Récit de la course : La Trois-Bassinoise 2006, par Stéphane974
L'auteur : Stéphane974
La course : La Trois-Bassinoise
Date : 6/8/2006
Lieu : Trois-Bassins (Réunion)
Affichage : 708 vues
Distance : 30km
Matos : Chaussures Inov-8.
Objectif : Faire un temps
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2 autres récits :
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La Trois-Bassinoise (Réunion)
Dimanche 6 août 2006 a eu lieu la première édition de la Trois-Bassinoise, course de montagne de 30km. Pour moi, il s’agissait d’un test intéressant car la dénivelée était bien séparée entre positive et négative : d’abord une côte de 1800m, ensuite une descente de 1000m. Avec Laurent et Olivier, nous nous étions dit aussi que ce serait une bonne course de préparation pour le Grand-Raid, et cette fois-ci sans la boue de la course des Trois Pitons.
Pour 23€, nous avions droit à un petit déjeuner et au déjeuner. Nous arrivâmes donc au point départ une demi-heure avant le coup de sifflet pour profiter de notre petit-déj. Malheureusement pour moi, comme j’ai l’estomac très sensible à l’acidité, je ne pus prendre ni lait, ni café, ni thé, et je préférai ne pas manger de viennoiserie, celle-ci ne m’apportant sans doute pas grand-chose. Je fus donc contraint de manger une de mes barres aux céréales en buvant de l’eau.
Le haut-parleur annonça qu’il fallait que les coureurs passent à la douche. Cela m’étonna un peu mais je n’y fis pas trop attention, jusqu’à ce qu’il le répète en expliquant qu’il s’agissait d’un terme signifiant “enregistrement des dossards”. Comme nous venions de passer à la douche sans le savoir (en ce qui me concerne), nous étions prêts pour le départ. Près de nous, Eddy Myrtal, grand spécialiste de la course de montagne et Grand-raideur réputé.
Le sifflet retentit et nous nous mîmes à courir, sans forcer. Pendant au moins trente secondes, nous fûmes devant Myrtal, un véritable exploit !
Laurent et Olivier ayant visiblement décidé de rester à l’arrière et d’accélérer par la suite, j’avançai à mon rythme, mêlant marche rapide en côte et course sur les pentes douces. Mis à part les coureurs qui avaient déjà pris le large, personne ne me dépassait, et je grignotais tranquillement quelques places.
Rapidement, nous prîmes de la hauteur. La vue sur l’océan était magnifique, surtout avec ce ciel bleu et ce soleil présent sans être agressif.
Nous traversâmes des pâturages, puis nous entrâmes dans la forêt. À ce moment, ce que je redoute le plus dans une course se produisit : Olivier me rejoignit, ponctuant son arrivée d’un « Stef, ton pire cauchemar vient d’arriver ! » Et il n’a pas tort... À chaque fois, c’est pareil : je ne peux l’empêcher de me rattraper quand il commence à accélérer. Je commence à me faire une raison, me disant que j’aurai ma revanche un jour (lointain !) et que de nous trois je suis encore deuxième. J’ai juste le temps de lui demander si Laurent revient : il m’affirme qu’il est encore derrière, sans précision, mais qu’il va accélérer, me laissant ainsi dans le doute et l’obligation de continuer sur ma lancée.
En haut, après la côte de 1800m+, mes jambes commençaient à être lourdes. Sur la route forestière, je continuai pourtant à courir, ne voulant pas perdre de places avant la descente. Mais plus ça allait (mal), plus je me disais que celle-ci allait être difficile et que je me contenterais peut-être de marcher.
Finalement, ayant retrouvé un peu d’énergie après l’absorption d’un sucre et d’un gel, je décidai de commencer la descente en courant tranquillement, afin de voir où j’en étais... et d’éviter un retour brutal de Laurent.
Petit à petit, malgré des jambes un peu douloureuses et des échauffements sous les doigts de pieds, je trouvai un bon rythme qui me permit de suivre un homme que j’avais dépassé dans la côte et qui m’avait rattrapé dès que ça ne montait plus. Nous courûmes ainsi quelques kilomètres ensemble, avant que je sois obligé de lever le pied, ayant clairement une baisse de régime.
J’essayai de garder à distance mes poursuivants, mais c’était trop difficile de lutter contre ces hommes (et une femme) qui avaient visiblement une excellente préparation dans le domaine de la course pure. De plus, à cause de mauvaises indications de la part de bénévoles sur le nombre de kilomètres à parcourir encore, je dépensai mon reste d’énergie prématurément. Je me fis donc dépasser par une dizaine de coureurs dans cette descente et arrivai au terme de ma course à la 106e place en 4h12.
Olivier était déjà arrivé depuis vingt minutes, et Laurent arriva vingt minutes plus tard. Nous bûmes, nous nous étirâmes, puis nous allâmes manger dans le restaurant scolaire où on nous avait préparé de bons petits plats.
Globalement, même si Laurent pouvait déplorer un manque de forme, nous étions très satisfaits de notre journée et de nos temps respectifs. L’organisation était très bonne et les bénévoles forts sympathiques. Fatigués mais contents, nous prîmes une navette qui nous ramena au point de départ pour récupérer la voiture.
Il est possible que je refasse cette course l’an prochain, car elle m’a bien plu. Mais il faudra que d’ici là j’aie gagné en capacité à courir quand ça ne monte pas, parce que j’en ai assez de me faire dépasser en dehors des côtes !
Stéphane974
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