L'auteur : c2
La course : Trail des Villes Royales - 51 km
Date : 21/2/2016
Lieu : Versailles (Yvelines)
Affichage : 850 vues
Distance : 51km
Objectif : Pas d'objectif
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Trail des « villes royales » : Versailles-Rambouillet
(21 02 2016)
51,9 km officiels, mais….
Voyelle, U, Voyelle O, Voyelle, E, Voyelle, A. Mais tu sais que tu ne feras jamais un mot avec uniquement des voyelles !!! Ah oui c’est vrai, alors, consonne, D et consonne, G…..
J’ai 6 lettres. Pas mieux : GADOUE. J’avais le même.
C’est un des mots du jour pour ce trail des « villes royales ». Mais cela pourrait être aussi douceur (pour un mois de février) ou encore vent (de face de préférence).
Une première édition. Et en plus dans le coin. Une arrivée à 5 lieues de mon antre. Sans oublier ce côté histoire. J’adore. Pas question de rater l’affaire. Une autre façon de joindre ces deux châteaux emblématiques. Loin des 33km d’asphalte de la N10, ce sera les 51,9 km sur le papier (* j’y reviendrais plus tard) de chemins, sentiers, allées, bitume a minima et un max de forêts. Louis XIV sera-t-il là pour nous encourager au départ le long de cette pièce d’eau des Suisses à deux pas de ses apparts et de sa grande salle à manger ? Direction sud-ouest vers Rambouillet à travers le parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse et son château qui a vu mourir un autre roi emblématique de France. François 1er il y a bientôt 470 ans. Comme le temps passe. Celui-là, je le suis à la trace. J’aurais pu le rencontrer à l’autre bout de sa vie lors du marathon de Cognac, une autre épreuve sympa. Son lieu de naissance.
Un coucou à droite, une bise à gauche. Les locaux familiers sont là. Briefing de 8h45 pour un départ à 9h. Ca souffle fort dans cet angle de grande bâtisse. Vivement qu’on parte. Warning : un single après 2 bornes. Mettez les watts si vous ne voulez pas bouchonner. Aucun souci, je pars diesel comme souvent. Nous sommes des pionniers vend le flyer de l’épreuve. 1000 dossards, solo ou en relais à trois, version 21, 19 et 12kms. Je la joue « men in black ». Chaussures (trail) noires, chaussettes noires, histoire de ne pas pourrir une paire de blanches, bas court noir, épingles données par l’organisation noires sur le porte dossard et coupe-vent noir. Le vrai. Non, non, pas de marque. Bon alors une petite charade pour vous mettre sur la piste : mon premier est un qualificatif pour un film d’épouvante version hémoglobine et mon second une marque premier prix d’une grande surface au nom évoquant un croisement de routes, facile non ?? Bref, le truc comme dit la pub qui laisse passer la transpiration dans un sens mais pas la pluie dans l’autre.
Au fait la pluie, ça devrait le faire aujourd’hui de ce côté-là. A voir. Deux trois bornes et très léger bouchon programmé. Une soixantaine de mètres à grimper. Petite discut avec les « Lapins Runners » mini-caméra en action. Ces deux-là courent sur tout ce qui bouge. Ça me rappelle ma jeunesse. Et papy tu connais le trail des « villes royales ». Mais bien sûr petit. Réponse en bombant le torse. J’ai fait la première édition il y a 20 ans en 2016. Tout le mal que l’on peut souhaiter à cette épreuve. Devenir une référence.
30mn. Avec une dizaine de degrés je savais déjà que ce serait le cas. Je connais ma thermique. Rangement définitif de la veste dans le sac sauf éventuelle pluie intense à venir. Reste les manchettes noires bien sûr pour ceux qui suivent et un tee-shirt très léger de couleur……
Et non perdu, il est blanc celui-là souvenir de l’ultra GRP des Pyrénées.
Tiens le même sac que moi. Je n’en vois pas souvent. Une marque moins courue. Mais un modèle ultra bien pensé. Vu récemment un prix plus que double avec rien de plus dans d’autres marques. Mais si ça se vend à ce prix là….. Un V3 proche V4. Euh pardon un M3 proche M4. Eh oui ! Pourquoi utiliser un mot français quand on en a un étranger !!! On a modifié le Vétéran par Master. On échange sur nos différentes campagnes. Ou comment faire des kms dans s’en rendre compte.
« Dunes d’espoir ». Je passe mon second convoi dans une pente moelleuse à souhait. Une nuée jaune qui s’affaire autour d’une Joélette avec une jeune béate qui a retrouvé pour un jour le plaisir du déplacement au plus proche du terrain. Une armée de pousseurs, tireurs et roues de secours. Je sais ce que cela représente en termes d’effort pour y avoir participé en course verte. Quand parfois un pousseur pousse un pousseur qui pousse le pousseur qui pousse la Joélette dans la pente et la gadoue. Immense respect.
Une jeune dame, au coupe-vent marqué Cernay la Ville dans le dos. Obligé de papoter un peu. Souvenir du semi de début janvier de cette année et du marathon de l’année dernière.
Ravito de la Madeleine. Au pied du château fort. Là encore poids de l’histoire quasi millénaire. Disons un semi-marathon dans les chaussettes entourées d’une croûte de gadoue. En rupture de pente. Vue sympa sur la vallée de Chevreuse et la ville éponyme. Sèche descente en lacets. SMS en trottinant à la famille pour les repères. Et souvenir de cette pente mais cette fois-là dans l’autre sens en toute fin de parcours, dur, dur, d’un trail « des Lavoirs », ancienne version, dans une unique boucle de 63 kms. Dédale dans de petites rues. Bien que du coin, que je ne me reconnais pas totalement. Un grand coucou de la main à Papy Turoom qui est « on line ». Quoi, vous ne connaissez pas Patrick ? Le pape du Raid 28 !! Que de souvenirs perso sur cette épreuve courue de nombreuses fois. Il joue aujourd’hui les humbles signaleurs pour nous orienter dans une sente d’un mètre max de large que l’on aurait pu rater malgré un balisage nickel.
Ravito de Chevreuse
Chevreuse
Les signaleurs, il faut les remercier, tous. A défaut de paroles, je leur fais toujours un geste. Une belle expérience aussi que de passer de l’autre côté du panneau. Vivre par exemple l’expérience disons des « échanges »avec certains automobilistes. Un autre chalenge.
Ruelle aux bœufs, montée bien sèche qui en scotche certains avant une longue portion de plat que je connais bien. Je tombe définitivement les manchettes aux poignets.
Une rare route à couper. Le signaleur de droite prend le pouvoir sur un véhicule qui se pointe. Et pas n’importe quel truc. Une Ferrari noire, pas très haute et bien large. Ca ne bronche pas. Un simple panneau rouge dompte les 8, disons les 12 cylindres de la bête. A peine passé. Un sifflement strident. Le pilote a mis le pied dedans et le compte-tour dans la boite à gants. Un fractionné de 10 secondes à donf histoire de se mettre trois quatre points du permis en sursis. Petite récup. Je ne vois plus rien. Il est déjà loin. Rebelote. Malgré la distance il se rappelle à nous. Nouveau hurlement sous le capot. Combien de dizaine de litres au 100 en instantané ?
A propos de consommation je resterais sobre et éco sur ce parcours. Digne d’une petite citadine moderne. Autour de 4 litres aux 100 kms dans un mix eau embarquée et gels aux parfums variés en croisière et boisson noire à bulles aux ravitos avec quelques cacahouètes. Le second et dernier ravito, celui du 40. Un seul bénévole. Le pauvre. Un soupçon débordé. Mais bon, on était prêt à aider !!!
Question eau du ciel, l’affaire est restée raisonnable. Quelques très rares gouttes bretonnantes. L’eau elle, était plutôt au sol sous différentes formes. Gadoue bien entendu mais aussi lacs et rivières :
Avec l’étang de la Geneste au 5ième, l’étang du Val d’Or au 6ième, la rigole de Guyancourt au 8ième, la Mérantaise au 13ième, les abords des étangs de Romainville (non pas dans le neuf-trois mais dans le 78) au 16ième, une traversée du Rhodon à Milon la Chapelle au 17ième, une vue plongeante sur l’Yvette au semi, une traversée de cette même Yvette vers le sud au 26ième, un effleurement par le nord de l’étang de Cernay au 33ième, puis de l’étang de l’Abbaye des Vaux de Cernay longé par le nord.
36 bornes. Je reviens doucement sur Sylvie accompagnée de Cive. Partie lentement et à court d’entrainement elle pensait que j’étais devant. Je fais une légère différence dans les côtes et les laisse sans remord. C’est du solide. Ca le fera.
Quelques ruptures négatives sablonneuses version Fontainebleau mais cela ne dure pas.
Sortie du second et dernier ravito. Une petite rampe qui doit être la dernière. 40m en 500m. Moins de 12 bornes sur le papier….. Quelques belles portions d’allées forestières en dur. Puis ça se gâte.
Larges chemins gadoueux à souhait. Et comme me disait Fred sur cette épreuve arrivé 30 mn devant. Bon là, t’es version bord droit. Parce qu’au milieu je te raconte pas. Et puis soudain un doute. Mais pourquoi ce mec me passe doucement sur la gauche ? C’est plus stable de son côté ? Mais non, mais non. Ridicule. Bon je suis maintenant à gauche après un bel effort de changement. Dans son rétro. Punaise ça se dégrade devant. C’est clair, c’est mieux à droite. Vraiment ! Alors tu repasses à droite. Ou comment faire du rab en kms et s’user les neurones et les jambes. Bref, sauf obstacle majeur faire un choix et basta.
L’ensemble est globalement roulant. Les 665 m positif officiels sur la totalité de l’épreuve passent très facilement.
Je reviens sur un jeune sénior sur une petite portion bitume. Il accroche. Petit duo qui se forme. Ca discutaille. Ca l’aide bien. 43 km. On enjambe la N10, à la Croix Saint Jacques. Que de bruit. Toutes ces voitures après cette longue tranche nature. Question parcours, ce sont maintenant des tronçons de 500 à 1000m tout droit qui demandent à être bien solide dans sa tête. Le chrono tourne. On devrait voir des signes. Mais rien. De la forêt encore de la forêt. Tu peux y aller me dit-il. Quoi, pour gagner 5mn ! A quoi bon. Si proche de l’arrivée. Ce n’est pas mon truc. Je ne mesure aucune distance mais je le sens bien. Il y a erreur sur la donne. Le tempo est bon et constant autour de 10. Alors. Eh bien, pour moi, les 12kms se sont transformés en 14 bornes. Assis dans son fauteuil cela parait ridicule mais sur le terrain et en fin d’épreuve certains dans le dur ont dû la trouver saumâtre. C’est juste une question de fausse information pas de distance. Tout est dans la tête. Il suffit d’être prévenu. Mais pas très grave.
Au détour d’un chemin je crois déceler une sono. Le vent porte. Enfin un bon point. On coupe la route de Saint-Léger. Parc du château. Entrée par la Maison forestière « de la Grille au Lapin » pour enquiller la route « de Coupe Gorge ». Tout un programme.
Allez, je vous fais un prix. Disons 54 kms et on en parle plus. Marie est là « just on time ». Petite interview. Eric, podium dans sa caté attend sa douce qui ne devrait pas tarder. Le château dans l’axe de l’arrivée est tout emmailloté. Christos l’emballeur de monuments version Pont-Neuf à Paris ou Reichstag à Berlin serait-il passé par là ? Plutôt une histoire de travaux !
Le trail « des villes royales » c’est fini. J’ai presque envie de dire déjà, en bon déroulé perso, sans se prendre la tête.
Une première édition sur un beau terrain de jeu. Royal.
Christian
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1 commentaire
Commentaire de trailaulongcours posté le 12-03-2016 à 15:03:54
Très sympa ton récit. Merci d'avoir pris le temps de le rédiger et de partager.
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