Récit de la course : Trialong Ile-de-France - XL 2016, par Baboon

L'auteur : Baboon

La course : Trialong Ile-de-France - XL

Date : 18/9/2016

Lieu : Bois Le Roi (Seine-et-Marne)

Affichage : 829 vues

Distance : 112.9km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Une fin de saison à Bois le Roi

Après mon abandon sur l'épreuve longue distance de Chantilly en raison d'un métatarse douloureux, il me fallait une épreuve pour clore ma saison la tête haute. Le choix est assez restreint surtout si je veux rester à moins d'une heure et demi de trajet. Mon choix se porte donc assez rapidement sur l'épreuve de Bois le Roi. Le profil de l'épreuve est assez proche de celui de Chantilly ; je sais donc à quoi m'en tenir.

 

Depuis 3 semaines je n'ai vraiment pas fait grand-chose. Moins de 250km de vélo par semaine ; 3 malheureuses courtes séances de natation et 3 footing de 40 minutes en course à pied. Autant dire que je ne vais pas là-bas pour décrocher un chrono. Mais j'y vais confiant en me disant que mon seul objectif est de franchir la ligne d'arrivée pour clore ma saison de triathlon. C'est aussi l'occasion de sortir pour la première fois en épreuve mon nouveau vélo de contre la montre.

 

C'est l'estomac noué que ce dimanche débute, comme chaque matin d'épreuve. Départ 5h15 en vue d'un retrait des dossards à partir de 6h et comme à mon habitude, j'aime être dans les premier sur place pour avoir le temps de faire les choses. J'arrive sur le parking de la base de loisir peu après 6h. Pas un chat, pas une lumière. À peine une dizaine de voiture stationnée. Mon premier réflexe est de me demander si je suis au bon endroit. En voyant des gens de l'organisation arriver à vélo, je comprend que c'est bien là et que je suis vraiment parmi les premiers arrivés. Petit SMS à ma femme et direction l'accueil coureur pour retirer mon dossard du jour.

 

De retour à mon véhicule, je commence à sortir mon matériel, finaliser la préparation de mon vélo, coller tous les autocollants règlementaires. Il est 6h30 et il fait encore bien nuit. Ravi de ne pas avoir oublié ma frontale. Je cause un peu avec mon voisin de parking et je prends la direction du parc à vélo. On doit être 5 quand j'y entre. Avec 2 heures devant moi, je vais l'avoir le temps de me préparer. Les premières discussions entre triathlètes tournent autour de ce que l'on a le droit de laisser sorti à côté du vélo, et de la météo. Il est prévu un ciel gris avec de rares précipitations et un peu de vent (25km/h de nord). Jusqu'à 7h45, je vais prendre le temps de m'installer, de repérer les lieux, de poser mon matériel …

 

Pas question de revivre le même départ qu'à Chantilly où j'ai eu des crampes au bout de 200m de natation faute d'échauffement. Je me lance donc dans un footing d'une vingtaine de minute, accompagné d'un échauffement des bras ciblé natation. Après cela, je retourne vers le parc à vélo désormais plein. A 10 minutes du départ certains arrivent tout juste.  Après que le départ de l'épreuve de Duathlon ait été donné, les triathlètes se dirigent tous vers le plan d'eau pour y prendre la température. Court briefing de l'arbitre en chef et positionnement sur la ligne de départ.

 

Le départ est donné. Mon positionnement sur la première ligne à l'extérieur m'offre une certaine tranquillité de nage. Au passage de la première bouée, j'évite la bousculade en prenant assez large.  Pour l'instant tout ce passe bien. Pas de crampe, une nage correcte, une bonne orientation. Sur la fin de la première boucle je commence à sentir mes épaules. Une sortie à l'australienne histoire de faire coucou aux spectateurs et on repart pour une seconde boucle. C'est aussi l'occasion de se situer par rapport aux autres concurrents. A vue de nez, je dois être autour de la 20ème place. Dès les premiers mètres je sens que cette seconde boucle va être tout autre. Les épaules sont dures. Je perd en fluidité de mouvement et commence à piocher. Mon allure s'en ressent, je vois revenir et me dépasser plusieurs concurrents. Pour limiter la casse je donne plus de jambes qu'à l'accoutumée. Le manque d'entrainement de ces dernières semaines se fait déjà bien sentir. Fin de natation, une sortie de l'eau toujours prudente, je retire rapidement le haut de ma combi et trottine jusqu'au parc à vélo. Natation bouclée en 31 minutes avec le 33ème temps.

 

La transition se déroule bien et sera plus rapide qu'à mon habitude (moins de 2 minutes). Je m'empare de ma nouvelle monture et me lance pour 97km de balade.

 

Les premiers kilomètres sont assez durs alors que le parcours est plutôt roulant. Mes cuisses ne répondent pas  comme d'habitude. Je pense que ma seconde boucle de natation y est pour beaucoup. Il me faudra près de 45 minutes pour commencer à être à l'aise. Autant dire que j'ai été doublé plus d'une fois durant ce lapse de temps. Le parcours de 48,6km à faire 2 fois comporte 2 bosses principales et quelques coups de cul. Il traverse plusieurs villes/villages dont certains avec un nombre impressionnant de dos d'âne. Côté météo, un petit crachin vers 10h, un ciel tout gris et du vent.

Au bout d'une heure de course je commence à remonter quelques concurrents. Je me retrouve avec 3 gars à jouer au chat et à la souris. Nos allures sont similaires et au gré du profil on se double tout en respectant le no-drafting. Le vent et mon objectif de finir cette épreuve me freinent un peu sur la seconde boucle et m'amènent à m'économiser. Je boucle le parcours vélo en 2h58, ce qui est correcte mais sans plus.

 

De retour au parc à vélo, j'enfile chaussettes et chaussures, finis un bidon de boisson, choppe une Pom'Pote et repars en moins de 3 minutes. Là aussi, progression par rapport à d'habitude.

 

La boucle de 7km à réaliser 3 fois est à 80% en forêt. Je vois ça plutôt d'un bon œil par rapport à mon soucis au pied. Dans cet optique j'ai également préféré chausser mes Hoka. La première partie se passe bien jusqu'au premier ravito (km3.9). Puis mes semelles commencent à se faire sentir et m'échauffent l'intérieur de la voute plantaire. Ca sent l'ampoule dans peu de temps. Le problème se posent sur les 2 pieds. Il est vrai que l'ai l'habitude de courir sans mes semelles dans les Hoka. Je n'ai fait que 2 malheureux footing dans ces conditions. Une véritable erreur de débutant. Au second ravito du parcours, (km6) je n'ai aucun doute sur l'état de mon pied. Rien à signaler du côté du métatarse mais double ampoules en formation. Les kilomètres à venir vont me donner raison. Ayant fait le choix de courir sans montre, je n'ai aucune idée chiffrée de mon rythme mais la douleur m'amène à diminuer mon allure. Les changements de direction sont un calvaire. Lors du second passage au ravito 1, j'hésite à retirer mes semelles. Comme le mal est fait je continue avec et termine ma seconde boucle en pensant à tous les copains qui en chient bien plus en montagne. La troisième sera pire que la seconde et me verra marcher sur une cinquantaine de mètres à 2 reprises. C'est d'ailleurs avec un sourire très crispé qu'un photographe immortalise mon passage lors de cette dernière boucle. Sourire que je ne pense même plus avoir sur la photo d'arrivée.

Au final, le contrat est rempli, j'ai retrouvée ma copine la ligne d'arrivée. J'ai aussi 2 belles copines sous les pieds, grosses comme des pièces de 2 Euros injectées de sang. Il m'aura fallu plus d'1h53 pour ce semi marathon. Soit un total de 5h28 et une 78ème place (311 finishers) sur ce triathlon longue distance. Au regard de ma situation de départ, c'est loin d'être une mauvaise performance, mais j'en ai bavé. Quand je repense à mon Ironman de St Malo, je mesure d'autant mieux l'importance qu'une bonne préparation peut avoir sur la performance. Je réalise aussi qu'il m'est moins évident de réaliser de gros objectifs en seconde partie de saison. Les modifications estivales des entrainements (chaleur, vacances, horaires … bbq …) sont pour moi un vrai frein. A méditer dans le choix de mes prochains objectifs.

 

Peu de chose à rajouter ou à dire sur l'épreuve en elle-même. Comme très souvent, un beau et gros travail des bénévoles ; des parcours bien balisés et bien protégés ; une eau très correcte. Le seul bémol serait sur les ravitos vélo où nous n'avions que de l'eau en bouteille (33cl). Rien de solide à la volée comme des 1/2 bananes, ou autres pour ceux qui posent le vélo.

2 commentaires

Commentaire de st ar posté le 19-09-2016 à 22:36:57

Moi je dirais que c'est pas mal du tout. Tes chronos sont plutôt bon, notamment en càp, sans prépa...ça veut dire 1h40 avec une vraie et bonne prépa.
Bon, par contre va falloir éviter les erreurs de débutant comme tu dis sur les prochaines échéances, notamment en décembre ;)

Bonne récup ! et bravo ;)

Et content de ton nouveau velo ?

Commentaire de augustin posté le 20-09-2016 à 14:11:17

merci pour ce chouette récit! belles perfs en nat et velo très honorable, cap independante de ta volonté, en tout cas sympa à lire!

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