Communauté des sports d'endurance

La pré course :

En juin le trail de Parilly marquait la fin de ma saison et le début de la coupure estivale pour normalement tout le mois de juillet.

Août c'est le drame des journées de travail longues et des révisions après. Au surplus mes parents me font comprendre que mes horaires d'entraînement sont incompatibles avec la vie familiale (vivement la rentrée que je redevienne célibataire :lol: ). Pour couronner le tout je chope deux gastro à 15 jours d'intervalles. Les incertitudes liées à mon avenir universitaire font que j'hésite à prendre le départ.

Une semaine avant je lance à table le sujet « papa maman, la semaine prochaine il'y a une randonnée organisée pour financer la lutte contre la leucémie, il y'a aussi une course, on pourrait faire une sortie en famille, non? » Comme rien n'est simple dans cette maison c'est un jour on y va, le lendemain c'est tôt, c'est loin, on verrat. Vendredi je passe voir une copine à son travail. On taille le bout de gras en achetant des chaussures et des bricoles. On arrive à parler de la course de dimanche. Elle se dit qu'elle viendrait peut être. On re discute elle se dit tentée. Vendredi soir mes parents m'expliquent que ça les oblige à se lever tôt et qu'ils ne préfèrent pas faire le déplacement. Samedi j'appelle la copine pour organiser le déplacement finalement la météo l'inquiète et puis ça l'oblige à se lever tôt donc finalement elle préfère rester dans son lit. Le soir ma mère devant ma mine déconfite fait le forcing. Toute la famille sera au départ. Je suis heureux.

Dimanche matin :

lever 5 heure c'est tôt (surtout avec les pinioufs moisis qui sont venus brailler sous ma porte cette nuit) mais je me rattraperai dans la voiture.

Petit déj copieux : pâtes oeufs gatosport et une compote de pomme avec un smecta pour mes intestins fragiles. Le temps de finir mon sac toute la famille monte dans la voiture il est 7h départ de Vienne. Mon père me demande de faire le copilote (c'est raté pour ma fin de nuit ). Pour une fois pas une voiture sur la route ça n'a jamais aussi bien roulé on arrive à St andré il est 7h45. On file s'inscrire les bénévoles sont pas encore en place du coup pas de t-shirt(pas grave j'ai plus de place dans mes placards) Un sirop d'orgeat au bar PMU au milieu des fumeurs. Il est temps de rejoindre la ligne de départ.

8h20 je suis sur la ligne avec mes parents 8h30 de plus en plus de randonneur sur la ligne.

8H35 certains randonneurs partent ils sont rappelé on doit attendre le starter. Je file en douce vers la voiture me préparer. Direction le vestiaire premier problème lequel est réservé au dame? Pas grave personne je me change en vitesse.

Ensuite trouver les pipirooms. Facile c'est écrit sur la porte et la queue devant le confirme en plus l'odeur ne laisse aucun doute. J'aperçois un groupe de coureuse nono pas nono? J'hésite mais une envie pressante me contraint à éviter le contact.

Il fait un poil frisqué je me couvre et je vais m'échauffer j'en profite pour repérer le départ et surtout l'arrivée pour éviter de me faire avoir. Au retour j'aperçois un t-shirt bleu ça y'est je la tiens cette piplette de nono. On se fait la bise et je finis mon échauffement.

Retour à la voiture pour la nième fois je suis enfin fin prêt, ça sent bon la performance la tenue course sur le dos, j'ai retrouvé une paire d'asics à la place de mes NB, je suis chaud bouillant mais je m'oblige à rester calme.

9h20 sur la ligne je me positionne un peu en retrait comme ça je ne me ferai pas trop dépasser.
9h27 rien

9h28 toujours rien

9h30 moins que rien mais je taille le bout de gras avec des vétérans qui connaisse mon idole (un vieux marathonien qui traîne ses runnings vers le pont de la Mulatière)

9h32 toujours rien

9h35 ça commence à faire longuet

9h3... un coup de sifflet (tient c'est moins violent que le pistolet) on s'élance

La course

Il paraît que le parcours est plat... on va voir ça.

Donc nous nous lançons dans le lotissement. Comme toujours y'a jamais assez de place pour passer. Hop session tout terrain je monte sur les trottoirs passage dans l'herbe, et puis cette foule, éviter les collisions, ne pas trop serpenter. Nous faisons une petite boucle dans le lotissement. (pensée pour mes parents ça doit pas être terrible pour les randonneur cette boucle ils me le confirmeront) Nous commençons par un faux plat montant puis un descendant. Premier rond point re faux plats montant (fpm) puis une grande route tous ces coureurs sur cette petite route de campagne un dimanche matin c'est beau. Mais ça fait du monde devant moi et j'aimerais bien être dans le premier tiers.
Déjà un kilomètre moins de 5 min pas mal par rapport à mon allure d'entraînement. 8 min de course j'ai déjà soif pas grave j'ai une gourde. Je croise un vétéran qui était à Parilly on discute il vise 50 min soit 3min de plus que moi ( en réalité 10 de plus mais ça je ne veux pas encore le dire) Je continue mon chemin. Le premier ravito des verres en plastique j'aimerais ne pas trop ralentir mais je n'arrive pas à très bien boire. Pas grave le reste du verre passe sur ma tête et va rejoindre les dizaines d'autres par terre. Chemin de terre les pieds glissent (pourquoi j'ai pris mes routières? c'est vrai la chasse au poids!) On retrouve enfin le bitume et le soleil. Je continue ma remonté je commence à jouer au yoyo avec un autre coureur y'a peut être moyen de faire un bout de chemin ensemble.

Dans ma tête les souvenirs deviennent flous.

On passe un centre équestre il y'a un point d'épongeage. Le chemin est plein de flaques d'eau. No fear je passe au dessus et là c'est le drame. Lors d'un dépassement j'opte pour la voie boueuse et manque de m'étaler de tout mon long. Je rebondis de pour éviter le chute et je rétablis l'équilibre à coup de grand moulinets de bras. La coureuse que je viens de passer doit bien se marrer (la fougue de la jeunesse ça paye pas toujours) Nous retournons vers le premier ravito, on encourage des marcheurs ( c'est pas l'inverse en théorie?) on se marre avec mon accompagnateur. Tient le photographe de photogone kekifoulàceluilà, il est au milieu du chemin et nous venons de rejoindre un groupe de coureurs. Assis au milieu du chemins je le vois à la dernière seconde.

Km5 21min et des poussières on peut y' croire pour le 40 min mais je suis déjà à fond depuis 5 kilo

Virage à gauche le long d'une belle propriété. Ravito je me fait avoir, je vise un bénévole avec une bouteille. Manque de bol le gars devant la chope au vol à ma place demi tour à plat ventre sur la table(je suis vraiment pas sortable) je choppe ma bouteille. Du liquide ça se boit et ça se verse dans la casquette ça fait du bien. Mais pas de solide, où se remplit on la pance par ici? Un petit coup de fouet et le monde sera parfait. Il se déchire sans problème et s'avale, beurk c'est sucré pâteux et ça pue la fraise chimique.
Il y'a une légère descente et là re drame les chevilles partent dans tous les sens.

Ho un bel étangs décidément c'est une très belle course.

On retrouve le bitume le chrono défile 31 min puis 34 avec notre accompagnateur nous dépassons encore je commence à croire que je peux accrocher ces 40 min je le veux. Je discute avec un gars et lui parle de l'objectif 40 min il pense que ça va être dur. A coeur vaillant rien d'impossible mais le coeur n'est plus très vaillant. 201 bpm j'ai de la marge (enfin non mais on va faire comme)j'accélère

kilo 9 je le veux mais je ne le sens plus je suis dans le lotissement je ne souris plus je grimace des encouragements merci j'ai mal 207 bpm (mon cardio vient de fumer). Faux plat montant et là les jambes refusent d'avancer le coeur explose j'ai l'impression de voir une vieille guimbarde qui perd ses pièces sur la route. En plus tout va mal plus de 39 min au chrono. retour à 199 bpm Je veux pas lacher j'ai moins d'un kilomètre à faire c'est rien. Enfin une descente direction la ligne d'arrivée, mais c'est pas possible ils l'ont reculé cette ligne ou c'est mon chrono qui avance plus vite? Mes parents sont sur la ligne, s'essaye, je pose une accélération, je vais gratter le mec avant la ligne, je le veux. Et voilà mon pied se pose sur la ligne à un petit mètre derrière ce coureur qui sera plus rapide que moi aujourd'hui.

J'avance entre les barrières je suis dégoûté je viens de couper mon chrono 42'15.

L'après course

Je rend le dossard et file au ravito chocolat à volonté (2 carreaux, gateaux et fruits, un petit jus d'oranges.

M...e et nono? Elle devrait pas tarder à arriver je laisse mes parents et remonte le dernier kilomètre pas de nono mais qui vois-je dans le lointain avec son t-shit bleu notre nono. Elle arrive tenue par une amie, on va pas la laisser flancher on l'accompagne pour finir. Tout le monde la soutient des espoirs aux vétérans toutes las catégories d'âges sont là pour l'encourager. Et là notre nono qui semble HS nous pose une accélération dans la descentej'ai du mal à la suivre me voilà obliger de relancer pour un decrassage. Mais à nouveau une légère défaillance son amie trouve les mots et finalement elle lâche pas le morceaux dernier rond point et nono vole vers la ligne d'arrivée.

Passé la ligne on tape la discute, on attend les résultats, on se douche. Elle me présente le chamois qui cherche sa dame. Un charmant personnage le n'animal (moi jeune padawan de la course à pied je rencontre un des mes idoles (un adepte de l'ultrafond) je brûle de lui poser des milliers de questions mais je reste timide et garde le silence).

Reboustifaille puis les résultats des 50 premiers sont affichés (je suis pas dedans)Je finis 83 ème et 3eme espoir j'améliore mon record de 5 min et gagne une place dans le classement espoir par rapport à mon dernier 10km :).

Remise des lots mes parents gagnent un kilo de cotes de porc. Mais depuis que je suis arrivé ils me pressent de partir je fais le forcing pour rester encore un moment.

12h10 nous quittons St André c'était une belle matinée.