semaines après le Cross de Chaville, j'aborde la course sans la moindre préparation particulière. De toute manière, il ne vaut pas mieux que je charge trop car mes semaines sont assez chargées, entre le boulot et le Badminton. Et c'est surtout la journée du samedi qui va s'avérer même plus fatigante que prévu initialement. En effet, je travaille samedi matin et ce 10 décembre, j'ai beaucoup de choses à faire ! Si bien qu'à midi, je suis déjà bien fatigué. Je mange et je repars aussitôt car j'ai accepté la veille un dépannage en dernier instant pour assurer une séance de Tennis avec des adolescentes, de 14h00 à 16h00. Du coup, me voilà à partir directement après le travail pour près d'une heure de route afin de rejoindre Vauhallan. Tout juste le temps de stationner, de récupérer mon dossard et de me préparer que c'est déjà l'heure du départ. Aucun repos, ça s'annonce compliqué !
Le Castor Garou, c'est une course nocturne qui me plaît beaucoup mais qui est loin d'être évidente. 16 kilomètres dans les bois de Vauhallan et des environs avec pas moins de 400 mètres de dénivelé positif répartis sur des portions bien casse-pattes. Départ à 18h00 pour un peloton d'un peu plus de 500 engagés, comme l'an dernier.
Prudent, je pars avec 3 tee-shirts pour être sur de ne pas avoir froid. Deux à manches courtes avec entre les deux un tee-shirt à manches longues. Sur mon tee-shirt Kikouroù, je porte le dossard 100 ! Autrement, je pars avec mes chaussures Kalenji Kiprun Trail et un short. Gants aux mains et bonnet sur la tête avec la lampe frontale accrochée, me voilà prêt à m'élancer.
Je me mets à l'avant du peloton, décidé à ne pas me retrouver enfermé trop loin avec les singles qui jalonnent le parcours. 16 kilomètres, c'est quand même assez court, je dois pouvoir partir assez vite et gérer mon allure par la suite. Finalement, je pars en troisième ligne. Les consignes sont données, le compte à rebours est lancé et c'est parti !
Comme prévu, je prends donc un départ relativement rapide. Je pars avec l'allure de ceux qui m'entourent. Le peloton s'étire rapidement et très vite, je laisse partir la vingtaine ou trentaine de coureurs que je suis bien incapable de suivre. En revanche, je me cale sur un rythme où je me retrouve déjà assez isolé avec seulement quelques coureurs.
Après un petit kilomètre dans les rues vallonnées de Vauhallan, nous voilà à l'attaque des bois avec les premières difficultés. Le parcours est vraiment très agréable avec de jolies bosses et de bonnes portions de relance. Il y a un balisage vraiment impeccable et de nombreux bénévoles présents, c'est très rassurant.
Les sensations sont plutôt bonnes, je suis bien physiquement et je réussis à bien envoyer. Je ne sais pas jusqu'où je tiendrai ainsi mais les jambes répondent très bien. Il a beau ne pas faire bien chaud, bien équipé, je suis bien chaud et je transpire même dans les bonnes montées. En bref, je prends du plaisir.
Le sol n'est pas très glissant à part quelques rares portions boueuses. En revanche, il y a beaucoup d'humidité dans l'air, à la fin d'une journée où le brouillard n'a cessé d'être présent et encombrant. J'enchaîne bien les kilomètres sur des passages que je commence à connaître à force de prendre part au Castor Fou et au Castor Garou. Une montée bien sévère a été ajoutée cette année, elle pique bien ! Autrement, ce sont les bosses habituelles.
Après quelques kilomètres bien gérés, je me retrouve à la tête d'un groupe de quelques coureurs dans un assez long Single. Ils me suivent et ne me semblent pas vouloir me dépasser alors j'essaie de maintenir une bonne allure pour ne pas les ralentir. Clairement, je puise là beaucoup d'énergie et je ne suis pas au rythme auquel je devrais aller à ce moment de la course. Quand je les laisse passer, je prends un premier "coup de bambou".
Et là, c'est le début de la chute.. Je ralentis progressivement, plusieurs groupes de coureurs me dépassent. Je suis encore bien jusqu'à ce que j'arrive dans un faux plat, aux environs du 10ème kilomètre je pense. Et là, je m'arrête de courir, je n'en peux plus. Je suis à bout, complètement crevé. J'ai faim et j'ai l'impression de ne pas voir le bout de la course. Et je suis loin d'imaginer qu'il me reste encore 5 ou 6 kilomètres à faire, je pense à ce moment-là qu'il ne m'en reste que 1 ou 2.
Je commence à me faire un peu peur, ayant la sensation que je vais m'écrouler de fatigue. Je n'ai plus qu'une envie, en finir. J'adore cette course, ce tracé, mais là, je n'en peux plus, vraiment. C'est donc le début d'une longue marche. C'est limite si je ne marche pas de travers d'ailleurs. Je n'ai plus de force et j'ai les jambes cassées. Je prends mon temps tout en essayant de bien avancer pour ne pas trop traîner.. J'ai besoin de me ravitailler. Et sur un format de course aussi court, il est de toute façon hors de question que j'abandonne. Je m'arrêterais bien dormir un peu sur le bas côté mais même pas en rêve !
En montée, sur le plat, en descente, je ne fais que marcher. Je n'essaie pas de me relancer, ce serait sans doute prendre un risque inutile. Je ne vise rien de spécial donc je ne vais pas aller au bout de moi-même alors que j'ai bien des objectifs plus importants dans les échéances à venir. Les bénévoles et spectateurs nous encouragent, je préférerais qu'ils me tiennent le bras pour m'emmener au bout m'enfin il n'en est évidemment pas question.. Je compte bien la finir seul cette course ! Des coureurs me glissent un mot en me passant aussi, c'est sympa même si je suis incapable de repartir. J'essaie vainement à un moment. Non, je finirai en marchant même si on me dit qu'il reste encore 2 kilomètres à faire.
C'est pénible, c'est dur, c'est long, c'est interminable... Mais c'est une expérience à vivre pour bien prendre conscience que rien n'est jamais acquis, qu'il ne faut rien négliger et que l'on ne peut pas performer en toutes circonstances. J'ai fait plus de la moitié de la course, près des 2/3 à bloc mais je ne suis pas en mesure d'en faire l'intégralité de la sorte aujourd'hui, c'est comme ça. Il y aura des jours meilleurs. Que cela me serve de leçon.
J'en fini donc, complètement lessivé, en 1h55'51 à la 345ème place sur 504 arrivants alors que les coureurs avec lesquels j'étais avant de céder finissent dans le top 40 en moins d'1h25.
Ouf, le ravitaillement d'arrivée et une bénévole aux petits oignons, parfait ! Je suis complètement claqué mais qu'ils font du bien les morceaux de chocolat, les parts de quatre-quarts et les verres de sirop de menthe ! Enfin de l'énergie.
Je rentre chez moi sans déception. Je n'ai pas été bon, je suis parti bien trop ambitieux puis j'ai payé ce début de course bien trop rapide et intensif et ma journée de boulot bien fatigante. Mais l'important, c'est que je n'ai pas le moindre bobo et que j'ai su me mettre à marcher à temps pour éviter le pire et tout de même parvenir à franchir la ligne d'arrivée. Je suis venu à bout des deux premières éditions du Castor Garou, chaque fois dans des conditions pas possibles.. Blessé en 2015, cuit en 2016... Encore une bonne leçon prise à Vauhallan, décidément, après le Castor Fou que j'ai terminé lessivé aussi car sortant d'une semaine de maladie au mois de juin !
Seule conséquence négative de la course, j'ai été attaqué par les ronces à force de passer sur le côté dans les singles pour laisser passer les coureurs.. Mais cela n'est en rien dérangeant pour la suite. Une bonne nuit de sommeil pour attaquer demain dimanche un tournoi de Badminton en Double Mixte. Ben quoi ? :-)
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2 commentaires
Commentaire de doudouX posté le 12-12-2016 à 11:14:15
Bravo à toi. Il y a des jours sans. Je l'aurais bien fait mais j'ai encore un tibia douloureux ramené en souvenir de la STL.
Par contre pour le Castor Fou je devrais être partant.
Commentaire de DavidSMFC posté le 12-12-2016 à 22:00:15
Merci doudouX !
Bon rétablissement et au plaisir de se croiser sur les chemins de Vauhallan ou ailleurs ! :-)
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