Communauté des sports d'endurance

  

   3ème édition du trail des Cascades et autant de participations. Il y a tout ce que j'aime: le cadre préservé et authentique des Pyrénées Ariégeoises, la simplicité et l'engagement des trailers et une équipe de bénévole qui s'investie totalement pour la réussite de l'évènement. Autant dire que je me sens vraiment chez moi en arrivant à Roquefort-les-cascades. Cette année deux formats, le 24 km (1200 d+) ou le 12 km (500 d+). Vu le peu de km au compteur en ce moment, je n'hésite pas une seconde et j'opte pour la version courte. Je me dis qu'en plus, le plateau me permettra de jouer les places d'honneur plus sûrement que le grand qui est cette année support au championnat régional de trail.

Départ du 24 km

   Ouais, petit trail ok! Mais va falloir se bouger quand même si je veux repartir avec mon pot de miel et mon jus de mangue bio des Pyrénées. On est 170 au départ. Le profil devrait me correspondre avec une première partie de course tout en côte. Je sais que ce sera sur cette partie que je serai le plus à l'aise. Ca veut dire que je dois partir fort et espérer finir sans craquer. C'est ce que je fais et dès les premiers pourcentages, je force l'allure sans chercher non plus à suivre la tête de course. Ce qui me rassure c'est que les premiers ne sont pas loin, je reste bien callé vers la 10ème place.

   Dans la course au pot de miel (la place de 1er V1), ça risque de se jouer avec Hervé, mon alter ego du pays d'Olmes. Il est parti devant et je reviens sur lui petit à petit. On arrive en haut du versant et on file à travers bois pour rattrapper le chemin qui nous mènera au pied du château de Roquefixade. Je suis maintenant 6ème et cherche à garder une bonne foulée avant d'attaquer le château malgré des jambes qui commencent à tirailler. J'enchaîne avec soulagement la montée. Quel plaisir de défier ces pentes chargées d'histoire. je vis ça comme un privilège, un magnifique terrain de jeu.

    Côté course, je lâche rien mais je sais que le plus dur m'attend après l'ascencion. Je dois encore garder du rythme pour conserver un bon écart avec mes poursuivants sans pour autant me flinguer les guiboles. Je passe le cap sous les encouragements de Romain et file sur la crête pour basculer vers la grande descente qui nous mènera aux Cascades. Les jambes sont bonnes pour le service. Juste le temps pour moi de me faire un gros flip quand je ne vois plus de rubalise. Ah non, pas cette fois encore! Ouf, un mec au loin, je suis sur le bon tracé. Allez, feu, j'attaque la descente.

   La course est maintenant bien engagée. Quelques km de descente et il sera temps de boucler le parcours. Je garde de la vitesse mais comme j'ai déjà bien tapé dans la montée, je sens bien que ça peut revenir de l'arrière. Je positive, cherche l'efficacité maximum, le relachement... Peine perdue, j'entends la foulée d'un coureur se rapprocher. C'est pas bon ça! Quelques secondes plus tard c'est Hervé qui me tape sur l'épaule pour me déposer gentiement. Je cherche à garder son sillage mais je sens bien que c'est cuit. Je serre les dents, garde de la vitesse mais Hervé est déjà loin.

   Dernier km. Suivre maintenant le petit parcours touristique à travers les cascades. Je manque cruellement de fraicheur et je subis ce qui aurait pu être un joli circuit joueur. Pas grave, je sors sans encombre du labyrinthe et file vers l'arrivée. Je reste légèrement sur ma faim car je laisse filer la place de 1er V1 mais en faisant tout de même une belle course. Une petite déception qui s'envolera vite avec une bonne bière réparatrice et un banquet final au top.

Longue vie au trail authentique des Cascades et merci à Juju et son équipe.