Communauté des sports d'endurance

Chaud, chaud, chaud…

Rendez-vous à 9 h au gymnase du Lycée Galilée à Franqueville St Pierre en Seine Maritime. La journée s’annonce ensoleillée, nous sommes 261 d’après les résultats, 127 pour les 14 kms (La Galopette) et 144 pour La Galopée (28kms), trail nature auquel je participe.

On démarre à 9h pétantes, il fait déjà bien chaud. Le début du parcours est bucolique, traversée de champs avec coquelicots (voir photo), et ½ heure plus tard, une bonne grimpette que j’ai eu le tort de vouloir monter en courant.




Faut dire que je n’avais pas eu le temps de regarder le parcours et pris conscience que, bien que nous ne soyons pas en montagne, un dénivelé de 500 m nous réservait quelques surprises musculaires… En vérité, le dénivelé faisait environ 680 m…


Au 14ème kilo un ravitaillement. Je ne me souviens plus si les « galopetteurs » nous ont quitté avant, quoiqu’il en soit, la séparation s’est effectuée à une fourche : nous nous retrouvons bien éparpillés sur le grand parcours.

Nous traversons de charmants villages (St Aubin de Celloville – Gouy…). C’est la première partie du parcours, chaude, mais agréable à souhait. Je me suis muni d’un appareil photo numérique et fixe quelques scènes et paysages.


Je sais que nous pourrons admirer, sur les hauteurs de St Adrien, un magnifique panorama sur la vallée de la Seine. Ce que je ne savais pas réellement, c’était que pour bénéficier de ce paysage, il faudrait se « coltiner » une ascension gangantuesque pour rejoindre les hauteurs… disons entre 30 et 40%.


Les réjouissances commencent après une courte portion de trottoir dans le bourg. Et tout de suite à droite, colline plein champ. Déjà, vu d’en bas, ça paraissait impressionnant, mais les premiers mètres le sont encore plus. Impossible de courir, et même marcher comme me le fait remarquer la participante qui est juste devant moi, est difficile et éprouvant. (cagnard et dénivelé vous forgent le caractère…) Au bout de quelques minutes, j’opte, un peu beaucoup malgré moi, pour une technique que je ne connaissais pas mais qui me mènera en haut : 7 ou 8 pas et arrêt-récup… 7 ou 8 pas et arrêt-récup…

Enfin j’arrive en haut… un bénévole orienteur (il faut préciser que le parcours est très bien balisé mais que parfois la chaleur alliée à la difficulté pourraient nous faire perdre le sens) me dit que c’est la première d’une série de 5 difficultés… Ca promet !!!

Je pensais arrivé au sommet être HS…mais non… je négocie la descente sans problèmes.. et récupère très vite de cet effort.
Effectivement, les descentes, parfois techniques, succèdent aux montées, et ceci quasiment jusqu’à l’arrivée. Heureusement, il y a des portions en sous bois, donc à l‘ombre.

Le ravitaillement du 21ème est le bienvenu. Boire, remplir la gourde, manger un peu. Mais pour ce genre d’épreuve, sous le soleil et nécessitant une dépense physique importante, la gourde de 75 cl ne suffit pas. Je vais faire l’acquisition d’un Camel back, c’est décidé, un bon investissement dont j’aurai c’est certain, l’utilité.
Un peu plus loin une petite fille me tend une bassine remplie d’eau, un rafraîchissement impromptu mais ô combien agréable.

La fin du parcours est plus plate, on rentre dans Franqueville, j’ai encore de la ressource puisque j’accélère et reprends un concurrent.
J’arrive sous l’arche, je ne dirai pas frais comme un gardon, mais heureux et lucide. Mon temps est de 3h 38. je suis 134ème sur 144 arrivants. Je ne sais pas s’il y a eu des abandons.
C’était mon premier trail, certainement pas le dernier. Et puis cela me donne un aperçu pour le trail Roger Frizon Roche, cette fois en Savoie, le 14 juillet : 35 kms de vraie montagne. En attendant, samedi prochain, le marathon de la Baie du Mont St Michel sera mon second. En espérant qu’il ne fera pas trop chaud (l’horaire de départ est retardée à 17h suite l’an dernier de triste mémoire).

Pour résumer, ce trail nature est certes éprouvant mais agréable. L’organisation était parfaite, les bénévoles chaleureux et aux petits soins. Quand je reviendrais, en connaissance cette fois du parcours, je doserai mieux mon effort.